mercredi 29 janvier 2014

Turquie : l’oubli de François Hollande





Un grand pays… qui n’a rien à faire dans l’UE

Nos relations avec Ankara ont été singulièrement compliquées par l’ouverture d’un processus de négociation pour intégrer l’Union Européenne. Cette mauvaise comédie dure malheureusement depuis 15 ans ! Jacques Chirac avait reconnu la candidature de la Turquie en 1999. Mais il avait aussi accepté une réforme de la constitution en 2005, imposant un référendum. Nicolas Sarkozy a toujours eu une attitude ambiguë. Il a soutenu la réforme constitutionnelle de 2005 et refusé un chapitre des négociations en 2007. Mais il a aussi fait sauter le verrou du référendum en 2008 et a surtout permis l’ouverture de 11 chapitres de négociation sous son mandat, y compris celui qu’il avait bloqué en 2007 !

Les socialistes ont toujours été assez favorables à l’entrée de la Turquie, malgré l’opposition de 83% des Français. Un nouveau chapitre de négociation a été ouvert en novembre. Mais il est totalement délirant de continuer à avancer dans ces négociations alors même que nous avons tous les jours devant nos yeux la démonstration que l’Union Européenne ne fonctionne pas et que l’arrivée de ce pays de plus de 70 millions d’habitants ne ferait que complexifier plus encore la situation. Aujourd’hui, il y a surtout urgence à faire une pause dans le processus d’élargissement. Certes, François Hollande promet un référendum, mais dans ce domaine, les promesses ne semblent engager que ceux qui les entendent.

Quand la commission ouvre nos frontières à la Turquie

Mais le plus incroyable est ce qui m’a été signalé par un lecteur du blog : la Commission Européenne a en effet passé un accord de libéralisation des mouvements de personnes avec la Turquie. D’ici 2017, les Turcs pourront circuler librement sur le territoire européen ! En contrepartie (sic), « Ankara s’est engagé à accepter le retour sur son territoire de migrants clandestins partis de Turquie expulsés par les Européens » ! On croit rêver en lisant cela. Officiellement, cela revient à accepter la libre circulation de plus de 70 millions de Turcs dans l’UE pour pouvoir plus facilement renvoyer 600 000 clandestins.

Mais par delà le rapport de 1 à 100 qui parle par lui-même, ne peut-on pas imaginer que les clandestins ne disent pas forcément qu’ils sont passés par la Turquie ? Ensuite, cela revient à se reposer sur la tenue des frontières très étendues de la Turquie quand la frontière gréco-turque est beaucoup plus simple à surveiller. Ensuite, il est totalement révoltant que les traités permettent aux technocrates apatrides et irresponsables de la Commission de signer ce genre d’accord mais aussi que nos gouvernements laissent faire cela sans la moindre véritable consultation démocratique, au moins au parlement !

La position de François Hollande est totalement ubuesque. D’une part, il continue d’ouvrir des chapitres de négociation pour l’entrée de la Turquie et laisse faire l’ouverture de nos frontières. De l’autre, il promet un référendum perdu d’avance. Ce grand pays mérite mieux que ces positions contradictoires.

54 commentaires:

  1. Le référendum est perdu d'avance...

    Sauf que la situation sera : des accords négociés, en partie appliqués (la libre circulation), une ratification déjà faite par une majorité des autres pays de l'UE, de fortes pressions des Etats-Unis.
    On nous expliquera que nous ne pouvons pas nous singulariser, que cela ne change pas grand chose ("vous voyez bien : il y a déjà la libre circulation !") et on fera pression sur nous comme sur l'Irlande, par exemple, jusqu'à un vote conforme.

    Ce serait bien dans leurs manières, non ?

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  2. Sur le site de Chevenement :

    http://www.fondation-res-publica.org/Refaire-l-Europe%C2%A0-Apercu-retrospectif-et-esquisse-d-une-politique_r107.html

    la confession d'un eurocrate, qui reconnait des dysfonctionnements en Europe (y/c élargissement).

    Il n'a pas tort en tout cas de rappeler les erreurs des Etats-membres, et de prendre pour exemple la France sur le dossier du nucléaire civil.

    Sa remarque étant, en gros, que la démagogie socialiste sur la réduction du nucléaire civil à 50% de la production électrique, même si elle ne correspond à rien de raisonnable (économiquement ou écologiquement) risque de finir par se retrouver graver dans le marbre européen, et qu'il ne faudra pas alors venir pleurer.

