samedi 8 septembre 2012

Quand on casse l’histoire, on casse la France


C’est un scandale absolument incroyable dont il est dommage qu’on n’en parle pas davantage : depuis quelques années, le charcutage des programmes d’histoire fait que les enfants n’apprennent plus des épisodes de base de l’histoire de France. Retour sur une polémique importante.

C’est l’histoire de France que l’on assassine

Les ministres ont-ils seulement conscience de l’énormité de ce qu’ils laissent faire ? Le pire est que l’on peut croire que oui. Après tout, l’équipe précédente avait tellement peu de respect pour l’histoire qu’elle en avait fait une option en terminale S (où la majorité des lycéens vont), malgré l’opposition de l’Association des Professeurs d’Histoire et Géographie. Malheureusement, ceci n’était que le sommet de l’iceberg, la partie apparente de mesures beaucoup plus graves encore.

En effet, le ministère de l’éducation nationale est en train de nettoyer au karcher les programmes d’histoire. Comme le rapportait déjà le Figaro dans un long papier il y a un an, « Clovis, Saint Louis ou François Ier, mais aussi Henri IV, Louis XIV ou Napoléon ne sont plus étudiés dans les collèges français ! (…) Raison invoquée par l’éducation nationale : il faut consacrer du temps (…) à l’enseignement des civilisations extra-européennes, de l’empire du Mali à la Chine des Hans ».

Mais ce n’est pas tout. Cette année, c’est au tour de la Première Guerre Mondiale de passer à l’essorage de cette révision lamentable des programmes d’histoire, au profit du génocide arménien ou du peintre Otto Dix. Le Figaro avait à nouveau alerté l’opinion par un long papier fin août « Qui veut casser l’histoire de France ? », dénonçant cette révision aberrante des programmes scolaires. Il y a deux ans, Claire Mazeron avait tenu des propos très proches dans Marianne.

L’histoire, pilier de notre République

Il faut lire la réponse faite à ces papiers par Mickaël Bertrand sur un blog du Nouvel Observateur. Elle procède de cette stratégie toute sarkozienne qui consiste à attaquer les papiers de biais sans véritablement répondre sur les problèmes de fond posés par les articles du Figaro. Il dénonce « l’obsession du roman national » et, par une caricature grossière et déplacée affirme que « nous devons probablement comprendre que le droit à la différence est accessoire à ses yeux ».

Cette carictaure est déplacée car enseigner le droit à la différence n’est pas la première mission de l’histoire. Son objectif est d’étudier les faits du passé dans leur ensemble, de fournir un récit qui permet de décrire et expliquer notre histoire. Et parce que nous avons une histoire de France, sa première mission doit justement être d’expliquer notre roman national aux futurs citoyens. L’histoire a un rôle majeur dans l’explication de ce que c’est qu’être français et qui semble totalement oublié aujourd’hui.

Comment les futurs citoyens peuvent comprendre ce qu’est la France si on ne leur parle pas de nos rois ? Comment peuvent-ils comprendre la place de l’Etat dans notre pays  si on oublie des épisodes essentiels de sa construction ? Comment savoir d’où l’on vient tout simplement ? Jacques Sapir a dit un jour que « la haine de la nation, c’est l’internationalisme des imbéciles ». Difficile de ne pas voir cela à l’œuvre dans cette entreprise de destruction de nos programmes d’histoire.

Il faut espérer que Vincent Peillon fasse revenir le ministère à la raison, en reprenant l’apprentissage chronologique, incluant toutes les étapes importantes de notre histoire, comme le réclame très justement l’Association des Professeurs d’Histoire-Géographie.

49 commentaires:

  1. "Comment savoir d’où l’on vient tout simplement ?"

    Le problème c'est que de plus en plus de citoyens viennent d'ailleurs donc ils en ont rien à battre de l'histoire de France mais préfèrent qu'on leur parle de leur histoire personnelle. Dans une classe ou la majorité des élèves et d'origine africaine ou maghrébine la tentation de parler de l'histoire d'afrique ou du maghreb est forte. Je pense qu'il est trop tard pour revenir sur ces habitudes que l'école a desormais pris, Sapir me fait rire, s'est engagé pour le FDG dont bcp de membre pratiquent la haine de la nation et signent à côté de Bouteldjia des tribunes dans lequeles on nous explique que la France est un etat colonial. Alors c'est bien beau de toujours citer ces gens mais dans le concret le fait ne suivent pas.

