C’est une
interview assez stupéfiante que la commissaire européenne aux affaires
européennes a donnée au journal Le Monde,
sur l’immigration. Un entretien révélateur de la vision dogmatique, sans nuance
et sans recul qui prévaut dans les cénacles européens et la gauche
sociale-libérale.
L’immigration
est-elle nécessaire en Europe ?
Pour
Cecilia Malmström, « l’immigration
sera nécessaire, étant donnée notamment l’évolution de la démographie dans la
plupart de nos pays. On estime qu’en 2030, sans nouvelle immigration, la
population européenne en âge de travailler aura diminué de 12% (…) d’ici à
2020, le secteur européen de la santé devrait manquer de 2 millions de
personnes ». Tout d’abord, il faudrait lui rappeler que le
taux de chômage vient de battre un record, à 11% de la population active.
Pire, l’OIT
estime que nous risquons d’ajouter 4,5 millions de chômeurs aux 17,4 millions
déjà recensés dans les quatre prochaine années. Bref, les pays européens
ont surtout besoin d’emplois aujourd’hui, bien plus que de nouveaux immigrés
qui auraient toutes les difficultés à trouver un emploi. Et si le secteur de la
santé risque de manquer de 2 millions de personnes en 2020, autant former des
chômeurs ou des jeunes. Nous avons huit années pour le faire !
Quand Le Monde ne fait pas son travail
L’entretien
du Monde est une caricature sans le
moindre recul. Il est tout de même stupéfiant que le journaliste ne reprenne
pas la commissaire européenne qui évoque la diminution de la population active
européenne en lui précisant que la situation varie énormément selon les pays.
En effet, si l’Allemagne et l’Italie vont connaître un vrai krach
démographique, les populations actives de la France et du Royaume Uni vont
continuer à progresser, d’où des besoins différents.
Les
questions du « journaliste » sont incroyables de parti-pris et de
condescendance : « Comment
convaincre à la fois les dirigeants et l’homme de la rue qui, souvent, ressent
confusément (l’homme de la rue est un peu bête, dans l’esprit de ce « journaliste »)
l’immigration comme une menace ? ».
Bien sûr, il ne viendrait pas à l’idée du Monde
que la montée du chômage et la crise provoquent un
questionnement légitime sur les flux migratoires aujourd’hui…
Débattre
sereinement de l’immigration
L’immense
majorité de la population a une attitude bien plus mature que la commissaire
européenne et le journaliste du Monde
au sujet de l’immigration et souhaite nettement réduire les flux migratoires aujourd’hui
du fait de la crise et du chômage. En outre, on pourrait rétorquer que le cas
du Japon démontre justement que dans un pays qui fait peu d’enfants, il est
possible de garder un faible niveau de chômage en limitant l’immigration, comme
l’expliquait The Economist
.
Il est effarant de constater à quel point
certaines élites sont coupées de la réalité. Non, les pays européens, et encore
moins la France, n’ont pas besoin de plus d’immigration aujourd’hui. Les pays
européens ont besoin des emplois que détruit consciencieusement le projet
européen depuis 25 ans.
Une vraie Nation n'a pas a se justifier pas plus pour l'immigration que pour le ogm nous en voulons ou pas ; point barre .
RépondreSupprimerD'accord évidemment avec l'article : rien dans la situation économique française n'appelle de nouveaux flux migratoires, le discours européiste s'explique essentiellement par la volonté de déréguler encore davantage le travail. De ce point de vue, l'immigration devrait être réduite au minimum - sans tomber toutefois dans le fantasme de l'"immigration zéro". L'idéal serait sans doute des systèmes de quotas par pays, avec priorité pour les étudiants, les motifs familiaux légitimes et les réfugiés politiques.
RépondreSupprimerEnsuite, il faudra traiter de la véritable plaie de la politique migratoire : l'immigration clandestine. Je propose depuis longtemps une réduction forfaitaire par emploi sur les charges sociales (par exemple, - 500 euros de charges par emploi et par mois, le poids des charges restant le même mais payé sur le reste de la valeur ajoutée). Non seulement cette réforme serait favorable à l'emploi, restaurerait un peu de compétitivité dans les industries de main d’œuvre, mais elle réduirait grandement l'intérêt du recours au travail clandestin qui n’ouvrirait pas ce droit à réduction des charges.
Comme d'hab la France à tout faux. L'Allemagne va se récupérer une immigration d'intellectuels dont les pays ont besoin pour favoriser la recherche et l'innovation quant à la France elle se récupère une immigration de main d'oeuvre dont on a plus besoin puisque nous n'aurons bientôt plus d'usine et des robots dans celles qui resteront.
RépondreSupprimerQue les journalistes bobos mais aisés qui vivent dans les quartiers chics de Paris viennent vivre dans les villes "contaminées" et ils comprendront pourquoi l'extrême droite à de beaux jours devant elle !
Rien de nouveau sous le soleil dans cet article du Monde, mais toujours le même discours formaté, fondé sur une méfiance envers le peuple qui ne cherche même plus à se dissimuler, et visant à imposer l'idée, sur ce sujet comme sur tant d'autres, qu'il n'y a pas d'alternative.
RépondreSupprimerIvan Krastev, l'un des observateurs les plus lucides de la crise européenne actuelle, me semble avoir proposé une excellente analyse de cette dérive vers un affrontement entre dérive anti-démocratique des élites et montée d'une frustration populaire que l'on cherche à discréditer sous le vocable de "populisme" dès lors qu'elle conteste les postulats libéraux :
"A force d’entendre qu’il n’y a pas d’alternative, les populations vont finir par se dire que tout autre choix est mieux. La politique a perdu son sens profond, celui de pousser les populations vers une idée de la vérité. D’un côté vous avez la population qui considère que les politiques sont corrompus et incapables ; de l’autre des politiques qui considèrent que toutes les idées émanant de la population relèvent du populisme." (http://tedglobal.blog.lemonde.fr/2012/06/28/reduite-a-la-gestion-de-la-defiance-la-politique-va-disparaitre/)
"La démocratie libérale est en danger lorsque le conflit structurel entre " les élites " et " le peuple " n'est plus considéré comme un frein, mais comme un moteur. La nouvelle génération d'Européens libéraux a été éduquée dans une tradition politique qui suppose, à tort (d'un point de vue historique et théorique), que les partis qui ne sont pas politiquement libéraux sont anti−démocratiques. Ce n'est plus le cas. Le vrai défi auquel la démocratie libérale est confrontée aujourd'hui, c'est la montée de l'intolérance démocratique. Pour sauver la démocratie, il faut se préparer à lutter sur deux fronts : contre les populistes, mais aussi contre les libéraux qui méprisent la démocratie." (http://www.eurozine.com/articles/2007-11-20-krastev-fr.html)
YPB
D'abord, je conteste le titre d'élite à ces fonctionnaires européens sans cervelle qui ne font que de débiter des chiffres et des arguments développés par d'autres qu'eux.
RépondreSupprimerEnsuite, pourquoi une population devrai toujours croître ? Leur raisonnement me fait penser à celui des économistes avant 2007 qui pensaient que les prix de l'immobilier allaient grimper judqu'aux étoiles. Ces raisonnements sont stupides, car nos réserves de matière première sont limitées ainsi que la taille de notre planète. Faut-il être un génie pour énoncer ces 2 simples vérités? Le bon sens semble être comme l'eau au soleil, avec le temps, il s'évapore !
mais non la terre est plate a l'infini ; c'est la première chose que l'on enseigne aux futurs economistes
SupprimerSachant que L Fabius est en Algérie actuellement, naivement, je fus attirée par un titre : ALGERIE CREATION DE TROIS SOCIeTES MIXTES POUR UN PROJET DE VEHICULES.
RépondreSupprimerMa déception fut grande, ce projet est algéro - émirati - allemand ( MERCEDES - BENZ). A nous de subir l'immigration et aux allemands de jouir d' une industrie prospère ! Bravo pour la répartition des rôles dans cette belle Europe.
L'article revête plusieurs aspects, parmi eux les objectif du patronat. Je cite, à titre d'exemple, l'Allemagne. On s'y plaint depuis un certain temps déjà d'un manque de main-d'oevre qualifiée, notamment dans les domaines techniques et scientifiques. Il manquerait aussi des médecins et du personnel paramédical. Il faudrait donc, dit le patronat via gouvernement et presse, faire venir des étrangers. En plus clair: des personnes qualifiés mais moins gourmants en terme de salaire et de conditions de travail, plus dociles aussi et disposés à rentrer dans leur pays d'origine quand on aura plus besoin d'eux.
RépondreSupprimerL'Europe devrait favoriser la migration intra-européenne, ce qui pose un un ensemble de problèmes: obstacles linguistiques, culturelles,.....Il n'est pas toujours facile de se faire accepter même en étant citoyen d'un autre pays de l'UE. Par conséquent, il n'y aura jamais un "melting pot" en Europe à l'instar des USA. Alors que l'on arrête de raconter n'importe quoi au public. On s'occupe d'abord de ses nationaux, de ceux qui appartiennent à la "tribu"; le contraire serait de la trahision.
"Quand Le Monde ne fait pas son travail"
RépondreSupprimerN'est-ce pas cela, justement, son travail ?
A plus forte raison depuis qu'il a été repris par un quarteron de financiers, dont l'un déclare sur les plateaux télé qu'il veut tout révolutionner...
Je m'en tiens au Figaro : loin d'être irréprochable, il est cependant moins violent pour les nerfs.
Je ne suis pas surpris par Le Monde, c'est la Pravda de la bien-pensance. Flaubert aurait pu en tirer un Dictionnaire des idées reçues du XXIème siècle. Mais il n'y a pas que les journalistes.
RépondreSupprimerJe suis des études d'histoire dans une fac de province. Là-bas, de savants universitaires vous enseignent doctement que l'identité française n'existe pas, que ce n'est qu'une construction. Que la France a toujours été une terre d'immigration et qu'il n'y a pas à s'offusquer de la situation actuelle (comme si pendant 1500 ans on avait accueilli 200 000 sub-sahariens par an). Que l'expression "français de souche" est idiote car nous avons tous un ancêtre immigré (absurdité pour quiconque a fait sa propre généalogie, et que dénonçait déjà Braudel il y a trente ans - Braudel, un fasciste, c'est bien connu). Enfin si vous osez affirmer que les racines de l'Europe sont chrétiennes, mais vous faites preuve de néo-nazisme patenté (oui, le nazisme est partout de nos jours, vous l'ignoriez ?).
Toutes ces billevesées sont assimilées sans aucune critique par mes camarades étudiants qui, loin de devenir historiens, se destinent pour la plupart au... journalisme.