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    1. Toutefois, lorsqu'il affirme que les eurocrates ont voulu détricoter les Etats mais ne le veulent plus, il est malheureusement probable qu'il ne s'agisse que de bonnes paroles pour amadouer le chaland réfractaire...

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    2. Sur le nucléaire le débat est autrement plus complexe :-)... Si on veut conserver nos 75% de nuc d'ici 20 ans, il va falloir investir et beaucoup pour remplacer nos vieux machins, pourquoi pas mais il faut le faire dans les 10 ans qui viennent alors sinon on sort sans le dire! (Inutile d'ajouter que repousser indéfiniment l'age de fermeture de nos centrale hors d'age jusqu’à l’inévitable catastrophe pour continuer de faire du pognon pépère ne me semble pas une option viable...)

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  3. Entrée de la Turquie dans l'UE = parfaite correspondance entre UE et OTAN, étonnant non?

    Le Gars Huzac

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  4. Comme je vous l'ai déjà exprimé: il faut penser à l'Europe d'après celle-là! Lorsque la zone euro sera dissoute la prospérité reviendra selon les analyses de Jacques Sapir; dans cette optique la Commission sera transformée en instance exécutive des décisions intergouvernementales, les Parlements nationaux ayant retrouvé leur primauté législative et donc réduit l'importance en nombre et en objectifs du "parlement européen" et des "cours de justice européennes" on ne doit pas s'interdire de penser à la présence de la Turquie en tant que membre d'une confédération d'Etats et de Nations dans un cadre géopolitique d'une Europe de l'Atlantique à l'Oural donc en y incluant aussi la Russie selon les vues prophétiques mais justes du Général De Gaulle pour rééquilibrer l'Europe vers le sud et la Méditerranée puisque nous sommes aussi une puissance méditerranéenne.

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    1. Penser? Mais vous les Français êtes incapables de penser! Nous tenterons de faire une autre Europe, tout aussi bancale et débile que celle-ci, avec simplement en plus l'expérience de l'échec actuel. Cela n'est pas grand-chose et mènera à la catastrophe. Puis nous essaierons de faire une oteurop et ainsi de suite. On en est déjà à la troisième tentative si je ne me trompe.
      L'Europe étant notre conformisme, je me demande si ce rêve va durer un ou deux siècles.
      Quant à ce que dit F.H....
      jard

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  5. La question que je me pose, n'est pas de savoir si la Turquie ou l'Ukraine doivent rentrer dans l'UE, mais plutôt de savoir quand et comment nous, Français, arriverons à sortir de ce merdier!

    Antoine

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    1. Bonne question. Arrive-t-on vraiment à sortir plus vite en empêchant les autres d'entrer ?

      Ivan

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    2. On peut aussi jouer la politique du pire en se disant que plus on chargera la barque plus elle coulera rapidement!

      Antoine

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  6. Attention !

    Cyclone financier à l'horizon !

    Turquie, Inde, Indonésie, Afrique du Sud, Brésil : les "fragile five" déclenchent un cyclone financier.

    Les "fragile five" relèvent leurs taux directeurs les uns après les autres : Inde, puis Turquie, et maintenant l'Afrique du sud.

    Ces "fragile five" sont en train d'entraîner toute la planète dans leur chute.

    Mardi 28 janvier 2014 :

    Inde : hausse du taux directeur de la Banque centrale de 0,25 point, à 8%.

    Mercredi 29 janvier 2014 :

    Turquie : la banque centrale augmente ses taux pour sauver la livre.

    Lors d'une réunion d'urgence de son comité de politique monétaire, la banque centrale de Turquie a procédé à un changement complet de stratégie et annoncé une augmentation de son taux au jour le jour, qui passe de 7,75 à 12%, et de son taux hebdomadaire repo, poussé de 4,4 à 10%.

    Vers 15h05 :

    Afrique du Sud : la banque centrale relève son taux d'intérêt.

    La banque centrale d'Afrique du Sud a annoncé mercredi un relèvement de son principal taux d'intérêt alors que la monnaie nationale, le rand, est au plus bas depuis cinq ans, victime notamment de la fuite de capitaux touchant les économies émergentes.

    "Au vu des circonstances, le comité de politique monétaire a décidé une augmentation du taux repo de 50 points à 5,5%", a annoncé sa présidente Gill Marcus, exposant aussi les difficultés rencontrées par l'économie nationale.

    "Comment répondre à la conjugaison de monnaies se dépréciant fortement avec des fuites des capitaux, une croissance ralentie, une inflation en hausse, des déficits des comptes courants ou budgétaires significatifs et une confiance dégradée : telles sont les défis et la quadrature du cercle pour beaucoup de marchés émergents", a-t-elle ajouté.

