lundi 17 septembre 2012

Pays-Bas : vers une alliance UMP-PS


La nouvelle a été éclipsée par la richesse de l’actualité (annonce de la Cour de Karlsruhe, puis de la Fed), mais aux Pays-bas, les élections législatives ont donné des résultats très différents de ce qui était anticipé il y a seulement quinze jours avec une victoire du centre-gauche et du centre-droit.

Une vraie surprise électorale

Je vous invite, si vous avez le temps, à lire ce très bon papier des Echos d’il y a 15 jours, qui offre une présentation assez détaillée du paysage politique néerlandaise. Il explique bien à quel point la vie du pays n’est pas un long fleuve tranquille. Les précédentes élections législatives de juin 2010, avaient abouti à une coalition hétéroclite et instable, qui comptait sur le soutien du PPV, parti populiste de Geert Wilders, en échange, entre autre, d’une interdiction de la burqa.

Mais cette coalition a explosé en avril dernier du fait d’un double désaccord, à la fois sur les politiques d’austérité, dont l’objectif est de parvenir à un déficit de 3% du PIB en 2013, mais aussi des différents plans d’aide européens. Geert Wilders s’est opposé au premier ministre Mark Rutte, du PVV (centre-droit) et s’oppose fortement à l’Europe. Parallèlement, la gauche radicale (le SP) s’est envolée dans les sondages, avec un même discours critique à l’égard de l’Europe.

Il y a 15 jours seulement, le SP était au coude à coude avec le PVV, mais les résultats finaux ne sont pas du tout conformes à ces pronostics puisque le PVV arrive en tête avec 41 sièges, devant le PdVA (centre-gauche), 39, le PPV (15 sièges au lieu de 24 en 2010) et le SP (15 sièges, comme en 2010). Comme le parlement compte 150 membres, le plus probable est une Grande Coalition, similaire à celle qu’a connu l’Allemagne, entre le centre-gauche et le centre-droit.

Leçons électorales bataves

Ces résultats amènent plusieurs réflexions. Elles illustrent les difficultés des partis situés dans les marges de l’échiquier politique traditionnel à parvenir au pouvoir dans nos sociétés européennes développées et modérées, où les extrêmes sont suspects. Malgré la crise, malgré les craintes suscitées par les plans d’aide européens, les électeurs ont lourdement sanctionné le PPV de son soutien temporaire au gouvernement sortant et de ses excès (souvent islamophobes).

Et la gauche radicale, qui semblait pourtant partie pour faire un bon score, échoue, bien loin des scores qui lui étaient promis. Bref, en ces temps de crise, les discours trop radicaux semblent effrayer les électeurs. Il n’y a qu’en Grèce, où les populations souffrent durement depuis deux ans, que les partis plus marginaux sur l’échiquier politique parviennent à émerger (et principalement un, celui de la gauche radicale). Bref, quand l’alternance est trop radicale, elle peine à faire entendre sa voix.

C’est exactement ce que j’essayais d’expliquer dans un papier de juin « Pour gagner, l’alternative devra être centrale ». Le terme « central », faisant écho à « centriste », avait été parfois mal compris. Il ne s’agit en aucun cas de prendre la place du centre, mais simplement de comprendre que quand l’alternative est portée par des partis qui sont classés dans les marges du système politique, alors, ils risquent de rester marginaux. C’est pour cette raison que le Modem a connu une embellie en 2007, même si son manque de différence idéologique avec le PS et l’UMP a fini par lui être fatal.

Les peuples européens ont eu leur dose d’extrémisme au siècle dernier. S’ils aspirent à une alternative, ils la veulent modérée, responsable, républicaine, loin des outrances de ceux qui la portent traditionnellement. C’est aussi pour cela que nous n’arrivons pas à sortir de l’alternance entre PS et UMP

16 commentaires:

  1. tu te trompes sur les acronymes: c'est le VVD (parti populaire libéral et démocratique) de Rutte, premier ministre sortant, qui a gagné, et le PVV (parti pour la liberté) de Wilders qui a chuté.

    Sur le fond: Je ne pense pas qu'il faille confondre l'écume et la vague. Le mouvement de fond, aux Pays-Bas comme en Europe, c'est la défiance envers l'Europe, et une défiance toujours plus radicale et irrationnelle. Le VVD comme les travaillistes du PvdA (comme les chrétiens du CDA) ont un discours beaucoup plus eurocritique aujourd'hui qu'il y a 10 ans, et dans des termes assez raides.

