dimanche 3 février 2013

Fin d’une monnaie unique : le précédent tchécoslovaque


Voici le lien vers l’entretien vidéo que j’ai réalisé sur la crise de la zone euro pour Debout la République :

Grâce à Jean-Pierre Gérard, j’ai pu lire un des rapports les plus éclairants sur la faillite à venir de la monnaie unique européenne. Il est issu d’un Institut Allemand sur le Rapprochement Européen, au sujet de la scission monétaire de la Tchécoslovaquie.


Petit retour historique

L’étude à laquelle je me réfère a été rédigée en 1999 par trois économistes. Elle est issue du ZEI, le Centre pour les Etudes sur l’Intégration Européenne de l’université de Bonn, dont je vous invite à visiter le site pour bien constater qu’il ne peut guère être accusé d’euroscepticisme, puisque son objectif déclaré est de « contribuer à trouver des solutions aux problèmes non résolus d’intégration européenne et la construction du rôle international de l’Europe ».

Cette étude revient sur la scission de la Tchécoslovaquie au début des années 90. En juin 1992, les élections législatives produisent un résultat insoluble où, dans la partie Tchèque, une coalition de droite l’emporte alors que dans la région Slovaque, c’est la gauche qui  l’emporte. Assez rapidement, les tchécoslovaques s’entendent pour couper le pays en deux au 1er janvier 1993. Et l’union monétaire qu’ils souhaitaient pourtant conserver se disloque dès le mois de février.

La Tchécoslovaquie n’était pas une Zone Monétaire Optimale

Les auteurs concluent que ce sont des raisons politiques qui ont conduit à la rupture. Mais alors que l’Union Européenne se dirigeait vers la création de l’euro, ils se demandent tout de même si la Tchécoslovaquie était une Zone Monétaire Optimale et s’il y avait un sens à revenir à des monnaies nationales. Ils décrivent donc les trois conditions qui définissent une ZMO : le budget central, la mobilité des travailleurs et la convergence macro-économique. Et, surprise, leur résultat est négatif.

S’il existait bien sûr un budget central, qui assurait des transferts importants, les deux autres facteurs n’étaient pas vérifiés. En effet, la mobilité des travailleurs entre les deux parties du pays était très faible malgré des différences de salaires qui auraient du y inciter. En outre, il n’y avait pas de convergence, les économies ne s’étant pas du tout rapprochées depuis l’après-guerre. Ils notent en revanche que la séparation a contribué à réduire les échanges entre les deux nouveaux pays.

Des leçons pour la zone euro

L’exemple de la Tchécoslovaquie est redoutable pour les défenseurs de la monnaie unique. Voici un pays d’une taille limitée, qui a existé pendant soixante-dix ans, avec un budget commun, et dont on imagine que la convergence était facile. Mais non, ni l’unité budgétaire, ni l’autorité d’un Etat commun et autoritaire pendant si longtemps n’ont permis à la Slovaquie et à la République Tchèque de se fondre en ce que les économistes appellent une Zone Monétaire Optimale.

Ces soixante-dix ans d’histoire commune n’ont ni développé la mobilité de la population ni la convergence des structures économiques. Autant dire que ce qui n’a pas été possible en plusieurs décennies avec un Etat central fort sur un petit territoire est donc totalement impossible à l’échelle d’une zone euro aussi grande et diverse. Même un Etat extrêmement fort et autoritaire ne ferait pas du continent européen ou même d’un petit groupe de pays une Zone Monétaire Optimale.

Bref, la lecture de ce rapport sur la séparation monétaire de la Slovaquie et la République Tchèque démontre que l’aventure de la monnaie unique est décidemment bien hasardeuse. Heureusement les auteurs concluent qu’une sortie de l’euro ne serait ni compliquée ni chère.

Papier publié en décembre 2010.

24 commentaires:

  1. La Tchécoslovaquie n'était pas une zone monétaire optimale et cependant elle a tout de même duré 70 ans... cet exemple n'est-il pas inquiétant pour la zone euro ?
    Albert.

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    1. Il ne faut pas oublier que la Tchequie etait tres industrialisee (le coeur de l industrie autrichienne etait la) tandis que la Slovaquie etait essentiellement agricole. Il y avait donc les transferts enormes de la Tchequie vers Slovaquie pour l industrialiser un peu (donc mecontentement des Tcheques), et surtout apres l invasion de 1968 l industrie de l armement lourd y etait fortement installee, evidemment apres la chute du mur de Berlin, les exportations des armes se sont ecroulees (mecontentement des Slovaques).

