vendredi 2 décembre 2011

Toulon, sanctuaire de la présidence de papier de Nicolas Sarkozy


Hier, le président de la République est revenu à Toulon pour y faire un discours fondateur sur la crise, trois ans après un fameux discours prononcé au même endroit. Et si cette mise en scène, loin de le servir, démontrait justement toutes ses carences et incohérences ?

Toulon 2008, trois ans après

En effet, comment ne pas revenir sur ce fameux discours fondateur pour comparer ce qui avait été dit et ce qui a été fait. En outre, la France vient de présider le G20, donnant une occasion unique à Nicolas Sarkozy de faire avancer la réforme de l’économie. Mais comme très souvent avec lui, les mots sont essentiellement restés des mots. La moralisation du capitalisme ? Quelques mesurettes totalement superficielles sur les bonus. La fin des parasites fiscaux ? Rien n’a changé en réalité.

Le Figaro s’est penché sur les axes du discours de 2008. Un exercice douloureux pour le président. En 2008, il faisait des marchés les coupables de la crise. Aujourd’hui, il fait porter le chapeau à l’endettement (en faisant mine d’oublier que la Cour des Comptes l’a très sévèrement jugé sur le sujet), quand ce n’est pas aux 35 Heures, éternel coupable de tous les maux de la France pour l’UMP. En 2008, il pointait du doigt les agissements des banques et des agences de notation.

Pourtant, il n’a rien fait sur ces deux sujets, contrairement à la Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis qui ont fait des rapports qui se transforment en lois. Certes, ils sont imparfaits, mais c’est mieux que rien. En 2008, il parlait alors du besoin de relance alors qu’aujourd’hui, il ne parle que de rigueur. Enfin, il pointait les problèmes de fonctionnement de l’Union Européenne, mais faute est de constater que rien n’a bougé depuis 2008, la crise de la zone euro démontrant la faillite de cette organisation.

Paroles, paroles, paroles

Assez logiquement, la deuxième cuvée du discours de Toulon perd en force. Ne pouvant raconter la même chose qu’il y a trois ans, au risque de trop rappeler que rien de ce qu’il promettait n’a été fait, le président s’est contenté de platitudes contradictoires. Il veut relancer l’emploi tout en enclenchant un cycle de désendettement. A-t-on déjà vu pareille chose possible simultanément. C’est soit l’un soit l’autre. On voit bien en Europe que l’austérité casse la croissance et l’emploi.

En outre, le président s’est surtout fait candidat, ce qui pose légitimement la question de la mesure des dépenses électorales. Loin de parler comme un président, il a attaqué l’opposition de manière assez ridicule. La critique des 35 heures commence à suffire sachant que l’UMP est au pouvoir depuis près de dix ans et avait donc tout le loisir de revenir dessus depuis 2002 si elles sont si mauvaises. Les attaques contre les socialistes au sujet de sa règle de plomb sont également mesquines.

Voici un président de la République dont la Cour des Comptes a dénoncé la mauvaise gestion, lui imputant plus de la moitié de la dégradation de nos comptes publics depuis le début de la crise, qui somme l’opposition de voter une camisole budgétaire qui ne prendra effet qu’après la prochaine élection. En gros, faites ce que je dis, pas ce que je fais. Bref, il est apparu comme un politicien prompt à la polémique bassement partisane et stérile, pas comme un président.

Par la magie des mots d’Henri Guaino, Nicolas Sarkozy s’est inventée une belle présidence de papier, où il moralise le capitalisme, sauve l’Europe, gère bien nos finances, nous protège de la crise et de l’insécurité. En revenant à Toulon, il rappelle que ce n’est que du vent, un vent qui le balaiera dans quelques mois.

22 commentaires:

  1. Bonjour Laurent,

    Je vous rejoins, auto satisfecit et enfumage pour cacher le désastre. Il appuie ces attaques sur l'opposition socialiste pour mieux en neutraliser le coeur "européiste", à mon sens le PS n'a plus beaucoup de temps à vivre ...