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    1. Je suis sénégalais, j ai effectué toute ma scolarité en Normandie et suis fort aise d avoir étudié l histoire de France. Et je pense que c est le souhait de tous étranger souhaitant s intégrer.
      Vous pourrez vous en prendre aux étrangers quand ils auront voix au chapitre s agissant de la composition des programmes scolaires français. Pour l heure merci d orienter vos critiques vers les responsables politiques que vous avez élu.

      Ne voyez vous pas que l objectif des élites de droite comme de gauche est la destruction des nations, du nationalisme, au bénéfice du mondialisme, du métissage en clair du nouvel ordre mondial.

      Ce n est qu en cmprenant les motivations des dirigeants que l on pourra réagir efficacement. Diviser l humanité permet de mieux la contrôler alors ne vous trompez pas d ennemi.

      Ce ne sont pas les étrangers qui ont signe la loi de1973 qui a privatisé la banque de France.
      Ce ne sont pas les étrangers qui ouvrent les frontières.
      Ce ne sont les étrangers qui ont violé le référendum instituant le "non" des français.
      Ce ne sont pas les étranger qui poussent Sarko et hollande a vendre la France aux banquiers avec leur règle d or

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    2. C'est parfaitement répondu !

      YPB

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    3. Et dites moi cher anonyme pourquoi vous n'allez pas dire ces choses à Houria Bouteldjia qui souhaite que les programmes scolaires inculquent aux français l'ésclavage et la colonisation? Le dire à moi ça ne sert pas à grand chose parce que un commentaire anonyme sur un blog ne veut rien dire, pour l'instant c'est Rokayia Diallo qui se parade à la télé et vous avez vous comment elle se bien débrouillé pour ne pas répondre à la question si elle aime ou pas la France?

      @ YPB
      Bien sûr:
      "Ce ne sont pas les étrangers qui ouvrent les frontières."

      Ah bon et ceux qui lancent de cris de racisme à chaque fois qu'on fait une loi pour restreindre l'immigration? C'est bien un africain qui a fait ouvrir en 1980 le droit au regroupement familial polygame gràce à un appel au Conseil d'Etat.

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    4. "Pour l heure merci d orienter vos critiques vers les responsables politiques que vous avez élu."

      D'abord moi je n'ai élu personne, moi j'oriente mais critiques sur qui je veux les responsables politiques n'ont plus vraiment le contrôle. Et d'ailleurs je ne critique pas les "étranger" les profs qui enseigne une histoire de France comme un ramassis de turpitudes ne sont pas uniquement d'origine étrangère. Le reste c'est de la propagande antieuropéenne qui n'a rien à voir avec ce débat parce que je vous assure que dans d'autres pays plus europhiles l'histoire est bien enseignée suivant la chronologie.

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    5. @ Fiorino

      Vous êtes fatiguant à raconter n'importe quoi. Sapir n'a pas pris parti pour Mélenchon aux présidentielles.

      Soit dit en passant, vous avez soutenu Sarkozy, qui n'a strictement rien fait (comme pour beaucoup de choses) sur cette question. Il est donc responsable du détricotage de l'enseignement de l'histoire. En cela, je suis bien content de ne jamais avoir voté pour lui.

      @ Anonyme

      Merci pour votre réponse. Cela me fait plaisir. Comme vous le dites, je pense que la grande majorité des étrangers veulent s'intégrer malgré la démission de l'Etat sur tant de questions (éducation, sécurité, emplois...) et cela montre la vivacité de l'esprit républicain dans notre pays.

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    6. C'est vrai que c'est très vivace l'éspirt républicain un militaire vient de perdre en oeil pendant que vous felicitez votre "anonyme".