Comme disait Desproges: Étonnant, non ?
Rien de bien nouveau sous le soleil. Ce qui est caractéristique tout de même, et M. Pinsolle le dit lui-même dans cet article (à travers l'accusation latente de xénophobie), c'est qu'en effet dès lors que vous vous opposeriez de façon critique (et légitime) à la doxa immigrationniste, vous vous exposeriez à subir en réaction, instantanément, les foudres des ligues de vertu antiracistes, qui, par leurs amalgames odieux et inquisitions systématiques, ont pour but d'éteindre tout débat public et citoyen avant même qu'il ait pu avoir lieu !
RépondreSupprimerLa question qu'il convient de se poser est par conséquent double : puisqu'il vient d'être dit quel rôle ces ligues de vertu - grassement rémunérées sur deniers publics - remplissent objectivement, il convient de se demander quel(s) intérêt(s) servent-elles en dernière instance ?
Et si finalement un certain parti nationaliste français, nonobstant ses propres insuffisances ou manquements, ne fut essentiellement la victime de cette doxa inquisitoriale et disqualifiante, en somme si nous ne cessons de percevoir celui-ci par les yeux mêmes - autrement dit la grille de lecture idéologique - de nos propres adversaires, en cela qu'ils sont aussi les ennemis d'une France tel que nous la souhaiterions, et déjà libre de choisir son destin ?
Aussi consternant que cela puisse paraitre, l'immigrationnisme forcené a déjà pour but de maintenir tendu le marché du travail (c'est le sens de l'appel à la compensation d'une éventuelle diminution démographique, alors que celle-ci pourrait déjà être contrecarrée par la relance d'une politique nataliste volontariste, ce dont nos idéologues se privent bien de nous parler...), cela dans l'optique d'une pression à la baisse ou à tout le moins d'une maitrise de la masse salariale, à travers les salaires bien évidemment mais aussi par le truchement de prestations sociales, qui n'ont eu de cesse de se dégrader depuis vingt ans parallèlement à la lente mais continue dégradation des comptes publics, et à mesure que ne cessait de croitre... les flux migratoires (avec une accélération dans la dernière décennie). La boucle est donc bouclée.
J'aimerai également mettre les pendules à l'heure sur la question desdits flux. Car M. Pinsolle ai-je lu dans l'un de vos commentaires précédents que vous souteniez (sans doute repreniez vous quelques études de l'Insee d'ailleurs) qu'il ne fut entré en France depuis 35 ans qu'entre 2,5 et 3 millions d'individus. Le chiffre peut suspendre, surtout si vous vivez comme moi en banlieue parisienne et constatez empiriquement à quelle vitesse se matérialise ce que l'on doit se résoudre à nommer de véritable entreprise de substitution de population.
RépondreSupprimerAinsi donc, et il faut le concevoir comme tel puisque tout est fait sciemment dans ce sens ("les yeux grands fermés" n'est-ce pas), il est très difficile d'obtenir directement des chiffres et statistiques fiables en ce domaine, sauf à recouper et compiler des informations disparates.
Néanmoins je puis vous affirmer, en prenant un indicateur qui est non pas le solde migratoire très difficile à obtenir sur une longue période et finalement peu pertinent, l'indicateur concernant l'attribution de la nationalité française, et qu'en me limitant aux 16 dernières années disponibles (depuis 95 jusqu'à 2010), la France a octroyé la nationalité à 2,16 millions d'individus (moyenne 135000/an), qui, par définition, n'était pas français préalablement.
Une simple extrapolation sur les 35 dernières années donnerait, avec certes approximation et en le minorant d'un facteur 2 pour les 19 années précédentes (67500/an), une certaine idée des flux migratoires que la France a pu connaitre sur cette période, soit selon ce calcul 3,44 millions d'individus.
Et comme il apparait qu'il y a, selon les dernières statistiques disponibles (2008), en France, EN PLUS, officiellement 3,7 millions d'étrangers (non-français donc), le total des étrangers (devenus dans l'intervalle français ou non, par naturalisation ou acquisition "automatique" du fait du droit du sol) rentrés en 35 ans sur notre territoire peut être estimé à environ (3,7+3,44) 7,14 millions d'individus. Rajoutez-y entre 200 et... 800 mille clandestins (fourchette donnée par différents organismes), vous êtes bientôt proche des 7,5 millions. Nous serions de toute façon déjà bien loin ici des 2,5 à 3 millions que vous reprenez à votre compte. Et finalement pas si loin que cela des dix millions que les dirigeants du Front national sont amenés à reprendre quelque fois sur les plateaux télés. Car nous nous limitons volontairement ici aux 35 dernières années (depuis en gros 1975), sachant que les flux les plus importants la France les a connus à la toute fin des années 60 ! Le compte est sans doute bon in fine, et peut être même légèrement en deçà.
Qui peut croire - comme de Gaulle le pensait lui-même - que le corps national puisse intégrer (je ne parle même pas ici d'assimiler républicainement, ce qui dans ces conditions est une grotesque farce) un tel volume en un si (relatif) court laps de temps ?
@ J Halpern
RépondreSupprimerTrès juste : c’est un point que j’aurais du évoquer : la volonté d’ouvrir les vannes à l’immigration est naturellement un moyen de déréguler plus encore le marché du travail. Très juste également sur la réforme du mode de financement de la protection sociale. La réduction du coût du travail non qualifié est évidemment un moyen de réduire l’immigration clandestine.
@ YPB
Très juste sur l’intolérance démocratique. D’où les critiques ridicules contre les partisans d’une sortie de l’euro, du protectionnisme… C’est pour cela que je crois qu’à un moment, les peuples européens finiront par envoyer balader leur vieux personnel politique, comme cela a failli se produire en Grèce.
@ Anonyme
Elites dans le sens où elles sont quand même au pouvoir pour la commissaire et dans un journal sensé être de référence pour le journaliste du Monde.
@ Robert
Bien évidemment ! L’immigration est un moyen de pousser les salaires à la baisse. Complètement d’accord sur le melting pot. On constate aux Etats-Unis une tendance à la sédentarisation de la population. En 20 ans, la mobilité des foyers a été divisée par deux (et l’effet de la crise récente est très limité par rapport à la tendance de long terme).
@ Anonyme
Je lis les deux (et d’autres choses) car il faut toujours aborder l’actualité de différentes perspectives.
@ Julien
Effarant cette idéologie absolument ridicule qui consiste à séparer le monde entre les racistes et les internationalistes libertaires…
Je ne crois même pas que ces personnes défendent des intérêts. Une certaine idéologie les aveugle.
Sur la démographie, il n’y a aucune justification puisque notre population (y compris la population active) continue à augmenter et va continuer à le faire dans le futur. Le chiffre de 2,5 à 3 millions d’immigrés en 35 ans, correspond au cumul du solde net (entrées – sorties) sur 35 ans, à partir des chiffres officiels de l’INSEE corrigés par les recherches de célèbres démographes. Marine Le Pen avait avancé le chiffre totalement farfelu de 15 millions.
Il ne faut pas oublier qu’il y a une forte concentration des flux migratoires dans quelques banlieues de grandes villes où l’impact démographique est donc beaucoup plus fort que sur le reste de la France. J’avais fait un travail de recherches sur le sujet (il y a un lien vers un des papiers issus de cette recherche). J’ai publié une série de papiers sur l’immigration sur mon blog précédent issus de ces recherches.
Attention à ne pas compter des personnes deux fois. Les 3,44 millions de personnes qui auraient acquis la nationalité française ne sont pas entrées en plus sur le territoire. Elles étaient déjà présentes. Il y a une intersection entre les 2,5 à 3 millions et les 3,44 que vous évoquez.
Autre point, il est intéressant de regarder ce qui se passe dans les autres pays, où les flux migratoires ont été beaucoup plus importants qu’en France depuis 10/15 ans.
Après, cela ne change rien au fait qu’il faut tendre vers un solde net nul car aujourd’hui, la situation économique ne justifie pas qu’on laisse rentrer davantage d’immigrés. Et, comme vous le soulignez, il est important de permettre l’intégration de ces populations.
il y a une vérité des chiffres et une vérité perçue ce qui compte c'est bien la seconde et cela est vrai partout ; il suffit d’écouter Richard Millet
Supprimer"Marine Le Pen avait avancé le chiffre totalement farfelu de 15 millions" (Laurent Pinsolle)
SupprimerAu ressenti je dirais que 1/4 des personnes implantées en France sont d'origine extraeuropéenne, ce qui correspond à un peu plus de 15 millions de personnes, soit le chiffre avancé par Marine le Pen.
Ce sont donc vos chiffres de 3 millions d'entrées nettes qui sont totalement farfelus. Vous êtes capable de soutenir sans rire que moins de 1/20 des individus implantés en France sont d'origine extraeuropéenne ?
Vous persistez à feindre d'ignorer que les immigrés font des enfants et que le taux de natalité au sein des populations immigrées est très supérieur à celui de la population autochtone :
http://www.nationspresse.info/?p=26676
Parfois, il arrive cependant que le Monde laisse fuiter par mégarde la vérité sur les chiffres réels de l'immigration :
http://www.fdesouche.com/303715-france-les-etudiants-etrangers-constituent-41-des-doctorants
MLP a dit que 15 millions d'étrangers sont entrés sur le territoire français depuis 35 ans. Selon les statistiques officiels, ils ne sont que 2,3 millions a être rentrés sur 35 ans (après correction d'un certain nombre d'éléments pointés par M.Tribalat). Même en considérant qu'il y a de la perte en ligne, le chiffre de 3 millions semble une estimation raisonnable, soit 5 fois moins que le chiffre avancé par MLP, totalement farfelu.
SupprimerMLP avait déjà raconté n'importe quoi en disant que la France était championne d'Europe de l'immigration alors qu'au contraire, nous sommes le grand pays qui a accueilli le moins d'immigrés depuis 10 ans. Pour info, il y a environ 200 000 entrées par an (et environ 110 000 sorties) contre 600 000 entrées en Grande-Bretagne. Là encore le FN ment pour faire peur.
Vous mélangez les chiffres. Je ne parle pas de personnes d'origine extra-européenne, mais du solde d'immigrés rentrés depuis 35 ans (il y avait eu de l'immigration dans les 30 Glorieuses...)
Logique sur les doctorants puisque la France est un des leaders mondiaux de l'éducation supérieure, un marché très profitable économiquement et intéressant d'un point de vue culturel.
J'ai lu cet article du Monde sans lui accorder beaucoup d'importance en raison des préjugés idéologiques de ce journal qui interviewe un commissaire européen, autrement dit un bureaucrate non élu et qui parle d'un pays qui n'existe pas sans parler des 27 pays qui sont censés composer cette union.
