dimanche 5 février 2012

De Gaulle, le plus démocrate des démocrates


Depuis 1958, beaucoup mettent en doute le caractère démocratique du Général de Gaulle. On lui reproche la centralisation du pouvoir autour du président, le caractère plébiscitaire des référendums et les circonstances de son accession au pouvoir. Retour sur un bien mauvais procès.

La démocratie permanente

En mai 1958, face à une question d’un journaliste évoquant les circonstances de sa possible prise de pouvoir, le Général de Gaulle avait souligné qu’il avait restauré la démocratie en France en 1945 et lui avait demandé s’il pensait vraiment qu’il souhaitait démarrer une carrière de dictateur à 67 ans. Il est vrai que l’appel des généraux en faveur du Général à Alger, la menace de coup d’Etat et sa condition de militaire pouvaient donner une fausse impression.

Pourtant, comment comparer le retour au pouvoir du Général à un coup d’Etat ? Il faut quand même une sacrée mauvaise foi pour qualifier de la sorte les huit derniers mois de 1958. Quel dictateur aurait en si peu de temps été investi par le Parlement comme chef du gouvernement, puis quelques mois plus tard, élu par un collège plus large président de la République, tout en consultant son peuple trois fois (le référendum sur les institutions puis les deux tours des législatives) ?

C’est plutôt là où les dirigeants de pays européens comme la Grèce ou l’Italie changent sous la pression des marchés et de leurs pairs, certes avec le vote du parlement, mais sans consultation des peuples, que l’on peut questionner la légitimité démocratique des nouveaux dirigeants. Le Général de Gaulle n’a jamais cessé d’avoir l’assentiment de la population, et dès qu’elle lui a fait défaut, même sur une question qui n’était pas totalement essentielle, il s’en est allé.

La lettre et l’esprit de la démocratie

En institutionnalisant le référendum, le Général de Gaulle a également créé un système institutionnel qui associe mieux que d’autres les citoyens à la marche de l’Etat. De même, en confiant dans un second temps l’élection du président la République, pierre angulaire de nos Institutions, au lieu de la laisser à un collège d’élus, il laisse le dernier mot aux Français et limite les combinaisons des appareils partisans. En une seule élection, les Français peuvent tout changer, comme en 1981.

Mais le Général de Gaulle est allé encore plus loin, en engageant sa responsabilité lors des référendums qu’il a soumis au peuple Français ou lors des élections législatives anticipées de 1962 et 1968. En scellant son destin au vote du peuple, il a été le plus démocrate des démocrates, considérant qu’une défaite déferait le lien qui doit unir le président de la République avec la nation, contrairement à certains de ses successeurs qui ont trahi l’esprit de la Constitution.

C’est aussi à lui que nous devons la stricte égalité de temps de parole entre les candidats à l’élection présidentielle pendant la campagne officielle, au grand malheur de Jean-Michel Aphatie. C’est lui a voulu cette aération démocratique qui va permettre aux Français de pouvoir juger sur pièce, sans le biais auto réalisateur de média qui accordent trop souvent peu de temps aux « petits » candidats, ne leur permettant justement pas de grandir…

Loin des procès ridicules en « coup d’état permanent », le Général a sans doute été le plus démocrate de nos dirigeants, ne cessant de solliciter l’onction du suffrage des Français et s’y conformant. Il a aussi créé un système qui rend le changement plus facile qu’ailleurs, même s’il n’en est pas aisé pour autant.

33 commentaires:

  1. "la stricte égalité de temps de parole entre les candidats à l’élection présidentielle pendant la campagne officielle [...] qui va permettre aux Français de pouvoir juger sur pièce."

    Hélas Laurent je crains fort que la cacophonie des dernières semaines et la lassitude des citoyens ne détourne l'attention de cette petite "fenêtre démocratique". C'est plutôt l'automne qui laisserait un espace aux "petits candidats" qui sont malheureusement accaparés par la recherche des signatures durant cette période. Pour 2012 je crains que les carottes soient cuites sur le plan électoral. Reste à NDA à tirer profit de ces dernières semaines pour s'installer dans le paysage et peaufiner son discours, qui manque encore de vigueur sur certains thèmes. Et surtout préserver son indépendance pour l'après-élection, car la partie ne fait que commencer. Les événements se fourniront certainement de nouvelles opportunités avant 2017.

