lundi 26 août 2019

Brexit : l’angle mort du commerce extérieur

Dans les médias, trop souvent à très courte vue, la cause est entendue : un « no deal » serait une folie pour Londres et provoquerait des pénuries, qui pourraient presque être dignes de Caracas ou La Havane… Mais le parti-pris effarant des média cache la position renforcée de Londres, qui, outre le fait d’être prête au « no deal », dispose d’un atout considérable : ses échanges commerciaux avec l’UE.


265 milliards d’exportations, 172 d’importations

Il est proprement effarant que ces chiffres ne soient pas constamment rappelés dans les débats sur le Brexit. Si la Grande-Bretagne a vendu pour 172 milliards de livres de produits au reste de l’UE, elle en a acheté pour 50% de plus en 2018, 265 milliards ! En clair, si les échanges entre la Grande-Bretagne et le reste de l’UE s’effondraient après la sortie de Londres, l’UE a 50% de plus à y perdre que nos voisins d’outre-Manche. En réalité, la pression est bien davantage sur l’UE, pour peu que le gouvernement britannique soit prêt à un « no deal », ce qu’il est aujourd’hui. Il est effarant que ces simples chiffres ne soient pas davantage rappelés, tant ils créent un rapport de force déséquilibré.

En outre, ces chiffres varient par pays. Certains vendent jusqu’à deux fois plus à la Grande-Bretagne qu’elle ne leur vend : l’Allemagne (68 milliards contre 35), les Pays-Bas (41 contre 25), la Belgique (26 contre 14) ou l’Italie (19 contre 11). Pour ces pays, il est difficile de ne pas imaginer que les dirigeants vont s’afférer pour trouver un accord et peser contre les ayatollahs eurocrates. C’est particulièrement le cas de Berlin, dont le PIB a reculé de 0,1 point au second trimestre. Une forte baisse des exportations vers le Royaume-Uni plongerait définitivement le pays en récession. On voit bien aujourd’hui que Berlin pèse de tout son poids pour assurer un accord avant la sortie, ou faciliter le « no deal »…

Bien sûr, en prenant en compte les services, le décalage est moins important (345 milliards d’importations et 289 d’exportations), mais une partie de ces échanges pourraient être moins touchés par la sortie de l’UE car les frontières pèsent moins pour leurs échanges... Et, de toutes les façons, le vaste déficit de Londres met la pression sur le reste de l’UE : si la Grande-Bretagne vend moins, elle peut provoquer une baisse encore plus importante des ventes de ces anciens partenaires… Gageons qu’à la fin, un accord finira par être trouvé pour limiter le plus possible, au moins temporairement, les barrières aux échanges, afin de ne pas peser sur des économies finalement souvent assez fragiles.

Je me pose également la question du risque réel de pénurie en Grande-Bretagne. En effet, les entreprises des pays qui vendent outre-Manche auront toujours autant intérêt à y vendre et je ne vois pas ce qui pourrait les pousser à moins le faire. Idem pour Londres : en quoi l’Etat aurait-il intérêt à créer des pénuries qui pourraient peser sur la population ? Ne peut-on pas imaginer que Londres mettra en place des procédures simplifiées pour assurer que les britanniques ne manquent de rien d’important ? Par important, s’entend des médicaments, le pétrôle ou certains produits alimentaires, mais bien moins les Volkswagen, Audi, BMW ou Mercedes, que l’Allemagne, en revanche, a besoin de vendre.


Voilà pourquoi le commerce devrait peser lourdement dans les dernières discussions. Boris Johnson tient entre ses mains quelques points de PIB des pays avec qui il négocie. Il a souvent moins à perdre qu’eux. Autant dire qu’en étant prêt à une absence d’accord, il pourrait obtenir des concessions de dernière minute, ou alors des facilités aux échanges en absence d’accord…

47 commentaires:

  1. il faut que BoJo tienne sa ligne. Ce serait une belle victoire contre l'eurocratie et un espoir pour les peuples méprisés.

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  2. La GB est la place financière la plus importante de l'UE et qui lui rapporte beaucoup, vous n'en parlez pas.