      C est vrai que les gens ne bougeaient pas bc entre les deux regions, mais ceci bc plus a cause des reglementations administratives severes des communistes, manque du logement, et des langues elles sont proches, mais differentes.

      Les communistes s en foutaient roayalement de la convergeance et l efficacite industrielle et economique...

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  2. Tout à fait d'accord avec cette vidéo mais malheureusement il faudra passer par la souffrance pour arriver à la compréhension des peuples !

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    1. Cette souffrance est déjà la réalité, il n'y a nul besoin d'employer le futur!

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  3. Pas sûr que la sortie de la Grèce provoquerait la fin de la zone euro, ce serait bien sûr différent si c'était un grand pays comme l'Italie ou l'Espagne.

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  4. excellente cette vidéo , j'ai lu que cela allait faire partie d'une série d'entretiens

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    1. Oui! Excellente!

      Voir une illustration claire d'un programme politique est réjouissant.

      C'est le moyen de présenter un cap pour le pays.

      Appuyées sur des faits actuels, ou historiques, ces vidéos proposeront, (je pense et j'espère) un nouveau cadre pour l'exercice du pouvoir plus proche de la réalité (terre à terre), et une critique du cadre actuel (qui est bien plus ésotérique).

      Cette critique, combinée à une présentation de solutions ne peut qu'aider nos concitoyens à se sortir du blocage intellectuel politique et provoquer un sursaut.

      Les sondages ont l'air de le montrer, nous avons besoin de ce chef qui fixe un cap. Des vidéos références comme celle-là permettront de faire découvrir des personnalités et un projet, avant la confrontation avec le système.

      Je vais la faire tourner.

      J'ai hâte de voir la suite.

      Cordialement,
      GB

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  5. @Albert,
    La Tchécoslovaquie n'avait pas été conçue comme une union monétaire! C'était d'abord et avant tout une union politique bâtie sur les décombres de l'empire austro-hongrois (tout comme la Yougoslavie) et voulue par la France au sortir de la première guerre mondiale. En clair, les Tchèques et les Slovaques étant très proches d'un point de vue linguistique et culturel (un peu à l'image des pays scandinaves, en fait); on a tenté d'en faire une nation, ce qui fut un échec car malgré cette proximité culturelle, il manquait un élément essentiel: celui de la communauté de destin. Celle-ci ne se décrète pas, d'autant que par la suite, le pays sera démantelé par les Allemands une première fois en 39, suite aux célèbres accords de Munich...
    Ce rappel historique est important car il ne faut pas mélanger cause et conséquence: c'est bien parce qu'il existe une nation (ou un sentiment national) qu'il existe union monétaire! Une monnaie, c'est la manifestation d'une volonté NATIONALE, au même titre qu'une armée, comme on a pu le constater dernièrement avec le Mali: c'est la volonté française et non européenne qui s'y est manifestée, parce qu'il n'y a pas de peuple européen! Encore un indice de l'inexistence d'une nation européenne!
    Bien des européistes et des bien-pensants pourront me taxer de nationaliste au 21è siècle en France, mais ils se trompent car depuis l'avènement des états-nations (et donc de la démocratie moderne), la manifestation de la volonté d'une nation se caractérise toujours par sa devise et son armée!
    C'est la raison pour laquelle Laurent a raison quand il dit que l'euro ne tiendra pas plus de 10 ans, car il n'est pas l'émanation d'une volonté nationale européenne, il n'est que l'expression de la convergence d'intérêts entre les classes possédantes (les rentiers), et une grande partie des classes moyennes européennes, pour le moment, protégées des méfaits de la mondialisation. Tant que cette alliance objective tiendra, l'euro survivra! Mais attention, ça ne durera qu'un temps car le déclassement des classes moyennes s'accélère avec la dépression économique, comme on peut déjà le constater en Grèce, en Irlande, en Espagne et au Portugal. Ce n'est qu'une question de poignées d'années avant que les classes moyennes en France subissent à leur tour ce sort funeste: c'est à ce moment-là qu'on pourra mettre fin à cette expérience désastreux qu'est l'euro.