    Concernant De Gaulle : la constitution de 1958 a des points faibles aujourd'hui évidents : primauté des traités internationaux sur la loi (qui permet aujourd'hui l'application des décisions "européennes" sans aucun débat démocratique),affaiblissement du parlement (qui devrait retrouver certaines de ses compétences et la maîtrise de son ordre du jour), rôle du Conseil Constitutionnel. Sur ce dernier point, c'est la réforme de Giscard (il me semble) élargissant sa saisine qui pose problème, car elle étend la compétence d'une assemblée non élue au détriment de toute politique de changement.

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    1. écrire que De Gaulle n'a pas fait une sorte de coup d'Etat, c'est être d'une mauvaise foi ou d'un défaut d'information affligeants....bpc savaient, et de récentes émissions (sur Arte je crois, ont montré que des troupes étaient prêtes à être envoyées par les putschistes de 1958 en métropole...l'ordre de départ avait meme été donné..et a été annulé qd De Gaulle a fait plier le chef de gouvernement..."choisissez moi ou je ne réponds plus de rien"....pendant que ses représentants en Algérie tiraient des ficelles

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  2. @ J Halpern

    5 semaine à égalité de temps de parole, surtout s'il n'y a qu'une dizaine de candidats, cela laisse du temps aux Français pour se poser des questions. Souvenez-vous des débats européens de 1992 et 2005. C'est largement assez pour permettre des changements importants.

    D'accord sur les traités internationaux. C'est quelque chose qu'il faut absolument modifier.

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  3. On peut également ajouter que c'est de Gaulle qui a mis en place le système de parrainages, mais qu'ils étaient anonymes, pour éviter les pressions d'où qu'elles soient. Encore une fois, c'est Giscard d'Estaing qui a modifié le système en 1976.

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  4. Un coup d'Etat se caractérise par le passage d'un Rubicon (Les Alpes, la loi, voire les deux...) ; le fait que ce passage soit par la suite validé par un parlement ne change rien à l'affaire et à la nature de ce moment à l'instant où il se déroule.

    L'action, la politique, gaullienne, fut très bénéfique au pays, mais il serait, me semble t-il, faux de venir considérer que la succession à Coty s'est effectuer selon le même processus de désignation auquel ce même Coty fut soumis. A ce jour, dans cette présidentielle, nous avons des candidats qui respectent la règle démocratique et ses principes ainsi que les processus de désignation démocratiques.

    A mon sens seule Marine représente la voix authentique du peuple. On ne sort jamais des appréciations partisanes c'est entendu, mais il reste néanmoins un mur du réel qu'aucn militantisme politique démocratique ne saurait passer.

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  5. Au temps de De Gaulle pour le système de sélection des candidats 100 signatures de maires suffisaient et n'étaient pas publiées. C'est Giscard qui a porté le nombre à 500.C'est devenu un système qu'il faudra réformer parce qu'il est anti-démocratique. Les primaires à la française telles que Montebourg a contribué à les instaurer pour le PS mérite réflexion. De plus la réforme du Sénat, là où De Gaulle a échoué doit être remise en travaux, par exemple la Nouvelle action royaliste propose qu'à côté d'une assemblée élue au suffrage uninominal à 2 tours le Sénat soit élu à la proportionnelle intégrale au niveau national pour que toutes les sensibilités politiques soient représentées dans au moins une de nos chambres parlementaires.

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  6. Quant à Apathie... que dire... si ce n'est qu'il correspond parfaitement à l'époque...

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  7. Il est regrettable que le général de Gaulle n'ait pas mis dans les institutions l'obligation du référendum pour modifier la constitution (comme en Irlande), ça aurait évité les dérives que l'on a connues après lui.

    Albert

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  8. En 1958, la modification de la constitution par le parlement avait un sens. En 1964, la constitution a été modifiée pour allonger la durée des sessions parlementaires. Le peuple n'avait pas spécialement besoin d'être consulté.

    Par contre, maintenant que la Ve république a un peu de bouteille, cette disposition a moins de sens. À la limite, pour les modifications mineures, la constitution pourrait être modifiée par les grands électeurs ; ce qui éviteraient les dérives vues avec le traité de Lisbonne ?

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  9. @ Magalie

    C'est juste.

    @ Anonyme

    Il n'y a eu aucun passage de Rubicon, juste un régime à bout de souffle qui était incapable de gérer la crise algérienne et qui s'en est remis au Général pour sauver le pays. Pour information, le Général a été nommé président du Conseil en mai. Il n'a succédé à René Coty que plus tard, après l'adoption de la Constitution et les élections présidentielles.