    Ces derniers jours, plusieurs pays émergents comme la Turquie, l'Argentine, l'Inde et la Russie ont pris des mesures fortes, notamment des relèvement de taux directeurs, pour tenter de contrer la dégringolade de leurs monnaies.

    http://www.romandie.com/news/n/_Afrique_du_Sud_la_banque_centrale_releve_son_taux_d_interet38290120141508.asp

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  7. Ce papier pue le racisme : pourquoi la Turquie n'aurait-elle "rien à faire à faire dans l'UE" ? Alors que, dans l'Histoire, ce pays a été plus proche de la France que l'Allemagne ? Parce que c'est un grand pays : et alors ? Si l'UE ne marche déjà pas sans, ce ne sera pas pire avec. Parce qu'elle n'est pas en Europe : et alors ? Je vis en Amérique et cela ne m'empêche pas de participer aux élections européennes, citoyenneté et géographie ne sont pas nécessairement liées.

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    1. On ne voit pas ce qu'il y a de raciste dans ce papier. Le fait est que l'Union européenne ne fonctionne pas très bien à 28 (c'est un euphémisme) et Laurent Pinsolle n'accuse pas les Turcs d'être responsables de l'incompétence notoire de cette institution.
      La réalité est que l'UE n'a pas cessé de s'élargir sans qu'on s'arrête un instant pour qu'on réfléchisse à ce que doivent être son champ de compétence et son périmètre géographique. Le "grossir pour ne pas mourir" n'a aucun sens. Un ensemble de 30 Etats aussi différents ne peut pas exister avec des prérogatives politiques aussi fortes. Il faut faire un choix : soit le champ de compétence est limité et l'espace peut être important, soit le choix de compétence est élargi et, pour des raisons évidentes de prises de décision, l'espace géographique doit être limité. A courir tous les lièvres, on ne prend rien du tout. L'obésité n'est pas un projet politique, c'est un handicap.

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    2. J'ai cité le passage qui m'a choqué, c'est "[la Turquie] n'a rien à faire dans l'UE", sous-entendu ses 74 millions d'habitants poseraient plus de problèmes que les 82 millions d'Allemands.

      Voir aussi le commentaire de Anonyme 29/01 17:22 qui explique mieux que moi pourquoi exclure la Turquie serait discriminatoire.

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    3. 74 millions d'habitants c'est un problème de poids démographique et politique, pas un problème de racisme. Votre exemple ne tient pas. Quand l'Allemagne est entrée dans la CEE, elle était une réprouvée politique, elle était coupée en deux, il n'y avait que 6 pays adhérents et le champ de compétence était bien plus restreint.

      Intégrer un poids lourd comme la Turquie demande d'y réfléchir à deux fois. On n'a pas encore digéré l'élargissement de 2004 et l'Europe est en crise. J'ajoute que l'Union n'est pas un espace protégé et que sa direction nage dans le dogmatisme économique. Toutes les réserves sont légitimes. Il ne sert à rien de voir le mal là où il n'est pas et de prêter à l'auteur des intentions qu'il n'émet pas.

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    4. Encore une fois, il y a une différence importante entre "réfléchir à la pertinence d'intégrer la Turquie", ce que tout le monde comprend bien, et déclarer d'emblée que les Turcs n'ont "rien à faire" en Europe. Je suis choqué de voir que l'auteur pointe spécifiquement du doigt cette population alors que la libre circulation de 38 millions de Polonais ou de 21 millions de Roumains (ou des 46 millions d'Ukrainiens) ne semble pas le déranger ; c'est bel et bien de la discrimination qui n'est pas dans la tradition de la France, qu'il faudrait démanteler pour la faire entrer dans ce cadre étroit d'une UE régionale.

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    5. Vous préjugez. Et préjugeant, vous commettez une erreur d'analyse. Le problème n'est pas la Turquie, le problème c'est l'Union européenne. L'incapacité des Etats à maîtriser les flux, non seulement à l'intérieur de l'Union mais aussi à l'extérieur est un problème. Cela vaut pour les Polonais, les Roumains comme pour les Turcs et cela ne vaut pas que pour les êtres humains. La question n'est pas que démographique, elle est aussi et surtout économique et sociale. La question qui est posée ici est comment peut-on réguler démocratiquement le social dans un espace qui est grand ouvert. Ca c'est une vraie question. Et cette question pose celle des barrières et des limites parce que, par définition, un espace démocratique est un espace qui est déterminé d'un point de vue géographique.
      Laurent Pinsolle a raison de poser la question des limites. C'est un enjeu de démocratie et un enjeu social. Et percevoir cette question sous l'angle du racisme c'est vraiment aborder les choses par le petit bout de la lorgnette. D'ailleurs on ne voit pas pourquoi ce serait une question de racisme. Pour vous, les Turcs ont quoi de spécial ?