RépondreSupprimer@ LP
RépondreSupprimerEstimer le nombre d'entrée de personne étrangère sur notre territoire à partir du seul solde migratoire pose un problème méthodologique majeur. De fait, il demeure un très mauvais indicateur pour plusieurs raisons cumulatives.
La première est qu'il est indépendant de la nationalité, ce qui n'est pas sans poser problème en ce qui concerne le sujet qui est le nôtre. La seconde, ainsi que Michèle Tribalat le met en évidence, est qu'il se trouve être une variable d'ajustement, qui plus est "au doigt mouillé" (dixit Tribalat), au service de nos statisticiens de l'Ined/Insee, et ce dans l'optique de corroborer les données de recensements. Il n'est donc pas un indicateur fiable, voire même fictif, tant il est vrai que les variations et corrections a posteriori ont pu être massives par le passé (du simple au triple parfois).
C'est bien la raison pour laquelle celui de l'octroi de la nationalité, dont la tenu des registres est infiniment plus rigoureuse, et déjà parce qu'elles ont force de loi, est de mon point vue bien plus performante afin de dégager des tendances qui reflètent un tant soi peu la réalité. Ce qui est bien l'objet pour qui souhaite avoir un panorama qui tende à l'objectivité (et vous ne me contredirez surement pas sur ce point). Cet indicateur est plus fiable, outre pour la raison qui vient d'être exposée, parce qu'il est aussi fonction de la nationalité d'origine.
En effet, et chacun sera heureux de l'apprendre, pour obtenir la nationalité française, encore faut-il avoir été étranger au préalable, résidant normalement sur le territoire, et donc nécessairement y avoir mis les pied à un moment ou un autre... Il n'y a donc logiquement plus de biais, ni statistiques - ni surtout idéologiques - pour le contester.
Evidemment on me rétorquera que l'attribution de la nationalité concerne aussi, et peut être même surtout, les enfants d'immigrés né sur notre territoire. Quand bien même, ces enfants ne sont pas nés français pour la simple et bonne raison qu'aucun de leurs deux parents ne l'étaient eux-mêmes (par compréhension même du principe, sinon il seraient né français de facto). Ils le sont donc devenus par acquisition "automatique" à leur majorité (je n'ai pas de statistiques précises en ce domaine mais j'imagine que ceux qui l'ont refusé sont archi-minoritaires), acquisition qui est une stricte contingence du fait et de la responsabilité de la politique de droit du sol en vigueur dans notre pays, et dont on peut imaginer qu'elle soit remise en question sur simple changement de législation, un jour ou l'autre.
(suite)
RépondreSupprimerJe réitère donc que votre remarque concernant une éventuelle intersection est sans objet, puisque de fait, avec les flux migratoires que nous avons connu depuis 35 ans, ce n'est non pas 2,5 à 3 millions d'étrangers qui sont venus grossir les rangs de notre communauté nationale par voie de naturalisation, mais bel et bien, selon mon calcul dont je veux bien croire qu'il soit sujet à caution (en plus ou en moins remarquez), de 3,44 millions. Et encore nous ne parlons-là QUE des naturalisations.
Car, outre ce fait, il y a une contradiction massive qu'il convient de mettre en évidence concernant la fourchette que vous reprenez à votre compte.
En effet, comment peut-il être arithmétiquement POSSIBLE, alors même que nous naturalisons français en moyenne 135.000 individus par an depuis 1996 (je ne dispose pas des chiffres depuis 1970, gageons qu'ils doivent être peu ou prou équivalents), et que selon les dernières statistiques disponibles ils se trouveraient officiellement sur notre territoire (sans compter donc les clandestins), en 2008, 3,7 millions d'étrangers (qui ont bien du passer la frontière un moment ou un autre n'est-ce pas), comment se pourrait-il donc que seuls 2,5 à 3 millions d'immigrés soient parvenus sur notre territoire en 35 ans ? C'est strictement invraisemblable.
Alors je pose la question : dans quel but sinon dans celui de chercher à minimiser ce phénomène ?
Le chiffre de 2,5 millions d'étrangers entrés sur le territoire et qui y sont restés me semble assez faible. Je partage votre point de vue. L'explication la plus probable est qu'on ne compte ici que les étrangers extra-communautaires. Cela explique le différentiel entre naturalisations (qui peut toucher des personnes assez âgées ou résidant depuis longtemps) et l'immigration.
Supprimer"1/4 de la population d'origine extra-européenne" ?
Non, sûrement pas. Ce sont des chiffres qui sont valables pour des régions très limitées de France (région parisienne, quelques banlieues marseillaises). Dans le reste du territoire, il y a assez peu (voire très peu) d'immigrés extra-européens.
Si, certainement. Je pense même avoir donné une estimation basse, et qu'on se rapproche plutôt en fait du 1/3 des résidents en France qui seraient d'origine extraeuropéenne.
SupprimerToutes les villes de France, même les toutes petites villes de province dans les départements ruraux, ont maintenant leur quartier, leur ghetto peuplé majoritairement de gens issus de l'immigration.
C'est exact même dans le nord de la cote d'or en face du théâtre il y a l'association des travailleurs turcs avec les drapeau qui va avec et il suffit de passer chez Auchan pour voir des femmes portant le voile islamique je ne pense pas que ce soit des artistes faisant du théâtre de rue
Supprimer@ Julien
SupprimerBien au contraire, je crois que votre chiffre de 3,44 millions de naturalisation confirme mon chiffre. En effet, si on prend la fourchette haute que je donne et votre chiffre, on aboutit à un nombre à peu près stable d'immigrés en France depuis 35 ans et il me semble que c'est le cas, le nombre de naturalisation équilibrant le nombre d'entrées.
Michèle Tribalat a estimé que la part des enfants dont un parent sur les deux a une origine étrangère est de 18%. On tombe à 10% pour les enfants dont un parent sur les deux a une origine africaine, soit très loin des chiffres que vous évoquez.
Je ne cherche pas à minimiser quoique ce soit. J'ai travaillé sur cette question et je suis effaré de voir le gonflement des chiffres que font certaines personnes.
Je ne prendrai pas parti sur la question des chiffres, mais je confirme que l'on ne peut pas dire qu'il y a peu d'immigrés ou enfants d'immigrés en province. Je suis dans la France très profonde (Bourges, dans le Berry), économiquement très peu attractive. Et bien dans les petites villes du cru (Bourges, Vierzon, Châteauroux, Blois etc...) il ne faut généralement pas attendre dix minutes de promenade en ville pour voir apparaître une personne portant foulard (désolé de parler crûment, mais il faut dire les choses comme elles sont). Pour en revenir à ma marotte de l'état civil, je consulte tous les jours les naissances, et je dirais que la part des enfants d'immigrés représente bien au minimum 20% des naissances.
Supprimer@Laurent Pinsolle
SupprimerEcoutez, vous commencez à me courir sur le haricot à ergoter sans cesse. Arrêtez de vouloir jouer à l'apprenti-démographe, parce que là ça devient vraiment n'importe quoi : vous sortez quantité de chiffres de votre chapeau avec lesquels vous vous emmêlez complètement les pinceaux, vous ne maîtrisez absolument pas les définitions des réalités que ces chiffres sont supposés quantifier, vous ne savez pas interpréter lesdits chiffres, tout simplement parce que le métier de démographe ça s'apprend. En physique à l'école on m'apprenait à me demander systématiquement si les résultats auxquels je parvenais après calculs étaient plausibles dans la réalité physique, ou en amont si les hypothèses adoptées étaient réalistes, parce que mes professeurs savaient par expérience qu'il était fort courant chez les élèves d'exhiber triomphalement un résultat sans s'apercevoir combien ils étaient aberrants au regard de la réalité physique, ou une fois traduits dans des termes physiques concrets. Comme tous les débutants, vous êtes incapable de relever la tête du guidon, de faire des allers et retours réguliers entre réalités physiques et concepts abstraits, et de prendre du recul par rapport à l'embrouillamini confus de chiffres et de concepts que vous maniez maladroitement et dans lesquels vous êtes enferré, ce qui vous fait commettre d'énormes contresens, visibles au premier coup d'oeil averti extérieur. Cantonnez-vous à ce à quoi vous avez été formé, l'économie, où là vous êtes capable de lucidité.
Donc, sortez la tête des statistiques que vous glanez ici et là, et qui sont aussi crédibles que les statistiques économiques soviétiques sous Brejnev, pour ne vous remettre qu'à ce que vous percevez de la réalité qui vous entoure, ce qui s'avérera beaucoup plus fiable, en tout cas vous évitera de dire n'importe quoi.
Enonçons quelques faits simples, et peu contestables :
Supprimer- Les immigrés font des enfants, beaucoup plus que les autochtones ;
- On ne peut donc pas, comme vous le faites, affirmer sur la seule foi du chiffre des entrées nettes cumulées qu'il n'y a pas de substitution de populations extraeuropéennes (noire, arabe, du sous-continent indien, asiatique) à la population autochtone ;
- Il faut en effet prendre également en compte (sauf à être de mauvaise foi) les descendants de ces entrants, nés sur le sol français ;
- Les extraeuropéens dans leur grande majorité ne s'assimilent pas : ils donnent des prénoms étrangers à leurs enfants. Ils se stigmatisent donc tout seul ;
- Le taux de fécondité pour les françaises (européennes) de souche est de 1,7 ; il est inférieur au seuil de renouvellement, fixé à 2,1, depuis sans doute plus de 30 ans ; depuis 30 ans la population de culture européenne diminue donc ;
- Les taux de fécondité pour les extra-européennes est grosso-modo plus du double que celui des européens; ces populations n'ont pas accompli leur transition démographique, au contraire, ce qui peut s'expliquer par l'encouragement constitué par des allocations sociales généreuses; la population extra-européenne, essentiellement de culture musulmane, augmente donc rapidement ;
- au ressenti, on peut estimer à au bas mot 1/4 des résidents en France qui sont d'origine extra-européenne, ce qui signifie que les européens sont encore 3 fois plus nombreux que les extra-européens ; la tendance est à ce que, très rapidement, les européens ne soient plus que 2 fois plus nombreux que les extra-européens, ce qui signifie qu'il y aura, très rapidement, 1/3 des résidents en France qui seront d'origine extra-européenne ; ce ressenti est compatible avec les précédentes observations ;
- Puisque d'après les taux de fécondité, la population européenne décroît et que la population extra-européenne croît, on peut affirmer scientifiquement qu'un phénomène de substitution démographique est à l'oeuvre ;
- Cette substitution, sauf à avoir les yeux grands fermés, est déjà visible dans plusieurs départements, et dans plusieurs localités (Seine-Saint Denis, Marseille, certains arrondissements parisiens, département du Nord, Bruxelles, Rotterdam à l'étranger, etc.) ; ce ressenti converge avec l'affirmation scientifique précédente ;
- A l'état civil, dans des zones de plus en plus nombreuses du territoire français, on peut constater que les prénoms à consonance arabe arrivent en tête des prénoms les plus donnés à la naissance ; c'est une nouvelle indication, empirique, de la substitution démographique à l'oeuvre ;
- Dans ces zones, François Hollande a atteint des scores de démocraties populaires soviétiques ;
- Les courbes vont se croiser ; il reste à savoir quand va s'opérer la bascule : vers 2040, 2050 ? Surtout que la génération des baby-boomers va disparaître ;
Laurent Pinsolle adore répéter comme un perroquet que l'iiiiiimmmense majorité des musulmans sont paisibles et adhèrent aux valeurs républicaines. On se demande sur quoi il se base pour dire cela. Il prend ses désirs pour des réalités. Quelques faits objectifs, en effet : les musulmans ont-ils manifesté en masse pour exprimer leur dégoût des meurtres perpétrés par Mohammed Merah, comme l'ont fait les français de souche après la profanation du cimetière juif de Carpentras ? Les banlieues ne prennent-elles pas systématiquement parti pour le délinquant, lorsque celui-ci meurt en tentant d'échapper à la police ? La part de l'économie souterraine et informelle dans les départements islamisés n'est-elle pas très significative ? La majorité des prisonniers n'est-elle pas noire ou arabe ? La majorités des faits de violence et des délits ne sont-ils pas perpétrés par des individus nord-africains ou subsahariens ?
