lundi 6 août 2012

Où commencera le démontage de l’euro : Athènes, Madrid, Rome ?


Bien sûr, pour l’instant, ces pays seraient plutôt partants pour une évolution fédérale où l’Allemagne leur apporterait une solidarité financière et la BCE interviendrait pour les aider. Mais avec le refus des créditeurs d’accorder plus d’argent, l’explosion de la zone euro devrait venir du Sud.

L’impasse de l’austérité sauvage

L’impasse dans laquelle se trouve la zone euro est une combinaison de pays créditeurs qui veulent retrouver l’argent qu’ils ont prêté et, qui, dans la crainte d’en perdre une partie, refusent absolument tout crédit supplémentaire aux pays en difficultés. Du coup, ils imposent aux pays débiteurs une austérité sauvage pour essayer de retrouver au plus vite l’argent qu’ils ont avancé. Les pays débiteurs suivent globalement les recommendations de la troïka et les peuples acceptent.

Mais cette stratégie est totalement suicidaire. Comme on le voit à Madrid et Athènes, les coupes drastiques dans les budgets publics et les baisses de salaires sont vouées à l’échec. En effet,  en déprimant la demande globale, elles provoquent une récession économique qui annule en bonne partie les efforts de baisse de dépenses, qui sont compensés par une baisse des recettes fiscales. D’où la réduction très lente des déficits et le fait que les objectifs ne soient pas tenus.

De la soumission à la rébellion

Pour l’instant, les peuples du Sud de l’Europe acceptent cette austérité sauvage car ils ne souhaitent pas mordre la main européenne qui les a tant aidés, ni quitter une monnaie unique, signe illusoire de progrès. Cette acceptation de la torture économique, parfaitement prévisible (comme je l’avais écrit dès 2010), a été malheureusement confirmée par la vctoire de la droite en Grèce, même s’il faut noter que la révolte des peuples contre les plans d’austérité ne cesse de gagner du terrain.

En effet, il y a un moment où les peuples vont finir par refuser cette austérité sauvage qui provoque une immense régression sociale sans même véritablement résoudre les problèmes financiers de leur pays. A quoi bon ces programmes d’ajustement s’il faut sans cesse de nouveaux programmes. En juin, les Grecs ont failli renverser la table et nul doute que la prochaine élection devrait amener au pouvoir des opposants aux mémorandums. L’Espagne et l’Italie pourraient suivre le même chemin.

L’impasse créditeurs / débiteurs

En outre, la situation ne cesse de se détériorer. Les créditeurs sont agacés par le fait que les objectifs de déficit ne sont jamais tenus, en Grèce, comme en Espagne (8,9% de déficit en 2011 au lieu de 6%...) et que de nouveaux plans doivent sans cesse être mis en place. Du coup, non seulement ils ne veulent plus donner plus d’argent mais ils imposent des conditions drastiques pour essayer de récupérer les montants prêtés initialement, ce qui provoque une révolte populaire.

Certes, la Grèce a obtenu plusieurs plans et on parle d’une nouvelle restructuration. Il faut dire que si les pays européens le refusent, ils prennent le risque d’un défaut à l’argentine… Mais du coup, cette expérience malheureuse à Athènes fait que les cordons de la bourse auront du mal à se desserrer pour l’Espagne (et je ne parle même pas de l’Italie) car les montants seraient nettement plus importants. Les créditeurs ne veulent pas être les otages de Madrid ou Rome, après Athènes.

Parce que les créditeurs imposent des conditions monstrueuses, les populations des pays débiteurs finiront par se révolter, comme en Argentine, et voter pour des partis favorables à un plan B. Ce n’est qu’une question de temps. On ne peut pas torturer indéfiniment des peuples.

56 commentaires:

  1. Je ne sais pas si les peuples d'Europe du Sud ont tant d'illusions sur l'Euro. Si l'on compare avec les pays du Tiers-Monde ravagés par l'"ajustement structurel" des années 80, le premier effet de la crise est de se regrouper dans une posture conservatrice : ne pas ajouter le désordre au désordre, s'accrocher à ce que l'on connait. Et, deuxième effet de l'absence de perspective idéologiquement bien définie : le repli sur sa famille ou sur son groupe, la débrouille, au lieu de l'action collective. C'est en gros ce à quoi nous assistons pour le moment, et que confirment bien les résultats du 1er tour de l'élection présidentielle, marqué par la forte résistance de Sarkozy et le succès du conservateur Hollande.
    La montée des communautarismes (islamisme ou lepenisme) me semble participer du même mouvement de repli. Or ce communautarisme risque fort de s'aggraver, car il se nourrit du désespoir politique présent et peut dévoyer la révolte future. Comme la crise devrait s'approfondir, il est possible qu'intervienne ce second temps de révolte, mais elle s'accrochera à ce que fournira l'offre politique du moment...

    RépondreSupprimer
  2. @ J Halpern

    Je partage complètement ce point de vue. D'où la victoire des conservatismes pour le moment en Grèce et en Espagne. Malgré tout, le vent de la révolte n'est pas loin, comme on a pu le voir avec Syriza. Nul doute qu'avec deux ou trois ans d'austérité sauvage supplémentaire, les Grecs suivront alors l'exemple de l'Argentine et diront au revoir à cette Europe qui les torture.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Malheureusement Syriza est un FDG grecs... ils ne veulent pas sortir de l'euro et sont pro-immigration, pour un SMIC européen illusoire, internationaliste finalement...