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    6. C'est moi qui pose la question : qu'est-ce que la Turquie a de si inconvenant pour qu'on lui pose une frontière "européenne" juste à sa porte ? Pourquoi l'exclure plutôt que le Groenland (qui est dans Schengen) ou Chypre ? Sur quelle définition précise s'appuie-t-on pour décréter qu'Edirne n'est pas en Europe alors que Saint-Martin y est ?

      Oui, poser la question des limites est légitime. C'est affirmer que la Turquie n'est pas et ne sera jamais admissible avant même de pouvoir définir précisément quels sont les critères qui est douteux.

      Si c'est la géographie qui est un critère, pourquoi empêcherait-on la Turquie d'avoir les mêmes relations avec la Bulgarie et la Grèce, avec qui elle partage des frontières terrestres, que l'Irlande avec le Portugal et l'Estonie ? Parce que la majeure partie de son territoire est en dehors du continent européen ? Mais c'est aussi le cas de la France (en comptant les eaux territoriales de ses DOM-TOM) donc nous devrions sortir de l'UE dans ce cas.

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    7. La construction d'une union régionale impose de réfléchir aux limites. Si vous ne posez pas de limites, mettez tous les pays de la Terre et appelez ça l'ONU - ça marche bien aussi - ou n'en mettez aucun et cela devient des pays.
      Les limites sont arbitraires, c'est ainsi. L'Union européenne n'est pas capable d'absorber un pays puissant; il n'y a pas la Russie, il n'y a pas l'Ukraine, il n'y a pas la Turquie. C'est tant mieux. L'Union fonctionne déjà très mal, il serait suicidaire de l'alourdir encore. Il n'y a pas à hurler au racisme là-dedans. C'est une question de prise de décision - une institution qui a autant de pouvoir ne peut pas se permettre de diluer le pouvoir de chacun, faute de quoi on n'est plus dans la démocratie.

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    8. L'UE n'est déjà plus une démocratie, si on en juge d'après tous les référendums qu'elle a bafoués. Et je suis d'accord, l'UE ne peut pas absorber de pays puissant et elle fonctionnera encore mieux sans l'Angleterre d'abord et sans la France ensuite.

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    9. Et bien elle fonctionnera mieux sans vos conseil alors que vous vivez en Amérique. Pourquoi vous ne proposez pas une association dans le pays dans lequel vous vivez et la Turquie? Il y a rien de discriminatoire à refuser un pays dans l'UE. C'est pas une obligation d'accueillir tout le monde.

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    10. Je suis Français et fier de vivre dans un pays non raciste qui donne les mêmes droits aux immigrés quel que soit leur continent d'origine.

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    11. Ah bon les turcs ont libre accès aux pays dans lequel vous vivez ? C'est quoi ce "pays non raciste" dites-le qu'on va rigoler .... Vous vous êtes surtout à l'abri de l'autre coté de l'atlantique et vous donnez de leçons d'antiracisme, et puis ici on ne parle pas d'immigration mais d'annexion pure et simple d'un pays.

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    12. Beh tiens la communauté turque au Québec est presque inexistante.

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    13. Fiorino, bien sûr le Canada (comme les États-Unis) n'est pas un pays d'immigration illimitée, il applique des règles pour choisir ses immigrants selon plusieurs critères, mais aucun de ces critères ne vise les origines de l'individu. Qu'un pays comme la France choisisse ouvertement de donner tous les droits aux immigrants d'origine européenne et aucun à ceux d'Afrique, du Moyen-Orient ou d'Asie, c'est une politique raciste, tout simplement !

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    14. @Gérard Bodin

      T'es conscient qu'en échange les autres pays de l'UE accordent les mêmes droits aux français?

      Tu connais la définition du racisme? Tu peux me dire en quoi faire une distinction en se basant sur la nationalité d'un individu est raciste?

      Parce que sinon, un État qui ferait une différence entre ses citoyens et les étrangers serait.... raciste!!

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    15. @ bip

      Il est dix fois plus facile pour un français d'obtenir un visa pour l'Afrique qu'à l'inverse pour un africain d'obtenir un visa pour la France.