SupprimerLa grande majorité des allemands n'étaient pas nazis en 1933. Les nazis ont réussi cependant à les entraîner derrière eux dans leurs atrocités et dans la guerre. Les intégristes purs et durs, partisans d'instaurer la charia, sont sans doute encore minoritaires dans la communauté musulmane. Combien de temps le resteront-ils encore ? D'ores et déjà, c'est cette minorité qui donne le ton à l'ensemble de la communauté, et sur laquelle s'aligne apparemment sans regimber l'ensemble de la communauté : Ramadan, revendications alimentaires, toutes revendications qui étaient inexistantes auparavant.
51% de la viande distribuée en France est d'après les rapports officiels des services sanitaires halal, et la majorité des abattoirs pratiquent l'abattage rituel : Laurent Pinsolle, quand Le Pen passait à l'Heure de Vérité il y a 25 ans, se serait assurément gaussé si Le Pen avait évoqué la perspective d'une substitution alimentaire - rare chose dont il n'a pas eu spécifiquement la prémonition. Laurent Pinsolle s'émeut-il qu'à cause de l'abattage Halal, plusieurs dizaines d'enfants meurent chaque année de la bactérie E-Coli, et plusieurs autres dizaines restent handicapés rénalement à vie ? Lui qui condamne toute outrance à l'endroit des musulmans ne craint pas d'être outrancier avec le FN. Avec le FN, c'est vrai, on ne risque pas grand chose, par contre les musulmans... Sans lui demander de faire l'inverse, il y aurait tout de même un petit rééquilibrage à faire. La dernière agression dont je me souvienne émanant de skinheads (lesquels sont de toute façon personna non grata au FN) remonte à la noyade de Brahim Bouarram dans la Seine en 1995. C'est toutes les semaines que des français sont victimes de car-jacking, que des petits vieux sont victimes de saucissonage ou retrouvés morts attachés à leur lit ? Ceux-là Laurent Pinsolle ne les aperçoit pas, ne s'en émeut pas, et réclame encore moins de plaques en leur mémoire, "Victimes de la barbarie et du racisme antifrançais". Il trouvera tout-à-fait naturel que Mélenchon aille sélectivement se recueillir devant la plaque en mémoire de Brahim Bouarram, mais n'ait pas un mot pour les centaines de victimes du racisme antifrançais et antiblancs qu'il y a eu depuis. Ce que Pinsolle reproche au FN, c'est de dire la vérité et d'avoir toutes ses prophéties qui se sont hélas vérifiées. Mais c'est bien connu, le premier qui dit la vérité, on l'exécute.
"la part des enfants dont un parent sur les deux a une origine étrangère est de 18%" (L.Pinsolle)
SupprimerUne petite illustration de ce que vous tirez des conclusions fausses de chiffres que vous ne savez pas interpréter :
L'affirmation en exergue est aussi crédible que celle, longtemps entendue, selon laquelle le nombre de mariages mixtes était significatif : les mariages mixtes étaient entendus comme étant entre un étranger et un national, même si ce dernier était du même groupe ethnico-culturel que l'étranger.
On ne peut de la même façon rien conclure de l'affirmation en exergue, la nationalité n'étant plus un critère suffisamment pertinent.
Enfin, MLP n'a peut-être pas été rigoureuse dans les termes employés, mais tout le monde avait compris qu'elle voulait signifier que 15 millions d'extraeuropéens - dont beaucoup étaient inassimilés au seul regard de leur prénom, et alors qu'ils étaient nés en France - étaient présents sur le sol français. Le critère du lieu de naissance (en France ou à l'étranger) n'étant en effet lui non plus plus un critère pertinent : Mohamed Merah, selon vos critères, puisqu'il était né en France et avait acquis à sa majorité la nationalité française, était un Français. C'est donc le critère de l'adoption ou non de la culture et des moeurs françaises qui est le seul critère pertinent.
SupprimerIl n'y a que vous pour ergoter et vouloir sottement chercher systématiquement des poux à MLP : même dans les sciences exactes on fait des simplifications et des abus de notation.
Il faut peut-être vous rappeler que partout où l'islam s'est imposé, il a fait table rase des civilisations préexistantes, étant incapable de cohabiter, de par sa prétention hégémonique inscrite dans ses textes sacrés, avec une autre civilisation/religion : les brillantes civilisations perse, égyptienne, berbère ont toutes disparues. Encore tout récemment, les islamistes maliens ont détruit des vestiges religieux à Tombouctou. Des dignitaires musulmans veulent, depuis que le candidat des Frères musulmans a été élu chef de l'Etat égyptien, détruire les pyramides. Les islamistes lybiens ont profané et détruit les sépultures de combattants des Forces alliées tombés lors de la Seconde Guerre mondiale. En Afghanistan, les Talibans avaient détruit les fameuses statues géantes creusées dans la roche... Les exemples sont légion.
Dernière observation :
SupprimerPuisque, malgré la sous-fécondité des françaises de souche, la population française continue d'augmenter, cette augmentation est due uniquement aux naissances des enfants d'immigrés : les naissances d'enfants d'immigrés compensent largement le déficit des naissances d'enfants de françaises de souche.
Pardon, cette augmentation est due aussi, évidemment, à l'immigration (essentiellement maghrébine et subsaharienne), qui avec les naissances d'enfants d'immigrés, compense largement le déficit des naissances d'enfants de françaises de souche.
Supprimer@ Troll frontiste courageusement anonyme
SupprimerSur le mythe absolument ridicule de la substitution, je renvoie vers ce papier :
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2011/04/14/immigration-le-grand-mythe-de-la-substitution.html
J’adore le décalage entre le premier commentaire visant à contester ma méthode d’analyse et le commentaire suivant, dont la rigueur analytique laisse à désirer :
- plus d’enfants : quelles sont les sources. On ne peut pas dire comme cela que les immigrés font deux fois plus d’enfants que la moyenne. Le blogueur Yann a récupéré des données de l’INED croisant le pourcentage d’immigrés et le taux de fécondité. Il se trouve, malheureusement pour vous qu’il n’y a absolument pas corrélation entre les deux. Il y a des départements (le Nord Ouest) avec de forts taux de fécondité et très peu d’immigrés et inversement (le Sud Est). L’Ile de France, en revanche, cumule forte présence des immigrés et fort taux de fécondité. Pour information, le taux de fécondité au Maroc en 2011 est de 2,21, de 2,03 en Tunisie et de 1,75 en Algérie (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Maghreb#D.C3.A9mographie). Dans ces pays, les premiers pourvoyeurs d’immigrés en France, la transition démographique est donc bel et bien finie. Vous pouvez continuer à raisonner sur des fantasmes mais ce n’est pas la réalité
- « on peut estimer qu’un quart des résidants sont d’origine extra-européenne » : toujours pas de source alors que je vous ai indiqué un chiffre donné par Michèle Tribalat (et qui est de seulement 10%), qui est en général une source qui n’incommode pas les gens comme vous
- « la population européenne décroît, la population extra-européenne croît, donc substitution » : c’est très exactement ce que j’ai démonté dans le papier plus haut. N’oubliez pas une chose, il y a environ 800 000 naissances en France et 500 000 décès, donc il est bien évident qu’il n’y a pas une baisse de la population européenne comme vous le dites
- oui, la situation de certains départements est différente car il y a une forte concentration des populations immigrées
Petite précision de l’apprenti démographe que je suis (tiré de Todd) : on ne doit pas uniquement prendre en compte le taux de fécondité pour évaluer la vigueur d’une démographie, mais le taux de descendance final. En effet, comme les femmes font des enfants plus tard, le taux de fécondité baisse, mais, au final, elles ont fait et font plus d’enfants que cela ne le laisse entendre. Par exemple, les femmes nées en 1960 ont eu un taux de descendance finale de 2,1 enfants, alors que le taux de fécondité de 1980 à 1995 (période où elles ont fait 90% de leurs enfants) était inférieur à 1,8. Il y a renouvellement (et progression) de la population dite « de souche », ce qui rend ricidule toute évocation d’une substitution.
Merci pour le commentaire suivant qui justifie parfaitement mon opposition au FN, avec ce discours qui mélange tout, généralise de manière absurde, comme si tous les musulmans étaient des intégristes. Le FN ment sciemment sur l’immigration pour faire peur. Ce faisant, il rend plus compliqué l’intégration et attise les tensions et joue donc contre la France. En cela, le Front National est un parti anti-national.
Sur le 18%, c’est un chiffre de Tribalat, en général une source que vos troupes acceptent. Vous avez un chiffre sérieux à opposer plutôt qu’un blabla ?
Le commentaire suivant démontre à merveille en quoi le militant FN que vous êtes n’est pas républicain puisque vous triez les français selon leurs origines. Merci encore de démontrer tout ce que je chercher à montrer.