      Les partis du Système au pouvoirs sont irresponsables, mais il faut avouer que dans bien des pays les grosses forces d'oppositions ne sont pas à la hauteur du tout dans leur programme (sur la sortie de l'euro, sur la sortie du système de la dette via les banques privées etc, sur les frontières, le protectionnisme...) C'est pourquoi je suis fier de Debout La République en France ! Si le Général voyait que les seuls qui ont la tête sur les épaules sont tout petit dans le paysage politique à côté des UMP/PS/EELV/FDG européens...

      Supprimer
    2. Finalement, à quand l'apologie d'une alliance assumée entre DLR et le FDG, ce dernier ayant l'avantage, déterminant aux yeux de certains, d'avoir passé haut la main tous les brevets en républicanisme ?

      Nonobstant bien sûr que le FDG est actuellement allié d'un parti dont l'idéologie (dont lui-même s'approprie sans vergogne le collectivisme patenté, malgré ses résultats désastreux, et sans choquer le moins du monde la bien-pensance) et ses figures historiques emblématiques sont, il est vrai, "seulement" responsables de dizaine de millions de morts, la plupart civil, sur le siècle dernier...

      Où comment s'aliéner aux grilles de lecture de vos adversaires sous le seul et unique prétexte qu'ils se revendiqueraient de gauche. Lamentable.

      En ce qui concerne le conservatisme - authentique et non-dévoyé comme il est aujourd'hui - si celui-ci permet de rompre autant que faire ce peu avec un néolibéralisme des plus délétères, je ne vois pas bien en quoi cette approche serait condamnable. Doit-on rappeler ici le titre d'un des paragraphes de l'oeuvre sans doute la plus importante du pape du libéralisme Hayek, dans "La Constitution de la Liberté", intitulé "Pourquoi je ne suis pas un conservateur" ?

      Aux quelques crédules (s'il en reste) qui espèreraient dépasser la pensée néolibérale ou la substituer par celle du "Progressisme", il convient de conseiller urgemment la lecture de Michéa, "Impasse Adam Smith" par exemple.

      Supprimer
    3. J'avoue ne pas très bien comprendre votre commentaire...

      Supprimer
  3. L'effet démultiplicateur de la situation espagnole, italienne et grecque sans oublier celle portugaise et irlandaise est autant de motifs d'implosion de la zone euro puisque pour les sauver collectivement il faudrait, selon Jacques Sapir, près de mille milliards d'euros à prêter à ces pays sans la garantie d'être remboursé c'est pourquoi l'Allemagne a bien raison de refuser toutes les solutions notamment celle de mutualiser les dettes sans fin ni fonds et qu'il est probable qu'elle mettra fin à cette monnaie qui lui coûtera plus cher que le sauvetage de ses banques et met en péril les excédents commerciaux dont elle a besoin pour financer son déclin démographique. Déjà certains industriels comme Siemens commencent à être touchés par la dépression économique dans les pays où elle impose via la BCE-FMI-et Commission européenne une politique d'austérité sans fin ni fonds.

    RépondreSupprimer
  4. Dès qu'un pays sortira de la zone euro ça va entrainer un effet domino aupres des autres pays vu qu'il va se relever alors que dans le même temps les autres pays en difficultés restés dans la zone vont continuer leurs spirales negatives. Le tout c'est d'attendre le premier pays qui va refuser l'austérité !

    RépondreSupprimer
  5. « Euro : l'analyse qui donne froid dans le dos » (une analyse dont l’original en anglais daterait du 7 avril 2009) :

    http://www.observatoiredeleurope.com/Euro-l-analyse-qui-donne-froid-dans-le-dos_a1359.html

    Mes félicitations à l’auteur de cette étude pour sa clairvoyance.

    Saul

    RépondreSupprimer
  6. Les gouvernements se préparent à la dislocation de la zone euro : ça, on le savait. Les grandes compagnies d'assurance se préparent à la dislocation de la zone euro : ça, on le savait. Les grandes banques se préparent à la dislocation de la zone euro : ça, on le savait.

    Nous venons d'apprendre que les compagnies aériennes se préparent à la dislocation de la zone euro, elles-aussi.

    Et nous venons d’apprendre que les compagnies pétrolières se préparent à la dislocation de la zone euro, elles-aussi.

    Conclusion : en zone euro, les acteurs politiques et les acteurs économiques se préparent tous à la dislocation de la zone euro.

    IAG prête à une sortie de l'Espagne.

    Le groupe International Airlines Group (IAG), qui réunit la compagnie aérienne britannique British Airways et l'espagnole Iberia, a reconnu se préparer à l'éventualité d'une sortie de l'Espagne de la zone euro.

    "Vu notre présence dans ce pays, et notre exposition en zone euro de façon générale, nous avons réfléchi à la manière de réagir en cas de dislocation de la zone euro", a expliqué le directeur exécutif du groupe, Willie Walsh, vendredi lors de la présentation des résultats d'IAG, cité par The Telegraph.

    Un groupe de travail "Sortie de l'Espagne de la zone euro" a été mis en place il y a quelques temps avec l'aide de conseillers extérieurs.

    Ses travaux ont "très bien avancé", a précisé Willie Walsh.

    Résultat, le groupe IAG a réduit son exposition aux établissements financiers espagnols de 27% à 3% en six mois.

