jeudi 27 septembre 2012

Le chômage, variable d’ajustement des gouvernants


Selon les chiffres officiels, le nombre de chômeurs (dans une définition très stricte qui ne les prend pas tous en compte), vient de repasser le cap des 3 millions en métropole. Pourtant, demain, le gouvernement présentera un budget va très largement aggraver la situation.

Le cancer oublié de notre société

La question du chômage et de l’emploi est sans doute celle qui me révolte le plus, depuis plus de 20 ans. Car cela fait maintenant plus de trente ans que notre pays subit un chômage de masse, et que ce chômage abîme notre société en créant beaucoup de malheurs. En 1983, le PS a préféré défendre le cours du franc face au mark plutôt que de soutenir la croissance. En 1991, rebelote, la parité monétaire passe avant le destin de centaines de milliers de citoyens et de leur famille.

En 1995, pourtant élu sur le thème de la fracture sociale, Jacques Chirac donne la priorité au redressement rapide des finances publique. Le gouvernement Jospin fut extrêmement passif sur le sujet. Seul Villepin a semblé un minimum volontaire sur le sujet et obtenu quelques résultats. Quant à l’agitation et les quelques coups d’éclat de Nicolas Sarkozy, ils servaient surtout à donner le change dans les médias, en l’absence de véritable politique destinée à promouvoir l’emploi.

Alors bien sûr, ce gouvernement va parler des emplois de génération, des contrats aidés ou de la Banque Publique d’Investissement. Tout ceci est mieux que rien, mais malheureusement, cela est très largement insuffisant, surtout dans un contexte récessif, que l’équipe au pouvoir va très largement aggraver l’an prochain avec le budget d’austérité qui sera présenté demain. Bref, dans deux ans, notre pays pourrait bien compter au moins un demi-million de chômeurs de plus !

Le gouvernement hors-sujet

En donnant la priorité à la réduction des déficits, le capitaine Jean-Marc Ayrault remplace les ampoules usées sur un bateau qui a une voie d’eau. D’ailleurs, beaucoup d’économistes progressistes sont vent debout contre les projets du gouvernement. Extrêmement sévère, Jacques Sapir, sur le blog qu’il vient de lancer, parle du « pari stupide » de François Hollande qui « se comporte comme un enfant qui a mal aux dents mais qui a encore plus peur du dentiste ».

Mais il n’est pas le seul. Même les économistes progressistes favorables à l’euro, qui avaient largement soutenu François Hollande pendant la campagne présidentielle, sont devenus très critiques. Comme le rapporte Challenges, Thomas Piketty dénonce les « bricolages » fiscaux et ironise sur « dix ans d’opposition pour arriver à un projet aussi mal ficelé », également critiqué par Henri Sterdyniak. Philippe Aghion et Daniel Cohen dénoncent le fétichisme des 3% en 2013.

Le gouvernement prend une mauvaise direction car il est coincé dans une prison mentale. Quand on refuse de remettre en cause l’objectif de 3% de déficit budgétaire, nous imposant une récession inutile, que l’on refuse de remettre en cause le libre-échange, qui provoque des délocalisations massives de nos emplois industriels (et même de services), que l’on refuse la monétisation de la banque centrale, qui permettrait de financer les investissements, on ne peut pas faire grand chose.

Les gouvernements disent faire de la lutte contre le chômage la priorité N°1. Mais en réalité, on voit que la défense d’une monnaie chère ou de l’équilibre budgétaire viennet avant. Problème, nos déficits viennent du chômage de masse et non l’inverse. Ils combattent les conséquences en oubliant les causes.

26 commentaires:

  1. "Les gouvernements disent faire de la lutte contre le chômage la priorité N°1. Mais en réalité, on voit que la défense d’une monnaie chère ou de l’équilibre budgétaire viennet avant. Problème, nos déficits viennent du chômage de masse et non l’inverse. Ils combattent les conséquences en oubliant les causes."

    Vous devriez évoquer le NAIRU (Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment ) inventé par Lucas Papademos (ex 1er Grec et responsable des manipulations des comptes grecs).