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  2. évidemment qu'une majorité veut une alternative modérée, responsable, républicaine cela s'appelle vouloir le beurre et l'argent du beurre vous l'expliquez très bien dans ce papier mais nous avons dépassé ce stade

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  3. @ Pat Co

    J'ai pris les acronymes anglais (cf The Economist), d'où les différences.

    Naturellement, je ne trouve pas la défiance à l'égard de l'Europe irrationnelle, mais reposant au contraire sur les résultats désastreux des politiques inspirées par cette Europe.

    Ce qui est intéressant avec ta remarque c'est que si les alternatives sont dans les marges, alors si les partis dits modérés musclent leur discours (quel que soit ce que l'on en pense), alors (dans le cas des Pays-Bas), ils peuvent récupérer les électeurs.

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  4. Néanmoins, le parti chrétien-démocrate centriste "historique" CDA, qui était le premier parti des Pays-Bas jusqu'au milieu des années 2000, continue sa chute aux enfers : 1er avec 41 élus en 2006, 4ème avec 21 élus en 2010, le voici 5ème avec 13 élus seulement. C'est d'ailleurs sa "chute" et le fait qu'elle n'a pas été compensée par le relatif succès des libéraux de centre-gauche D66 (12 élus contre 10 en 2010) qui rendent impossible la formation d'une coalition "classique", PvdA-D66-CDA ou CDA-VVD-CU, et pourraient conduire en effet à une formule de "grande coalition" autour du PvdA et du VVD, sans pour autant que les deux grands partis soient tous deux présents au gouvernement.

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  5. Laurent, je suis d'accord, pour réussir il ne faut pas être dans l’extrémisme mais le terme "centre" sera toujours mal compris. Tu veux dire "ni droite ni gauche au dessus des partis" je suppose, posture gaullienne. Seulement là encore, ça a été vampirisé par le FN et chaque fois qu'on dit ça on nous dit "nationaliste" donc extrême-droite. Pourtant effectivement c'est bien le bon positionnement, dans l'idéal.

    Zemmour a fini par comprendre (dans le dernier Ca Se Dispute) que ce qui bloque le camp du NON, du "souverainisme", c'est le FN. Front National qui, étant condamner à perdre, bloque toute victoire patriote et perpétue le système.

    De toute façon, il n'y a que 3 solutions, il ne faut pas tourner autour du pot :

    1) Soit DLR reste seul, il lutte pour grossir et réussir, ce auquel je travaille actuellement. (Soyons réaliste, dans cette config, on ne gagnera pas demain mais c'est un combat noble et notre parti est composé de membres de qualités, sincères et patriotes).

    2) Soit DLR impulse un rassemblement des NONistes, patriotes, comme le fait NDA. Comprenant FN jusqu'au FDG en passant par déçus UMP et déçus PS, MRC. Moi j'y suis prêt s'il le faut, l'heure est grave, je peux m'allier à des gens que d'ordinaire je ne fréquenterai pas forcément, dans l'unique but de reprendre mon pays. Ce qu'était la Résistance armée en 40 finalement, composée de membres pour le moins hétérogène et pas toujours républicain & "clean". Ce rassemblement me parait impossible hors temps de guerre.

    3) Soit il y a une scission à l'UMP, DLR est rejoins par Droite Pop et autres gaullistes NONistes qui jusqu'ici se sont couchés et/ou ont fait de mauvais choix au sein de leur parti. (Guaino, Luca, Mariani, Myard etc). Et là DLR prendrait une toute autre dimension, DLR composant officiellement le nouveau "RPR", cette fois ci sans trahir le gaullisme. (Scénario que je préfère personnellement et qui selon moi est le seul crédible pour gagner rapidement en excluant FN et FDG). D'ailleurs dans ce cas là, la gauche républicaine NONiste pourrait peut-être s'associer sur un programme commun de salut public, ce qui ne sera jamais le cas avec le FN inclus.