    Il serait "surprenant" que les autres grandes compagnies qui opèrent en Europe n'aient pas des plans d'urgence similaires, a estimé Willie Walsh.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/08/04/97002-20120804FILWWW00357-iag-prete-a-une-sortie-de-l-espagne.php

    Le géant pétrolier anglo-néerlandais Shell préfère retirer des fonds des banques européennes à cause des risques associés à la crise de la dette en zone euro, a indiqué l'un de ses dirigeants.

    "Nous n'avons plus la même volonté de prendre des risques de crédit en Europe", a expliqué le directeur financier Simon Henry au journal The Times paru lundi.

    Shell préfère ainsi déposer ses 15 milliards de dollars de liquidités sur des comptes américains ou les transformer en bons du Trésor américains, poursuit le responsable, selon des propos rapportés par le quotidien britannique.

    Le groupe basé à La Haye est certes contraint de garder des liquidités en Europe pour y financer ses opérations mais préfère ainsi en laisser l'essentiel ailleurs pour éviter les risques associés à la crise en zone euro.

    "Nous faisons une différence entre les différents risques de crédit" en Europe, a toutefois précisé M. Henry, alors qu'on lui demandait s'il considérait de la même manière l'Allemagne et les pays les plus fragiles du sud du continent.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00458922-shell-retire-des-fonds-des-banques-europeennes-a-cause-de-la-crise-350797.php

    RépondreSupprimer
  7. Des années d'intense matraquage médiatique et d'absence de débat sérieux (la parole n'étant jamais vraiment donnée aux contradicteurs du pouvoir sur les sujets clés) font que malgré le drame qu'entraîne le maintient coûte que coûte de la zone euro, les masses ont peur de se lancer vers une solution alternative.

    Et c'est malheureux de voir que même dans un pays aussi ravagé que la Grèce, avec une explosion de la pauvreté, le système puisse encore se maintenir par le jeu démocratique.

    Partant de ce constat, on ne peut qu'être pessimiste sur la capacité de révolte des gens. Tant qu'il y'aura encore un peu de prêt-à-porter chinois et quelques écrans plats achetés à crédit...

    RépondreSupprimer
  8. Robert Lohengrien6 août 2012 à 13:32

    Je ne sais pas si les pays du sud "ne souhaitent pas mordre la main européenne" (LP)
    Je pense plutôt que les pays concernés ont peur de retomber au niveau économique et social des années 50/60. J'entends souvent cette crainte exprimée par des grecs, espagnols, portugais, mais beaucoup moins de la part des italiens.
    La caste dirigeante, ainsi que les privilégiés de la société (aisés, fonctionnaires) profitent de l'euro; il leur a permi, pendant un certain temps, de consommer et de vivre comme les pays du nord.
    C'est la raison pour laquelle "le sud" s'accroche à l'euro, peut-être par inconscience, par appréhension, ou en attendant un miracle ou un sauveur.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ Cording & Tillieux

      Pour moi, le scénario le plus probable, c'est une poursuite de l'austérité avec le refus de l'Allemagne de payer plus avec à terme la sortie d'un pays du Sud provoquant l'effondrement de la monnaie unique (si la Grèce sort en premier, l'effet de domino sera plus lent). Il faudra que l'Espagne ou l'Italie sorte pour faire exploser la tour de Babel.

      @ Saul & BA

      Merci pour les liens

      @ Bibi & Robert

      On ne peut pas torturer les peuples indéfiniment sans réaction. A un moment, les grecs et les espagnols finiront par trouver le saut dans l'inconnu réconfortant par rapport à leur situation actuel.

      Supprimer
  9. La situation actuelle me rappelle celle des duels dans les westerns italiens et dans lesquels celui qui sort son revolver le premier est mort. J’ai du mal à penser que les dirigeants européens n’aient pas fait le bon diagnostic, mais c’est comme dans les repas de famille, il y a des choses qui ne se disent pas, faute de quoi, on est mis au ban de la communauté.
    Dans ces conditions, j’ai du mal à croire que le Salut viendra des pays du Sud. Mis sur la sellette, ils sont les moins à même de prendre LA décision qui s’impose. L’épisode du référendum grec est là pour leur rafraîchir la mémoire, celui qui ose poser le problème saute. Par ailleurs, je crains que J. Halphern ait raison. En cas de naufrage, on va vers ce qu’on connaît et non vers l’inconnu. Les pays du Sud ne sont pas armés pour prendre cette décision et ils préfèreront souffrir que tenter.
    C’est sans doute à l’occasion d’une ènième crise qu’un ou plusieurs pays du Nord prendront la décision. Je parierais assez volontiers sur la Finlande ou les Pays Bas. Mais ici on entre dans la spéculation et ce n’est pas utile.

    L’idéal serait que ce choix provienne de l’Allemagne et/ou de la France.
    Si le premier pays semble plus en avance dans la prise de conscience du problème, le second vit encore dans le souvenir d’un euro à crédit, donc à bon marché (je ne sais plus qui avait traité N. Sarkozy de catastrophe ambulante, mais oui c’est ça) Les élites y sont notablement à côté de la plaque. L’absence de liens forts entre le monde ouvrier et les élites culturelles en est probablement la raison principale. Or Todd a raison, historiquement, ce sont les élites qui font bouger les choses.
    Tant que ces dernières n’auront pas compris ou plutôt senti le poids de l’euro sur leurs modes de vie, elles ne réagiront pas. En ce sens, le choix de François Hollande de favoriser les hausses d’impôts plutôt que les coupes dans les dépenses est plutôt une bonne nouvelle. Quand on touche au porte-monnaie, la capacité de compréhension augmente. Mais cela demande encore qu’on fasse du lien entre causes et conséquences – et cela n’est pas gagné.
    Bref, même si c’est une urgence absolue, la sortie de l’euro n’est peut-être pas pour tout de suite. Il y a beaucoup, beaucoup, de pédagogie à faire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Robert Lohengrien6 août 2012 à 14:52

