mercredi 4 janvier 2017

Les USA et la Chine font un pas de plus vers Big Brother

Bien sûr, les deux pays ne fonctionnent pas de la même manière, mais il est tout de même troublant de mettre en parallèle deux informations de la fin de l’année sur l’utilisation du digital par Washington et Pékin pour fliquer les citoyens, ravivant les craintes d’un Big Brother digital.



Un des côtés obscurs de la révolution digitale

Si cette révolution nous a apporté beaucoup, comme citoyens ou consommateurs, donnant à la fois accès à d’autres sources d’information comme à toute une palette de services et produits, elle pose beaucoup de problèmes, dont certains sont cristallisés par le modèle d’affaires de Uber ou de bien des géants de cette nouvelle économie. Le moindre de ces problèmes est la gestion de toutes les traces digitales que nous laissons. Outre le fait d’avoir fait la fortune de Google et Facebook, au détriment de tous les autres média, devenus des fournisseurs de contenu à ces agrégateurs devenus maîtres de nos vies digitales, ces données peuvent également permettre un contrôle de nos vies par l’Etat.

C’est ainsi que nous avons appris pendant les vacances que, pour entrer aux Etats-Unis sans visa, une demande, pour l’instant facultative, des identifiants de réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram ou Snapchat) a été ajoutée pour recueillir des « informations relatives à votre présence en ligne ». Pour l’instant, ceci ne concernerait que les informations publiques des profils, de manière à « identifier une menace potentielle » et resterait facultatif, n’empêchant pas l’entrée aux Etats-Unis. Mais il est difficile de ne pas imaginer que le facultatif devienne obligatoire et que la énième révision des conditions d’utilisation des réseaux sociaux ne permette pas un accès aux données privées…




Ce qui est malheureux, c’est que très peu de politiques s’emparent de ces sujets, se contentant de réagir aux actualités qui font le plus de buzz, alors que les questions d’éthique devraient être des sujets prioritaires pour leur réflexion. Ce faisant, le digital est porteur de beaucoup d’abus.

6 commentaires:

  1. Petit a petit, avec la réaction d'une grenouille dans l'eau d'une casserole sur le feu, le digital est partout et celui qui s'en détournera sera suspect!

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  2. Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National

    Alors que la classe politique court après Marine Le Pen pour demander un mois après elle l’asile en France pour Edward Snowden (demande faite par voie de communiqué de presse le 10 juin 2013), le Front National se réjouit d’avoir une nouvelle fois forcé le débat sur les libertés numériques.

    Marine Le Pen n’a eu de cesse durant l’élection présidentielle de réclamer la sanctuarisation des libertés numériques et notamment de la liberté d’Internet, ce dernier espace de liberté et de débats. Son projet prévoit l’inscription de ces libertés numériques dans notre Constitution. Elle a mené depuis longtemps le combat contre Hadopi et le Traité ACTA.

    Les libertés numériques sont menacées par les États-Unis comme elles le sont par l’Union européenne, qui s’est régulièrement exprimée en des termes très ambigus sur la question d’Internet.

    Il est temps aussi de redonner à la France son indépendance en matière de défense et de télécommunication.

    Marine Le Pen demande au gouvernement français d’organiser au plus vite une grande conférence nationale sur les libertés fondamentales et les nouvelles libertés numériques. Il devra en sortir un diagnostic précis et des décisions extrêmement concrètes pour assurer leur sauvegarde et leur développement. Naturellement les dirigeants de partis devront y être conviés.

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  3. "Ce qui est malheureux, c’est que très peu de politiques s’emparent de ces sujets, se contentant de réagir aux actualités qui font le plus de buzz, alors que les questions d’éthique devraient être des sujets prioritaires pour leur réflexion. Ce faisant, le digital est porteur de beaucoup d’abus."

    Ce qui est aussi malheureux ce sont ces milliers de gens qui jettent leur vie privée sur la toile via les réseaux sociaux. Quand vous leur expliquer le danger que cela représente comme le fichage à tout crin, la perte de confidentialité et du caractère des données, la perte du droit à la vie privée implicite et consentie etc...on vous rétorque dans bien des cas:" mais moi j'ai rien à cacher."

    Même si je suis régulièrement sur Internet sachant que cela laisse forcément des traces captées par beaucoup, beaucoup de petits espions bien utilisé Internet reste un outil...magique (j'ose l'adjectif :-))!) Mais je m'arrête là, je n'ai pas de comptes Facemachin, Twitrucmuche, Linbidule etc...Et je le confirme...on vit excellemment bien sans. Sauf qu'un jour ou l'autre cela deviendra la norme pour beaucoup de choses de la vie de tous les jours et du monde du travail.

    PS: comme je l'avais écrit dans un post sur un précédent sujet, je relis régulièrement 1984 de G. Orwell...quel visionnaire !

    Bonne journée
    Sylvie

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    1. la perte de confidentialité et du caractère personnel === c'est plus clair comme ça !

      Sylvie

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  4. @ Anonyme

    Pas faux

    @ Anonyme frontiste

    MLP est loin d’être la seule à s’intéresser à ces questions, dont NDA parle depuis longtemps, ainsi que quelques autres.

    @ Sylvie

    Beaucoup de bons sens…

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  5. Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram ou Snapchat, rien que des société US...
    N'est-ce pas une forme de vente forcée ?

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