    Marine Le Pen est surtout la représentante de sa boutique familiale.

    @ Cording

    Très juste. J'avoue que votre schéma me plaît beaucoup...

    @ Albert

    Cela pourrait être un bon ajout.

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  10. Bonjour,

    Je suis d'accord avec vous. De Gaulle est bien plus démocrate que ceux qui lui ont succédé. Lui, il aimait le peuple français et il défendait la souveraineté de la France pour que le peuple français, via les élections et les référendums, soit maître de son destin. Contrairement à aujourd'hui où l'Europe et les multinationales font notre politique.

    Pour ce qui est de la question du temps de parole, c'est une aberration. Tous les "petits" candidats sont mis de côté de cette élection par les médias et par cette règle du temps de parole. Quand je vois que Morin a 15 minutes chez Ruquier et que Hollande va certainement en avoir au moins le double, je me dis qu'il y a quand même un problème.

    Mais il y a même pire que la question du temps de parole. Les grands médias se permettent ouvertement de caricaturer certains candidats. je pense notamment à Nicolas Dupont-Aignan. Lorsque sur le plateau du grand journal, il a été caricaturé par Denisot comme le candidat du retour "à la télé en noir et blanc", c'est quand même scandaleux.

    je ne sais pas si De Gaulle retournerait dans sa tombe s'il nous revenait, mais, en tout cas, il serait certainement très déçu par ce qu'on a fait de son héritage.

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  11. @LP,

    C'est donc cela... il arrive au pouvoir dans des circonstances tout à fait normales et selon les voies et moyens classiques sous la IVème, les mêmes que Coty lui-même.

    Cela étant, c'était le Général, l'histoire lui donnait des droits et une légitimité dans la conduite de notre peuple qui pouvaient, dans des circonstances troublées, permettre un accommodement ponctuel (j'insiste sur ponctuel) des règles organiques ; ce n'est d'ailleurs pas ce que je discute : vive le Général !

    Au final, la seule chose que je discute, c'est le réel. L'histoire retiendra qu'on est aller le chercher de l'autre côté du Rubicon - on a eu raison à mon sens - et avant qu'il soit investit à Rome, non ? Accompagné ou non il a passé les "Alpes" il me semble ?

    Et sinon, ses premières "décisions" ou interventions, elles arrivent quand ?

    Et son gouvernement, De Gaulle l'investit quand ?

    Sur le reste,

    Il me semble plus pertinent ainsi qu'à hauteur d'un débat de qualité de discuter du fond des projets, et non des éternels sujets extérieurs évitant bien soigneusement la confrontation des idées.

    Pour ma part, je privilégie le débat sur le fond, le reste ne m'intéresse pas.

    Au surplus, je vous rappelle qu'MLP a été élue à la tête de son mouvement, et que ça n'a pas été une partie de plaisir, le soutien de son père ayant été discret et tardif il me semble.

    Au plaisir de pouvoir un jour vous voir aborder le fond quand il s'agit de cette candidate... allez, un effort LP.

    Cordialement.

    ps : on fera ensuite les compte côté gauche, droite, et centre, des ascendances et facilités politiques, dynastiques et familiales... la liste est longue des passions transmises d'une génération à une autre...(on étendra enfin, pour rire un peu, aux milieux """artistiques""" et médiatiques...)

    pps : une bien belle émission sur M6 ce dimanche soir !

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  12. @ Anonyme

    Papier à venir sur les temps de parole. Le CSA a publié ceux du mois de janvier...

    @ Anonyme

    Quel Rubicon. Le Général a été investi par le Parlement après une énième crise ministérielle, qui caractérisait la 4ème République. Il n'a jamais remis en cause les Institutions et a suivi toutes les procédures légales...

    Le fond, justement, c'est son problème, comme on pouvait le voir. Par-delà toutes les scories que charrie son parti (qui suffisent à la disqualifier à mon avis), le 180° idéologique sur l'économie qui permet de fortement douter de sa sincérité, elle n'est pas à la hauteur et ne parvient pas à rendre les idées qu'elle empruntent à d'autres crédibles. Au contraire, elle les abime en ayant beaucoup de mal à les défendre.

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    1. @LP,

      Gaulliste et jésuite, ma foi, c'est une option...