      Il y a même des tendances séparatistes au sein d'un pays. Exemple: la province Bolzano/Alto Adige (Tyrole du sud, anciennement rattachée à l'Empire Austro-Hongrois, un région traditionnellement prospère et germanophone). L'administration à Rome essaye de leur "extorquer" un contribution dans le cadre de la politique de l'austérité. Mais les tyroliens ne veulent pas être confondus avec le reste de l'Italie. Les courants politiques au sein de cette région envisagent sérieusement une séparation de la nation italienne pour former un espace indépendant.

      Supprimer
    2. Celle là est la plus bonne. La région germanophone dont vous parlez est si prospère car elle ne paye pas d'impôts à l'état italien. C'est à la suite des attentats à la bombe dans les années '50 que ce régime favorable a été mis en place. Je vous signale que le chef-lieu de cette région Bozen est à très large majorité italophone et que les germanophones dans l'ensemble de la région répresentent 60%. Une séparation est tout simplement impossible, mais ça démontre bien toute l'ignorance et le mépris que vous avez envers l'europe du sud ici. Peut-être que demain l'alsace aussi demandera la séparation sachant qu'elle aussi bénéficie d'un régime assez favorable.

      Supprimer
    3. @ Lohenghrien
      Pour info, le dernier sondage montre que seul 56% des tyroliens veulent l'indépendance, sachant qu'il répresentent 60% dans la province, faites vos comptes, ça donne une très large majorité contre l'indépendance, en plus je me demande bien comment il ferait avec un chef lieu à majorité italienne, et les principales villes de la province qui ont une très courte majorité germanophone. Cette province n'est pas la seule a ne pas subir l'austerité toute les régions autonomes, y compris la sardaigne, donc vous cherchez de fomenter une polémique qui n'existe pas. Occupez-vous des indépendistes martiniquais qui sont dans le groupe du FDG de vos amis todd et Sapir.
      @ Léonard
      C'est NDA qui a parlé de Sarko comme catastrophe ambulante, mais maintenant que la France continue sa progression dans l'otan (un général français vient d'être nommée à un poste de comandement) on ne l'entend plus.

      Supprimer
    4. Robert Lohengrien6 août 2012 à 22:10

      Fiorino
      Je ne connais pas le sondage dont vous parlez, il m'est donc impossible d'y répondre. Je sais par contre de sources fiables que le courant indépendantiste est (devenu) très fort, exprimé discrètement - renforcé par la crise de l'euro. Il ne s'agit pas de ne pas payer des impôts, comme vous dites, mais de ne pas subir le déclassement économique dont fait l'objet l'Italie. On souhaite s'orienter vers les pays germanophones, avec lesquels la Tyrole du sud a plus d'affinités qu'avec le Mezzogiorno.

      Supprimer
    5. Vous n'avez pas compris, le tyrol ne peut pas être tiré vers le bas car il ne paye pas la redistribution vers le sud contrairement aux autres régions italiennes non autonomes. Le courant indépendentiste n'est pas du tout discret il est même insultant cependant encore une fois en Haute adige 40% de la population est italophone et le chef lieu est une ville à 75% italophone, donc c'est comme pour la Flandre, ils pourront être indépendants mais sans la capitale (dans ce cas bruxelles). De source sûre je peux vous dire que la majorité des tyroliens font leurs études en Italie pas en Allemagne dans les universités du nord, et l'université de Bozen est bilingue. Par ailleurs le nord de l'italie est tout integré à l'allemagne, il n'y a pas de déclassement économique et l'allemagne n'en a rien à faire du tyrol qui est une région touristique de 500.000 habitants qui ne produit pas grand chose, par contre tout le nord est est important pour l'Allemagne. J'ajoute que la majorité des immigrés en Haute Adige fréquentent les écoles publiques en langue italienne, pas les écoles publiques en langue allemande payé encore une fois par l'etat italien.

      Supprimer
  10. Pas très démocratique :

    "Si les gouvernement se laissent ligoter par les décisions de leurs parlements, sans préserver leur marge de manœuvre dans la négociation, l’Europe a plus de chances d’éclater que de renforcer son intégration."

    http://francois-d-alancon.blogs.la-croix.com/mario-monti-et-la-dissolution-psychologique-de-leurope/2012/08/05/

    RépondreSupprimer
  11. L'alternative que je crains le plus c'est celle où l'Allemagne mettrait en place un "euro du Nord" en nous intégrant dans celui ci. Les taux très faibles de dette publique de la France rendent plausible ce schéma; nous serions alors dans une situation détestable.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est le scénario que j'envisage depuis pas mal de temps, dans ce cas un certain nombre de secteurs en France, agriculture, bâtiment, tourisme, industrie vont souffrir de
      la concurrence italienne et espagnole sans compter que celle allemande se poursuivra à monnaie constante.

      Supprimer
    2. Ah ah ! Le scénario horrible.

      Mais non, nous allons compter sur François Hollande pour nous préserver de cela.