Un papier de l'ancien détenteur de la chaire de géopolitique à l'ex-école de guerre (après avoir été viré comme un malpropre par les ralliés et autres soumis au courant atlantiste français, foncièrement anti-gaulliste) Aymeric Chauprade, dont l'analyse sur l'immigration extra-européenne est au antipode de celle qu'en font, de manière unanime, les tenants de l'idéologie dominante. Edifiant :
RépondreSupprimerhttp://blog.rc.free.fr/blog_divers/l%20immigration%20extra%20europeenne%20un%20defi%20majeur%20pour%20l%20union%20europeenne.pdf
Dès qu'on parle d'immigration surgit un détestable hors-sujet : "combien sont-ils ?".
RépondreSupprimer"Ils" n'existent pas, selon qu'on parle des immigrés, des naturalisés, ou encore de leurs descendants, on obtient évidemment des chiffres différents, qui de surcroît ne tiennent pas compte des français des DOM ressenti comme "étrangers" par leurs voisins en métropole. Parmi ces gens, la plupart se sont parfaitement intégrés et fondu dans le moule français. Quant aux autres, ils ne représentent pas la culture des pays d'où venaient leurs ancêtres, mais la culture de la débrouille et de l'assistanat que NOUS avons laissé prospéré dans nos banlieues. Cette histoire de chiffres n'est qu'une façon de nier un problème social et de le transformer en problème "ethnique".
Alors oui, le "ressenti" est plus important que les chiffres, mais le renseignement que nous donne ce ressenti est qu'une partie importante de notre population adopte des critères ethniques de classification qui nous mènent à la guerre de tous contre tous. Le "ressenti" anti-arabe vient renforcer le "ressenti" "antifrançais". Sur cette" surenchère de haine et d'exclusion, on ne construira pas la nation, mais la haine et la division. Tous les Français, anciens nouveaux et futurs, partagent le même intérêt à restaurer la souveraineté nationale, l'emploi pour tous et la sécurité dans nos quartiers. Ceux qui divisent le peuple en cherchant les "vrais chiffres" des "pas vraiment français" sont les meilleurs alliés de l'UMPS.
Entièrement d'accord avec cette analyse.
SupprimerYPB
Les Français des DOM ne sont absolument pas ressentis comme des étrangers et le problème n'est pas ethnique ; dans toutes ces réponses nous tournons autour du pot le vrai problème vient de l'islam . La vidéo ci dessous me semble bien résumer ce qui ce passe
Supprimerhttp://www.dailymotion.com/video/xs2xmw_pere-henri-boulad-l-occident-est-d-une-naivete-monumentale-sur-l-islam-france24_news?start=0&fbc=667
Précisément, il faut parler de l'islam et de la place des religions dans la République. Mais on ne gagne rien en mélangeant cette question avec celle de l'immigration en général.
SupprimerConcernant les Français des DOM, ce n'est pas vrai malheureusement. Je suis heureux que vous ne les considériez pas comme étrangers... mais votre "ressenti" n'est pas universel. Le problème du communautarisme, c'est que chacun a son "ressenti" qui ne prête pas trop à conséquence tant qu'il reste à ce" niveau. Mais traduit en termes politiques il risque de polariser le ressenti-ment (!) sur des populations entières bien au-delà des individus ou des petits groupes à problème.
Le remède au communautarisme est la citoyeneté, avec ses droits et ses devoirs, pas la stigmatisation de populations.
Naturellement, je suis complètement d'accord avec J Halpern. Le ressenti est plus fort car notre pays a accueilli des immigrés depuis longtemps et compte des DOM ressentis comme étrangers. Le débat de chiffres est pour moi totalement secondaire. Je l'ai travaillé car je voulais vérifier certains dires, mais uniquement à cette fin. Ce qui compte aujourd'hui, c'est de savoir :
Supprimer- Faut-il oui ou non limiter davantage les flux migratoires ? Oui, nettement à mon sens (- 50% hors étudiants environ pour avoir un solde net proche de zéro, ce qui est bien différent de l'illusoire -95% du FN)
- Comment faire pour intégrer les populations présentes ? Avoir une vraie politique de l'emploi et être extrêmement ferme sur les principes de notre République qui ne sauraient être remis en question (cf burqa)
Sur la religion musulmane, il y aurait entre 3 et 5 millions de musulmans dans notre pays, dont 20 à 30% de pratiquants, soit 1 million de pratiquants. L'immense majorité est modérée et républicaine. Les islamistes existent, mais il ne faut exagérer leur nombre, par respect pour la grande majorité qui pratique sa religion dans le respect des règles de notre République. Et cela n'empêche pas la plus grande fermeté contre toute remise en cause de ces règles.
Non les DOM ne sont pas ressenti comme étranger il y en a dans mon village de Bourgogne et personne ne dit qu'ils ne sont pas Français . Ils n'y a aucune différence entre islamistes et musulmans c'est strictement la même chose c'est le gentil et le méchant mais in fine leur combat mène a un résultat identique c'est a dire l’instauration de la charia en Europe dans un premier temps
Supprimer@ Patrice
SupprimerNon, l'islamiste veut imposer la charia. Les musulmans (dans leur grande majorité) acceptent les lois et règles de la République et ne souhaitent absolument pas imposer la charia en Europe. Il faut raison garder sinon en considérant les modérés comme des extrémistes nous les pousserons dans leurs bras.
Il ne faut pas refuser de voir que partout ou l'islam devient majoritaire la charia se met en application petit a petit et de façon subtile oui la je reconnais que les musulmans pour la dissimulation sont très fort mais cela fait parti de la religion . Voir la Tunisie la Libye et bientôt la Syrie avec la complicité de cette organisation criminelle qu'est l'otan
SupprimerEn Tunisie, Libye, Syrie, Égypte, Afghanistan, Irak etc. l'islamisme radicale est un phénomène nouveau, les anciens gouvernements étaient relativement modernistes. L'islam était évidemment ultra-majoritaire mais le "nationalisme arabe" en réduisait la propension totalitaire. Aujourd'hui les victimes du fondamentalisme sont pour la plupart elles-aussi musulmanes. Notre combat est le même que celui de ces musulmans là, ne le jetons pas dans les bras des ennemis de la civilisation.
Supprimerle christianisme nous a fait faire un grand bon en arrière depuis Constantin jusqu'au 18/19 eme siècle ; 1500 ans d'hiver scientifique et technologique il s'agit de ne pas recommencer avec l'islamisme qu'on les appellent comme nous voulons ces monothéisme sont une perversion de l'esprit a combattre vigoureusement
Supprimer@ P. Lamy
Supprimer" le christianisme nous a fait faire un grand bon en arrière depuis Constantin jusqu'au 18/19 eme siècle ; 1500 ans d'hiver scientifique et technologique il s'agit de ne pas recommencer avec l'islamisme qu'on les appellent comme nous voulons ces monothéisme sont une perversion de l'esprit a combattre vigoureusement"
Comment peut-on encore dire une chose pareille ? M. Lamy, les historiens, les philosophes etc. sont revenus depuis plus de 50 ans du mythe des "Dark Ages". La civilisation médiévale est d'une immense richesse culturelle et les progrès scientifiques ont été considérables à partir du XIIIème, tout ceci dans le cadre de l’Église catholique. Le christianisme a assimilé, utilisé et développé l'héritage rationaliste des Grecs anciens. Il n'y a nul hiver, mais bien printemps philosophique, scientifique tout au long de cette période, à travers les renaissances carolingiennes, clunisiennes, du XIIème siècle, sans compter la Renaissance elle-même, dont les fondements chrétiens sont on peut plus chrétiens.
Quant à l'islam, si son mode de pensée est fort différent du christianisme, cela ne l'a pas empêché d'être lui aussi sensible dans une certaine mesure au rationalisme, dans un contexte particulier et sélectif je vous l'accorde, mais qui a tout de même donné des savants remarquables, en astronomie et en médecine notamment.
"Dark Ages" vous voulez sans doute dire age des ténèbres non je ne parle pas de mythe mais ce que vous écrivez la ressemble a de la propagande religieuse
SupprimerCher monsieur, ouvrez n'importe quel manuel de philosophie, n'importe quel ouvrage historique sur la vie intellectuelle et scientifique au Moyen-Âge (ça ne manque pas), même sur Wikipédia et vous y trouverez cela. Renseignez vous sur Saint Anselme, Albert le Grand, Saint Thomas d'Aquin etc., sur les universités, sur la scolastique, sur la redécouverte de la philosophie aristotélicienne etc... Il y a belle lurette que l'histoire est revenue des écrits anticléricaux à la Michelet sur l’Église ténébreuse qui envoyait au bûcher le premier qui osait avancer un raisonnement.
SupprimerC'est même un contresens philosophique total, puisque le catholicisme prône l'exercice de la raison pour atteindre le mystère de la foi. Franchement je suis étonné que l'on colporte encore ces clichés.
mais faites simple il n'y a pas de mystère de la foi juste des charlatans qui ont utilisés la crédulité de leurs contemporains pour leurs avancées perverses ; c'est tout .
SupprimerDans les manuels d'histoire et de philosophie vous trouvez tout et son contraire et chacun prend ce qu'il veut , sur wikipedia boulevard pecuchet est ravi .
Bien sûr, bien sûr, comme si la France, dont vous vous inquiétez tant, et vous même n'étiez pas issus de cet héritage... Bon, il est inutile de discuter. J'essaie de parler de science et vous proférez des avis dignes du café du commerce. Il n'y a pas de dialogue possible.
SupprimerBien à vous.
Mais non détendez vous une petite piqure d'humour vous ferait le plus grand bien et utilisez la lorgnette du bon coté
SupprimerJe rejoins assez cette analyse.
RépondreSupprimerLa particularité de la nation française c'est qu'elle est capable d'intégrer facilement les immigrés (elle se distingue en cela de l'Allemagne) et qu'elle a toujours su le faire.
Cela fait partie de son génie. Il n'y a que nous pour faire d'un Lino Ventura ou d'un Kad Merad l'archétype du français moyen, de transformer un Brazza ou une Marie Curie en génies de la nation ou de laisser des Gosciny, des Uderzo ou des Maurice Ajar devenir les meilleurs porte parole de ce que nous sommes.
Renoir, dans la Grande Illusion, le faisait déjà percevoir - et en ce sens il avait bien raison.
Sans doute, faut-il être prudent - on ne peut pas accueillir tout le monde - mais il existe ici une tradition dont nous devrions être fier. Cette capacité d'intégration n'est pas donnée à tous.
je pense qu'il s'agit la d'assimilation plutôt que d’intégration
Supprimer@ J. Halpern,
RépondreSupprimer"Cette histoire de chiffres n'est qu'une façon de nier un problème social et de le transformer en problème "ethnique"."