    Le NAIRU a pendant longtemps était calculé par la banque de France, ce qui permettait de définir le taux de chômage à maintenir pour ne pas créer de l'inflation.

    Ceci est un scandale de plus ...

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    1. vers 2,30

      http://www.dailymotion.com/video/x10ix3_le-chomage-voulu

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    2. @ Anonyme

      J'en avais parlé il y a un peu plus de 3 semaines :

      http://www.gaullistelibre.com/2012/09/joseph-stiglitz-les-inegalites-mettent.html

      C'est une véritable perversion de la pensée économique.

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  2. Hollande est coincé, politiquement parlant, il n'est pas libre de ses mouvements; il y les contraintes budgetaires, les marchés financiers, il y a Merkel....
    Le chômage augmentera encore, inéluctalement, et la seule option qui resterait au gouvernement Hollande pour donner l'impression "d'enverser la tendance": adopter partiellement, de manière sélective la fameuse loi "Hartz4" pour augmenter la pression sur les chômeurs. Cette loi stipule, entre autres, l'obligation d'un chômeur de longue durée d'accepter ad hoc l'emploi que l'on lui impose, et quelque soit la formation initiale ou la qualification professionnelle du concerné. Mais je doute que cela marcherait en France, en tout cas un tel dispositif ne ferait pas baisser le nombre des chômeurs, mais il augmenterait sans doute encore un peu plus la précarité financière des chômeurs.

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  3. certes, Hollande est coincé, mais son incapacité à faire bouger les choses ne font que refléter les préférences collectives des français.

    Le libre échange n'a pas de lien avec le chomage (ou alors il faut expliquer les taux de chomage Allemands, Suisses, Brits, Scandi etc). C'est le conservatisme au sujet du

    - smic
    - cout du travail
    - fexibilité

    l'un des facteurs explicatifs du chomage.

    L'autre, et il ne dépend que de nous, c'est la mise en place d'un environnement favorable aux entrepreneurs, ou pas.

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    1. Mais bien sûr… Les libéraux dogmatique sont comme les nobles émigrés de retour en France après 1815, dont Talleyrand disait paraît-il qu'ils n'avaient rien appris ni rien oublié. C'est-à-dire en fait rien compris.

      Vite, un antidote !

      -> John Maynard Keynes, “National Self-Sufficiency”, The Yale Review, vol.22, n ̊ 4 (juin 1933), p. 755-769 (version française ici : http://www.les-crises.fr/de-l-autosuffisance-nationale/).

      YPB

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    2. Ahh les solutions simplistes des liberaux: tapez sur celui travaille et tous les problemes economiques seront reglés...
      Le libre échange à bien un lien avec le chômage puisqu'il nous obligerait à supprimer le smic, comme l'Allemagne, pour éviter des destructions d'emplois. Et de la même façon si il nous oblige à nous endetter comme les brits ou à devaluer comme la Suede etc...
      Bref les salaires ont certes un lien avec le chômage mais le commerce extérieur aussi et le taux de change aussi etc...
      TOUT A UN LIEN avec le chômage le tout est de trouver la solution la plus juste. Et on a le choix contrairement a ce que disent les libéraux.

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    3. @ Parisien Libéral,

      Sans doute estimez-vous être plus compétent sur les causes structurelles du chômage qu'un ancien Prix Nobel d'économie (le seul que l'on est eu en France), qui n'est pas exactement un partisan du collectivisme puisqu'il fut un membre éminent du courant libéral (mais non-dogmatique, lui...), j'entends parler ici de Maurice Allais, qui accessoirement avait tout prévu des conséquences économiques et monétaires dues aux contradictions intrinsèques au libre-échange mondial et à la monnaie unique.

      Mais il est vrai que l'une des tendances lourdes de nos médiacrates, à la solde d'une ploutocratie mondialiste qui assure leur misérable subsistance, est de donner prime à l'incompétence la plus crasse !