    CVT

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    1. Il n'existe effectivement pas plus de volonté de créer un Etat fédéral, qui serait d'ailleurs une aberration, chez les dirigeants de l'Union que chez les citoyens européens. Les politiques et leurs sherpas souhaitaient uniquement mettre en place un espace économique unique de nature à favoriser le commerce, comme l'ont démontré l'accélération de l'élargissement de l'Union à 27 pays ou les discussions sur l'intégration de la Turquie. Aujourd'hui, ils n'ont pas de vision à promouvoir, pas d'alternative à proposer, leur seule préoccupation, obsessionnelle étant de sauver l'euro. Ni plus, ni moins.

      Pour observer le phénomène sous un autre angle, nous pourrions aussi nous poser la question du (non)sens de la construction européenne. En effet, quel sens cela peut-il avoir d'adhérer aux projets d'une telle union dans un espace ouvert aux quatre vents de la mondialisation, où il n'existe aucun intérêt commun, aucun lien privilégié, ni aucune solidarité entre ses membres. Et je ne parle même pas des différences économiques, fiscales, sociales, culturelles ... dont un enfant de six ans est capable de mesurer les effets.

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    2. @Demos,
      entièrement d'accord avec votre observation sur l'impossibilité d'une nation européenne! Cette sornette nous a été vendue par tous les hommes politiques en France depuis maintenant 30 ans, soit depuis le tournant de la rigueur Delors-Mitterrand.
      Nous avons un gros problème car une génération d'hommes politiques français est totalement incapable d'envisager la France en dehors d'une construction européenne!
      Hollande en est le prototype même de cette emprise intellectuelle: voyez la virulence avec laquelle il a réagit contre l'idée d'un référendum britannique sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l'UE, bien plus qu'Angela Merkel. Notre classe politique est complètement aliénée à l'UE, et elle a aussi abandonné les intérêts du pays contre l'espoir d'une hypothétique future nation européenne. Si on cherche dans l'échiquier politique médiatique, pas un seul parti (même le FN) n'envisage de politique qui défende les intérêts des français en terme de plein-emploi et de création de richesses! La seule solution proposée est encore et toujours l'UE, alors qu'elle n'a tenu aucune des promesses faites il y a 20 ans lors du traité de Maastricht.
      Bref, on n'est pas sorti de l'auberge...

      CVT

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    3. De plus, la création de l'Union européenne soulève de nombreuses questions, dont la question essentielle de la démocratie ou plutôt de l'abandon volontaire du modèle démocratique par nos dirigeants européens actuels, comme par leurs prédécesseurs.

      Préférer un gouvernement de technocrates à la "tyrannie" des citoyens, comme l'écrit Jacques Sapir, ou limiter la démocratie à la liberté d'opinion et de discussion, mais en abandonnant le principe de décision, illustrent parfaitement le glissement qui s'est produit chez les promoteurs de l'Union européenne en une génération. A moins que les fruits amers de l'Union actuelle n'aient tout simplement été contenus dans les germes semés dans les années cinquante.

      Une Union européenne réduite aux acquêts ou comment passer, pour plusieurs dizaines de millions de citoyens, du rêve d'une Europe unie, solidaire et fraternelle au cauchemar d'un Etat supra-national ultra-libéral libre-échangiste.





      une science, la justification de ses pratiques. Pour elle, le seul gouvernement apte à nous protéger de la « tyrannie » dont les majorités seraient inéluctablement porteuses dans un système sans morale serait un gouvernement des technocrates

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    4. Ce que je voulais faire remarquer, c’est qu’une zone monétaire qui n’est pas optimale peut néanmoins durer longtemps s’il y a une volonté politique de la maintenir, et cette volonté existe sans doute chez les dirigeants européens. En fait, c’est lorsque la situation géopolitique a changé et que la Tchécoslovaquie a éclaté comme d’autres ex-pays communistes d’Europe de l’est que la zone monétaire de la Tchécoslovaquie a pris fin. Ce ne sont donc pas des causes économiques qui sont au départ à l’origine de cet éclatement mais des causes politiques (même si les causes économiques ont joué bien entendu un rôle à la fin).
      Albert

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  6. A propos de la tyrannie exercée par les dirigeants actuels, lisez l'excellent dernier article de Jacques Sapir sur Russeurope !