      Supprimer
    3. Hollande vient de se faire ridiculiser par le maire de londres, franchement entre son rôle d'infirmière sur la crise syrienne et ses petites blagues qui portent la poisse aux sportifs français on est vraiment tombé très bas, rien à voir avec la catastrophe ambulante dont parlait NDA.
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/08/06/97001-20120806FILWWW00469-johnson-incite-hollande-a-la-modestie.php

      Supprimer
    4. C'était juste une note d'humour.

      Supprimer
    5. Fiorino

      Franchement, qu'est ce qu'on en à faire des sportifs français en pleine débâcle économique, c'est ridicule.

      Le sport est devenu stupide et des sommes d'argent colossales sont déversées là dedans en pure perte.

      Supprimer
    6. @ A-J

      En effet, ce serait un scénario calamiteux. Mais, l'Allemagne voudra-t-elle encore partager une monnaie quand celle-ci se sera effondrée ? On peut en douter.

      @ Fiorino

      C'est sûr que par rapport aux tentes de Kadhafi, c'est la honte...

      Supprimer
    7. @ Laurent Pinsolle
      Je préfère les tentes de Khadafi à la légion étrangère de Poutine donné en cachette par Chirac. Par contre Khadafi en a eu pour son grade avec sarko, alors que hollande joue les infirmières en Syrie.

      Supprimer
    8. Il a d'abord eu des honneurs franchement déplacés.

      Supprimer
    9. En tous cas Poutine essaie de remettre son pays en ordre de marche après ces deux désastres qu'on été le stalinisme et le capitalisme fou et sans se laisser marcher sur les pieds par les bisounours associés aux arrières pensées pas nettes

      Supprimer
  12. Compte tenu de l’acharnement que les dirigeants politiques et le plupart des experts de l’économie mettent à défendre l’euro en soutenant l’idée qu’il n’y a aucune alternative crédible, je continue de penser que l’élément déclencheur de la fin de l’euro interviendra lorsque la France devra, à son tour, taper à la porte des fonds de secours européens pour obtenir de l’aide, ce qui arrivera fatalement, à moins que d’ici là, le pouvoir en place ait réussi à faire disparaitre le déficit de la balance courante de la France, ce qui semble peu vraisemblable car actuellement on n'en prend pas du tout le chemin:

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=65416

    Saul

    RépondreSupprimer
  13. Je suis de plus en plus persuadé qu'il n'y aura pas de fin de l'euro en y réfléchissant c'est le meilleurs plan pour créer une europe fédérale basée sur les régions en dégageant les nations les structures sont déjà en place ; les dirigeant sont les valets de la finance tout est prêt pour le grand saut

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C’est l’Allemagne qui détient la clé de la réalisation de ce scénario en évaluant ce que ça pourrait lui coûter. Aujourd’hui son scénario de de survie de la zone euro, c’est une aide de durée provisoire à des pays en difficulté, le temps qu’ils résolvent leurs problèmes, l’Allemagne tentant de leur faire adopter (par le système de la dévaluation interne) le modèle industriel exportateur qui lui a réussi Mais il est impossible que les 17 membres de la zone euro aient tous un modèle industriel exportateur. C’est encore une ineptie économique comme expliqué ici :

      http://www.xerficanal.com/infos-presentation-l-analyse-de-christian-saint-etienne-319-196.html?PHPSESSID=649d83ced675473f3eb3bf1bc147c5e4

      De même qu'aux États Unis, Il y aura toujours dans la zone euro des pays excédentaires en balance courante, très peu en fait en dehors de l’Allemagne, et des pays déficitaires dont la France fait partie et qui auront besoin de transferts financiers venant essentiellement de l’Allemagne. Le lien :

      http://www.observatoiredeleurope.com/Euro-l-analyse-qui-donne-froid-dans-le-dos_a1359.html

      que j’ai déjà donné plus haut indique : « Au total, il a été calculé qu'aujourd'hui, si on voulait tout faire pour éviter aux pays à balance déficitaire (France comprise) de sombrer dans la dépression, c'est 7% du PIB allemand qu'il faudrait leur transférer ad vitam aeternam. ».

      Dans le cadre d’une Europe fédérale ce n’est donc pas une aide temporaire mais une de caractère permanent et gigantesque que l’Allemagne devrait accorder aux pays déficitaires de la zone euro, la compétitivité mondiale de son modèle industriel exportateur n’y survivrait pas. L’autre alternative serait une dévaluation énorme de l’euro qui amènerait une hyperinflation en Allemagne. L’auteur de l’étude estime, à juste titre, que l’Allemagne refusera la mise en œuvre de ces deux solutions.

      En tout état de cause,il ne semble exister aujourd'hui aucune solution évidente qui puisse garantir la survie de la zone euro. Il y a 10 ans un état fédéral aurait été beaucoup plus facile à faire, parce qu'il y avait un endettement beaucoup moins important à traiter qu'aujourd'hui.

      Saul

      Saul

      Supprimer
    2. je crois que l'erreur est de se focaliser sur l'euro et les pays qui composent l'ue le but final de l'oligarchie financière est la destruction des nations et il n'y a plus d’Allemagne d’Italie ou de France car tout le monde sait depuis longtemps qu'une fédération de se type ne fonctionne pas ( les Amériques ne sont pas un exemple car crées dans un temps court en détruisant les autochtones ) par contre en raisonnant région cela fonctionne . C'est en m'intéressant a l'ARE que je me suis aperçu que tout était en place il y a même la Tabula Regionum Europae

      Supprimer
    3. @ Saul

      A mon sens, peu probable qu'on arrive à un moment où la France demande de l'aide car cela signifierait que l'Italie et l'Espagne seraient déjà passées. Or, les montants seraient bien trop importants. Je crois que l'effondrement de l'euro viendra de Rome ou Madrid avec potentiellement un coup de semonce d'Athènes.