    Tout comme vous ne parlez pas de l'Irlande du nord et de l'Ecosse. Que d’œillères vous avez...

    En fait vous voulez un Brexit qui n'en soit pas un.

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    1. La City restera la première place financière d’Europe. Les acteurs économiques ont déjà anticipé le départ du RU.
      Quant à l’Irlande et l’Ecosse, elles auront encore des velléités d’indépendance, comme la Catalogne en Espagne. Le Brexit ne changera rien à cela.

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    2. "La City restera la première place financière d’Europe."

      Ah non, ça sera Francfort. L'Irlande pourrait revenir à une forme de guerre civile.

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    3. Sur le court terme, les études suggèrent que Londres maintiendra pour l'essentiel sa position (par exemple : https://www.city.ac.uk/news/2019/april/research-shows-city-of-london-will-remain-an-international-financial-hub-after-brexit). Sur le long terme, personne ne sait ce qui arrivera. À part quelques faux prophètes.

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    4. La city c'est un ensemble de talents* qui viennent du monde entier dont certains ont investis de nombreuses années pour maîtriser l'anglais. Je doute qu'une grande partie de cette communauté veuillent aller avec femmes et enfants dans un autre pays dont ils ne maîtrisent pas la langue.

      *talents qui pourraient être employés sur des domaines plus utiles, mais il s'agit d'un autre débat.

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  3. Oui, ce que vous dites est vrai, mais il faut néanmoins relativiser ces chiffres.
    D’une part, l’UE a globalement plus à perdre que le RU, mais cette perte, si elle a lieu, sera répartie entre 27 pays et tous ne seront pas autant touchés.
    D’autre part, le RU n’a pas l’intention de restreindre ces échanges avec l’UE ni de mettre des taxes douanières. On sait bien que le RU se satisfait pleinement du libre-échange, et, s’il veut quitter le marché unique, c’est en réalité pour retrouver de la liberté dans ses accords commerciaux et sa politique migratoire. Si l’UE le lui avait permis, il serait resté dans l’union douanière à condition de retrouver cette liberté, mais l’UE a jugé que c’était incompatible.
    En vérité, c’est l’UE qui pousse le RU vers un no deal en ne lui laissant pas d’autre alternative, si ce n’est la capitulation.

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    1. " c’est en réalité pour retrouver de la liberté dans ses accords commerciaux et sa politique migratoire"

      La GB n'est pas dans l'espace Schengen, elle fait des caprices et s'en mordra les doigts, c'est pas plus compliqué que ça. Je ne vois aucune raison de faire des faveurs à un pays ultra libéral.

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    2. Elle n'est pas dans Schengen mais, en tant que membre de l'UE, elle est soumise à la juridiction de la CJUE.
      Et elle doit respecter la liberté de circulation puisque c'est l'un des principes du marché unique.

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    3. Elle n'en est pas moins pas soumise aux dispositifs Schengen. Peu importe la CJUE.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_Schengen

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  4. "Les acteurs économiques ont déjà anticipé le départ du RU."

    Ouais, ils se barrent de la GB, voilà l'anticipation.

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    1. https://uk.reuters.com/article/uk-britain-eu-netherlands-idUKKCN1VG0GH?utm_campaign=trueAnthem%3A+Trending+Content&utm_content=5d63a0ec37ca340001cfed82&utm_medium=trueAnthem&utm_source=facebook&fbclid=IwAR2kR48AvxRG3N1_a-Kn-wUp7YfPubv5RPAEl11cHXGCBb9hZMjin8GX2eM

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    2. Une centaine d'entreprises, ce n'est pas grand-chose.Et puis on insiste sur les entreprises qui partent alors qu'il faudrait regarder le solde (ceux qui partent moins ceux qui arrivent). Tout ce message répété à longueur de médias est de la pure propagande.

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    3. "Une centaine d'entreprises, ce n'est pas grand-chose."

      Tout dépend de leur taille et j'attends de savoir quelles sont les entreprises qui se ruent vers la GB, je ne parle même pas des salariés qualifiés dont la GB aurait besoin.