    Voilà, c'est peut-être des basses oeuvres, du calcul politicien qui agace, mais je considère que c'est primordiale et qu'il faut en parler ! Bien sûr, quelque soit le scénario qui arrivera, il faut faire émerger de nouvelles têtes, de nouveaux hommes et femmes politiques DLR, il ne s'agit pas de reprendre le pouvoir qu'avec des politiques déjà connus depuis des lustres, mais penser qu'on peut y arriver sans (ou avec seulement NDA connue nationalement et en responsabilité) est utopique. I faut plusieurs visages, d'ailleurs j'invite la direction de DLR a plus mettre en avant dans les médias les porte-paroles, le FN l'a compris.. ils tournent à 3 ce qui est déjà mieux que 1, aussi excellent que soit NDA, densifier la représentation du parti permet de gagner en crédibilité.

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    1. Cher Florent,

      "Laurent, je suis d'accord, pour réussir il ne faut pas être dans l’extrémisme mais le terme "centre" sera toujours mal compris."

      Réussir c'est avoir la vérité au moins partielle pour soi avec ou sans le peuple mais sans dédaigner le peuple quand il est lucide. Réussir ce n'est pas forcément se faire élire mais être serviteur d'une vérité précieuse qui nous rapproche de nos frères les hommes, souvent malgré leur aveuglement par la propagande.

      L'extrêmisme s'il est défini par la droite traditionnelle, vous permettra de trouver un accord avec toutes les droites par delà les ambitions de personnes.
      L'extrêmisme s'il est défini par les journalistes à 80% à gauche, vous enfermera dans un terrorisme intellectuel paralysant.

      Je suis un extrêmiste pour l'oligarchie bancaire cosmopolite qui nous vampirise et tient en laisse les journalistes en étant propriétaire de tous les médias.

      Vous serez dissident et considéré comme extrêmiste par le système si vous êtes insoumis au système d'oppression en place.

      Les mots non définis sont des pièges qui vous réduisent à l'impuissance. Pour l'oligarchie, le souverainisme de NDA est un extrêmisme. Même si NDA crachait tous les matins sur sa droite, pour le système c'est un ennemi.

      Définissez par vous-même votre sémantique ou vous subirez le magistère d'en face.

      NDA et Marine Le Pen sont des modérés à mes yeux, les extrêmistes sont dans la bancocratie qui nous ruine en nous pillant.

      Cordialement

      Olivarus

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    2. @ Olivarus,

      "L'extrêmisme s'il est défini par les journalistes à 80% à gauche, vous enfermera dans un terrorisme intellectuel paralysant."

      Absolument. D'autant plus lorsque M. Asselineau par exemple (qui lui aussi fait les frais d'accusation latente et non moins ignominieuse de complaisance à l'égard du fascisme) nous apprend désormais que certaines mouvances anarchiste et libertaire, qui sont les plus en pointe dans le combat prétendument anti-fasciste , en plus de donner le La idéologique par leur sectarisme et violence intrinsèque à l'ensemble de la gauche radicale (à la façon des plus violents islamistes qui prennent mentalement en otage le reste de la communauté musulmane), sont compromises et financées au plus haut niveau de leurs cadres dirigeants par les officines de subversion américains (CIA probablement) :

      http://www.u-p-r.fr/actualite/upr/qui-veut-nuire-a-lupr-dr-jekyll-mrs-hyde-lantifasciste-boutoleau-et-la-tres-americanophile-professor-guyet

      http://www.u-p-r.fr/actualite/upr/depot-de-plainte-a-lencontre-de-mlle-ornella-guyet-et-des-sites-internet-indymedia-et-rebeyllyon

      Nous retrouvons d'ailleurs, et c'est tout sauf un hasard lorsque l'on maitrise a minima les enjeux géopolitiques actuels, des tentatives de manipulations similaires avec les dorénavant fameuses "Pussy Riot", qui elles aussi sont assurément stipendiés par les services de renseignements occidentaux.

      Ces "mouvements" et autres groupuscules pseudo-révolutionnaires n'ont rien de spontanés ni de populaire : ils participent pleinement d'une stratégie planifiée et concertée de subversion politique et de déstabilisation gouvernementale mondialistes - dans le giron des officines de renseignements US et financés par elles - aux vues de sanctionner voire de renverser des pouvoirs politiques, fussent-ils parfaitement bien élus démocratiquement, totalement insoumis ou pas encore intégralement alignés aux intérêts géopolitiques de l'Imperium Americanum. Et ce avec la complicité complaisante et/ou factice des figures et partis politiques de la gauche radicale.