      D'accord avec le fait que jamais l'Allemagne ne paiera (et les Allemands ont raison).

      @ Patrice

      Oui, mais les peuples finiront par se révolter.

      Supprimer
  14. Ca vaut le coup de lire la presse allemande, Spiegel et FAZ :

    http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/euro-krise-iwf-will-griechenland-hilfen-stoppen-a-845718.html

    En même temps, les US se retirent progressivement de l'UE, tout comme Shell...

    Les plans B sont en cours et toutes sortes de reconfigurations baroques.

    RépondreSupprimer
  15. Un autre aspect de la culture allemande, puisque LP me posait la question, c'est que quand un produit se révèle défectueux, l'entreprise arrête toute vente et rappelle les produits jusqu'à résolution du problème, même si ça lui coûte très cher. Quand j'étais en France, plusieurs fois les dirigeants disaient c'est pas grave et continuaient de vendre en toute connaissance de cause, ça m'a valut des disputes et des ennuis que de m'y opposer.

    Je pense donc que si l'Euro comme il fonctionne apparait trop bancale, les allemands prendront le taureau par les cornes pour aller ailleurs.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Là je suis moins sur que vous... j'ai eu des produits allemands que j'ai renvoyé 3 fois au cours d'une année et qui ont continué à poser les mêmes problèmes (casque Sennheiser par exemple). De même qu'une BVA de Mercedes classe A qui m'a lâchée à moins de 100000 km (arch, c'est plus sous garantie, meusieur)

      Supprimer
    2. bien sur il ne faut pas rêver les même causes produisent les même effets aux états unis il reste quelle niches de qualité (pince Leatherman stylo Cross en haut de gamme chaussures Allen Edmonds ) par exemple mais la qualité générale s'est effondrée en bas / moyenne gamme y compris sur les produits Allemand le bosch/siemens en électroménager est plus que limite

      Supprimer
    3. A-J Holbecq

      Un ou deux produits défectueux ça fait pas une statistique. Je parle dans mes exemples de 80% de défectueux, non pas un produit, mais toute une gamme. Sinon, PIP et le Mediator, 2 exemples retentissants et récents.

      Pour les voitures, il y a le classement du TÜV, les japonaises et coréennes sont souvent en tête, Toyota et Mazda surtout.

      Supprimer
  16. @ Olaf
    Oui mais les français ont l'air de s'intéresser plus au JO qu'aux billet repetitif et eruophobes de Pinsolle. Il y a une chose par ailleurs que je trouve très cynique. Soutenir des partis comme Syriza ou parier sur les independentistes du tyrol, alors que jamais en France vous n'accepteriez de cautionner un quelquonque parti independantiste ou une monté de l'extrême gauche. C'est vrai que les chevenementistes ont toujours eu cette attitude, défendre les minorités francophones à l'étranger, et reprimer les minorités linguistiques en France.

    RépondreSupprimer
  17. Fiorino arrêter de nous casser les couilles avec les JO cela se passe entre drogués et patates de canapé ; laissez les vivre

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh mais c'était juste pour dire que le président normal s'est fait chauter à londres, mais si vous trouvez ça bien qu'hollande soit le guignol de la planète, pas de problèmes.

      Supprimer
    2. mais ce sont tous des guignols sans plus aucun pouvoir

      Supprimer
    3. @ Olaf

      Merci pour ces éclairages d'outre Rhin, qui me confirment dans le fait que les Allemands ne vont pas continuer à arroser le sable...

      En revanche, j'ai l'impression qu'ils ne veulent pas prendre l'initiative de quitter en premier l'euro et qu'ils vont plutôt provoquer la sortie des autres pays. Qu'en pensez-vous ?

      @ Fiorino

      Soutenir Syriza ou les indépendantistes du Tyrol ? Vous délirez ! J'espérais qu'une majorité anti-mémorandum l'emporterait en Grèce mais je n'ai jamais dit que je voterais Syriza.

      Vos commentaires sont toujours aussi pitoyables.

      Supprimer
    4. @ Pinsolle
      Sur syriza il est clair que dans vos billets vous éspèriez qu'il gagne, bien sûr que vous ne votez pas Syriza au moins que vous n'ayez pas la doublé nationalité grecque. Sur le tyrol c'était pas forcement vous mais un commentateur plus haut.

      Supprimer
    5. LP

      En tous cas les économistes et la classe politique y est plus divisée qu'en France au sujet de l'Euro qui d'ailleurs a été promu par les politiques français en contre partie de la réunification. Les allemands n'étaient pas trop chauds au début :

      "L'Allemagne a subi une situation similaire entre 1929 et 1933. A l'époque, nous ne pouvions pas dévaluer à cause du plan Dawes et Young qui spécifiait le traité de Versailles. A la place, nous avons dû procéder à une baisse des prix. Ils ont diminué de 23 % et les salaires ont baissé de 30 %. Cela a conduit l'Allemagne au bord de la guerre civile. On ne doit pas exiger la même chose de la Grèce."

      http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/07/15/sortir-de-l-euro-permettrait-a-la-grece-de-repartir_1549023_3234.html

      Supprimer
    6. @ Fiorino

      Je préfère évidemment que la Grèce cesse de se torturer...