    Vous délaissez pourtant le cœur du discours de NS à savoir son intention de faire basculer la France sous le joug allemand et de livrer pieds et poings liés le peuple de France au diktat des technocrates de la commission. Cela c'est historique !

    Il marque ainsi, une volonté de défaire ce pourquoi nous sommes tous liés, la France telle qu'elle se sublime depuis Louis XIV. Il souhaite semble t'il (nous le verrons lundi prochain) accès sa campagne sur l'Europe, cette élection aura donc une portée particulière, un rendez vous avec l'histoire.

    Son aveuglement sur l'euro, le conduira lui et tous les unionistes aux portes du totalitarisme, jamais depuis 1940, la nation n'a été aussi grandement menacée.

    Cordialement

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  2. Sarko est un clown et la comparaison de Merkel avec Bismark n'est certainement pas péjorative puisqu’il a été l'un des meilleurs dirigeants allemands :

    http://www.marianne2.fr/hervenathan/Angela-Merkel-a-Nicolas-Sarkozy-rendez-vous-chez-les-juges_a153.html

    Olaf

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  3. Je ne suis pas certain qu'il parvienne toujours à tromper son monde !
    On ne ressentait pas un enthousiasme débordant dans la salle !

    Une petite phrase détournée de son discours :

    "Dans le monde tel qu'il est, avec les défis que nous avons à relever, avec ce que sont les tendances de la démographie, la loi de 1973 et l'article 123 du traité de Lisbonne ont été des fautes graves dont nous payons aujourd'hui lourdement les conséquences et qu'il nous faut réparer."

    Une phrase entendue hier soir :

    "Dans certains pays comme la France, c'est l'État qui s'est endetté. Pas un seul budget en équilibre depuis 1974 !"
    Faut-il y voir un phénomène de cause à effet ?

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  4. @Anonyme1

    Parfaitement d'accord avec vous, et on constate en plus que le Conseil d'Etat, si sourcilleux quand il s'agit de protéger les intérêts de Monsanto, ne voit aucune objection à la disparition de la France de la carte du monde. C'est sans doute conforme à la Constitution...

    Sancelrien

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  5. @ Anonyme

    Très juste sur l'Allemagne et la perte de souveraineté, mais comme j'ai déjà traité ce sujet plusieurs fois, je voulais axer le papier différemment.

    @ Olaf

    Pas du tout d'accord avec Montebourg. La position de l'Allemagne est parfaitement compréhensible et la position de Merkel légitime.

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  6. LP

    Je suis plutôt de l'avis d'Olivier Berruyer, il faut faire défaut sur la dette plutôt que faire marcher la planche à billet par la BCE qui n'est qu'une mesure dilatoire :
    http://www.les-crises.fr/arrets-sur-images-1/

    G Duval est outré par cette solution.

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  7. Selon le dernier point sur ses finances, le FMI peut encore engager 291 milliards d'euros (soit 389 milliards de dollars) pour ses Etats membres. En comparaison, l'Italie a indiqué en novembre qu'elle prévoyait d'emprunter sur les marchés 440 milliards d'euros en 2012.

    http://www.boursorama.com/actualites/le-fmi-fait-un-appel-du-pied-a-la-bce-35bdefcf4413c0bd676ceb848c11ebe1

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  8. @LP,

    1. Mise en scène oui, mais ce ne peut être un grief pertinent, car la politique est faite de symboles ; au surplus, le nouveau candidat à toujours joué le double jeu du candidat/Président ; dénoncer cela est une perte de temps.

    Le développement qui suit, dans votre article, est plus juste. Le problème c'est bien qu'il n'y a qu'un discours, un écran de fumée, et qui écrase le réelle politique, car l'on sait bien que tout est décidé du côté de Bruxelles et des forces économiques supra-nationales. Autrement dit, quand la politique n'est plus qu'une réalité par le symbole, elle n'est plus rien, si ce n'est peut-être une pure manipulation politique par le son et l'image.