      Je trouve dommage que vous commenciez votre second paragraphe par l'évocation du mot "fond" pour finir par ne traiter que des éléments sans rapport aucun avec le projet présidentiel de MLP. Vous poursuivez enfin par un argument de pure morale personnelle qui la encore est sans rapport avec le débat politique dont la sphère citoyenne est saisie en 2012.

      Enfin, le débat sur la sincérité des politiques - de françois à françois en passant par Nicolas et tous ses camarades, il n'y a que des premiers communiants en piste, j'en suis sûr - mis à part le fait qu'il a probablement fait un peu sourire tout de même les grands hommes politiques et de tous temps, relève malheureusement de la lecture active dans les pensées, exercice "ésotéro-démocratique" auquel personnellement je me refuse.

      Telle la Kryptonite (notez que je vous compare à Superman...) le programme de Marine semble avoir des effets puissants quant à votre aptitude, habituellement si grande, à débattre.

      De quoi avez vous peur ? De vous apercevoir - de reconnaître - que sur les lignes force de son programme NDA est en accord avec Marine ?

      Ce programme est en ligne (www.marinelepen2012), et j'invite chacun à apprécier vos allégations eu égard au projet précis et chiffré qu'elle propose aux français.

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    2. Merci pour le compliment. Ce n'est pas NDA qui est en accord avec Marine Le Pen, c'est Marine Le Pen qui a repris les programmes de DLR ou du MRC. Il y a un an, votre programme était ultra-libéral, aujourd'hui, il est dirigiste. Vous êtes passé de Madelin à Chevènement. Quel crédit accorder à un tel revirement. Est-il sincère ? Comme vous le suggérez, je pense qu'elle est dans la lignée de l'UMP et du PS. Je préfère les personnes qui ont des convictions solides et qui les ont défendues depuis longtemps, de manière cohérente. Je ne veux pas soutenir quelqu'un qui fera comme Sarkozy. Début 2007, j'avais fait campagne contre le président en argumentant qu'il ne ferait pas ce qu'il disait sur un certain nombre de sujets (République, Europe...). Malheureusement, j'ai eu raison. Je sens la même chose avec MLP.

      En outre, elle défend très mal ces idées, qu'elle semble très mal maîtriser (ce qui n'est pas rassurant sur sa sincérité) et je crois qu'elle retarde leur émergence.

      Plus important encore que ces points précédents, le FN, qu'elle préside, charrie un nombre de scories inacceptable pour un parti républicain :
      - un logo directement inspiré des néo-fascistes italiens
      - un candidat nazillon aux cantonales
      - des photos tout sourire de MLP avec des nazillons
      - un éloge de Bastien-Thiry sur Nations Presse, le site de son compagnon
      - son père, ses écarts, toujours président d'honneur, qui tient les finances du parti
      - des déclarations de MLP très critiquables (immigration, Poutine...)

      Bref, beaucoup de raisons non seulement de ne pas soutenir le FN, mais de le combattre.

      Enfin, il y a quand même des différences : peine de mort, de remboursement de l'IVG, immigration...

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  13. @LP,

    1. Marine a toujours défendu la nation, celle de Renan et de Fustel de Coulanges, celle de Michelet, celle de Germaine Tillion, celle du Ché et de Régis Debray.

    2. L'idée selon laquelle les idées sont susceptibles d'un titre de propriété est philosophiquement intenable pour ne pas dire peu sérieuse... voire pire...

    Si vous me démontrez qu'aucun individu n'a pensé la souveraineté, la liberté, l'égalité, la citoyenneté... avant DLR ou le MRC, votre position est tenable, mais, en deçà de cette démonstration, vous ne pourrez, à suivre vos raisonnements, revendiquer vous-même les idées que vous dites être les vôtres.

    D'ailleurs, les pensées ne sont pas des objets.

    Et c'est heureux qu'il ne faille pas avoir inventé les concepts de liberté ou d'égalité pour pouvoir s'en réclamer, car sinon, cela voudrait dire qu'aucun d'entre nous ne pourrait s'en réclamer et les partager.

    En démocratie, les idées ne sont pas de simples objets - ou alors philosophiques et ne sont plus ou pas des objets stricto sensu - et ne peuvent être revendiquées à l'exclusivité. C'est un patrimoine commun.