      "Une bataille rangée a opposé une soixantaine de soldats et de jeunes dans la nuit de vendredi à hier en marge d'une fête locale. Les soldats du 8e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa) ont été insultés aux cris de "sales militaires" ou "sales Français""
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/09/09/97001-20120909FILWWW00050-castres-heurts-entre-jeunes-et-militaires.php

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  2. Je suis assez en contradiction avec ce que vous écrivez. Il me semble que les problèmes de l'enseignement de l'histoire ne relèvent pas des choix idéologiques, car l'histoire de la nation a sa place (voire même a acquis davantage de place) mais de choix techniques : comment mettre de nouvelles connaissances dans un programme limité par le temps. Au fond la vraie question est pourquoi faire deux fois le même programme (au lycée et au collège) alors que la plupart des élèves vont désormais vers le bac. Un étalement permettrait de gagner en lisibilité et compréhension.

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    1. Mais bien sûr Léonard pour vous tout est toujours question de temps ou de moyens. Comme les juges qui ont relaxé Bouteldjia en faisant le procès du terme français de souche et non de l'utilisation du terme souchien que bouteldja a attribué au blanc. Ne pas voir qu'une idéologie de haine de tous qui est français est à l'oeuvre chez une minorité mais très active de profs ou de lobby c'est se voiler la face.

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  3. La question du roman de la nation est une toute autre question. Et la manière dont vous la présentez en montre la difficulté. La lecture ancienne, que vous défendez ici, fondée sur les rois et les princes, n'est probablement plus la bonne approche. Il y a un nouveau roman à écrire qui tienne davantage compte du peuple, de son génie, de son inventivité, mais aussi de ses divisions; qui aborde les savants, les entreprises, les hommes d'exception, les grandes innovations qu'on a su mener et conduire. Il y a la nécessité de savoir changer d'échelle et changer de point de vue.

    Car s'il est évident qu'il faut connaître Louis XIV, Napoléon ou le général de Gaulle, il faut garder à l'esprit qu'ils ne sont pas tout. Au fond, il est tout aussi utile - voire plus lumineux - de connaître Vauban, Bougainville ou l'histoire des FFL parce qu'ils sont l'expression de notre génie particulier. L'histoire de l'invention du mètre ou celle de la victoire de 1918 (désormais complètement passée sous silence) nous apprennent des choses sur nous même et modifient profondément le regard que nous avons sur nous, en tant que nation.

    C'est cette histoire qu'il faut revisiter et réinventer. Ce n'est pas seulement le rôle de l'école - qui fait ce qu'elle peut - mais aussi celui de la collectivité. On sent une grande difficulté ici. Le discours de Hollande sur le Vel d'Hiv a été lamentable (le film "la rafle" était lui plutôt réussi) et la volumineuse "histoire de la France" dirigée par Cornette, qui témoigne de l'envie de revenir sur cette histoire, est très décevante. Nous sommes au 21ème siècle, et il existe un roman à ré-écrire. On doit tenir du temps présent, mais aussi de la nécessité urgente de reconstruire notre destin commun.


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    1. Pour conclure, je dirais que la nation doit redevenir l'espace de la modernité - et ce, y compris dans le domaine de la connaissance historique.

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    2. Léonard, mais vous n'abordez pas ce qui pose le plus de problèmes, le moment sombres de l'histoire de France c'est bcp ça qui fait débat aujourd'hui.

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    3. Ah non ! Stop !

      Je sais bien que César disait que les gaulois avaient développé l'art de se diviser, mais il y a un moment où il faut s'arrêter. Les heures sombres et la culpabilité nationale, on en mange jusqu'à satiété. Le 18ème siècle, n'est plus le temps des Lumières et de la science, mais celui de l'esclavage, Napoléon est seulement perçu au travers des oeuvres de Goya, et je ne vous parle pas de l'étude de la collaboration, moment de grand méa culpa national dont a témoigné le pitoyable discours de Hollande.

      Stop ! Bientôt on nous racontera que la France a gagné 1918 juste grâce à l'aide des Américains. Il y a un moment où trop c'est trop ! Je ne veux pas dire qu'il n'y a pas d'heures sombres, mais à trop s'appesantir sur celles-ci, on finit par oublier l'essentiel. La France est très très loin d'être ce pays médiocre qu'on nous rabache depuis 30 ans. Et il est grand temps de revenir là-dessus. Nous avons une histoire vraiment passionnante et le masochisme national (et la vaine querelle) deviennent lourdingues.