    3.Quant au cas Guaino, il faut maintenant trancher sur le point de savoir si, à daté de ce discours, celui-ci est définitivement un idiot utile du sarkozysme et de son fédéralisme ou un traite à la nation.

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  9. les Français sont las de ce personnage qui n'a jamais endossé le costume de président et ne croient pas plus en Hollande ; dans un sondage BVA récent 47% des Français ne veulent ni de l'un ni de l'autre cela veut dire que NDA a toutes ses chances maintenant j'avais encore du mal a l'admettre il y a quelques semaines

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  10. @Patrice Lamy,

    NDA est un capitaine de frégate, et nous avons besoin, en pleine tempête, d'un général deux étoiles - ou d'un Contre-amiral.

    Un peu de sérieux SVP.

    Personnellement, j'accorde la plus grande attention au mouvement qu'est en train de créer P-M. Coûteaux.

    Pour moi, NDA doit encore donner des gages de son attachement au pays. Je le sens très américano compatible, ce comme il fut tout-à-fait et pendant des années, sarko-compatible.

    La solution viendra d'une force trans-courant.

    Si MLP ne peut fédérer avec 20 à 25 %, NDA ne pourra le faire avec 1% à 6 mois des échéances.

    Rien ne peut se faire sans MLP, c'est ainsi.

    Partons du réel, cela nous évitera un atterrissage politique en catastrophe après 6 mois de poses superbes et de discours grandiloquents.

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  11. L'euro était condamné depuis le début, dit Jacques Delors.

    "Le projet de l'euro a été vicié dès le début, et la génération actuelle des dirigeants européens n'a pas réussi à résoudre ses problèmes fondamentaux", déclare aujourd'hui Jacques Delors, l'architecte de la monnaie unique.

    Dans une interview au Daily Telegraph, Jacques Delors, l'ancien président de la Commission européenne, affirme que les erreurs commises lorsque l'euro a été créé avaient effectivement condamné la monnaie unique à la crise actuelle de la dette. Il accuse également les dirigeants d'aujourd'hui de faire «trop peu, trop tard» pour soutenir la monnaie unique.

    L'intervention du Français de 86 ans vient un jour après que la France et l'Allemagne ont annoncé une nouvelle étape vers la création d'une "union fiscale" au sein de l'Union européenne, et un jour après que David Cameron a insisté pour que la Grande-Bretagne reste un acteur majeur en Europe.

    M. Delors, qui a dirigé la Commission Européenne de 1985 à 1995, a joué un rôle central dans le processus qui a mené à la création de l'euro en 1999. Dans sa première interview à un journal britannique depuis presque une décennie, il dit que la crise de la dette européenne est une menace pour le rôle mondial de l'Europe et même pour les valeurs démocratiques occidentales.

    M. Delors affirme que la crise actuelle découle d'une «faute dans l'exécution» par les dirigeants politiques qui ont supervisé la création de l'euro dès les premiers jours. "Les dirigeants avaient choisi de fermer les yeux sur les faiblesses et les déséquilibres fondamentaux des économies des États membres", dit-il.

    "Les ministres des Finances ne voulaient pas voir cette chose désagréable car ils auraient été obligés de traiter le problème", dit-il.

    L'euro est né sans pouvoir central fort capable d'empêcher les Etats membres d'accumuler des dettes insoutenables, et c'est ce manque qui a conduit à la crise actuelle.

    Maintenant que l'endettement excessif de pays comme la Grèce ou l'Italie a placé la zone euro au bord de la catastrophe, M. Delors insiste pour que tous les pays européens partagent la responsabilité de la crise. «Chacun doit examiner sa conscience», dit-il.