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  7. @ Albert

    Juste. Néanmoins, les forces centrifuges qui s’exercent au niveau de la zone euro sont beaucoup plus fortes qu’à l’échelle de la Tchécoslovaquie (hétérogénéité beaucoup plus grande, solidarité extrêmement limitée), ce qui fait que l’édifice tombera nettement plus vite. Certes, la volonté politique de garder la monnaie unique est forte, mais ces forces centrifuges finiront par être plus fortes.

    @ Exvil

    Malheureusement juste

    @ Anonyme

    Très juste. La zone euro pourrait sans doute continuer pendant quelques années sans la Grèce même si on ne peut pas exclure que sa sortie pourrait tout faire s’effondrer en quelques semaines également.

    @ Patrice

    Merci. Déjà plus de 5000 vues en moins d’une semaine. Je suis agréablement surpris car elle est longue ! En effet, c’est la première d’une série car nous souhaitons en faire sur tous les sujets. Je dois faire plus tard une version courte sur l’euro.

    @ GB

    Merci.

    @ CVT

    Très juste, une monnaie ne peut fonctionner qu’au sein d’une nation. C’est pourquoi l’euro va forcément échouer.

    Cette classe politique sera balayée par une tempête démocratique.

    @ Démos

    Le problème est qu’une petite élite vit de manière supranationale, mais elle ne comprend pas que son mode de vie de correspond qu’à une toute petite partie de la population, totalement déconnectée de l’immense majorité. D’accord sur les questions.

    Bien d’accord sur cette UE anti-démocratique.

    Merci.

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  8. Bravo pour ce travail Monsieur PINSOLLE !

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  9. Excellent travail, Monsieur PINSOLLE . Très bonne idée d'accompagner cet article par une vidéo . J'en redemande.

    Difficile d'établir une prédiction quant à la date de la disparition de l'Euro . Celà dépend de tellement de facteurs internes tant qu'externes à la zone Euro.

    Si la Grande Bretagne organisait son référendum et décidait de sortir de la zone Euro, il pourrait y avoir un effet domino.
    En effet, d'autres pays s'apercevant qu'il est possible de sortir de l'Euro seront peut-être tentés de faire de même.

    Celà dépendra également beaucoup ( à mon avis mais peut-être fais-je erreur ) de l'évolution du poids économique principalement entre l'Allemagne et la France qui sont, pour l'instant, les deux principales économies de la zone Euro.

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    1. Je crois que les grand bretons veulent sortir de l'ue ils ont toujours la livre sterling , mais a part foutre la merde comme d'habitude et essayer de grappiller un maximum pour eux ceux ci n'ont jamais fait parti de l'ue en réalité

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  10. Le Comecon a duré tout de même plus de 40 ans avec le système du rouble transférable.

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  11. HAHA !

    Sur la partie anti-euro, en gros, je suis d'accord.

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    Sur l'argentine, je rigole.

    La politique protectionniste de l'argentine est tellement brillante que depuis 2007 elle a une pénurie intérieur de viande au point de devoir en importer.

    L'argentine qui peine à exporter de la viande, c'est comme si l’Arabie saoudite avait du mal a exporter du sable...

    Mais bon, quand on interdit l'importation, ça devient difficile d'exporter...
    https://www.google.fr/search?hl=fr&safe=off&tbo=d&sclient=psy-ab&q=exportar+carne+argentina&oq=Argentina+carne+importar

    On comprend pourquoi ce pays truque ses comptes.

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    Quand à faire l'éloge de Krugman pour avoir simplement brodé autour de la loi des avantages comparatifs de Ricardo, ceci pour dénoncer "l'ultra libéralisme" c'est assez drôle...

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  12. Merci pour cette vidéo qui a le mérite de vouloir prendre le temps d'expliquer les choses. Nous nous sommes pas tous économistes de formation mais si on prend le temps d'expliquer les choses, tout le monde est capable de comprendre et de se faire ensuite son opinion.