    3. Je ne vois pas à quel moment elle est dans la lignée de l'UMPS, précisez svp.

    4. Qui fera comme sarkozy ? Marc de café ou lignes de la mains ?

    5. Je ne vois pas en quoi elle défend mal ces idées : exemple précis SVP.

    6. Je ne vois pas non plus celles qu'elle ne maîtrise pas ; ce n'est pas son rôle au surplus que d'être un professeur de philosophie politique, elle est une femme politique et une force propositionnelle et politique, un lien entre le peuple d'aujourd'hui et cette vielle nation qu'est la France.

    7. Parlons du projet et du fond SVP, pas de diversions : nous parlerons de tout ce qui lui est extérieur une fois que nous aurons épuisé le débat au fond.

    8. Peine de mort ? renvoi à la décision du peuple : c'est mal le peuple, c'est sale le peuple ?

    9. IVG ? reprenez les dispositions du programme, il s'agit juste de ne pas laisser considérer que ce geste est un droit à consommer du service médical IVG ; ce droit n'est à aucun moment remis en cause puisque la seule conséquence est le déremboursement dans des cas d'abus et non le refus de l'IVG elle-même.

    Bref, une position équilibrée et raisonnable, aucun droit ne pouvant dériver en abus sans que la loi s'oppose à un détournement de la règle (l'abus du droit n'est pas le droit).

    10. Sur l'immigration, là encore, soyez précis. Parler d'immigration c'est parler d'un sujet politique qui intéresse les français - hors Paris VIème - avec acuité.

    11. refus du débat de fond, c'est dommage.

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  14. @ Anonyme

    Merci de montrer votre côté politicien (l'aspect UMPS) en inventant des choses que je n'ai pas écrites et en ne répondant pas à mes questions...

    1-2- Je n'ai jamais parlé de revirement sur l'idée nationale, mais sur l'économie.

    3- MLP est dans la lignée de l'UMPS par son côté politicienne capable de revirements idéologiques à 180°

    4- MLP, c'est mon sentiment. Comme j'ai le sentiment que Hollande se couchera sur les questions européennes, une fois élu, comme je pensais en 2007 que Sarkozy le ferait également.

    5- DPDA en juin, Capital dimanche soir. Elle est le plus souvent incapable de répondre précisément aux questions des journalistes, ce qui ne donne pas confiance et fait que les Français, même s'ils n'apprécient guère l'euro, ne sont pas convaincus par le retour au franc car le système l'utilise pour discréditer ces idées, qu'elle n'est pas capable de bien défendre. Sur la hausse de la dette, elle a tourné autour du pot, sans répondre. Elle n'a pas repris le journaliste sur la hausse de 10% de l'inflation en trois mois (ce qui est ridicule). Elle est le meilleur avocat de la monnaie unique car elle discrédite l'alternative.

    6- Je parle d'économie. Quand on fait de l'économie et de changements radicaux son axe de campagne, on peut s'attendre à un minimum de maîtrise, qu'elle n'a pas. En outre, cela fait plus d'un an qu'elle développe ce discours. Son manque de maîtrise après un an démontre soit qu'elle est nulle sur ces questions (elle a eu le temps de travailler), soit qu'elle n'y croit pas vraiment (pour avoir autant de mal à intégrer ces notions), soit les deux.

    7- Non, quand on vote pour un candidat, on vote aussi pour un parti. On a quand même le droit de débattre de l'équipe qui arriverait au pouvoir si elle gagnait.

    8- Vous détournez le débat. Je parle de différence de programme. La peine de mort est un point de différence entre les programmes du FN et de DLR. Je n'ai pas fait de jugement de valeur...

    9- Idem, je suis contre le déremboursement de l'IVG car cela revient à en limiter grandement l'usage pour les personnes les moins riches, ce que je ne trouve pas juste.

    10- j'ai fait de longs papiers sur le sujet sur mon précédent blog donc je ne vais pas tout reprendre ici et me répéter. Taper immigration dans le moteur de recherche de mon premier blog et immigration Marine Le Pen et vous verrez. Si vous "googlisez" mon nom, vous tomberez également sur un débat vidéo que j'ai fait avec M Le Gallou.

    11- Refus du débat de fond ?

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    1. 1-2 : vous répondez à ces deux points différents par un propos sur un seul des deux et en arguant au surplus d'une allégation fausse car je n'ai jamais exprimé l'idée que vous aviez soutenu l'idée qu'elle avait opéré un revirement sur le sujet de la nation.