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    4. @Anonyme28 août 2019 à 12:56

      Le Brexit a été décidé en 2016. Les entreprises ont eu tout le temps de se préparer à cet événement.
      Celles qui devaient partir l’ont fait. Si catastrophe il devait y avoir, elle serait déjà visible. Ce n’est pas le cas. Regardez le PIB, l’évolution de la balance commerciale, le taux de chômage… et comparez ces chiffres avec ceux de la France ou des autres pays européens.

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    5. "Regardez le PIB, l’évolution de la balance commerciale, le taux de chômage…"

      Le taux de chômage ne signifie plus grand chose en lui même, vous avez loupé un train, sans compter le taux de pauvreté en GB.

      Vous nous servez la même soupe que Macron qui ne tient absolument pas compte du halo de chômage et du taux d'activité, c'est grotesque !

      https://www.mediapart.fr/journal/france/210819/quoi-sert-encore-le-taux-de-chomage

      "Si catastrophe il devait y avoir, elle serait déjà visible. Ce n’est pas le cas."

      Le Brexit n'a toujours pas eu lieu, ni la détermination de ses conditions, donc nombreuses sont les entreprises qui n'ont pas encore pris leurs dispositions. Vous êtes franchement ridicule à agiter ce Brexit ridicule.

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    6. Vous dites "ouh là là, les entreprises quittent le RU" puis l'instant d'après :" Le Brexit n'a pas encore eu lieu". Faudrait savoir... Ce que l'on peut dire aujourd'hui, c'est que le RU ne se porte pas plus mal que ses voisins européens et que ceux qui annoncent ou décrivent une catastrophe en cours font juste de la propagande.

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    7. Les entreprises quittent le RU et le quitteront encore plus lors du Brexit, c'est ce que je dis, il n'y a aucune contradiction.

      "le RU ne se porte pas plus mal que ses voisins européens"

      Ah ouais, vous avez posé la question aux anglais pauvres de savoir si ils se portent bien ? Vous n'en avez rien à foutre, comme tout connard qui se respecte obnubilé par un taux de chômage qui ne signifie rien sur le plan social.

      La GB sera encore plus libérale après le Brexit et ce sont les pauvres qui vont morfler grâce à des trous de balle comme Bojo et vous.

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    8. N’imputez pas au Brexit (qui, dites-vous, n’a pas encore eu lieu !) une pauvreté et un ultralibéralisme qui datent de Thatcher, donc de bien avant le Brexit.

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    9. @ Dutroll

      "Les entreprises quittent le RU" ? Non, CERTAINES entreprises. Et rien n'indique qu'elles soient mieux informées que les autres. Celles qui partent le font en effet sur la base de quoi ? Les anticipations négatives du genre de celles que produisent Moody's ou de S&P ? Soit les "experts" qui se sont vautrés dans leurs prévisions en 2007-2008 et, pire encore, ont contribué à précipiter la crise par leurs manipulations... Le catastrophisme relatif aux conséquences du Brexit est aussi crédible que l'optimisme affiché par l'immense majorité des analystes à la veille ou même lors du déclenchement de la crise des subprimes. La foi religieuse dans les vertus autorégulatrices du marché hier et la foi religieuse dans l'avenir de l'UE aujourd'hui produisent le même aveuglement.

      Quant à Boris Johnson, tu lui reprochais il n'y a pas si longtemps de s'être dérobé définitivement devant la responsabilité d'assumer politiquement la gestion du Brexit à la suite du référendum de 2016. Aujourd'hui, il prouve qu'il attendait juste le moment propice et qu'il est prêt à assumer à fond. Chacune de tes fausses prophéties prouve à l'envi que c'est toi qui joues ici le rôle du trou de balle.

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    10. Bah, tu te prendras le glaive du réel dans la tête, c'est aussi simple que cela.

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    11. Mon pauvre Dutroll, Le glaive du réel a tranché depuis longtemps : Michel de Nostredame était un prévisionniste de génie comparé à toi et aux clowns qui te servent de référence.