      Voilà ce qu'il en pensait :

      "Le chômage est un phénomène très complexe, qui trouve son origine dans différentes causes et dont l’analyse peut se ramener, pour l’essentiel, à celle de cinq facteurs fondamentaux :

      1. le chômage chronique induit dans le cadre national, indépendamment du commerce extérieur, par des modalités de protection sociale ;
      2. le chômage induit par le libre-échange mondialiste et un système monétaire international générateur de déséquilibres ;
      3. le chômage induit par l’immigration extra communautaire ;
      4. le chômage technologique ;
      5. le chômage conjoncturel.

      A partir des chiffres français officiels, j’estime ainsi la distribution quantitative de ces cinq composantes du chômage et sous-emploi global pour la France en 1999 : (1)=25%, (2)=50%, (3)=17%, (4)=5%, (5)=3%."

      "La Mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance : l’évidence empirique"

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    4. @ Robert

      Très juste. Il est impressionnant de voir une nouvelle équipe au pouvoir aussi rapidement dans une impasse.

      @ Le Parisien Libéral

      Allemagne : le taux de chômage réel est bien haut, mini jobs à 1euro / h, euro qui a favorisé l'industrie allemande
      Suisse : parasite fiscal
      Grande-Bretagne : pas vraiment la fête, en récession
      Pays nordiques : en dehors de l'euro, cela va mieux (et ce ne sont pas vraiment des pays modèles du néolibéralisme, avec 50% du PIB en dépenses publiques)

      Même The Economist accorde cette semaine que plus de flexibilité n'apporterait que moins d'emplois dans un contexte récessif.

      @ TeoNeo, YPB, Julien

      Merci pour les réponses.

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    5. Le parisien libéral,
      Evidemment vous avez raison,même si il convient de parler de la dépense publique improductive plutôt que du coût du travail,sans quoi on laisse à penser qu'une déflation salariale permanente serait souhaitable,voir la sortie de TeoNeo un peu plus haut(TeoNeo qui n'a pas encore compris que c'est le socialiste qui tapait comme un sourd sur celui qui travaille...).
      Les néo-gaullistes(néo néo néo...)ne savent pas qu'avant les années 70 il n' avait pas de SMIC(!),et manifestement ils ont oublié qu'en 95 le chômage était de près de 12%(alors même que la concurrence des pays à bas coûts n'existait pas encore,et malgré 14 budgets déficitaires).
      ...

      Et vous avez raison aussi de mentionner l'environnement qui s'impose aux entrepreneurs(c'est plus important encore que le coût du travail,et ça ne coûte rien!).

      Julien,
      Vous semblez oublier que Maurice était un abruti,un âne,et un malade mentale(dixit Mr Pinsolle).
      :)

      Plus sérieusement Allais donne son opinion,on peut légitimement contester ses conclusions.
      On peut penser que le "chômage technologique" est bien supérieur "au chômage induit par le libre échange mondialiste",la part estimée du chômage induit par l'immigration extra-communautaire est pour le moins douteuse(mais fait le jeu du Front familial)...

      Sans la monnaie unique(je veux dire si les pays avait conservé leur monnaie)il ne resterait à peu près rien des analyses de M Allais en d'autres termes ceux qui s'agrippent à ses théories protectionnistes comme à une bouée font fausse route,et quand ils sont socialistes ils se couvrent de ridicule,parce que Maurice Allais met en cause "les modalités de protection sociale","le système monétaire international(il ne fait pas là référence à l'euro),et il ne condamne pas la technologie(lui...).

      YPB,
      Un jour peut être vous comprendrez que Keynes était le Minc de l'époque(et comme lui un spéculateur redoutable),Rueff l'appelait le magicien de Cambridge...
      Entre parenthèse quand Minc s'est fendu d'une biographie de Keynes les critiques n'ont pas manqué de noter qu'on comprenait bien qu'il avait un peu écris...la sienne(c'est dire le crédit que l'on peut porter à Keynes).
      On reparlera bientôt des pieds nickelés de l'économie,Krugman et Stiglitz,héritiers de Keynes.

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    6. @TeoNeo : bien sur qu'on a le choix. Mais ce ON, c'est NOUS, et non pas l'Etat.