      Si vous ne me croyez pas, essayez.

      Pour certains pays il n'est même pas nécessaire de se présenter personnellement au consulat. Vous envoyez votre passeport par Chronopost à l'agence de voyage qui se charge de tout et vous le récupérez au guichet à Roissy le jour de l'embarquement.

      Une simple formalité. Je vous garanti que dans l'autre sens pour vos amis africains qui voudraient vous rendre visite en France ce ne sera pas du tout aussi simple.

      Mais je suis d'accord avec vous sur l'opinion qu'un état devrait avoir le droit de faire des différences selon les nationalités. Je trouverai normal que les enfants des anciens combattants qui ont versé leur sang pour la France aient plus de facilité pour y venir que les enfants de ceux qui combattaient dans les rangs ennemis.

      Malheureusement c'est exactement l'inverse qui se passe. Vraiment l'argument de la réciprocité est le plus mauvais que vous pouviez trouver.

      Ivan

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    16. @ Gérard Bodin
      N'importe quoi les pays du commenwealth ont des droits differents par rappourt aux autres pays au Canada, et les immigrés sont chosir par contienent classe d'age diplome conaissance des langues. Donc racisme si on suit votre raisonnement, par contre ici on cause de l'entrée d'un pays dans une union or que je sache le Canada n'a aucune intention de faire de la turquie sa province, donc militez pour l'annexion de la Turquie à votre pays au lieu de nous la refiler à nous
      @ Ivan
      Donc vous pensez que les fils des anciens du FLN devaient avoir moins de facilité pour rentrer en France que les harkis ? Si non je ne vois pas très bien ce que cette affaire vient faire ici on parle d'annexion d'un pays. La constitution française fixe démocratiquement les règles que cela vous plaise ou pas.

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    17. @Ivan

      C'est peut-être pas très clair ce que j'ai dit.

      Je voulais évoquer l'accord passé entre les pays de l'espace Schengen pour organiser la libre circulation des ressortissants des pays de cet espace.

      La réciprocité est organisée par cet accord.

      Mais chaque pays est libre de fixer les règles qui lui plaisent pour l'accueil des citoyens d'un autre pays. Aucune réciprocité de la part de l'autre pays n'est à attendre sans accord explicite.


      Et ne jouez pas aux faux naïfs non plus. Il y a des raisons évidentes qui font que les citoyens de pays d'Afrique (ou de pays "pauvres" en général) ne peuvent pas venir en France aussi facilement que l'inverse.

      L'entrée dans Schengen des pays "pauvres" d'Europe, bien qu'ils soient moins "pauvres" et moins nombreux que la majorité des pays d'Afrique, permet d'avoir un aperçu de ces raisons.

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    18. "...La réciprocité est organisée par cet accord.

      Mais, en dehors de cet accord, chaque pays est libre de ..."


      Sinon c'est encore une fois pas clair. ;)

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    19. @ fiorino

      D'où vous vient l'idée que les harkis ne seraient pas des citoyens français ? Et de quelle annexion parlez vous ?

      @ bip

      Je crois qu'il y a malentendu.

      Je ne milite pas pour le droit des fils des anciens combattants de l'armée française de venir livrer aux travailleurs français une concurrence déloyale aux conditions des pays d'origine, comme les ressortissants d'Europe de l'Est.

      Ivan

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  8. Soumettre à référendum l'adhésion de la Turquie alors qu'on n'a pas voulu le faire ni pour la Pologne ni pour la Croatie par exemple serait perçu à juste titre comme discriminatoire (est-ce que l'adhésion de la Serbie pourra aussi être bloquée par un referendum en Croatie ?)

    D'autant plus que la candidature de la Turquie est bien plus ancienne, elle date de la CEE, bien avant la chute du mur de Berlin et la dissolution du pacte de Varsovie.

    De même faire une pause dans l'élargissement contre la Turquie (je suppose ensuite contre la Serbie) après avoir fait passer d'autres pays partis après elle dans la course ne trompera personne.

    Et enfin, qu'on soit pour ou contre l'UE telle qu'elle fonctionne actuellement je ne vois pas pourquoi la Turquie n'aurait pas sa place dans une Europe des nations souveraines.

    Quand aux droits de l'homme...les néooustachis croates ont pratiqué un impitoyable nettoyage ethnique contre les serbes en Krajina. Cela n'a pas empêché l'adhésion de la Croatie à l'UE de passer sans référendum comme une lettre à la poste.

