Affichage des articles dont le libellé est George Ugeux. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est George Ugeux. Afficher tous les articles

mardi 20 août 2013

La bombe à retardement bancaire


Tout le monde dit que les banques européennes n’ont pas tiré les leçons de la crise financière de 2008. Un rapport du parlement européen révèle l’étendu des risques qui couvent et qui finiront tôt ou tard (il ne faut pas sous-estimer la capacité d’aveuglement du système financier) par se rappeler à nous.



Le château de carte européen

Il faut lire (ou au moins survoler, car il est long), le rapport Liikanen du parlement européen sur le secteur bancaire. Il est difficile de ne pas avoir des sueurs froides en y lisant que les actifs du secteur bancaire européen représentent 42 900 milliards d’euros, 3,5 fois le PIB européen, alors qu’aux Etats-Unis, il pèse 5 fois moins, 8 600 milliards d’euros, seulement 78% du PIB. Certes, le rapport évoque les différences de normes comptables qui expliquent une partie de la différence, mais on se demande bien ce qui pourrait justifier que le secteur bancaire européen soit aussi gros.

Reprenant également le rapport Liikanen, Georges Ugeux souligne que « les banques européennes rechignent obstinément à réduire leurs actifs » et rappelle que rien n’a changé depuis la crise. Il avait rappelé il y a un mois que la Deutsche Bank, à elle seule, devrait diminuer son bilan de 250 milliards d’euros, après une réduction de 255 milliards les 18 derniers mois. Pire, le système bancaire européen est menacé par la détérioration continue de la situation en Espagne, avec le nouveau record dans le taux de créances douteuses, qui a atteint 11,6% en juin (176 milliards).

Pourquoi l’explosion tarde ?