      3. Je vous demande un fait précis, vous n'en donnez aucun ; seule l'idée d'un 180° idéologique est évoquée, or, ce 180° est hors de propos puisque Marine n'a jamais été néo-libérale étant entendu que ce n'est qu'une partie des instances FN sur une période assez courte qui a pu défendre une telle option - et probablement d'ailleurs par volonté de marquer son opposition au communisme plus qu'autre chose. Je note que vous reprenez l'expression UMPS par laquelle vous estimiez mon comportement politicien, je vous renvoie ainsi à vos propres propos ci-dessus.

      4. Quel poids politique faut-il accorder à un militant qui exprime un sentiment après lecture dans une boule de cristal des intentions d'un "concurrent politique"(Quelle concurrence à 0,5...) ?

      5 et 6 - L'économie politique n'est rien, un simple discours confinant à la langue de spécialiste et participant de ce qui vide le débat public du sens politique véritable. Quand De Gaulle parlait de l'intendance - qui suivra - il parlait de la chose économique et commerciale. Le destin et la politique d'un peuple se jouent sur des notions infiniment plus hautes que des cours d'économie n'ayant jamais relevé au surplus du statut de science. Je n'accorde aucun crédit politique aux économistes, et maîtriser ce discours ne qualifie en rien un homme d'Etat. Faut-il vous rappeler ce que Mitterrand pensait des économistes ? Je me fous de la courbe de Laffer et du calcul du PIB ou du taux de rendement interne, seule la politique au sens plein du terme m'intéresse.

      7. Revoir les règles et principes de la Vème, au surplus, j'aimerais que vous nous présentiez les noms de ceux qui seront dans son gouvernement et les reproches que vous formulez contre ces derniers - là encore, de la précision svp.

      8. Je ne détourne pas le débat. De toute façon personne ne votera sur un programme où il épousera 100% des idées. D'abord je sauve le pays, je vois le reste ensuite.

      9. Personne ne parle de déremboursement de l'IVG, vous manquez encore de précision, mais du déremboursement des abus. Riche ou pauvre, l'abus ne peut être encouragé : rien ne permet de considérer que la pauvreté donne droit au droit à la réduction des principes.

      10. "J'ai fait de longs papiers" n'est pas un argument : des faits précis SVP !

      11. Refus, incontestablement : parlons du programme de MLP !

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    2. 1-2 : en réponse à votre premier commentaire, j'ai parlé du 180° sur l'économie. Là dessus, vous parlez de la nation en disant qu'elle n'avait pas fait de 180° sur ce sujet, comme si c'est ce que j'avais écrit.

      3- "sur une période assez courte". Vous vous moquez du monde ! Le FN a été ultra-libéral jusque début 2011 : 1988, 1995, 2002 (Prélèvements Obligatoires limités à 35%), 2007 (baisse de la tranche marginale d'IR à 20%). Soit vous mentez, soit vous ne savez pas ce que vous dites, ce qui vous disqualifie dans les deux cas. MLP aurait pu avoir un peu de crédibilité sur les questions économiques si elle avait pris la parole sur ce sujet de manière un peu visible il y a quelques années.

      4- le crédit de quelqu'un qui avait assez bien analysé Sarkozy début 2007 et qui voit beaucoup de proximités entre lui et MLP

      5-6 : quand on met l'économie au coeur de son programme et que l'on fait un 180° sur ces questions, il faut un minimum les maîtriser

      7- Le Pen père et fille, Alliot, Gabriac...

      Je ne vous dois rien. J'en ai un peu ras-le bol de discuter avec des frontistes anonymes et répéter 100 fois les mêmes choses. Je me garde donc le droit de mettre fin à cette conversation, d'autant plus qu'il me semble vous reconnaître. Au moins, vous serez prévenus.

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    3. MLP n'a pas fait de 180° sur l'économie, elle n'est pas son père, son programme n'est pas celui de son père ; je n'ai jamais dit que vous me deviez quoi que ce soit. J'en reste à son programme et à ses prises de positions, qui sont la République (Cf. Madame Badinter qui la dit être la seule à défendre la laïcité).

      Cordialement.

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    4. Le parti qu'elle dirige a fait un 180° sur l'économie. En l'absence de prise de position antérieure, on ne peut pas dire qu'elle avait ces idées avant. Son programme, ce n'est pas la République, ne serait que parce que la binationalité est acceptable pour les européens mais pas pour les autres, que le logo de son parti n'est pas le logo d'un parti républicain, que les candidats qu'elle présente s'éloignent parfois beaucoup de la République...