      @ Olaf

      Merci pour ce lien.

      Supprimer
  18. Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne, Chypre, Malte, Slovénie : ces huit Etats européens sont incapables de sauver leurs banques de la faillite.

    Ces huit Etats européens foncent vers le défaut de paiement.

    Lundi 6 aout 2012 :

    L'économie chypriote est dans "un état pire que prévu", jugent les représentants de la "troïka" - Banque centrale européenne, Fonds monétaire international et Union européenne -, selon des documents auxquels Reuters a eu accès.

    Les émissaires de la troïka ont visité deux fois l'île depuis que Chypre est devenu le 25 juin le cinquième état de la zone euro à demander une aide financière.

    Les deux principales banques chypriotes, Popular Bank et Bank of Cyprus, ont subi des pertes importantes après l'annulation d'une partie de la dette grecque il y a quelques mois, acceptée par Chypre comme par l'ensemble des membres de l'UE.

    Selon les représentants de la troïka, qui prévoient une récession à Chypre pour 2012 et 2013, les problèmes chypriotes ne se résument cependant pas au secteur bancaire, mais concernent également des déséquilibres budgétaires qui doivent être comblés.

    "Ce que nous avons vu, c'est que votre système budgétaire est pire que prévu, les perspectives de croissance sont plus faibles que ce que nous attendions, et, en conséquence, il y a un gros écart entre vos recettes et vos dépenses", a déclaré Maarten Verwey, représentant de la Commission européenne, selon le compte rendu d'une réunion à huis clos avec la commission des finances du parlement chypriote.

    Maarten Verwey a ajouté qu'il faudrait "une augmentation et un renforcement significatifs de la surveillance du secteur bancaire", et a jugé prématurée une estimation du montant du plan de sauvetage. "Vous ne pouvez pas conserver votre train de vie actuel si cela continue", a-t-il ajouté. "Le gouvernement ne sera pas capable de payer les traitements (des agents de l'Etat), il y a donc un besoin urgent d'ajustement."

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/08/06/97002-20120806FILWWW00286-chypre-la-troika-inquiete-de-la-situation.php

    RépondreSupprimer
  19. Mardi 7 aout 2012 :

    Une dépêche AFP très importante :

    En mars, la zone euro avait lancé un deuxième programme d'aide à la Grèce, d'un montant de 130 milliards d'euros, passant par un effacement notable de la dette grecque détenue par le secteur privé. Grâce à ce programme, la dette du pays devait revenir en-deçà de 120% d'ici 2020 contre plus de 160% actuellement.

    Mais le programme est "sorti des rails", selon de nombreux responsables européens, et a pâti de plusieurs mois d'inertie politique en Grèce. Résultat, les besoins financiers de la Grèce ont augmenté.

    "On n'a plus de marge de manoeuvre s'il faut faire un nouvel effort pour les Grecs, car on a déjà imposé une décote terrible aux banques. Il faudra aller vers les bailleurs de fonds publics donc les contribuables nationaux", a estimé un diplomate européen.

    La Grèce pourrait donc être contrainte de négocier une restructuration de sa dette vis-à-vis de la Banque centrale européenne et des Etats de la zone euro.

    Cette idée a déjà circulé en mars dernier mais n'a jamais pris forme, face au refus de la zone euro et de l'institut monétaire.

    http://www.romandie.com/news/n/UEBruxelles_ne_va_pas_demander_a_Athenes_de_reduire_son_deficit_plus_que_prevu58070820121630.asp

    La phrase importante est ici :

    "On n'a plus de marge de manoeuvre s'il faut faire un nouvel effort pour les Grecs, car on a déjà imposé une décote terrible aux banques. Il faudra aller vers les bailleurs de fonds publics donc les contribuables nationaux", a estimé un diplomate européen.

    En clair : il va y avoir une deuxième restructuration de la dette grecque. Les prêteurs publics vont perdre des dizaines de milliards d'euros : il va falloir recapitaliser la BCE.

    Les contribuables de la zone euro peuvent préparer leurs carnets de chèques.

    La deuxième restructuration de la dette grecque sera, en bout de chaîne, payée par les contribuables de la zone euro.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ça c’était prévisible
      ... et prévu

      Supprimer
  20. Résultats de la pratique de la « dévaluation interne » en Italie mise en œuvre par Mario Monti (Le produit intérieur brut italien a reculé de 0,7% au deuxième trimestre 2012):

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120807trib000713130/l-italie-s-enfonce-dans-la-recession-au-deuxieme-trimestre.html

    Le chiffre qui m’impressionne le plus, dans le lien ci-dessus, c’est la baisse de 8,2%, sur seulement un an, de la production industrielle italienne.

    En Allemagne: la baisse des commandes industrielles supérieure aux attentes en juin, en cause notamment la chute des commandes industrielles en provenance de la zone euro, en baisse de 4,9%.

    http://www.leparisien.fr/flash-actualite-economie/allemagne-la-baisse-des-commandes-industrielles-superieure-aux-attentes-07-08-2012-2116778.php

    Tout semble se dérouler selon un scénario prévisible. Les institutions particulières de la zone euro obligent chaque pays membre de celle-ci qui a un déficit extérieur à le faire disparaitre mais comme une vraie dévaluation ne peut plus être pratiquée pour cela, la pratique de la « dévaluation interne » (dévaluation par baisse des dépenses et du pouvoir d’achat) va provoquer une récession généralisée et un appauvrissement spectaculaire de toute la zone euro. Pour l’instant l’Allemagne échappe encore à la récession, mais ça pourrait ne pas durer éternellement.