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    12. Anonyme29 août 2019 à 18:42

      Pauvre naze avec ton souverainisme d'ahuri, tu ferais mieux de lire ça :
      https://pbs.twimg.com/media/EC-yBYFUEAUpFr0?format=jpg&name=4096x4096

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    13. BoJo qui suspend le parlement, ça sent le grand démocrate.

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    14. Hé hé... T'as tout du gamin égaré dans la cour des grands.

      Conclusion de l'article que tu cites bêtement, sans en avoir compris les tensions internes: "Dans le cas du Brésil, la déforestation est due à la culture du soja et à l'élevage bovin, c'est-à-dire, in fine, à la demande mondiale de viande".

      Ce qui est donc en cause ici est la soumission du Brésil à la logique économique transnationale de la MONDIALISATION, bien davantage que le mauvais usage de sa souveraineté...

      Merci d'avoir fourni un argument de plus à la réflexion sur la nécessaire démondialisation.

      Pour ceux qui s'intéressent à une réflexion plus fine sur l'articulation entre démondialisation et développement durable, voir https://journals.openedition.org/developpementdurable/9198#tocto1n2.

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    15. "BoJo qui suspend le parlement, ça sent le grand démocrate."

      Et les européistes qui poussent à remplacer des gouvernements issus des élections par des technocrates aux ordres de Bruxelles (les pressions contre le gouvernement Berlusconi VI, qui ont abouti à sa chute), proclament qu'il n'y a pas de choix démocratique contre les traités européens (Juncker), contournent sans vergogne le verdict populaire d'un référendum comme celui de 2005, pour imposer par traité ce que les urnes ont rejeté, ou poussent à un second vote après une campagne de terreur (l'Irlande a connu cela a deux reprises), ils sentent très fort le démocrate peut-être ?

      Le traitement des Remainers et des Brexiteers à l'occasion de manifestations un peu tumultueuses a fait l'objet d'un double standard qui éclaire sur le rapport des Remainers à la démocratie : traiter systématiquement les partisans du Brexit de fascistes, ou les agresser en tentant de brûler leurs banderoles ne soulève aucune réprobation du camp des Remainers ; mais que des manifestants favorables au Brexit aient qualifié Anna Soubry de fasciste et aient osé la questionner, sans aucune violence physique, sur ses positions hostiles au Brexit, a soulevé une vague d'indignation et conduit des hommes en prison (https://www.spiked-online.com/2019/08/30/why-the-silence-over-the-behaviour-of-pro-remain-protesters/).

      Selon un sondage, près de 40 % des Remainers seraient préoccupés ou très préoccupés si un de leurs enfants décidait d'épouser un partisan du Brexit ; seuls 11 % des soutiens du Brexit avouent avoir les mêmes préventions contre ceux qui ont fait le choix de l'Europe (https://www.independent.co.uk/news/uk/politics/brexit-polls-remain-leave-eu-children-marry-a9079756.html). Il y a donc bien un camp qui est engagé dans une logique psychologique d'intolérance et de guerre civile : celui des partisans fanatisés de l'UE.

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    16. https://www.independent.co.uk/voices/house-of-lords-brexit-remain-final-deal-theresa-may-brexiteers-a8330976.html

      L'historien Robert Tombs rappelle dans un entretien avec Le Figaro que le Parlement britannique n'a pas toujours été le garant de la démocratie. La Chambre des Lords, qui n'a rien d'une assemblée démocratique, est d'ailleurs l'organe le plus fortement hostile au Brexit, du fait d'un recrutement qui la coupe largement des réalités qui font le quotidien de la majorité des Britanniques des classes populaires.

      James Moore, chroniqueur économique pour The Independent, a fait clairement savoir, dans un article publié en mai 2018, que s'il était hostile, en tant que progressiste, à l'existence même de la Chambre des Lords, il se félicitait, en tant qu'adversaire du Brexit, de constater que cette chambre s'y opposait également : "The House of Lords shouldn’t exist – but while it’s saving the country from Brexit, I’m happy" (https://www.independent.co.uk/voices/house-of-lords-brexit-remain-final-deal-theresa-may-brexiteers-a8330976.html). On ne peut pas être plus clair : les Remainers s'accommoderont de tout ce qui est étranger ou même contraire à la démocratie tant qu'ils y verront un moyen de mettre en échec le processus de sortie.