    En ce qui concerne la sortie de l'euro, je ne vois pas la France être moteur de cela en raison du "consensus" de nos élites dirigeantes. J'imagine plutôt un pays comme la Grèce (mais le peuple a voté pour le maintien de l'euro je crois mais jusqu'à quand ?) sortir parce que la situation n'est plus tenable. ensuite ca pourrait se propager à d'autres pays si l'on voit que ce pays arrivait à se redresser... Je me souviens il y a encore qq mois de discours de nos politiques (et même "le meilleur d'entre nous") dire que cela était impensable que la Grèce sorte, que cela serait le cataclysme, le fameux effet "boule de neige"... On a vu depuis que les propos ont pu évoluer à ce sujet...

    Mes questions :
    Pourriez-vous proposer une analyse des conséquences de la sortie de l'euro par La Grèce ? pour la Grèce elle-même et pour nous français au travers des créances que nos banques ont là-bas (mais les banques n'ont-elles pas accepter de "s'asseoir" sur tout ou partie des ces créances ?)
    Est-il possible de prendre les arguments des "sortir de l'euro serait un désastre" et un à un proposer un contre argumentaire étayé de références comme vous le faites à juste titre dans la vidéo ?

    Au plaisir de vous lire.

    Bien cordialement.

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  13. @ ER

    Merci

    @ Anonyme

    Nous allons essayer d’en faire d’autre. D’accord sur les conséquences d’une sortie de la GB. Cela pourrait faire s’effondrer ce château de cartes.

    @ Olaf

    Oui, mais nous ne vivons pas dans le même régime.

    @ Alf

    Sur l’Argentine, le graphe du blog de Krugman démontre parfaitement l’intérêt des politiques que le pays a suivi, même s’ils font des excès en laissant déraper l’inflation, entre autres (soit dit en passant, j’ai fait un papier pour dire que tout n’était pas parfait à Buenos Aires).

    @ Vincent

    Merci. On ne sait jamais. En 2017, la France peut se révolter démocratiquement devant l’incompétence crasse du PS et de l’UMP et voter pour un vrai changement.

    Pour la Grèce : immédiatement, une perte de pouvoir d’achat sur les produits importés et une forte amélioration de la compétitivité du pays (notamment du tourisme) qui compensera rapidement le premier point. Sur les créances, beaucoup de banques se sont déjà désengagées (en vendant leur filiale pour un euro symbolique parfois) et les autres équilibrent leurs engagements pour éviter les perturbations d’une éventuelle sortie de la monnaie unique, comme l’avait expliqué The Economist.

    Il faudrait faire un extrait de la grande vidéo sur ce sujet. Bonne idée.

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  14. Bravo.
    Non seulement cette vidéo est pédagogique, claire, et va a l'essentiel, mais en plus vous répondez a une question que tout le monde se pose sur l'Euroland / l'UE.

    J'ai rajouté votre blog dans mes favoris.

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  15. Ha oui, ceci dit j'avais quelques remarques.

    La dette de la France est détenue a 70% par des étrangers (sans qu'on puisse savoir par qui).
    La sortie de l'Euro n'irait pas sans grincer des dents, ni sans hausse spectaculaire des taux. Ce qui provoquerait un fort ralentissement économique.

    D'autre part, en cas d'explosion de l'euro, qu'arriverait-il aux assurances vies de papy et mamy qui doivent être aujourd'hui a moitié placées en bonds du trésors grec, ou autres "junk bond" ?

    Ensuite, qu'adviendrait-il des "fleurons européens", c'est à dire les multinationales qui se sont développées sur le marché européen grâce à la monnaie unique afin de concurrencer la ChinUSA ? Elles seraient très pénalisées je pense.

    J'ai beaucoup apprécié votre vidéo, mais vous ne traitez que du "premier round" de la sortie de l'Euro. Les effets du second tour sont ignorés. En particulier la défiance des marchés envers l'Europe après un échec de cette ampleur.

    Parce que la vraie question c'est ? si l'Europe n'a pas fonctionné, on va remplacer pour quoi ?

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    1. oui suspendre la dette ou arrêter d emprunter à des banques privés qui se gave avec les intérêts et ne pas subir ces notes bidons des banques de notation et qui se note aussi entre elles puis reprendre notre monnaie pour l ajuster à notre paye et dans l élan de récupérer notre constitution pour éviter les passages en force pour un euro-futur par contre bonne vidéo mais moi je pense que l affaiblissement de l europe est voulu par les américains surtout que l UE est dirigé par des des anciens membres des plus grosses banques pour nous rendre plus servile aux usa et bonne chance à monsieur Pinsolle

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