    La Turquie a déjà sa place, et c'est naturel, dans toutes les institutions européennes qui marchent bien (Eurovision, UEFA...) Si elle veut aussi adhèrer aux institutions européennes qui ne marchent pas (UE, Eurozone) je ne vois pas en quoi les pays qui ont font déjà partie seraient qualifiés pour lui contester le statut de pays européen ayant vocation à adhérer à toutes les organisations européennes qui l'intéressent.

    Ivan

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    1. D'abord la Turquie s'est retirée de l'eurovision, réfuser l'entrée de la Turquie c'est un droit qui fait partie d'une prérogative des statuts européens que cela vous plaise ou pas. S'il le perçoivent comme une discrimination c'est leur problème ils sont tellement habitué à discriminer chez eux les kurdes les minorités. De toute façon c'est dans la Constitution le reférendum pour l'entrée de la turquie ou alors il font voter avec majorité qualifiée.

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    2. Ce ne serait pas seulement une discrimination, mais aussi une trahison :

      « Le Conseil européen se réjouit des éléments positifs qui ont récemment marqué l’évolution de la situation en Turquie, et que relève d’ailleurs la Commission dans son rapport sur les progrès réalisés par les pays candidats, ainsi que de l’intention de la Turquie de poursuivre ses réformes en vue de satisfaire aux critères de Copenhague. La Turquie est un pays candidat, qui a vocation à rejoindre l’Union sur la base des mêmes critères que ceux qui s’appliquent aux autres pays candidats. Dans le cadre de la stratégie européenne actuelle, la Turquie, comme les autres pays candidats, bénéficiera d’une stratégie de pré-adhésion visant à encourager et à appuyer ses réformes »

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A9dure_d'adh%C3%A9sion_de_la_Turquie_%C3%A0_l'Union_europ%C3%A9enne

      Fonder les relations internationales sur le mensonge et la trahison est extrêmement dangereux.

      Qitter l'UE n'aurait rien d'infâmant pour la France. Mais y rester pour empêcher la Turquie d'y entrer serait un manquement à l'honneur.

      Ivan

      Ivan

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    3. C'est quoi un mariage forcé ? La France a LE DROIT de refuser l'entrée de la Turquie droit prévu par les traités. Trahison de qui ? On comprend votre petit jeu faire rentrer la turquie pour convaincre les français d'en sortir, mais il faut arreter avec les petits jeux les français ne sont pas dupes. Réfuser l'entrée de la turquie est un droit CONSTITUTIONNEL et la turquie le sait très biem.

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    4. @ Ivan
      Si la Constitution française qui donne au peuple français constitutionnellement le droit de choisir avec qui s'associé ne vous plait pas c'est votre problème, la Turquie savait déjà qu'elle lui fallait convaincre le PEUPLE français, elle n'a pas réussi avec ses ménaces ses insultes (si c'est ça une façon de construire les relations internationales elle fait cela avec presque tout le monde) donc bye bye, d'autant plus que d'autres pays sont contre et il suffit qu'un seul lui dise non et bye bye.

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    5. @ Fiorino

      Mais le Conseil européen c'est la réunion des chefs d’État ou de gouvernement des pays membres de l’Union européenne (UE) y compris la France.

      Je ne vois pas où vous allez chercher que la Turquie devrait convaincre le peuple français pour adhérer à l'UE. Est-ce qu'on a demandé cela à la Croatie ?

      Je ne suis pas contre un référendum sur la Turquie à condition que les français puissent aussi se prononcer sur l'adhésion à l'UE des pays qui sont passé devant elle alors qu'ils avaient présenté leurs candidatures après. Ce serait facile à organiser.

      Je ne comprend pas votre problème avec la Turquie.

      Moi mon problème c'est que le camionneur français s'est fait piquer son boulot par le camionneur roumain. Une fois que le mal est fait cela ne me concerne plus si le camionneur roumain se fait piquer le boulot à son tour par un turc.

      Ils nous ont éliminés, où est le problème s'ils s'éliminent ensuite entre eux ?

      Ivan

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    6. Mais vous n'avez pas à être contre ou pour c'est dans la Constitution. Donc vos conditions n'intéressent personne et vous n'avez aucune légitimité à les poser.

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    7. Vous n'avez pas lu les liens donnés par Laurent Pinsolle dans son papier.

      Sarkozy a fait sauter le verrou constitutionnel en 2008 .

      Ivan

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    8. Pas tout à fait il faut une majorité qualifiée pour passer outre le référendum donc s'il n'y a pas de majorité qualifiée au parlement le référendum doit être tenu.