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  5. @ CoolRaoul

    Il semble plus solide que Tsipras. Nous jugerons le 1er novembre…

    @ Troll 9h12

    Vous n’avez pas lu la partie sur les services… Je doute que Francfort puisse faire une OPA sur les services financiers de l’UE. L’Allemagne échangera services financiers contre voitures… En outre, cette industrie pourrait être moins impactée par le Brexit qu’on ne le pense.

    Sur l’Irlande, BoJo s’aligne sur la position de son allié, le DUP, solidifiant sa majorité au Parlement. Et je doute des conséquences sur l’Ecosse. Quitter la GB pour l’UE est une idée ridicule. D’abord, Bruxelles, Madrid et Rome mettront sans doute un veto à son entrée. Ensuite, l’UE est une organisation à l’espérance de vie beaucoup plus courte…

    On attend toujours de voir l’impact des départs dans les chiffres de croissance ou d’emplois, qui ne dévient pas de la moyenne européenne…

    @ Moi

    Merci d’avoir assurer l’échange avec le troll anonyme

    Cette histoire de la RU qui a plus à perdre que l’UE proportionnellement n’est pas juste. Du moment que le solde commercial de la GB ne se dégrade pas, cela n’a pas d’impact sur le PIB. S’il s’améliore (ce qui serait facile à orchestrer en cas de mauvaise volonté de l’UE), il y a une contribution positive à la croissance, à savoir que même si les exportations britanniques vers l’UE baissaient, si les importations baissent plus, alors l’impact du commerce sur le PIB est positif (cf mes analyses du PIB de la France sur le blog). Et pour certains pays, cela pourrait les plonger en récession (Allemagne, Belgique, Pays-Bas). Autant dire que le rapport de force n’est pas celui que les grands média dépeignent.

    Je crois que l’UE finira par devenir conciliante, sous la pression de certains Etats. Déjà, deux réunions hebdomadaires ont été mises en place pour négocier…

    @ Anonyme 13h20

    Merci pour ce commentaire instructif (le sondage montre bien où est le fanatisme et l’extrémisme)

    @ Tous

    Vouloir empêcher par principe le « no deal » est totalement absurde dans le cadre des négociations avec l’UE : c’est agir contre son pays en affaiblissant énormément son jeu. C’est parce que May n’était pas prête au no deal qu’elle si mal négocié.

    Sur la procédure de BoJo, a priori, cela reste dans la logique politique de la GB

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    1. Je ne suis pas sûr qu’en cas de sortie sans accord, il y ait symétrie dans les échanges futurs entre l’UE et le RU. En effet, il semble que le RU n’ait pas l’intention de mettre des taxes douanières, alors que l’UE pourrait le faire pour protéger son « grand marché » qui fait partie de l’acquis communautaire.
      Quant aux chances d’arriver à un accord acceptable d’ici le 31 octobre, je n’y crois pas du tout. Certes, il y a des réunions, mais ça ne veut strictement rien dire. L’UE veut bien négocier une déclaration annexe mais ne veut pas toucher à l’accord lui-même.

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    2. Rappelez moi la dernière fois où l'Allemagne a sacrifiée l'un de ses intérêts pour la sainte UE?

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    3. @Anonyme2 septembre 2019 à 19:11

      Comme l’a dit David Cayla, Boris Johnson voudrait un accord, c’est l’UE qui refuse de négocier. Le no deal est la stratégie de l’UE, pas du RU.

      Quant à l’Allemagne, je constate qu’elle soutient cette stratégie depuis de début. Sa seule divergence avec la France concernait le report du Brexit.

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    4. Escroc Herblay

      " Quitter la GB pour l’UE est une idée ridicule."

      Même dans la GB dans l'UE, l'Ecosse voulait sortir de la GB, c'est vous qui êtes un crétin ridicule.