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    4. Bien sûr. Et à ceux qui ne veulent pas connaître l'histoire de la France, cette nation pas toujours exemplaire mais toujours exceptionnelle ( le monde entier lui reconnaît cette caractéristique ) je réponds comme à Bernard Arnault : "Changez donc de nationalité ! Si votre patrie c'est votre coffre-fort ou la poubelle de Harlem Désir, vous n'êtes pas digne d'être l'un(e) des nôtres !".

      Sancelrien

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    5. @ Léonard
      Mais stop faut pas le dire à moi, faut aller dans les facs chez vos potes du FDG chez les juges qui relaxent bouteldjia avec des arguments "anticoloniaux", c'est sûr que si vous continuez a discuter de l'euro et de l'europe ceux là il vont vous coiffer pour de bon.
      @ Sancerlien
      "le monde entier lui reconnaît cette caractéristique"
      Le monde entier? Vous y allez fort, il y a des sondages la dessous? Mais le problème c'est dans les pays que la France a colonisé comme l'algérie, vous croyez que c'est vraiment cela qu'on enseigne dans l'histoire algérienne (la France pays exceptionnel?). En tout cas je le répète il faut pas le dire ici, mais au FDG dans les lycées, les collèges, dans les facs de lettres.
      J'ai de la peine pour vous, comme disait Malika Sorel mais la France a pris ce chémin.

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    6. @Sancerlien, cette "désertion" de B. Arnault au moment où on demande des sacrifices à tous est évidemment quelque chose de révoltant. Cela montre que le sentiment national a besoin d'être restauré.

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    7. @ Léonard
      Moi ça ne me choque pas, justement si une personne n'est pas contente qu'elle se casse. La France n'est tout de même pas un pays communiste ces fameux paradis d'où il était interdit de sortir. En revanche il y a énormement des personnes qui détestent la France mais non seulement y restent mais ils sont dans les emplois les plus protégés comme tout ces professeurs, ces sociologues, ces juges qui participent à des colloques où l'on decrete que la France est un pays raciste néocolonialiste et peu importe leur origine. Durant la campagne tous les partis ont fait des riches le problèmes et bien il faut pas s'étonner qu'il se cassent.

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    8. Sancerlien
      "je réponds comme à Bernard Arnault : "Changez donc de nationalité !"

      Mais les arnault le font ça que vous ayez besoin de le dire, en revanche les autres vous pouvez toujours leur dire mais il resteront là et il imposeront une lecture de l'histoire de France comme un succession de Turpitudes, ils sont dans les facultés, dans les écoles.

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    9. @ Fiorino

      Pour une fois, je suis d'accord avec Fiorino. Il ne faut pas que les politiques laissent en auto-gestion la conception des programmes d'histoire géographie. Naturellement, il ne faut pas tomber dans une lecture politique ou même politicienne de l'histoire. Mais il revient au politique de s'assurer que les grandes directions sont conformes à l'intérêt général du pays. Ici, ce n'est pas le cas. Et je crois qu'il faut intervenir.

      En revanche, comment ne pas souligner que Sarkozy a laissé faire ce démontage et l'a accentué en acceptant la suppression de l'histoire géographie en Terminale S. Toutes les personnes du FdG n'y sont pas favorables soit dit en passant, et c'est votre cher Sarkozy qui, in fine, est responsable de cette évolution de 2007 à 2012.

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    10. Mais bien sûr sarkozy est responsable si depuis les années '80 l'école est devenu le chantre du multiculturalisme avec les cour de culture d'origine, si les rappeur les chanteurs r&b n'ont de cesse soit de élogier la communauté soit d'écrire de brûlot de haine contre la France la police. FranSSe vous vous rappellez? C'etait chirac qui était visé à l'époque pas sarko.

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    11. C'est bien une réponse de troll.

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  4. Le but de tout cela ne serait il pas de faciliter la future mise en place du fédéralisme européen en faisant disparaitre le sentiment national ? Et donc en faisant de la France dans l'esprit des gens une simple zone geographique qui fut une fois un pays de salauds qu'ils ne regretteront pas ?