    Toutefois, il souligne la responsabilité de l'Allemagne pour son insistance que la Banque centrale européenne ne soutienne pas la dette des Etats européens surendettés, de peur d'alimenter l'inflation. La crise de l'euro découle d' «une combinaison de l'entêtement germanique de contrôle monétaire, et de l'absence d'une vision claire de tous les autres pays européens».

    Célèbre en Grande-Bretagne pour ses affrontements publics avec la baronne Thatcher dans les années 1980 au sujet de l'intégration européenne, M. Delors a dit qu'il partageait certaines des préoccupations qui ont été exprimées par les politiciens et les économistes britanniques sur l'euro avant sa création.

    Dans les années 80, quand «les Anglo-Saxons ont déclaré que la banque centrale unique et la monnaie unique seraient intrinsèquement instables sans un Etat unitaire», ils avaient raison», admet-il.

    Parce que la Grande-Bretagne n'est pas dans l'euro, elle ne participe pas au "partage du fardeau", explique M. Delors. Cependant, il affirme que le Royaume-Uni est "tout aussi embarrassé que les Européens par la crise financière", notamment parce que certaines des mesures mises en place pour faire face à la crise de l'euro constituent une menace pour les intérêts britanniques.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/financialcrisis/8932647/Euro-doomed-from-start-says-Jacques-Delors.html

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  12. @BA,

    Je n'ai jamais compris pourquoi l'on accordait tant de crédit à Jacques Delors. Si l'on fait le bilan, que reste t-il ? Et demain, quel bilan de son "action" ? A mon avis rien, où rien qui tienne à hauteur de la grande histoire, et ce quand bien même il ne s'agirait d'en considérer que les personnages les plus secondaires.

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  13. @BA
    L'euro était condamné dès le début ? Et pourquoi ne pas l'avoir clamé haut et fort dès le début ??? La débandade n'est pas loin. La prochaine étape ce sera "on savait mais nous ne pouvions rien dire".

    Le début de retournement de veste par François Bayrou la semaine dernière semble se généraliser à l'ensemble de la classe politique française, je ne suis pas d'accord avec la réponse de Laurent Pinsolle à ce sujet d'ailleurs.

    Sommes nous à la veille d'un grand basculement de notre monnaie unique l'euro ? Je n'en sais rien, et personne ne le sait, mais par contre si l'effondrement devait avoir lieu suite à l'envolée des taux de financement sur la dette souveraine française par exemple, je ne doute pas que nos hommes politiques longtemps fédéralistes changeraient de casquette en un temps record ! De fait DLR serait alors renvoyé aux oubliettes paradoxalement puisque l'UMP et le PS auraient siphoné ses principales propositions souverainistes.
    A quoi bon voter pour NDA si Sarkozy ou Hollande présentaient bientôt un programme similaire* ? Ce n'est pas de la politique fiction mais peut être notre avenir proche.

    (*) Le virement de bord de Sarkozy entre le "travailler plus pour gagner plus" de 2007 et le dernier discours de Toulon est spectaculaire !

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  14. @Anonyme du 3 décembre 2011 09:07

    La solution viendra d'une force trans-courant ? Vous voulez dire en allant du POI de Chivardi, en passant par Parti de Gauche de Mélenchon, du MRC de Chevènement et jusqu'au Front National à l'autre bout de l'échiquier via les purs souverainistes comme DLR et RIF (PM Couteaux) ?

    L'expérience du NON au référendum sur le TCE en 2005 prouve pourtant le contraire. Chacun reste campé fièrement sur ses positions depuis et aucun signe de rapprochement à l'horizon. Même Mélenchon lors de la création de son parti en 2009 s'est ancré à "gauche" toutes. Vraiment, je ne vois venir aucune grande force politique trans courant dans notre paysage politique français.

    D'autre part, attention tout de même de ne pas taper trop fort sur NDA ou pire affirmer que le FN est incontournable car cela oblige pour la Nième fois Laurent Pinsolle a réfuter vos affirmations. Qui ne dit mot, consent dit le proverbe.