Veuillez m'excuser mais nous sommes ici typiquement dans la vulgate marxiste, sinon marxisante. Réduire la marche du monde au social, en faisant abstraction de toute une série de déterminismes aussi fondamentaux, sinon bien plus, n'est-ce pas là l'appréhender de manière ô combien réducteur ? Moyennant quoi de quel droit jugeriez-vous, assez sentencieusement tout de même, qu'il n'y aurait pas de problème ethnique en France ?
J'entends bien que vous vous drapez dans vos idéaux républicains pour soutenir cela. Mais sachez bien une chose : tout le monde n'a pas vocation - dont un certain nombre d'immigrés extra-européens soumis à d'autres système de valeurs de surcroit à portée universaliste - à se soumettre à vos idéaux, qui ne sont en réalité, pour tous ceux-là, que le fruit de vos extrapolations. Pour ne pas dire de vos illusions.
Lorsque vous serez mis en minorité dans votre propre pays, la démocratie étant ce qu'elle est et les rapports étant ce qu'ils sont, il sera sans doute trop tard pour appeler au secours je ne sais qui (les américains peut être...), et votre republicanisme sera alors bien en peine de vous secourir.
Il est tout de même aberrant que sur un forum qui se prétend gaulliste, on fasse autant fie de la pensée éponyme, qui, il y a maintenant plus de quarante ans, prophétisait que le corps national serait bientôt incapable d'absorber des éléments en nombre venant notamment d'autres sphères d'influence et culturelle que la nôtre. Doit-on rappeler les confidences parfaitement explicites autant qu'elles furent lucides que le Général fit à Peyrefitte, et qui appui en tout point ce qui vient d'être signifié ?
En réalité le problème n'est pas tant ethnique que culturel, même si, n'en déplaise à la bien-pensance, ces deux réalités se recoupe inéluctablement, et qui est de l'ordre du fait, du constat, non d'un jugement de valeur dérisoire. Et feindre comme vous le faites qu'il le soit néanmoins (ethnique avant toute chose), n'est-ce pas déjà là un moyen pour le moins tendancieux de tenter de disqualifier un débat pourtant hautement légitime ?
"un débat pourtant hautement légitime ?" - aussi légitime que le désir de certains Tutsi de massacrer leurs voisins Hutus, que celui de Serbes d'exterminer les Croates et réciproquement, ou que celui des antisémites d'éradiquer les Juifs... les pires saloperies ont toujours leur "légitimité" et votre discours n'est qu'une triste répétition... Vous désignez des bouc-émissaires à la vindicte publique, ce n'est pas un discours "légitime" mais un discours de guerre civile qui représente tout le contraire de mon engagement politique. Je veux unifier et intégrer le peuple de France, pour qu'il se dresse en tant que nation contre l'oligarchie. Vous voulez en dresser des segments les uns contre les autres - pour le plus grand bonheur de la dite oligarchie. Nous ne sommes pas dans le même camp.
SupprimerEvidemment que nous en sommes pas dans le même camp, puisque vous trahissez dans les grandes largeurs les valeurs du gaullisme historique. Mais sans doute ne l'avez vous jamais compris...
SupprimerIl est au demeurant curieux que vous me reprochiez désigner des boucs émissaires (lesquels je vous prie ?), lorsque vous faites de même en conclusion de la même phrase. Mais passons.
Mais qu'est-ce qu'être exactement français pour vous, brandir sa carte d'identité ? Même lorsqu'on l'a attribué (distribué conviendrait mieux) depuis des décennies à tord et à travers ? Auquel cas que comprendrais mieux ce qui nous sépare.
@ Julien
SupprimerCette histoire de transformation de la France est complètement ridicule, comme je l'avais démontré chiffres à l'appui dans un papier de mon blog précédent :
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2011/04/14/immigration-le-grand-mythe-de-la-substitution.html
Je pense que ce discours est calamiteux car il ne repose sur aucune réalité chiffrée (même en prenant les chiffres de Tribalat et Gourévitch) et c'est un discours de rejet de l'autre qui freine naturellement toute intégration. Ce n'est pas en faisant des immigrés un tout indistinct qui souhaiterait imposer la charia en France que nous allons faire avancer notre pays. Tout d'abord, cela est complètement faux. Bien sûr, il y a une petite minorité qui souhaite le faire et il faut être extrêmement ferme contre elle. Ensuite, je crois qu'il est essentiel de tenir un discours apaisé et réaliste pour favoriser l'intégration.
Ce n'est pas parce que vous et certains autres refusiez de voir une réalité qui vous dérange que tous aient vocation à regarder ailleurs lorsque maison prend feu.
SupprimerPour étayer un peu plus l'idée (en plus donc de la question du ressenti quotidien), que l'immigration d'obédience musulmane pose des problèmes qui lui sont spécifiques, il suffit de prendre connaissance des résultats cette enquête d'opinion du Pew Research, l'un des plus prestigieux centre d'étude outre-atlantique, concernant celle des musulmans qui vivent en occident.
http://pewresearch.org/pubs/232/muslims-in-europe
Vous y apprendrez, sans doute à votre grande stupéfaction, en réponse à la question "What do you consider yourself first ?", que systématiquement et à une écrasante majorité ceux-ci se considèrent prioritairement comme musulmans, faisant primer ce sentiment d'appartenance à une Oumma (sans doute fantasmée) sur celui qui devrait normalement les animer avant toute chose s'ils marquaient précisément le désir hardent de s'intégrer : leur citoyenneté, soit le sentiment d'appartenir à une communauté (nationale) de destin.
Précisons, pour bien vous enfoncer, que la réciproque n'est absolument pas vrai, puisque là encore majoritairement les chrétiens, de manière diamétralement opposée, signifient un attachement prioritaire à leur pays qu'à leur confession.
Ce qui confirme ce qui avait déjà été dit : les musulmans où qu'ils se trouvent n'ont absolument pas réalisé la révolution de pensée qui fut la nôtre les siècles précédents, consistant, par sécularisation et laïcisation de fait, à séparer le temporel du spirituel, soit en dernière instance le politique du religieux. j'y vois là personnellement un motif d'extreme inquiétude pour l'avenir, car cette propension ne sera certainement et légitimement pas tolérée à l'avenir par les masses occidentales - encore - majoritaire.
@ Léonard,
RépondreSupprimer"La particularité de la nation française c'est qu'elle est capable d'intégrer facilement les immigrés (elle se distingue en cela de l'Allemagne) et qu'elle a toujours su le faire."
Ainsi donc je suis heureux que vous nous appreniez que le modèle d'intégration républicain est encore opérant. Donc pas de problème avec le foulard à l'école ni avec la burqa dans la rue. Mais pourquoi donc avoir légiféré alors ? Pareillement, je suis sûr que le fait d'avoir construit 2200 mosquées en trente ans pendant que l'on rase des églises vides vous satisfasse ? Pas de problème non plus concernant la remise en cause à l'école des programmes scolaires, de la laïcité, ou de la mixité ? Des épiphénomènes sans doute. Et je ne parle pas du Hallal, dont chacun à l'occasion dans faire quotidiennement l'expérience, quand bien même ne l'aurait-il pas voulu. Ce qui sommes toute est assez complémentaire des conversions à l'Islam, en augmentation continue, et qui mettent en évidence en réalité les stigmates d'une intégration à l'envers.
L'insécurité, la culture de la délinquance et de l'incivisme, sans doute pour vous une facteur d'intégration adéquat ? Pourtant M. Hugues Lagrange ne dit-il pas qu'à condition socio-économique égale (ce qui ruine au passage le postulat marxiste) les individus d'origine maghrébine ou subsaharienne sont plus enclins à verser dans la délinquance (d'un facteur 2 à 4) ? Que le chômage frappe en moyenne d'un taux de près du double les étrangers des autochtones (chiffres du Sénat) ? Que plus de 40% des immigrés n'ont strictement aucune qualification lorsqu'ils mettent le pied en France (Insee) ? Vous parlerez d'une intégration par le travail vous...
Mon cher Julien,
SupprimerAyant passé une partie de mon éducation dans un établissement religieux, je ne suis pas si choqué que cela par le voile à l'école. Question d'habitude ou d'histoire personnelle. Le fait religieux fait partie de la vie, et je regrette moins la construction de mosquées que la désertion des églises. Je suis né dans une région où la haine de la religion a créé suffisamment de massacres pour être assez sensible au discours violent dont vous vous faites l'écho. Que chacun vive sa foi en paix me paraît être la base d'une vie commune possible.
Votre discours sur l'incivisme et la délinquance me semble assez stupide. Si je sais que la première immigration génère ce phénomène, je sais aussi qu'il ne dure pas. A la fin du 19ème siècle, à New York, les premières mafias étaient irlandaises, cela ne signifie pas que les Irlandais soient délinquants par essence. D'ailleurs, sous la poussée de l'immigration italienne (et donc des mafias italiennes) les Irlandais s'engagèrent dans la police. Preuve que le temps change les choses. J'observe qu'ici, ce sont les Roumains et les Tchétchènes (derniers arrivés) qui prennent la place des Maghrébins dans la petite délinquance. Il ne vous a pas échappé que les soldats assassinés par Mohammed Merah étaient toutes d'origine maghrébine. Ce qui confirme le postulat.
Votre point de vue a déjà 20 ans de retard. Les Maghrébins sont arrivés, il y a longtemps et l'intégration se fait. Vous oubliez un fait important, il faut du temps pour qu'une intégration se fasse.
Cher Léonard,
SupprimerEt il en faudra beaucoup plus pour assister à une sécularisation des consciences parmi les masses musulmanes tel que les occidentaux l'ont connu par la révolution de pensée au cours des deux siècles derniers, et singulièrement les français, un des peuples les plus athée et libre-penseur au monde selon toute les études d'opinion disponibles.
Or nulle trace d'une telle révolution parmi celles-ci, ni même d'un balbutiement. Bien au contraire puisque nous assistons partout, et pas seulement en Europe mais partout dans le monde, à une réislamisation rapide et en profondeur des sociétés musulmanes. Par conséquent il est à craindre que nous n'ayons pas deux siècles à patienter de nouveau, ni même un seul devant nous, avant que nous assistions à des phénomènes de tensions inter-ethniques et inter-religieuses très importants. Ce qui signerait l'ultime échec, le fiasco absolu pour ainsi dire, malheureusement fort prévisible pour qui n'aurait pas sombré dans l'utopie internationaliste la plus totale (qui servit de légitimation morale, comble de l'absurde lorsque l'on sait retrospectivement dans quels buts), de cette folle politique, et qui consista à admettre depuis plus de quarante sur notre territoire des millions d'individus culturellement aux antipodes de la nôtre. De surcroit en période d'une crise de plus en plus avancée du capitalisme, tel que nous n'en avons plus connu depuis 1932.