      @Julien : non, je ne remets pas en cause cette analyse, mais la mondialisation, même déséquilibrée (lol ...),c'est ce que les français veulent. Votre ordi, il vient d'où ?

      @Laurent Pinsolle : la Suisse parasite fiscal ? Ni plus ni moins que la France et ses zones franches urbaines, ses zones de revitalisation rurale, ses Antilles, ses Perissol, ses Monaco, ses Andorre, etc.

      La Suisse est proportionnellement plus industrielle que la France, avec ses Swatch, Ciba, Ascom, Schindler Ascenseurs, Logitech, Oerlikon, etc etc

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  4. Le pari de Todd sur l'Hollandisme révolutionnaire est-il perdu?
    Sapir estime que nous aurons un million de chômeurs de plus d'ici fin 2013.
    Jard

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    1. @jard

      Todd a toujours dit que la première année (voire la deuxième...) du quinquennat Hollande tournerait à la catastrophe économique (même politique économique que ces 30 dernières années... bref pas de solution en vue!). Pour lui le Hollandisme revolutionnaire, c'est a dire la prise de conscience des socialistes que leur politique néolibérale mondialiste mène au néant se fera le nez dans la catastrophe pas avant.

      red2

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    2. Tiens et il avait prévu aussi l'intervention au Mali qui se dessine en ce moment? Non evidemment si non Ben Laden n'aurait certainement pas conseillé de lire Todd.

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    3. Le "Hollandisme révolutionnaire" ???! HAHAHA.... merci vraiment, les occasions de rire à gorge déployée ne sont pas si fréquentes... HAHAHA !!!

      Todd a perdu ici une bonne occasion de se taire (et je reste poli).

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    4. @ Jard

      Précision utile. On verra, même si cela me semble hautement improbable. Je ne vois pas le PS renier tout ce qu'il adore depuis si longtemps. La remise en cause serait trop profonde.

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    5. J'ai lu, ce jour, un rapport sur l'évolution du chômage en Allemagne. Les perspectives sont beaucoup moins favorables que l'année dernière à la même époque, certains secteurs vont licencier, d'autres proposeront du chômage partiel. Mais contrairement à 2008/2009, le gouv.allemand n'aura probablement pas les moyens, cette fois-ci, pour financer un grand programme e chômage partiel, et d'autre part, les lois "Hartz" ne fonctionnent pas en période de récession.

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    6. Le "Hollandisme révolutionnaire" ? Une Kolossale plaisanterie d'Emmanuel Todd.

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    7. @ Robert

      Oui, mais la démographie du pays rend cela moins problématique.

      @ Anonyme

      Un vain espoir.

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  5. Le système actuel relève de la psychiatrie, y compris les libéraux. En quoi est il utile qu'un gus gagne 300 salaires moyens ?

    Les libéraux sont des ânes et des malades mentaux. Ils s'imaginent être des génies hors norme qui produisent la richesse. C'est avec ça qu'ils enfument l'opinion.

    Ces abrutis de libéraux sont victimes d'une gigantesque faille narcissique qui tord en permanence leurs raisonnements.

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    1. En 58 de Gaulle s'était attaché les services de Rueff,un "abruti" qui a redressé la France(croissance 4 à 5%,équilibre budgétaire,plein emploi,dette publique 15 points de PIB).
      Maurice Allais aussi était un "âne","un malade mental", comme Friedman,qui 15 ans avant Krugman expliquait que l'Euro allait être "une source de problèmes".





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  6. Je vous signale un débat très intéressant entre Myret Zaki et Asselineau sur l'Euro et les USA :

    http://www.youtube.com/watch?v=D9VVoWZAllg

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    1. Qui est Myret Zaki? Aussi peu connu qu'Asselineau! Pour converser dans une cabine téléphonique!

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  7. Comme disais F.D. Roosevelt: "En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un événement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi".

    Simplement, comme le monde est gouverné aussi par des idées, on ne peut nier le caractère éminemment idéologique qui a conduit à ce que se réalise l'ouverture économique des années 80. On peut donc affirmer sans prendre de grands risques que c'est préalablement au nom d'un corpus parfaitement identifié, et remarquablement théorisé par de "grands penseurs et intellectuels", que cette ouverture dogmatique de nos économies, ce libre-échangisme débridé, cet économisme béat, put être savamment mis en place par les élites politiques et économiques des différentes nations occidentales.