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  15. @ Anonyme du 2 décembre 22h

    Cela finira peut-être par un défaut (de l'Italie, comme je l'avais prédit il y a trois ans, mais dans un horizon de temps encore un peu plus lointain) mais je crois qu'il vaudrait mieux l'éviter car à moins que cela ne soit très bien exécuté, les risques de perturbations économiques seraient grands, et alors, ce serait les plus faibles qui trinqueraient.

    @ Anonyme du 3 décembre 00:20

    Je crois que là, Nicolas Sarkozy est un peu trop candidat pour prétendre parler en tant que président, même si je prends le point sur le fait que c'est forcément compliqué.

    Sur Guaino, le mystère est entier pour moi. Je n'exclus pas qu'il y croit...

    @ Patrice

    Je crois que nous allons avoir de grosses surprises en 2012. Et NDA en fera partie.

    @ Anonyme du 3 décembre 9h07

    Toujours le coup des 20% et des 1%... Un peu lassant.

    La réalité, c'est que :
    - depuis 40 ans que le FN existe, il n'a jamais réussi à changer quoique ce soit donc on peut contester fortement sa capacité à le faire. Je crois qu'il est l'idiot utile du système, qui permet au PS et à l'UMP de continuer à se maintenir
    - évoquer le 1% de NDA dans les sondages est ridicule. Aux régionales, on nous donnait 0,5 à 1% et nous avons fait 4,15% malgré une campagne très courte. Là, avec une campagne beaucoup plus longue et un temps de parole beaucoup important, nul ne sait jusqu'où il pourra aller

    Un peu de sérieux donc.

    Américano-compatible ? Je vous signale que Marine Le Pen a voté au Parlement européen le projet de grand marché transatlantique elle...

    Sarko-compatible ? Il aurait pu être ministre. Il a choisi de quitter l'UMP fin 2006 et a démontré sa parfaite indépendance depuis 5 ans.

    @ Santufayan,

    Je crois que vous mésestimez la capacité des dirigeants actuels à défendre des politiques absurdes... Je ne crois pas du tout à un revirement du PS et de l'UMP. Mais je peux me tromper.

    Merci pour la réponse à l'anonyme du 3 décembre.

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  16. @LP,

    D'accord avec vous, le mystère est total s'agissant de Guaino. Les ors de la République, promis à ceux qui sortent de la "botte", lui ont tourné la tête. Personnellement, par sa faute, il y a 5 ans que j'ai du mal à m'asseoir. On ne m'y reprendra pas.

    Un sondage se lit selon plusieurs niveaux de sens. Je persiste à penser qu'être à 1% à 6 mois des échéances signifie bien plus qu'un manque de visibilité ponctuel pouvant se compenser par une campagne du feu de vulcain.

    Au surplus, je ne vois pas pour quelle raison les 20 % acquis à MLP iraient subitement se reporter - sauf problème de signatures (500) qui serait un pur scandale démocratique - sur NDA.

    Les structurations du vote souverainiste rendent impossible une grande candidature d'un NDA rassembleur. Je ne sais pas même si, et pour ces mêmes raisons, MLP peut passer les 50 % au second tour ; en revanche je pense que si elle a les signatures, elle passe le 1er et en tête.

    Qui est l'idiot utile du système ? Vous pensez réellement que NDA peut passer le 1er tour ?

    Incontestablement, il manque une personnalité politique dans le jeu ; et, à tout prendre, je préfère encore MLP ; celle-ci a la base électorale pour tenter ce qui est impossible pour les autres nationaux républicains.

    Pour ma part, je ne vous parle pas du FN, mais bien de MLP. La Vème c'est : un peuple et un candidat ! Et ce FN d'ailleurs, n'a rien à voir avec celui du père.

    Il faut, en tout état de cause, un signe de rupture fort qui ferme la parenthèse libérale ( néo, cet économisme malade) qui, en fait, a véritablement commencée en France avec 68 - il étaient certes libertaires, mais surtout libéraux, soit des fils de bourgeois classiques, acquis à la cause américaine, et au surplus sans la culture de leurs aînés.