      "Je doute que Francfort puisse faire une OPA sur les services financiers de l’UE."

      Vous doutez, ah bon, première nouvelle.

      "Sur l’Irlande, BoJo s’aligne sur la position de son allié, le DUP, solidifiant sa majorité au Parlement."

      Et alors, c'est complètement con, ça va mener à une nouvelle guerre entre Irlande du sud et du Nord au pire ou à une demande de sécession de l'Irlande du Nord pour s'unifier à l'Irlande du sud, vous êtes totalement con !

      "D’abord, Bruxelles, Madrid et Rome mettront sans doute un veto à son entrée."

      Qu'est ce que vous en savez ?

      "On attend toujours de voir l’impact des départs dans les chiffres de croissance ou d’emplois, qui ne dévient pas de la moyenne européenne"

      Le taux d'emploi est très mauvais en GB et le taux de pauvreté est encore pire, ça sera pire avec un Brexit dur, vous êtes un inculte et un sale connard.

      La campagne du Brexit a été fondée sur une accumulation de mensonges éhontés et vous cautionnez cette escroquerie, vous n'êtes qu'un escroc d'extrême droite.

      "Aujourd’hui, la preuve est fait que la question de la souveraineté populaire n’a jamais été à l’ordre du jour. Johnson est devenu premier ministre, non après avoir après remporté une élection, mais après avoir été choisi par des membres du Parti conservateur, majoritairement masculins, vieux, racistes et réactionnaires."

      https://blogs.mediapart.fr/philippe-marliere/blog/060919/le-brexit-un-projet-autoritaire-de-destruction-des-droits-sociaux

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    5. Marlière est un niais doublé d'un escroc. "La preuve est faite"... par qui, comment, sur quels critères ? Boris Johnson a été choisi par une majorité d'hommes ? Et alors ? Quel rapport avec la politique que Johnson prétend mener à l'égard de l'Europe ? Qu'est-ce qui prouve que des femmes auraient fait un meilleur choix ? L'accusation de racisme est tout aussi idiote.

      Le but de Marlière est juste d'accumuler autant de qualificatifs invalidants que possibles sur le dos de Johnson et de ses soutiens, à défaut de lui opposer un raisonnement construit. Il suffit de voir qui se range dans le camp du Remain pour juger de la validité de ses arguments : en premier lieu Tony Blair, traître au travaillisme, businessman obsédé par l'argent, va-t-en-guerre mythomane et manipulateur qui a précipité son pays dans la guerre désastreuse contre l'Irak, sur la base d'un dossier systématiquement trafiqué, sans préparation sérieuse et sans anticipation des conséquences (voir le rapport accablant de la commission Chilcot).

      On trouve des abrutis dans les deux camps : celui du Brexit et celui du Remain. Il faut être aveugle et malhonnête comme Marlière pour s'enferrer dans le déni de cette évidence.

      "Le taux d'emploi est très mauvais en GB"... Quelle clownerie, bien digne d'un troll stupide et indifférent aux faits ! Les chiffres d'Eurostat montrent que seuls 5 pays font mieux au sein de l'UE que le Royaume-Uni dans ce domaine et que, depuis 2012, le taux de chômage britannique est resté régulièrement 1,5 point en-dessous de la moyenne de l'UE (la moyenne dans l'UE du taux d'emploi des 20-64 ans était de 72,2% en 2017, contre 78,2% au RU : https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/8818256/3-20042018-AP-FR.pdf/895b76b1-06ba-416a-b38e-a987f6a93179). Quant aux taux de pauvreté britannique, il est certes supérieur à celui de la France, mais très proche de celui de l'Allemagne (https://data.oecd.org/fr/inequality/taux-de-pauvrete.htm).

      Tes données sont fondées sur du vent et tes interprétations sont systématiquement foireuses, mais continue donc à traiter les autres de connards incultes... Ne t'arrête surtout pas ! Le spectacle de ta forfanterie balourde est un plaisir inépuisable.