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    9. Tout projet de loi autorisant la ratification d’un traité relatif à l’adhésion d’un État à l’Union européenne est soumis au référendum par le Président de la République.

      Toutefois, par le vote d’une motion adoptée en termes identiques par chaque assemblée à la majorité des trois cinquièmes, le Parlement peut autoriser l’adoption du projet de loi selon la procédure prévue au troisième alinéa de l’article 89.

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  9. C'est vrai que se battre pour empêcher l'entrée de tel ou tel pays c'est quelque part legitimer un peu l'UE. Neansmoins il faudrait plus exactement se battre contre l'ouverture des frontieres avec la Turquie, ce pays est en contact avec les zones les plus dangereuses du monde. Son rôle dans la guerre civile syrienne est trouble et Chypre est toujours partiellement occupée.

    Donc éviter d'avoir trop de relations avec ce pays oui, mais la France aussi, n'a rien à faire dans l'UE.

    On y fait quoi à part payer des subventions aux nouveaux entrants pour qu'ils nous envoient leurs pauvres quand même ? Ou que ces entrants nous prennent nos emplois parce qu'ils utilisent les subventions pour faire du dumping fiscal ?

    Le "repli sur soi" peut être une réaction tout à fait saine et je me demande si il ne faudrait pas revendiquer cette attitude finalement.
    La meilleure chose à faire pour aider le monde c'est de commencer par aider son propre pays au lieu d'attendre je ne sais quel retour sur investissement à l'etranger.

    Car la verité qu'il faut envoyer à la figure des mondialistes Laurent, c'est que le monde est un lieu de pauvreté, de guerre et d'injustices comparé à la France.
    Et la "douce France" on la doit à des gens qui seraient traités de populistes demagogues chez RMC ou LePoint puisqu'il s'agit notamment du CNR, de Mendès France ou de Charles De Gaulle...

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  10. @ Anonyme

    Très juste… Mais les Allemands ont l’air très opposés également. Et ce que les Allemands veulent…

    @ Anonyme 8:11

    Très juste sur les douces paroles, à moins qu’il ait compris que les Allemands n’en veulent plus

    @ Red2

    Juste

    @ Le Gars Huzac

    Très juste. J’en avais parlé dans mon papier précédent sur le sujet.

    @ Cording

    Pour moi, la Turquie ne fait pas partie de cet espace. Elle peut en être un associé majeur, mais c’est un pays du Moyen Orient, pas un pays européen.

    @ Jard

    Je ne crois pas. Le système est de plus en plus nu.

    @ Antoine

    Un vieux papier sur le sujet, et un autre plus récent, issus de discussions avec des UPR :

    http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2010/09/27/une-autre-europe-comment-y-arriver.html
    http://www.gaullistelibre.com/2013/04/de-larticle-50-de-leurope-et-de-lupr.html

    @ BA

    Attention à ne pas hurler au loup trop souvent

    @ Gérard Bodin

    Plus il y a de pays et plus les pays sont différents, moins l’UE fonctionne bien, donc intégrer la Turquie augmenterait encore nos problèmes. En outre, si je suis pour des organisations régionales, je pense qu’elles doivent rester régionales. La Turquie, c’est le Moyen Orient et pas l’Europe. Il faut une certaine homogénéité et proximité dans les organisations pour qu’elles fonctionnent. Intégrer la Turquie est une assurance d’échec. Mais cela n’exclut pas des partenariats privilégiés.

    La Turquie, ce n’est pas l’Allemagne. L’une est au cœur de l’Europe, l’autre est à sa périphérie. Si on intègre la Turquie, alors pourquoi pas tout le bassin méditerranéen ? Et là, on fait qqch de trop gros et dysfonctionnel. Il n’est pas discriminatoire de mettre des limites à une organisation régionale, surtout quand ces limites correspondent à la géographie.

    @ Léonard

    Merci

    @ Ivan

    Pas faux. Mais, sur le fond, je pense qu’il faut juste arrêter les discussions et dire non à la Turquie, sans même passer par un référendum. Une organisation régionale peut avoir des limites géographiques et on peut refuser qu’elles s’étendent sans cesse (cela n’a pas de sens qu’elle s’étende sans cesse). Pour moi, la Serbie, ce n’est pas la même chose. Ce pays est en Europe.

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  11. Moi, je suis favorable à une Union européenne allant de Brest à Vladivostok et d'Helsinki à Johannesburg. Pour le moment, bien entendu, car si la Chine ou l'Australie frappe à la porte, il n'y a pas de raison de les laisser dehors, pas plus que Cuba ou que les Seychelles. Ouais, ouais, les Seychelles, ça serait pas mal, tiens, les Seychelles dans l'UE.