      Ce qui met au jour et démontre par la même la folle ambiguïté de la période actuelle, et la difficulté quasi-insurmontable qu'il y a pour les moins initiés à comprendre la réalité des rapports de force et lignes de faille idéologiques qui traversent notre société. Une société en passe d'achever sa mutation orwelienne il faut bien le dire, avec l'inversion progressif et non moins incontestable de toutes les valeurs et tous les concepts, et jusqu'au sens des mots.

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    3. Vous avez tout compris

      la crise est mystique, théologique, philosophique, politique, environnementale, familiale, j'ajouterai même scientifique.

      Toute pensée politique qui ne définit pas philosophiquement son vocabulaire se fait imposer celui des autres.

      La plupart de nos interlocuteurs pèchent par réductionnisme. Et comme je suis un dinosaure, la réponse est universaliste et théocentrique contre le réductionnisme anthropocentrique.

      Je vais me faire aimer.

      Cordialement

      Olivarus

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    4. @ Olivarus

      La bancocratie extérmiste ? Procédé de débat habile, et sans doute pas totalement injustifié, mais qui vous fait perdre l'essentiel de mon argument.

      Marine Le Pen est extrémiste pour moi, est-il besoin de le rappeler.

      Sur les journalistes, il serait bien d'être un peu moins simpliste. C'est beaucoup plus compliqué. Il y a aussi une responsabilité du politique dans la manière dont il est classé dans le spectre politique. Il faut prendre en compte les corps intermédiaires qui rendent compte de la vie politique pour faire passer son message. Ne pas le faire expose à un traitement déformé, mais les corps intermédiaires ne sont pas les seuls responsables de cette déformation, celui qui a émis le message l'est aussi car il a donné prise à cette déformation. La communication a un rôle à jouer en politique, pour le bien aussi.

      Complètement d'accord pour le vocabulaire. C'est quelque chose auquel je fais attention (euro cher, et non fort ; camisole budgétaire et non règle d'or parasites fiscaux et non paradis fiscaux). Nous avons trop souvent tendance à nous battre avec un bras dans le dos.

      En désaccord sur la réponse théocentrique bien évidemment.

      @ Julien

      FA est l'exemple type de la personne qui ne prend jamais en compte les corps intermédiaires pour essayer de faire passer ses idées et que je trouve du coup beaucoup trop maladroit dans son approche pour un jour accéder à une audience large. Il peut convaincre des militants passionnés, mais son discours me semble inaudible pour une audience plus large.

      Quand aux différents complots qu'il évoque, je préfère la vision de C.Deloire dans "Circus Politicus", qui, s'ils notent les conflits d'intérêt issus de certains cénacles, n'y voit pas un grand dessein sombre. Les élites sont persuadés que les politiques qu'elles mènent sont les seules possibles.

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  6. Le point de vue de M Kerber, qui parle d'ailleurs très bien français, assez rare pour un allemand, sur la décision de Karlsruhe :

    http://www.france24.com/fr/20120914-semaine-leco-2eme-partie-zone-euro-vers-une-sortie-de-crise

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  7. @ Brath-z

    C'est juste, le centre a été laminé, mais il est intéressant de voir que les travaillistes et le centre-droit ont chacun gagné près d'une dizaine de sièges et que les partis aux marges du système politique ont soit perdu beaucoup de sièges (Geert Wilders) soit fait beaucoup moins que les sondages (parti socialiste, équivalent du FG en France).

    @ Florent

    Mais je ne suis pas d'accord pour dire que DLR, seul, ne peut pas aller loin. Nous ne sommes pas dans des circonstances normales. Les Français veulent une alternative. Un parti peut rapidement émerger dans ces circonstances. En Grèce, Syriza, qui s'est présenté la première fois en 2007, a fait 4% en 2009, a rassemblé 27% en 2012, près de prendre le pouvoir. Bref, pourquoi les Français ne se tourneraient pas vers le gaullisme, à nouveau ?

    En France, n'oublions pas le cas de Bayrou : 7 millions de voix en 2007, 500 mille aux législatives en 2012. Les écologistes : 2% en 2007, 16% en 2009, 2% à nouveau en 2012. Les choses peuvent aller très vite.