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    5. @LP,

      Il y a un programme, il est clair, j'avance l'esprit libre ; je n'ai jamais pensé selon les catégories de l'adversaire - dernier cadre dans lequel je ne vous range pas LP.

      Bonne route !

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  15. ...las,tout est dans tout : on peut également dire que si Charles DE GAULLE avait été démocrate vraiment, il serait resté en fonction après son revers référendaire et puis, surtout, que le corps électoral n'avait pas l'initiative : ce référendum n'était démocrate ni dans son maniement ni dans son concept. Ceci dit fallait-il replacer Charles DE GAULLE dans son contexte : c'est bien facile d'être démocrate en des temps démocratiques-appaisés ! Les archéo-contempteurs de C.D GAULLE ne pourraient-ils déjà nous montrer une vraie patente de démocrates ?!?

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    1. ...mais alors et si notre Charles national n'était pas un démocrate, qu'était-il donc : c'était, comme l'immense majorité d'entre nous, un démagogue, un menteur, un tricheur !!!
      Serait-il venu dans un landeau, qu'il aurait pareillement gouverné, achetant élus et électeurs à coup de millions.
      C'est presque justice que lui et ses successeurs aient ruiné ses plus fidèles soutiens venus de la "boutique" et du "rata".
      Oui, cétait le génie de la démocratie, que savoir faire de la démocratie sans démocrates, un peu comme le catholicisme-romain arrivait à faire du christianisme rien qu'avec des vicieux et des avaricieux...ou que le communisme-international-révolutionnaire faisait la révolution rien qu'avec des petits-bourgeois.
      Le jour où les français paieront volontiers l'impôt et voudront bien rendre la justice à tour de rôle, les choses ne pourront que changer : déjà n'auront-ils plus besoin de Charles pour porter le chapeau ! Il se pourraient même qu'ils en disent du bien.

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  16. Je découvre votre blog avec cet article sur De Gaulle.
    Et ça me rappelle une discussion avec un pote pour savoir si finalement Mélenchon n'est pas plus gaulliste que mittérandien.

    mon avis à moi c'est gaulliste. mais bon.

    Et vous? vous en pensez quoi, Laurent Pinsolle.

    En tout cas bon courage à NDA.

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  17. @ Fred2vienne

    Question intéressante. Gaulliste révolutionnaire ou gaulliste gauchiste peut-être. Encore que, je ne suis pas sûr qu'il soit un chaud partisan du régime institutionnel de la Cinquième République.

    Et il y a un autre point que JLM (pour qui j'ai du respect) devra trancher clairement : c'est la question de l'Europe et de la souveraineté nationale. Aujourd'hui, il tient un discours qui ne me semble pas totalement cohérent. Il ne semble pas prêt à passer le cap de l'unilatéralisme (contrairement au MPEP de Jacques Nikonoff) et semble vouloir transformer l'Europe. Mais cela me semble illusoire, tant d'un point de vue traités que du point de vue de l'environnement politique actuel, très à droite.

    De temps en temps, il semble passer le Rubicon du souverainisme, mais d'autres fois, il continue à évoquer une Europe complètement différente (alors qu'il est évident que l'UE n'est pas transformable). Sans frontières pour les mouvements de biens ou de personnes, ses idées ne sont pas pleinement applicables et poseraient de gros problèmes. S'il franchit ce cap, alors, je pourrais reconsidérer ma position.

    Si on considère que le gaullisme, c'est la Cinquième République, la souveraineté nationale et une vision dirigiste de l'économie pour la mettre au service de tous, le bilan est mitigé.

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  18. "Si on considère que le gaullisme, c'est la Cinquième République, la souveraineté nationale et une vision dirigiste de l'économie pour la mettre au service de tous, le bilan est" plutôt bon!!
    A part la 5e Rep, (De Gaulle a fait la 5e, JLM fera la 6e!!) JLM est pour la souveraineté nationale non?
    quand il dit que si les règles de l'UE sont abusives, il les enverra balader, c'est bien de la souveraineté nationale?
    et mettre l'économie au service de tous C'EST SUR, c'est pourquoi son programme s'appelle "L'Humain D'abord"


    Merci de votre réponse rapide et clair.
    Même si je suis un Mélenchoniste convaicu, je considère De Gaulle comme un grand homme etceux qui s'en inspirent font honneur à la France.
    En cela, pour la présidentielle, ils ne sont pas beaucoup!!