    Là où il faut introduire selon moi un nouvel élément de lecture des événements, un ultime degré de compréhension du réel, c'est sur les causes sous-jacentes du succès - irréfutable - de ce courant de pensée, converti à la suite en action politique à grande échelle, qui traversa les sociétés dites développées, soit le coeur de la puissance d'alors, à partir disons de la fin des années 70 (et la révolution conservatrice reagano-thatcherienne).

    Or de ce point de vue, en considérant que cette révolution intellectuelle introduisait de fait un bouleversement du projet universaliste consistant depuis deux siècles à tenter de réduire tendanciellement les inégalités, assimilable à un changement de paradigme socio-économique, instiguant l'idée farfelue selon laquelle il fallait non seulement les accepter mais probablement même les rechercher, celles-ci dynamisant le progrès et la main invisible se chargeant d'allouer socialement les ressources (et avec quels fameux résultats) ; Il apparaît tout à fait raisonnable de penser que ce discours eu un tel succès dans la mesure qu'il servait de manière factuelle, attestée, les intérêts de classe de la composante sociale détentrice du capital (pour reprendre un élément central, mais valide, de la vulgate marxiste).

    Et cela s'effectuant au contraire d'autres intérêts antagonistes à ces premiers, que sont l'intérêt des nations, de leurs états, et de leurs citoyens-contribuables dans leur immense majorité. Ainsi un esprit critique et lucide se doit a minima de se poser la question en sens inverse. Autrement dit imaginer que la mondialisation souhaitée par ses promoteurs avait pour objet et pour buts fondamentaux d’obtenir par le biais de ses effets induits et de sa rationalité propre (dès lors que l’on accepta de bonne grâce de jeter le salariat occidental dans une mise en concurrence forcenée à l'échelle mondiale), le prétexte ultime, absolu, permettant aux yeux de l’opinion publique occidentale de justifier l’ensemble des régressions sociales et du reculs des droits acquis de haute lutte (et de disqualifier par la même toute résistance citoyenne), et qui se sont depuis amplement vérifiés.

    Il nous faut prendre acte de la faillite du projet fédéraliste européen, qui se révèle la main armée de ces oligarchies. Et cessez de se bercer d'illusions comme certains doux rêveurs. Ce système n'est tout simplement pas viable, car utopiste. Principalement pour la raison qu'il fait une totale abstraction d'une réalité somme toute évidente, et de manière intuitive, au quidam: la logique des peuples. Ces deniers ne voulant pas se dépouiller volontaire de leurs souveraines prérogatives car ils comprennent, bien que les élites acquis à l'eurolibéralisme s'en défendent, qu'il y a en ligne de mire l'abandon des principes qui font l'essence même de nos sociétés démocratiques, de nos valeurs, et de nos idéaux.

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  8. Je rajouterai qu'il est incompréhensible d'ailleurs que de prétendus authentiques libéraux, attachés à une philosophie de droit elle-même à la source de nos sociétés politiques dites modernes, se fassent les aimables cautions des dérives anti-démocratiques actuelles, ou se laissent lâchement instrumentaliser.

    Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, Article III:

    "Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément."

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  9. @ Olaf

    Très juste.

    @ Julien

    Beaucoup de choses très intéressantes, qui rappellent les réflexions de Gaël Brustier et JF Huelin dans "Voyage au bout de la droite", le dernier Stiglitz, La dissociété de Généreux, L'éloge du populisme ou Circus Criticus (en résumé dès demain).

    Je complèterai en disant que la victoire idéologique du néolibéralisme s'inscrit aussi dans un contexte historique favorable avec la chute du communisme et au début, la mondialisation semblait être gagnant-gagnant. Même si une première vague critique a émergé au début des années 1990, le tempo historique ne lui était pas favorable. La phase qui s'est ouverte en 2007, en revanche, nous est plus favorable.

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