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    1. Mais je ne crois pas que ce soit une manoeuvre qui vient d'en haut mais plutôt de la gôche multiculturaliste, vous devriez regarder le nombre de débat dans le Fac sur le post-colonialisme, l'ésclavage. Recemment on nous a même proposé de considérer la victoire du FLN comme une fête nationale de libération pour la France. ça n'a rien à voir sur avec l'europe tout ça cela fait partie de la culture française qui a su faire preuve d'une autoflagellation que les autres pays n'ont pas encore connu.

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    2. @ TeoNeo

      Très juste.

      @ Fiorino

      Comme le souligne TeoNeo, ce n'est pas une manoeuvre de la "gôche" comme vous le dites. Beaucoup poussent dans ce sens, les fédéralistes de gauche comme de droite, qui rejettent la nation, mais aussi les néolibéraux atlantistes qui n'aiment pas notre modèle.

      Et d'une droite néolibérale atlantiste qui n'aime pas la France.

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    3. Mais arrêtez Pinsolle les intellectuels qui décrivent la France comme une succession des turpides viennent bien de la gôche radicale par ailleurs la même qui a voté non à la consitution. Alain Gresh, tout ces gens là ne viennent pas de la droite liberiste.

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    4. @ Fiorino

      Moi, justement, je dis qu'ils viennent de droite comme de gauche, alors que vous ne parliez que de la gauche dans votre première intervention.

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    5. Ils viennent de la droite comme de gauche? La droite ne passe pas son temps à organiser des colloques sur la France raciste et colonialiste. Par aillurs La Gaulle m'a rappellé l'existance de Salmon tient qui rempli d'éloge la Taubira celle que racconte dans son livre que les français ont participé au génocide des amérindien...

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  5. En effet, avant d'apprendre l'histoire du "monde et des civilisations , on devrait apprendre aux enfants et aux adolescents l'histoire de France; ce serait justement la base pour leur donner des repères. Mais nous vivons malheureusement dans une société qui marche sur la tête...

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  6. Sur le même sujet :

    http://skhole.fr/le-manuel-d%E2%80%99histoire-franco-allemand-de-terminale-une-approche-critique-par-renaud-quillet

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  7. Je vois que l’on a besoin ici de mes vieux souvenirs anecdotiques, pour faire contre poids aux inévitables rengaines sur « les moyens », « le roman à écrire » (« la page blanche » dirait Lilian Thuram, pour suggérer ni vu ni connu que ce qu’il y avait avant doit être gommé manu militari), et autres tartes à la crème.

    J’ai passé un bac littéraire en 1970 (j’ai sorti un 19/20 qui m’a permis d’avoir le bout de papier, ailleurs j’étais de nul à passable), et il y avait à l’époque, en matière de programme d’histoire :

    - Obligatoire : la France de 1914 à 1945
    - Obligatoire : La Russie de 1914 à 1945
    - Obligatoire : Les Etats Unis de 1914 à 1945
    - Au choix : Un grand pays européen de 1914 à 1945 (j’avais choisi l’Allemagne)
    - Au choix : Un grand pays en dehors de l’Europe de 1914 à 1945 (j’avais pris la Chine, de Sun Yat Sen à Mao).

    A l’époque, il n’y avait aucun « doublon » dans les programmes qui précédaient non plus, mais un découpage équilibré depuis l’antiquité grecque (6ème) romaine (5ème) , haut et bas Moyen âge (4ème), Ancien régime (3ème), Révolution et Empire (2ème), monde au dix neuvième siècle (1ère), terminale (voir plus haut).

    Dans un contexte aussi vaste et remarquablement ouvert à l’histoire générale du monde -je le précise au passage- le « roman national », comme dirait l’autre, n’avait aucun mal à se situer et à s’écrire tout seul. Cela d’autant plus qu’une grande partie de l’histoire de France était consacrée aux avatars de l’empire colonial pendant la même période.
    Il y a la volonté d’enseigner l’histoire des faits, et la France -dont la constitution de l’état date de Philippe le Bel- est un fait, où cette volonté est biaisée pour des raisons qui n’ont rien à voir avec l’histoire.

    Le reste est mauvaise littérature et basse pédagogie.

    Bonjour.

    La Gaule

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    1. @ La Gaule

      Très juste. Il s'agit d'assurer le juste apprentissage de notre histoire tout en permettant une ouverture sur le monde, pour aider à comprendre les deux.