    PS: a votre avis, le CHE va pencher pour qui?
    JLM ou Hollande?

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  19. @ Fred2vienne

    Si JLM dit qu'il est prêt à envoyer balader les règles de l'UE et reprendre les rênes de notre destin, alors, il rentrerait dans une logique souveraine, et plus gaulliste. Sur l'économie, il est bien évident que la définition lui convient, mais s'il est plus dirigiste et collectiviste que le Général (qui ne serait pas à droite sur l'échiquier politique actuel sur les questions économiques).

    Si je devais parier, je dirais le second a priori, mais si je pourrais espérer une 3ème voie...

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  20. Bonjour,

    les différences entre MLP et NDA sont réelles, comme je le dis depuis un certain temps. J'apprends, grâce à vous qu'elles sont encore plus fortes, qu'elles pourraient donc valoir un regain d'intérêt pour NDA au détriment de Marine LP. Or, quand j'ai discuter avec vous le 22 janvier, vous m'avez paru dans l'embarras (politique) sur cette question. Mais contrairement à ce qu'a dit clément sur ce sujet, il est tout à fait possible pour NDA de marquer une différence moins timide et d'affaiblir Le Pen, ce que peu de personnes, somme toute, parvient à faire (hormis mauvaise foi de la gauche). Si l'affichage du DLR ne va pas dans cette direction, peut-être est-ce une question de temps politique. Peut-être je ne suis pas au courant des dernièeres évolution. En tout cas, je vous exprimais ma suspicions à l'égard de MLP, parce qu'une LePen ne peux pas être aussi gaulliste sans que cela soit revirement politicien : il faut la manger à la même sauce que Bayrou. etc

    Gabriel Rigaux

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    1. @ Gabriel

      Pour cela, il faut que nous ayons davantage accès aux médias : moins de 0,1% du temps de parole des présidentiables dans les émissions d'information sur RTL et France Inter en janvier...

      MLP n'est absolument pas gaulliste : son compagnon publie des torchons en hommage à celui qui a essayé de l'assassiner en 1962.

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  21. Quel aveuglement M.Pinsolle. Relisez vos PAS classiques.

    De Gaulle nous a certes évité l'AMGOT, mais il s'est accaparé tout le mérite de la résistance.

    Il était clairement derrière l'appel des généraux qu'il a esnute trompé

    Son « Colombey- les- Deux-Mosquées » évidemment n'a pas provoqué la sortie de tout le gouvernement de la scène du Palais-Bourbon

    Anecdote révélatrice, après Reggane que payent encore certains survivants de nos jeunes soldats d'alors : « Mon général, le nuage radioactif va survoler des îles peuplées de Polynésie ». « De Gaulle ne s'est pas déplacé jusqu'ici pour rien. Tirez ».

    De Gaulle aima beaucoup plus son idée de la France que les Français et le bilan final n'est globalement pas vraiment une réussite si l'on peut dire en conclusion.

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    1. "Accaparé le mérite de la résistance" : très fort ! Il a été le premier résistant, l'a organisé, a été soutenu par la grande majorité de la résistance et a permis à notre pays de faire partie des alliés.

      "Clairement l'appel des généraux" : rien ne l'a prouvé et pourtant, beaucoup l'auraient souhaité. La 4ème République s'est donnée à lui.

      La citation à laquelle vous faites référence est apocryphe, hors contexte... : rien ne permet d'être sûr de sa véracité. En outre, le Général pouvait être provocateur en petit cercle.

      D'innombrables citations et tout ce qu'il a fait montrent qu'il était très attaché aux Français et au progrès de leur condition.

      "L'homme, la seule querelle qui vaille", "Le laissez-faire, laissez-passer appliqué à l'économie a donné au développement une puissante impulsion mais on ne saurait méconnaître qu'il en est résulté beaucoup de rudes secousses et une somme énorme d'injustices" (citation de mémoire)

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    2. objectivement sur Colombey les Deux Mosquées le General de Gaulle était visionnaire
      sur les essais nucléaire en Polynésie ; il y a des conséquences sanitaires sur la population a partir de 100 mSv et les retombées n'ont jamais dépassés les 10 mSv au Sahara 4 tirs ont posé problème de confinement mais statistiquement les problèmes sanitaires ne sont pas justifiables

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