Et cela pourquoi ? Non par humanisme bien évidemment mais bien afin de satisfaire les désidératas du grand patronat français, dans le cadre de sa "métaphysique de la rapacité" (Michéa), en plus de modifier de manière déterminante les termes du rapports de force capital-travail. En réalité ses intérêts ont primé toutes autres considérations, fussent-elles justifiées et raisonnables. Qui peut prétendre dans ces conditions qu'il fut conduit dès lors une politique responsable ? Vaste fumisterie.
Ensuite votre ton condescendant me gêne, dans la mesure où vous essayer abusivement d'essentialiser mon propos. Où, quand, comment aurais-je soutenu que la sur-délinquance concernant des groupes ethniques particuliers, incontestable et avérée là encore par de nombreuses études et statistiques disponibles (bien qu'officieuses), soit le fait de leur nature même ? A moins bien évidemment que vous ne considériez les systèmes familiaux, entre autre, comme étant une caractéristique innée. En vérité vous seriez bien en peine de trouver une telle approche dans mes propos, et pour cause ! Ainsi j'accepte bien volontiers le fait que vous trouviez mon discours stupide. Souffrez que vos préjugés d'une infinie médiocrité qui parsèment le vôtre ne vous valent en retour le mépris qu'il convient.
@ Julien
SupprimerIl bien évident que le modèle d'intégration de notre pays a des ratés et qu'il fonctionne moins bien pour trois raisons :
- le maintien d'un flux migratoire qui n'a aucune justification avec un tel chômage
- la crise économique qui maintient ce taux de chômage et rend plus difficile l'intégration de personnes qui n'ont pas d'emplois
- un développement des idées communautaristes contraires à nos valeurs républicaines
Malgré tout, il ne faut pas non plus désespéré de la France. Notre pays fonctionne mieux que les autres, comme le pointe Léonard. L'interdiction de la burqa a bénéficié d'un soutien de 80% de la population et de presque tous les partis politiques (dans un premier temps). Il faut quand même savoir que les pays anglo-saxons, où une immense majorité des politiques acceptent au contraire la burqa, ont bien compris que la laïcité avait encore un sens en France, bien plus qu'ailleurs.
Bref, tout n'est pas rose, mais nos repères restent bien meilleurs qu'ailleurs.
à Julien,
SupprimerDésolé d'avoir paru arrogant, ce n'était pas le but.
Ceci étant dit l'affirmation que "les individus d'origine maghrébine et subsaharienne sont plus enclins à la délinquance" n'a aucun sens. Vous confondez ici un fait ethnique et un fait social. S'il peut exister un lien entre une certaine délinquance et l'immigration, celle-ci est liée à des facteurs objectifs (les trafics sont facilités) et elle ne dure pas. L'exemple irlandais est bien connu et peut être décliné à l'envie.
D'une manière générale vous sous-estimez beaucoup la puissance culturelle de la France. Nous sommes un très grand pays avec une grande histoire. L'immigration y est un fait connu et ancien (relisez Sidoine Appolinaire) et notre lien avec le Maghreb est vieux de plus de 150 ans. Nous nous connaissons - nous nous agaçons parfois - mais nous avons quelque chose de l'estime réciproque. Nos liens sont très forts, plus divers que vous le pensez. La question religieuse est beaucoup moins importante que celle que vous relevez. Nous aurons plus de mal, je pense, avec les nouvelles communautés qui arrivent.
Nos premier liens avec le maghreb ont été pour en finir avec la traite des esclaves organisé par les musulmans nous pouvons appeler cela de l'estime réciproque pourquoi pas
SupprimerN'importe quoi !
SupprimerLes fables sont amusantes mais uniquement pour les enfants
SupprimerSérieusement, on ne peut pas raconter n'importe quoi. Nos premières relations avec le Maghreb datent au moins de l'Antiquité !!!! A cette époque l'Islam n'existait même pas. Si Hannibal ou Saint Augustin vous disent quelque chose !
Supprimervous dites que notre lien avec le Maghreb est vieux de plus de 150 ans et d'un coup vous passez l'antiquité c'est sur 1830 que j’écris
SupprimerJe comprends mieux.
SupprimerCeci dit, même en tordant l'Histoire dans tous les sens, il est vraiment très difficile de faire passer la conquête de l'Algérie pour une politique de lutte contre la traite. Il y faut une très très grosse dose de mauvaise foi. Ceci dit, également, on le droit d'être de mauvaise foi.
D'accord avec vous ; c’était pour faire avancer le schmilblick .
SupprimerMais nous ne pouvons passer la traite arabo musulmane par profits et pertes et être stigmatisé en permanence pour la traite négrière
Il est très beau et très noble de soutenir le modèle assimilationniste français, c'est-à-dire de transmettre la culture française à quelqu'un venant d'ailleurs. Sauf qu'il faudrait peut-être que certains comprennent que nous ne sommes plus en 1900 ou en 1950, ni même en 1980. Comment assurer une assimilation alors que notre propre culture n'est même pas transmise aux jeunes "français de souche" ? Faites un test autour de vous, disons avec des 15-18 ans, en éliminant les enfants des "élites". Qui a une maîtrise impeccable du français, connait sa géographie, sait exactement qui sont Vercingétorix, Jeanne d'Arc ou Napoléon ? Qui saurait dire pourquoi il aime la France ? Même dans les établissements privés catholiques, où il n'y a que du "blanc de souche", c'est le même désert culturel. Même là-bas, un élève de sixième sur quatre ne sait pas lire. Et vous voudriez qu'un immigré venant d'arriver chez soit enclin à adopter une culture que les autochtones abandonnent dans le caniveau ?
RépondreSupprimerUn détail m'interpelle, mais je le trouve significatif, ce sont les prénoms donnés aux nouveaux-nés. Jetez un œil à l'état civil. Les prénoms français "classiques" ne représentent plus au grand maximum que 50% du corpus. Il y a plein de raisons à cela. La déculturation a deux aspects: on nomme son gosse comme un animal de compagnie, ou l'on donne un prénom exotique généralement très malsonnant avec le nom de famille. Oh certes, ce n'est pas important. Mais que se multiplient les Withney Dubois, les Inahya Lassere et les Mikado Garnier (exemples véridiques), je ne crois pas que cela soit un beau reflet de la santé culturelle de ce pays.
Bref tout cela pour dire que je ne vois comment une nation dont les éléments qui la composent sont si peu dignes de leur passé, de leur culture, de leurs traditions, peuvent assimiler des centaines de milliers de personnes dont les mœurs sont étrangères aux nôtres. Et ce n'est pas leur faire injure, je ne crois pas du tout à la supériorité de la civilisation européenne. D'ailleurs, dans un sens, eux au moins sont dignes de leurs héritages. Oui l'élément culturel est important et même primordial. Un Africain n'est pas un Blanc pauvre à peau noire. C'est un Africain. Allez parler de Jules Ferry, de Victor Hugo et de l'imparfait du subjonctif à un Peul qui vient de débarquer dans le seul espoir d'avoir une vie meilleure. Il serait seul, nous aurions des élites intellectuelles dignes de ce nom, nous aurions une industrie capable d'intégrer de la main d'œuvre, nul doute qu'il s'intégrerait parfaitement. Seulement ils sont des dizaines de milliers dans ce cas, ont face à eux des élites autochtones totalement indifférentes et nous n'avons plus d'industrie. A partir de ces données, j'aimerais que l'on m'explique comment on réussit une assimilation.
Je souscris totalement à votre analyse. D'une certaine manière nos élites, quelles qu'elles soient, et qui ont fait largement sécession, ne croit plus en eux-même ni à leur peuple.
SupprimerDans ces conditions de dénigrement, voire de négation, quand ce n'est pas même de détestation, de tout ce qui est constitutif de notre patrimoine culturel, historique, linguistique, comment croire en un sursaut national pourtant nécessaire.
De même, imaginer que nous incarnons dés lors un parangon moral, philosophique et politique, comme nous avons pu le connaitre par le passé du temps de notre grandeur (ce qui, ceci expliquant cela, facilita d'autant l'intégration d'éléments extérieurs et je vous rejoins) ; que pour cette raison essentiellement les nouveaux entrants puissent témoigner aujourd'hui l'envie de se l'approprier, en se dépouillant au passage d'une partie de leur culture d'origine, la moins consensuelle, relève désormais de la plus parfaite illusion. Je dirai même, d'une illusion potentiellement criminelle. Et bien sûr, cela nonobstant la crise économique gravissime qui nous frappe de plein fouet.
Et par qui est venue cette trahison fondamentale, qui se sont fourvoyés dans la culture d'une repentance véritablement pénitentielle ? Hélas, par ceux-la même dont c'était l'impérieux devoir de préserver ce patrimoine illustre, de l'entretenir dans les coeurs, et de le transmettre par l'esprit.
Il n'y a pas seulement abandon du référent culturel de la part des élites. Auparavant l'intégration, prélude l'assimilation, se faisait par le travail en entreprise où l'ouvrier arrivant se fondait dans un moule. L'ouvrier français lui servait de modèle, que ce soit pour la langue, les "coutumes" ou les méthodes de travail. Vivant près d'un ancien bassin industriel sinistré (Vierzon), j'ai pu recueillir des témoignages de ce phénomène, notamment à travers les immigrés portugais. Mais ceci appartient au passé pour diverses raisons.
SupprimerTout d'abord bien sûr la raréfaction voire la disparition de l'emploi. Mais il y a aussi la culture élitiste du mépris pour le travailleur modeste français, qualifié de "beauf". Charlie Hebdo, Canal +, le film Dupont-Lajoie ont été les meilleurs relais de ce snobisme. Au sein des élites cosmopolites, il y a réel mépris pour Gérard Dupont ou Mme. Michu, un mépris presque "raciste". Il est des milieux où il est de bon ton de gloser sur ces milliers de "veaux" qui s'agglutinent sur les routes du Tour de France, vont en vacances en camping, et ne trouvent même pas le temps de regarder les films de Bergman ou d'aller à l'opéra. C'est un vieux mépris de classe qui a toujours existé, mais qui aujourd'hui est parfaitement toléré et relayé par les grands médias. Il est visiblement plus facile de mépriser la majorité de la population française que les prétendues "minorités".
Ceci dit, comment voulez-vous qu'un immigré prenne exemple sur une telle caricature. Le Sytème propose deux modèles de réussite à l'enfant de l'immigration: intégrer les "élites", avec tout ce que cela comporte comme reniements... ou devenir une racaille. Car certes, ce n'est pas bien d'être une racaille, mais vous trouverez toujours un cinéaste, un artiste, un intellectuel pour prendre votre dépense et transformer vos rapines en "juste révolte". Nous sommes dans une société profondément immorale et le moralisme des « intellectuels de gauche » est ici tout aussi méprisable que la rapacité des « élites » financières. Libéralismes de gauche et de droite...