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  8. L'histoire avance et change, comme les individus et les institutions :

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/09/08/nicolas-dupont-aignan-veut-dialoguer-avec-le-front-national-une-bonne-chose_1757622_823448.html

    NDA fait le bon choix, comme souvent !

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    1. Pour moi c'est un coup de pub. Par ailleurs je ne vois pas comment un parti qui a recueilli moins de 2% puisse dicter une ligne de conduite au FN. Si non Pinsolle qui vient du chévenementisme sera surement content!!

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    2. Il s'agit de dialoguer avec FN ou plutot le rassemblement Bleu Marine qui est le seul qui ne s"est pas compromis avec l'ump ou le ps ; quand nous voyons valls et horteufeux déjeuner ensemble copain comme cochon les nauséabonds sont bien dans ces partis

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    3. @ Fiorino

      Comme toujours dans l'approximation... Mon parcours politique :

      1991-1999 : RPR (séguiniste)
      2002 : participation au Pôle Républicain pour la campagne présidentielle de JP Chevènement
      2007 : participation à une initiative spontanée de blogueurs villepinistes avant la présidentielle, création d'une association dont je prends la présidence mais dont l'activité ne dure que quelques mois
      2007 à aujourd'hui : DLR

      @ Patrice

      Je me suis exprimé vendredi à ce sujet.

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    4. En effet croire que Villepin pouvait être une alternative sérieuse seulement parce qu'il a fait tout ce vacarme à l'Onu contre les USA (qui n'a pas servi à grande chose parce que non seulement la guerre a été faite mais en plus l'image de la France ne s'est pas du tout améliorée dans le monde musulman au contraire otages en Iraq et manifestations monstre contre la loi sur les signes réligieux à l'école.)

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  9. Lorsqu'il fut question de créer le musée de l'esclavage il y a quelques années, retraçant 3 siècles de commerce triangulaire occidental, il n'était pas question à l'époque de taxer ce projet de "daté" et "contestable idéologiquement", dixit le Ministre de la culture.

    En revanche lorsqu'il s'agit de parler des 15 siècles de l'histoire de France, de lui rendre hommage par la création d'un musée dédié, immédiatement la cohorte des anti-France se jettent à genoux devant le mur des lamentations !

    On croit rêver. Hâ... c'est un cauchemar !?

    http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2012/08/27/la-maison-de-l-histoire-de-france-est-enterree_1751323_3208.html

    Ensuite, pourquoi ne devrions-nous pas être surpris ?

    http://www.humanite.fr/fil-rouge/maison-de-lhistoire-de-france-le-pcf-salue-la-decision-du-ministere-de-la-culture

    La référence systématique aux "heures les plus sombres..." est dorénavant quasi-pathologique : délirante et hystérique. On se demande d'ailleurs quel est le statut et la légitimité - quel est leur nombre surtout, malgré une capacité de nuisance certaine - de l' "ensemble des forces progressistes" (rien que çà) ?

    Cette conception de l'histoire de France "serait" quant à elle héritée d'un nationalisme révolu (sic). La nôtre oui assurément. En revanche lorsqu'il s'agit de faire l'apologie méthodique, fusse-t-elle nationaliste ou rétrograde, de l'histoire des pays qui eurent à subir la colonisation, là plus de problème. Comprenne qui pourra.

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    1. Nos camarades socialistes et gouvernementaux vivent hors du monde dans un pays idéologique nommé les Etats-Unis d'Amérique. Ils n'ont que faire de la France, tout cela est trop petit pour eux. Il n'y a rien à attendre de Hollande, ni des autres. Il reste quelques consciences patriotiques, mais si peu, et surement pas au PS et du côté de ce qui s'appelle aujourd'hui la gauche. Ce sont des ados, qui vident la cave familiale, sans savoir même faire le tri entre Cheval blanc et le trois étoiles. Trente années de mépris de ce pays et d'idéologie amerloque : nos camarades ne sont pas la solution, mais notre problème politique depuis trente ans. La génération Mitterrand (on peut même élargir) représente une catastrophe politique majeure pour notre pays. Les 5 ans qui viennent ne seront que renoncements à la politique d'indépendance et soumission toujours plus forte aux dogmes de la Banque. Du rien, partout... regardez ce qu'ils ont fait de l'école... et l'art réduit au divertissement... la gauche culturelle... quel insondable ridicule... et que laissesnt-ils derrière eux ? Le néant !