    Saul

    RépondreSupprimer
  21. Il est tout à fait clair et évident que les dirigeants conservateurs de l'Europe, auxquels personne ne s'oppose, mettent systématiquement en miettes tous nos systèmes de protection, nos droits sociaux, économiques et politiques avec application, sans états d'âme. Est-il si loin le temps où le sort des salariés français sera identique à celui des salariés chinois ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ Sakura

      Avec le soutien de tous les dirigeants "socialistes" en Grèce, en Espagne, au Portugal et en France...

      Supprimer
    2. Conservateur et socialistes sont in fine les mêmes valets de l'oligarchie financière ; peut être que les socialistes sont plus malins avec leur projets sociétaux qui font passer le suppositoire

      Supprimer
  22. L'EURO AURA BIEN JOUE SON ROLE POUR LA REGRESSION SOCIALE

    LES RATS COMMENCENT A QUITTER LE NAVIRE… CA SENT LA FIN POUR L'EURO ET ACTUELLEMENT, LES GRANDES MULTINATIONALES TRANSFERRENT DISCRETEMENT LEUR ARGENT DE LA ZONE EURO VERS D'AUTRES CIEUX, PLUS SURS…
    IL NE RESTE QUE LES SOCIALISTES FRANÇAIS POUR Y CROIRE ENCORE.

    La spirale infernale de l'austérité, de la pauvreté et de la faillite se met doucement en place dans cette Europe dite développée socialement. On va dans le mur à vitesse constante, sans freins, et en klaxonnant comme si on avait gagné avec les plans d'austérité !
    Les plus fragiles sont touchés en premier : Grèce, Portugal, Espagne, Italie, Irlande, Chypre... Ils n'ont aucune chance de rembourser leur dette. Puis viendra la France, l'Allemagne, très dépendantes de ces pays pour leurs exportations…

    L'Euro et la crise sont une construction machiavélique des financiers et des gouvernements néolibéraux pour "la revanche sociale" et la captation de l'argent des peuples. Par la dérégulation et la mondialisation, délocaliser chez les pauvres pour faire augmenter chômage et pauvreté chez nous. Puis baisser l'impôt des riches pour organiser des déficits, emprunter pour augmenter la dette et les intérêts qui seront payés par l'augmentation de la fiscalité sur les populations, la réduction des revenus et de la protection sociale.

    Mais cette austérité appauvrit le peuple. Il y aura moins de rentrées fiscales (impôts, TVA…) car il consomme moins. Et c'est ainsi que les plans d'austérité provoquent l'inverse de l'effet recherché : le déficit se creuse, la dette augmente et les intérêts gonflent encore ( 52 Milliards cette année pour la France, pour 1800 Milliards de dette ! ). Il faut donc encore plus d'austérité et "vendre les bijoux de famille" (privatisations), pour plus de pauvreté …et mourir guéris. Les peuples grecs et espagnols sont actuellement dans cette tourmente.
    Et comme l'Euro interdit à chaque gouvernement de financer ses déficits par sa banque centrale ou de dévaluer pour redevenir compétitif à l'export, dette et récession agissent comme un garrot qui étrangle petit à petit le pays et son peuple.

    RépondreSupprimer
  23. suite du commentaire :

    L'Euro, monnaie forte, faite pour l'économie allemande mais aussi pour les rentiers, financiers et spéculateurs, a progressivement tué la croissance et l'économie de l'Europe développée, grâce à la mondialisation et aux paradis fiscaux. La monnaie unique aura épuisé et appauvri ses peuples, au grand bénéfice des financiers et des multinationales qui eux, commencent à quitter le navire Euro, avant sa mort programmée, suite à une lente agonie.

    La torture économique imposée par l'Euro et la mondialisation auront eu le résultat espéré par 30 ans de vague néolibérale : arrêter tout développement social et humain dans le monde et provoquer une récession sociale de grande ampleur dans sa partie la plus développée, l'Europe de l'ouest.
    Pour le moment, les privilégiés de la planète ont gagné. Grâce à la dérégulation de l'économie, aux délocalisations et à une mondialisation néocolonialiste et néo-esclavagiste qui interdit tout développement social dans les pays pauvres, l'internationale des spéculateurs et des multinationales a réussi à capter tous les bénéfices du travail humain, ne laissant aux populations que les miettes nécessaires pour consommer les produits fabriqués par les pauvres.

    On sait que l'humanité avance très lentement vers la liberté et le progrès social, de trois pas en avant, suivis de deux en arrière. Et que dans les phases de régression, comme en Europe depuis les années 80, les révoltes populaires généreuses et désordonnées ne suffisent pas à rétablir cette marche en avant de l'humanité, si elles ne sont pas porteuses d'un projet démocratique réellement alternatif et cohérent, c'est-à-dire progressiste et humanisme.
    "Los indignados" et les mouvements altermondialistes nous en apportent la preuve. Et en France, l'arrivée de la Gauche au pouvoir n'est qu'une alternance néolibérale de plus.

    En tous cas, dans le grand casino mondial de la manipulation monétaire, l'Euro aura bien joué son rôle : casser le développement social et humain de l'Europe de l'ouest, sans avoir recours à la guerre.

    JANCAP
    8 Août 2012
    jancap@free.fr

    RépondreSupprimer