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  6. A Filton, il y a aussi un élément fabriqué fort utile pour les avions, et comme tout est en flux tendus les chaînes d'assemblages d'Airbus pourraient très très vite vite être arrêtées sur le continent.

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  7. L'avenir nous montrera si l'Allemagne garde cette posture quand ses exportations chuteront vers le RU.

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    1. Donc après le Brexit. Mais pour l'instant, nous n'y sommes pas. Je pense qu'après le Brexit, les négociations pourront reprendre sur de nouvelles bases mais ça prendra du temps.

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  8. Ceux qui parlent depuis plusieurs jours de coup d’état viennent de démontrer qu’ils racontaient n’importe quoi. La parole va être rendue aux électeurs. Ils devront choisir entre des gens qui tergiversent et ne disent pas ce qu’ils veulent – ils ne veulent rien d’autre que procrastiner car beaucoup d’entre eux n’osent avouer qu’ils veulent bafouer le résultat du référendum de 2016, et entre celui qui a une parole claire et qui entend faire respecter le vote populaire.

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    1. "La parole va être rendue aux électeurs"

      Alors pourquoi avoir peur d'organiser des élections anticipées ?

      "celui qui a une parole claire et qui entend faire respecter le vote populaire" serait élu, et les débats seraient clos.

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    2. Boris Johnson n'a pas peur d'organiser des élections anticipées, d'ailleurs c'est ce qu'il va faire.

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    3. Boris Johnson propose des élections anticipées le 15 octobre. Le Labour refuse. On voit qui a peur des électeurs, ce sont ceux qui veulent bafouer le référendum de 2016.

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    4. Si, il a eu peur. Il a préféré essayer de museler le parlement. Ça a foiré, alors il tente le tout pour le tout. Si les élections sont refusées, il pense sortir grandi en passant pour un martyr. Si elles sont votées, alors oui il n'a plus peur, car il ne pourra jamais tomber plus bas qu'aujourd'hui.

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    5. @Anonyme 9 septembre 2019 à 23:00
      Les faits sont pourtant là : c'est Boris Johnson qui, à deux reprises, a demandé des élections anticipées, et à deux reprises il s'est vu opposer un refus de la part des parlementaires.
      Il n'a pas muselé le parlement, la preuve c'est que le parlement a pu voter plusieurs lois, dont l'une interdisant le Brexit pourtant voulu par les citoyens britanniques...

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    6. "Il n'a pas muselé le parlement"

      Personne n'a dit le contraire.

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    7. Vous avez dit "il a essayé de museler le parlement" alors qu'il l'a juste suspendu pendant quelques jours en lui laissant le temps avant et après la suspension pour pouvoir s'exprimer, ce qu'il a fait (très mal à mon avis...)

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  9. "Boris Johnson n'a pas peur d'organiser des élections anticipées, d'ailleurs c'est ce qu'il va faire."

    En effet. Souhaitons qu'il réussisse, c'est le seul moyen de savoir si oui ou non le peuple Britannique est OK pour une sortie sans accord.

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  10. "il l'a juste suspendu pendant quelques jours en lui laissant le temps avant et après la suspension pour pouvoir s'exprimer"

    Waouh !!!

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  11. En tant que citoyen respectueux des lois, Boris Johnson doit signer et envoyer la lettre demandant une nouvelle prolongation de la date limite du Brexit. Cependant, il a parfaitement le droit d'envoyer une lettre d'accompagnement qui indique clairement que celle-ci a été écrite non par lui, mais par un membre ou des membres des partis de l'opposition à la Chambre des communes; qu'il l'a signée sous la contrainte; qu'elle ne représente ni ses vues ni celles du Cabinet; et que le prochain gouvernement conservateur serait déterminé à quitter l'Union européenne.
    Il pourrait ajouter que les partis d'opposition ont eu la possibilité de dissoudre le Parlement, de tenir des élections générales et de nommer une administration conformément à leurs points de vue, mais qu'ils l'ont refusée à plusieurs reprises.
    Si, dans ces circonstances, au moins un État membre de l'UE ne jugeait pas prudent d'opposer son veto à la demande, je serais très surpris.

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