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    2. Bonjour Aldébaran,
      Ils sont tout de même légitimes. Ils sont professeur universitaires, juges, élus, chercheurs aux CNRS. L'anonyme d'origine sénégalaises a vite oublié que leurs des émeutes un proviseur de lycée avait déclaré tout sourire que sont lycée n'aurait pas été brûlé car c'est le lycée Senghor... Voyez comment on accepte même qu'on puisse brûler une école de la République tout simplement parce qu'elle a un nom non tiersmondistement correct. Je suis d'accord avec vous qu'il y a tout de même une étonnante présence des chercheurs anglosaxons surtout américains qui sont proches et écrivent des bouqins avec cette gôche qui déteste la France, par ailleurs il y en a un qui a gagné le prix européen du livre d'histoire avec un livre sur la colonisation de l'Algérie evidemment qui suinte la haine de la France
      http://www.histoire-politique.fr/index.php?numero=1&rub=comptes-rendus&item=161
      Cépéndant même ici sur le blog de pinsolle on est étonamment gentils avec des gens comme Emmanuel Todd qui disent que l'identité française n'existe pas et qui crient au racisme à chaque fois qu'on aborde ces questions.

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    3. à Fiorino

      "Ils sont professeur universitaires, juges, élus, chercheurs aux CNRS"

      Ces titres donnent nécessairement certificat de pertinence hors les domaines de compétences susvisés ? Et depuis quand ?

      Les "élites" politique (nationales) sont à mon sens très majoritairement, atlantistes et mondialistes, soit pour le moins acquises au système anglo-saxon d'échange marchand considéré comme colonne vertébrale de la réflexion et de l'action politique contemporaine (c'est dire la mare au rien où l'on patauge...).

      Elles n'ont que faire de ce pays : nous méritons infiniment mieux qu'eux (notamment sur le plan de la formation intellectuelle : on fait l'ENA pour pantoufler dans les grands groupes privés désormais... avec stock options à la clef : notons que ce n'est pas le cas de NDA).

      Quand on pense à un Lamartine s'engageant en politique, on a des regrets, et on et peut à mon sens regarder avec dédain ce que sont les "serviteurs" du jour.

      Médias, politiques, faux artistes (il n'y a que cela aujourd'hui), journaleux, c'est à croire qu'ils se rerouvent, pour un certain nombre, au coeur de ce culturo-médiatico-mondain, autour de la haine et du mépris pour ce pays.

      L'époque est consternante !

      Leur programme ? L'UE, à la schlague, quoiqu'il en coûte !

      La démocratie dont ils parlent pour la Libye, la Syrie, demain l'Iran, je ne suis pas sûr que nous y soyons encore.

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    4. @ Aldébaran
      Ecoutez, je ne sais plus quoi dire, j'aimerai bien que leur programme soit l'UE mais ce n'est pas le cas je pense que c'est plutôt colonisation-ésclavage....

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  10. A mon avis, il faut lire la séquence à l'envers. C'est parce que beaucoup de Français vomissent ou sont indifférents à la France que l'on supprime l'enseignement de l'histoire. Ne pas avoir d'histoire permet de laisser libre cours à sa médiocrité.
    Jard

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  11. @ Julien

    Je suis bien d'accord. Il est scandaleux que ce projet ait été annulé. Je vais bientôt en parler sur le blog. Merci pour les sources.

    @ Jard

    Pas du tout d'accord. Je ne crois pas que l'indifférence à l'égard de la France grandisse. Pour m'être intéressé au débat public depuis 25 ans, je crois que, paradoxalement, la situation s'améliore au global. Le PS chante la Marseillaise aujourd'hui en campagne. Je ne suis pas sûr que cela était le cas dans les années 1980.

    En revanche, les élites n'ont pas bougé. Et du coup, quelques militants qui véhiculent la haine de notre pays en profitent.

    @ Fiorino

    Vu vos approximations permanentes, je ne vais pas accorder le moindre intérêt à votre affirmation sur Todd, qui me semble totalement improbable, à moins que vous ayez une source que vous indiquiez.