    S'agissant du vote relatif au grand marché transatlantique - j'ai déjà entendu cette information - je pense que vous tenez-là une bonne idée d'article. Je ne demande qu'à être convaincu. Que contient cet accord, ces dispositions, exactement ?

    Quant à la cuisine interne de l'ump, les promesses de court et de long termes... nous n'en savons rien. Que voterait NDA au second tour entre Sarko et MLP ?

    Il voterait Sarko, sans aucun doute, enfin pour moi.

    @Santufayan,

    Oui, trans-courants. Le croisement de la carpe et du lapin, absolument, mais sur le fondement d'un socle national républicain commun. C'est ça ou la défaite, alors à vous de voir... Le CNR est un exemple magnifique de ce genre d'animal rare et précieux.

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  17. @Anonyme du 3 décembre 2011 16:40
    Vous êtes l'Anonyme du du 3 décembre 2011 09:07 si je comprends bien puisque vous avez répondu sur la question d'une force politique trans-courant.

    Pour avoir votre pseudo (par exemple Zébulon) il faut cliquer sur "Sélectionner le profil" puis sur "Nom/URL" puis saisir votre pseudo Zébulon dans la zone "Nom" (URL facultatif). Ce sera plus simple pour dialoguer :-).

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  18. @Santufayan

    Je dois faire ça avant ou après avoir écrit mon message ?

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  19. @Anonyme du 3 décembre 2011 16:40
    Je saisi mon pseudo avant de saisir le message mais c'est possible aussi de saisir après. J'ai testé les 2 c'est OK.
    NB : Un test de reconnaissance de lettres est proposé juste après comme dans le cas Anonyme.

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  20. @ Anonyme

    Je pense que 1% dans les sondages à 6 mois d'une échéance pour un candidat qui se présente pour la première fois et qui n'a eu qu'une faible exposition médiatique ne veut rien dire. Je suis persuadé que NDA peut aller très loin en 2012, 5% au moins, voir nettement plus.

    De même, on ne connaît pas bien le potentiel de MLP. Elle peut aussi trébucher pendant la campagne, ne pas être à la hauteur, ne pas suivre le rythme beaucoup plus intense, comme Royal. En revanche, je suis d'accord qu'il ne serait pas normal qu'elle ne soit pas candidate.

    Je pense que NDA a bien plus de potentiel qu'elle pour gagner un jour la présidentielle (par delà tous les aspects qui font que je combats le FN).

    Un papier arrivera bien sûr. Grosso modo, il s'agit d'un marché unique transatlantique, et donc donner encore plus la main aux Etats-Unis sur l'Europe...

    Sur le vote de second tour. Moi, je me suis exprimé, à titre purement personnel. Il est tout de même un peu fatiguant de demander à des candidats ce qu'ils feraient au second tour alors que la campagne pour le premier n'a même pas commencé.

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  21. John-McEnroe-en-short-hypra-strecht-au-service-première-balle4 décembre 2011 à 13:41

    @LP,

    La question est, que fait-on pour 2012 ! Je ne doute pas des qualités de NDA, mais une chose est sûr, pour lui, 2012, ne peut signifier une présence au second tour.

    Il nous manque une personnalité fédératrice, je suis bien d'accord. Ce pays a toujours su se donner ces destins exceptionnels qui lui ont permis de sortir de l'ornière. Je tiens infiniment plus au républicanisme civique français qu'à la personnalité de MLP : la politique nous oblige au pragmatisme.

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  22. J'ai clairement entendu NDA dire q'au second tour s'il n'y est pas il ne donnera aucune consigne de vote . Ce que je sais pour en avoir discuté avec des citoyens c'est que NDA passe bien quand il a accès aux medias mais a du mal a se faire connaitre la campagne présidentielle lui donnera les moyens de s'exprimer et la il peut faire la difference

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