Tony.
@ Tony
SupprimerTout ceci est parfaitement exact. La racaille est le produit du néolibéralisme, pas de l'immigration. L'enjeu est bien notre réarmement moral à tous quelle que soit l'ancienneté de notre nationalité.
@ Tony
SupprimerD'accord pour dire que le délitement de notre système éducatif est malheureusement un facteur clé des problèmes d'intégration actuels. D'accord également pour dire qu'une partie de nos élites globalisées n'a absolument rien à faire de la France, laissant à la jeunesse des modèles monstrueux.
L'école doit être un lieu de reconquête.
@ LP,
Supprimer"D'accord pour dire que le délitement de notre système éducatif est malheureusement un facteur clé des problèmes d'intégration actuels."
Et réciproquement.
Qui peut soutenir que l'effondrement du niveau scolaire n'a pas aussi pour cause, de (très) près ou de loin, le fait que le système éducatif ait du faire face aux déferlantes de migrants, la plupart sans bagages intellectuels et sous-qualifiés, des dernières décennies ? Poser la question c'est y répondre.
http://www.sauv.net/fx120629.php
Les commentaires des uns et des autres, et en premier lieu des pédagogues abrutissants de l'Education nationale, sont d'ailleurs pétris de l'idée - bien loin de la méritocratie républicaine - qu'il conviendrait dorénavant d'adapter le niveau scolaire aux "nouvelles réalités". Bien sûr. En attendant, concernant cette pseudo-intégration, c'est le serpent qui se mord la queue.
Pas besoin d’être issu de l’immigration pour ne jamais ouvrir un livre, n’avoir aucune curiosité culturelle, ne lire que la presse people, garder les yeux rivés sur son portable, rédiger dans le style des SMS, être abruti par la médiocrité télévisuelle ou passer ses soirées et ses nuits à des jeux vidéos débilitants. Les jeunes Français de souche le font très bien, lorsqu’ils ne dorment pas en cours pour rattraper une nuit passée sur World of Warcraft ou Facebook. Et les élites qui s’expriment dans les médias de masse leur ont très bien appris à s’exprimer dans un vocabulaire appauvri et sans tenir compte des règles de la syntaxe.
SupprimerL’obsession monomaniaque de la dénonciation des immigrés ne fournit pas un modèle explicatif satisfaisant aux problèmes de l’école, parce que c’est d’une mutation d’ensemble du rapport à la culture qu’il est question. L’école subit de plein fouet cette déliquescence culturelle et s’y adapte plus ou moins bien, en cédant souvent à la facilité d’abaisser le niveau de ses exigences pour masquer la réalité du désastre. Les enseignants, qui ne choisissent souverainement ni leurs programmes, ni leurs méthodes pédagogiques, ni leurs barèmes de notation lors des examens (renseignez-vous sur ce qu’on appelle pudiquement « commission d’harmonisation »…).
Bien sûr, la concentration dans certaines régions de populations issues de l’immigration a pu peser sur le système scolaire. Mais ce n’était pas un problème insurmontable pour les enseignants, loin de là. Leurs collègues de la fin du XIXe siècle et du début du XXe étaient confrontés à un défi qui n’était pas moindre : accueillir dans les écoles rurales des masses d’enfants dont la langue maternelle n’était pas le français mais une langue régionale ou un patois, et dont les parents doutaient souvent fortement de l’utilité de faire faire des études à leurs gamins. Les hussards noirs ont pu faire face à ce défi parce que la société était autre que celle d’aujourd’hui dans son rapport au savoir et à l’autorité, et parce qu’aussi faire des études, décrocher des diplômes, s’instruire, était porteur d’un sens qui s’est perdu, ou du moins délité.
La crise de l’école reflète celle de la société et de la culture contemporaine, à savoir quelque chose d’infiniment plus profond que les conséquences des seuls flux migratoires. Il est naïf d’imaginer que les jeunes de France se mettraient soudainement à lire Proust avec enthousiasme ou courraient joyeusement visiter le Louvre plutôt que de jouer sur leur console ou de regarder « Plus belle la vie », du simple fait qu’on aurait diminué le nombre des jeunes d’origine étrangère dans les classes. Ce n'est pas un étranger qui a prétendu discréditer publiquement l'étude en classe de la Princesse de Clèves. Et les jeunes qui persistent à s'instruire malgré tout ne le font pas parce qu'ils ont échappé à un contact prétendument débilitant avec des Cambodgiens, des Sénégalais ou des Bosniaques.
YPB
Je complète une phrase inachevée à la fin du deuxième paragraphe (piégé par le copier-coller…) :
SupprimerLes enseignants, qui ne choisissent souverainement ni leurs programmes, ni leurs méthodes pédagogiques, ni leurs barèmes de notation lors des examens (renseignez-vous sur ce qu’on appelle pudiquement « commission d’harmonisation »…), se contentent de subir ou de faire un peu de résistance dans leur coin.
YPB
Les propos de N Sarkozy sur la Princesse de Clève ont été déformé par la haine des journaleux quelqu'un qui lit Celine ne peut être entièrement mauvais ( C'est bien la première fois que je le défend ) . Le niveau des classes et les jeunes d'origine étrangère c'est la poule et l’œuf personne ne saura jamais mais ou tous le monde est d'accord c'est qu'il faut absolument ralentir le flux de l'immigration énergiquement et être très clair avec les étrangers voulant s'installer en France j'ai sous les yeux le petit livre mauve de NDA celui ci parle d'assimilation c'est cela et pas autre chose
Supprimer@ Julien et YPB
SupprimerJe suis d'accord avec YPB. Ce n'est pas l'immigration qui explique la baisse du niveau scolaire, surtout que le niveau des flux migratoires en France est nettement inférieur à celui des autres pays européens.
Cela a beaucoup plus à avoir par la grande déconstruction de l'éducation nationale, des méthodes absurdes, des programmes aberrants (plus de chronologie pour apprendre l'histoire...), l'absence de respect de l'autorité, une baisse continue des standards.
Que le modèle assimilationniste soit en crise, parce que le sens de l'identité cuturelle l'est plus profondément, est une chose. Se tourner vers Maurras en vue d'y répondre en est une autre. Je ne crois pas que ce soit la solution.
RépondreSupprimerNe raisonnons pas sur la base de fausses oppositions. Tous ceux qui s'expriment ici sont favorables me semble-t-il à une fermeture des frontières à l'immigration de masse subie, pour ne laisser entrer sur notre territoire que ceux, en petit nombre, qui sont susceptibles de s'y intégrer harmonieusement, socialement et culturellement. Et cela nécessite bien sûr un ressaisissement de notre propre sentiment d'identité qui ne pourra agir sur le long terme s'il ne passe pas par l'école (tant du moins qu'on ne caporalise pas bêtement les enseignants à cet effet, technique dont seuls des imbéciles ont pu croire qu'elle produirait quelque effet).
Mais parler de Jules Ferry, de Victor Hugo et de l'imparfait du subjonctif est difficile en soi à l'époque actuelle, indépendamment du public scolaire concerné. Cela implique que lire la problématique de la déculturation à la lumière d'une doctrine ethnicisante est exactement ce qu'il ne faut pas faire, sous peine de condamner toute possibilité de victoire d'une alternative politique au service de l'intérêt national, parce que tous ceux qui n’ont pas la haine ou la peur de l’autre comme moteur de leur engagement politique s’en détourneront inévitablement avec dégoût.
YPB
Veuillez m'excuser mais je ne vois pas d'implication logique entre le fait d'avoir une lecture (qui n'est pas pour ma part mono-deterministe) non pas "ethnicisante" mais culturelle de la société (et il n'y a que chez les marxistes que celle-ci soit sacrifiée au profit d'une lecture essentiellement de classe, lesquels il faudra alors leur conseiller la relecture de Lévi-Strauss), et d'autre part développer des sentiments de haine ou de peur qui seraient liés de surcroit à un quelconque engagement politique ?! Tout cela ressemble fort à un procès d'intention. Quel intérêt dans la présente discussion d'user de ce type d'argumentation à visée disqualifiante ?
SupprimerÉvitons les malentendus et les psychodrames. Je ne vous accusais pas, même à mots couverts, d'être raciste. Mon post avait une visée plus générale que de vous répondre et d'engager une polémique personnelle stérile. Ceci dit, lorsque je vous lis, je n'ai pas le sentiment de m'être totalement trompé en mettant en garde contre une lecture "ethnicisante" des problèmes de l'immigration, compte-tenu du flou conceptuel qui semble présider à votre usage de la notion d'"ethnie".
SupprimerJe vous cite, notamment dans vos réponses à J. Halpern :
- de quel droit jugeriez-vous, assez sentencieusement tout de même, qu'il n'y aurait pas de problème ethnique en France ?
- En réalité le problème n'est pas tant ethnique que culturel
- même si, n'en déplaise à la bien-pensance, ces deux réalités se recoupent inéluctablement
En résumé, on finit par ne plus savoir si, à vos yeux, le problème posé par l'immigration de masse est de nature "ethnique", ou plutôt "culturelle", à moins que ces deux notions n'en fassent qu'une… Une clarification s'imposerait, car si ethnie et culture se confondent, utiliser deux mots pour ne désigner qu'une réalité est un facteur de confusion dommageable à la clarté du débat. Si par contre les deux termes désignent deux notions différentes, il convient alors de s'entendre sur le sens qu'on leur attribue respectivement.
Il ne s'agit pas de querelles byzantines. Vous savez parfaitement que le terme d'ethnie a hérité de l'histoire une connotation stigmatisante. Il a servi à désigner des peuples considérés comme non-civilisés (pour les autres, on utilisait le noble vocable de "nation"), ou ces étrangers vivant parmi nous mais perçus comme si radicalement autres qu'ils en étaient soit-disant "inassimilables". De nos jours, la notion de "droits des minorités ethniques", importée des États-Unis, est a contrario aussi devenue la tarte à la crème de tous les communitarismes qui cherchent à se faire une place dans l'espace public. On en vient même à parler, à propos de ce lobbying appuyé sur la mauvaise conscience post-coloniale, de "marketing ethnique".
Si l'on souhaite malgré tout persister dans l'usage de ce terme tout en évitant les malentendus, il convient donc de préciser sans ambiguïté quelle acception on lui donne et à quelles conditions il peut demeurer opératoire. Se prémunir contre les mauvais usages d'un terme est une exigence épistémologique autant qu'un atout rhétorique, non une manifestation de bien-pensance.
YPB