    @ Aldébarran

    Bien vu. Il y a des gens de gauche comme de droite qui cautionnent cette grande déconstruction.

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    1. En 1980 il été aussi improbable que les militaires se faissent attaquer ou descendre dans la rue au cris de sales français, il ne suffit pas de chanter la marseillaise, il faut que hollande ce soir comdamne cet acte. Les militants qui vehiculent la haine en profitent aussi parce que des gens comme Todd nous expliquent que ce sont des pauvres gosses stigmatisés.

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  12. Vous povuez lire ici:
    http://www.marianne2.fr/Malaise-dans-l-identite-francaise_a215713.html

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  13. L'attitude de Todd et de bien d'autres intellectuels sur la question de l'identité française s'explique au moins en partie par des motifs tactiques. C'est une réponse à la manière dont les sarkoziens et le FN ont instrumentalisé le débat et légitimé des dérives xénophobes.

    En ce sens, et pour peu évidemment que je les ai compris, les propos de NDA, appelant à un dialogue avec les patriotes de tous bords, y compris ceux du FN, tout en signalant l'existence d'une ligne à ne pas franchir (le nationalisme d'intolérance à la différence et de stigmatisation de l'autre, pour faire simple) me semblent parfaitement sains.

    C'est dire oui à un conception de la nation commune à Renan, Péguy, Blum, Bernanos, de Gaulle, Jaurès. Et dire non à celle de Darquier de Pellepoix. En France, pas plus l'extrême gauche que l'extrême droite n'ont jamais formé des blocs. Bloy admirait Drumont pour son courage, son patriotisme intransigeant, la sincérité de son populisme ; mais il a aussi écrit "Le Salut par les juifs", parce que ses valeurs chrétiennes lui rendaient odieux l'antisémitisme pseudo-scientifique de son temps.

    YPB

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    1. C'est pour cela qu'il faut racconter des bobards aux français et continuer à racconter l'histoire de la France championne du monde des marriages mixtes alors que SA dernière enquête sur le sujet remonte aux années '90. Todd est une personne instable à mon avis par aillerus il faisait parti de ceux qui sous jospin disaient que l'insecurité ce n'est pas un problème il avait dit moi même on ma volé un portable. Calvi lui répondit, sauf que pour vous c'est moins problèmatique que pour les classes populaires, Toddo lui répondit très agressivement, vous êtes un populiste. Voilà les genre de personnes auque vous allez faire confiance.

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  14. @ Laurent Pinsolle,

    Très sincèrement, je crois que vous faites ici un faux procès à Nicolas Sarkozy, car les nouveaux programmes d'histoire de collège et de lycée sont nettement recentrés sur la France. Et cette idée est partagée avec tous les professeurs d'histoire-géographie que je connais (il y en a pas mal).

    Ce regain d'intérêt pour l'histoire de France est également porté par l'édition de nouvelles revues et de collections, dont celle de Belin, pour la plus prestigieuse.

    La vision mortifère de cette histoire de France reste globalement une réalité (j'en ai parlé ailleurs), mais c'est davantage un fait collectif qu'une volonté politique. Pour ma part, il me semble qu'on assiste actuellement à l'émergence d'un nouveau point de vue sur la nation (dont témoigne par exemple une nouvelle revue comme guerre et histoire qui pose de nouveaux regards sur notre histoire).
    Pour ma part, je souhaite beaucoup que cette nouvelle vision s'installe et s'impose. Ce n'est pas gagné, mais il importe que chacun y participe, car la diffusion de la connaissance n'est pas qu'un fait institutionnel.

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    1. Pouvez-vous donnez de liens de cette révue? Léonard je ne sais pas si vous avez vous le débat sur l'Algérie, comme d'habitude l'historien le plus applaudi a été Blanchard avec tout ses sarcasmes contre l'identité française, si non je constate qu'en France l'armée peut se faire attaquer aux cris de sales militaires et des sales français, sans que le chef des armées hollande pipe un mot. C'est aussi dans ces cas qu'on voit le niveau de patriottisme, le patriottisme pour hollande c'est prendre aux riches et à la classe moyenne pour donner aux pauvres (certains pauvres pas tous).

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