    Je suis parfaitement d'accord pour les électeurs, mais on ne peut pas discuter avec tous les partis. Si on accepte de dialoguer avec le FN, personne d'autre ne voudra discuter avec nous.

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    1. Cher Laurent

      "Si on accepte de dialoguer avec le FN, personne d'autre ne voudra discuter avec nous."

      C'est vrai au niveau des loges maçonniques, des médias du système mais pas au niveau des électeurs de droite qui sont eux massivement pour des accords et le montrent par leurs reports de voix massifs. la base est pour l'alliance, la tribune est contre, car le sommet est pénétré par l'ennemi. Il en a le vocabulaire, les moeurs et les intérêts. Sarkozy est emblématique de la maffia qui gouverne aussi bien avec Kouchner qu'avec Guéant.

      La base veut l'entente, il faut donc la museler.

      Vous ferez une carrière à l'UMPS ou vous deviendrez antisystème si vous tenez à un corpus doctrinal souverainiste.Croire que le gaullisme peut ressusciter à la faveur de la crise c'est un peu croire au bonapartisme. il n'y a pas de légitimité sacrée derrière tout cela. La mystique du gaullisme est un peu courte. Un royaliste a 15 siècles de légitimité sacrée, il peut être dinosaure d'une époque engloutie alors que le gaullisme n'est comme le Pétainisme qu'une phase de l'histoire du siècle dernier avec ses contradictions.

      Vous allez désespérer de faire nombre, alors que la grandeur d'un homme est son indépendance vis-à-vis de l'opinion, opinion versatile par définition.

      Vous risquez de miser sur une doctrine sans épaisseur.

      Cordialement

      Olivarus.

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    2. @ Olivarus

      Naturellement, je ne souscris pas à vos propos. Si on propose à la base de gagner au lieu de perdre, bizaremment, elle va préférer gagner... Il paraît qu'il y a des gens très bien qui ne veulent rien avoir à faire avec le FN.

      Aucune chance que je fasse carrière à l'UMP ou PS. Mes idées sont anciennes (vu mon âge) et je ne compte pas en changer. Le gaullisme puise aux sources des idées de notre pays, il est l'enfant de la France qui a grandi pour venir à son secours par deux fois. Devant l'épuisement du libéralisme et d'un socialisme devenu social-libéral, il est la seule voie qui s'ouvre à la France en dehors de l'extrême-droite et de la gauche radicale.

      Sans épaisseur !!??!!

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    3. Je ne suis pas gaulliste à cause des crimes de de Gaulle en direction des rapatriés et des harkis.

      Ne pas voir les crimes de votre mentor, c'est pour moi rédhibitoire.

      Vous méritez mieux.


      Cordialement

      Olivarus

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  8. Si l'on devait dessiner le tableau du monde politique français, on obtiendrait deux axes distincts : un axe horizontal traditionnel gauche/droite et un axe vertical moderne opposant les libéraux aux souverainistes. Dans cette configuration, on obtiendrait probablement un DLR situé au centre droit de l'axe horizontal, avec des nuances selon les individus qui le composent (NDA se situant plus à droite que vous).

    Ce qu'il importe de comprendre c'est que ce double axe répond à des fonctionnalités différentes. L'axe vertical est celui des idées et des valeurs, il est pertinent pour exposer des différences de points de vue. Mais l'axe horizontal reste celui des combats, il reste encore celui autour duquel s'organise la lutte politique en France et celui autour duquel on se rassemble. C'est lui qui détermine la prise de pouvoir.

    Dans un univers politique fondé sur la dualité (élections présidentielles, élections législatives) l'axe vertical manque d'efficacité politique. DLR devrait d'ailleurs militer pour une élection sénatoriale à la proportionnelle. C'est pourquoi j'ai du mal à croire à la possibilité d'une prise de pouvoir pour notre parti, mais que je crois davantage en sa capacité à faire évoluer les idées des autres. Ce sera dans notre capacité à imposer une nouvelle idée de la nation que résidera probablement notre chance de faire évoluer le pays vers les bonnes décisions. Il y a du travail, mais nous en avons les moyens. Quand nous aurons réussi cela, sans doute faudra-t-il que nous nous effacions. Mais c'est un combat riche et important et qu'il convient de mener.

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  9. @ Léonard

    On verra. Les circonstances actuelles pourraient ouvrir le spectre politique...

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