    Demos

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    1. Je suis pour aussi.

      Au moins ça aurait le mérite de la clarté : l'UE ne défend que l'idéologie néolibérale. Et à aucun moment les pays qui en sont membres et leurs populations.

      Tout pays qui serait d'accord sur le principe du Dieu "Marché" à qui l'on doit tout sacrifier pourrait ainsi sans problème nous rejoindre au sein de cette belle organisation.

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  12. La Turquie est plus proche du continent européen que la Guadeloupe ou La Réunion qui appartiennent pourtant à l'Union européenne.

    S'il y a un pays qui n'a rien à faire dans ce club européen dont vous défendez le repli sur soi, c'est donc bien la France et ses intérêts qui sont dans le monde entier...

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    1. Ah oui parce que la Turquie elle n'a pas ses intérets avec les pays d'asie centrale .... que cela vous plaise ou pas la France fait partie de l'UE et sans son accord, bye bye la Turquie ... dura lex sed lex. Vous vivez aux USA ?

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  13. @ Gérard Bodin

    C'est juste pour la Guadeloupe et la Réunion, mais elles ne sont dans l'UE que parce qu'elles font partie de la France. Ce n'est pas la même chose que si nous avions laissé entrer une île de l'Océan Indien ou des Caraïbes indépendante tout de même.

    Pas du tout une question de repli sur soi. C'est une question de limites. Je pense que des organisations régionales peuvent avoir un intérêt pour le monde, en plus des organisations mondiales. Mais qu'elles aient un intérêt, il faut qu'elles apportent un plus, à savoir être plus resserrées, plus proches, sans doute moins diverses, et enfin, de taille nettement plus limitée. Si on intègre la Turquie, pourquoi pas le Maghreb, Israël ou même les Etats-Unis ? Mais là, on construirait une organisation mondiale.

    Je crois qu'intégrer la Turquie à une organisation régionale européenne revient à dénaturer la mission d'une organisation régionale européenne.

    Cela n'exclut en aucun cas de travailler davantage avec ce grand pays que je respecte.

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  14. L' Europe n'a jamais eu de délimitation géographique, sans rivages disait François Perroux. Votre réponse est tout sauf politique et géopolitique comme je le suggérais, et résulte d'une méconnaissance de la Turquie réelle qui est en voie d'européanisation avancée malgré Erdogan qui va plus tôt que tard quitter le pouvoir. Que faites-vous de l'Ukraine?

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    1. Non c'est juste une formidable laboratoire pour le libéralisme économique associé au conservatisme religieux. Et puis qu'elle déloge ses colons de Chypre. La majorité des turco-chypriote de souche sont parti en Angleterre il y a une colonisation de la partie nord de l'ile-

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  15. @ Cording

    Si la Turquie peut rentrer, alors, où s'arrêter ? Pour moi, elle ne fait pas partie d'une Europe qui va de l'Atlantique à l'Oural, définition, qui, en revanche, inclut l'Ukraine et la Russie, même si cela prendra du temps.

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  16. Dans le cadre d'une Europe conçue comme un espace géopolitique de concertations et de coopérations à géométrie variable d' états et de nations tout est possible dès que le "vieux monde" est mis à bas donc à remplacer de façon la plus souple possible.

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  17. Donc vous nous confirmer que l'objectif de l'entrée de la Turquie est de faire perdre influence à la France. Et bien vous pouvez toujours rêver, la Turquie devait déjà rentrer en 2014 et elle en est bien loin.

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  18. L'argument il y a 80.000.000 d'allemands et bidon. D'abord ce n'est pas parce qu'il y un problème avec l'Allemagne qu'il faut en rajouter un autre avec la Turquie. Puis la population de la Turquie est une population jeune avec un taux de natalité supérieure à celui de la France le nombre des turcs sur le marché du travail va donc augmenter. Si vous voulez qu'en plus des chauffer routier roumains et bulgares qui sont quand meme pas eternels ce pays souffrent d'un déficit démographique important va etre renforcer par les turcs continuons comme ça. Mais les français ne sont pas cons. 80% contre l'entrée de la Turquie. Donc vous pouvez les traiter de racistes de l'autre coté de l'atlantique ça ne fera avancer la cause de la Turquie au contraire vous allez de plus en plus faire augmenter ce chiffre d'opposés qui ne cesse d'augmenter.

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