samedi 7 février 2015

Grèce : pourquoi Obama appuie-t-il Syriza ?




Du bon sens économique

Comme le rapporte le Figaro, la troïka « demande à Athènes un surplus budgétaire (hors charge de la dette) allant jusqu’à 4,5% du PIB, au prix de lourds sacrifices sociaux ». Usant d’une belle image, Paul Krugman, « prix Nobel d’économie » 2008, dit que c’est vouloir « tirer du sang à une pierre ». Même le FMI dit que « maintenir un surplus de 4% du PIB pendant quelques années pourrait se révéler difficile ». Le 22 janvier, plusieurs économistes, dont Stiglitz et Pissarides, également « Nobel », ont demandé « une réduction de la dette, en particulier bilatérale, un moratoire sur le paiement des intérêts et un montant significatif d’argent » pour financer de grands investissements et d’importantes réformes.

Tout ceci montre peut être que la distance permet de mieux comprendre la folie des politiques menées en Grèce, que nous avions été plusieurs à dénoncer dès 2010, sans être écoutés malheureusement. Au final, ces politiques étaient aussi inhumaines que folles et il serait aberrant de les poursuivre. Le problème est que, pas illogiquement, les pays créditeurs renâclent à accepter une réduction de la dette grecque. Le système de la monnaie unique européenne dresse les pays les uns contre les autres. En conscience, je pense qu’il faudrait accorder une remise à la Grèce, d’autant plus que je crois que la banque centrale doit être sous le contrôle de l’Etat et pourrait donc éponger cette « perte ».

Un souci plus géopolitique ?

Quelques amateurs de la théorie du complot ont vu dans l’intervention de Barack Obama la preuve que les Etats-Unis tireraient les ficelles de l’Union Européenne, si ce n’est du monde. Mais dans la réalité, le fait que le président des Etats-Unis se prononce publiquement pour faire pression montre sans doute l’inverse, à savoir que l’Allemagne semble renâcler. Washington est contraint à mettre tout son poids dans la balance pour essayer de pousser les faucons austéritaires à mettre de l’eau dans leur vin. L’enjeu géopolitique n’est pas neutre. Comme le dit Fabien Escalona sur le blog de Coralie Delaume, « si le mémorandum n’est pas démantelé, le coût politique pour Syriza sera terrible ».

En effet, il sera difficile pour Syriza de renoncer à ses promesses, comme le montrent les manifestations en réaction à la décision de la BCE. Du coup, si les négociations avec les dirigeants européens échouaient, le nouveau Premier ministre grec pourrait être tenté de demander de l’aide à la Russie, qui serait sans doute ravie d’enfoncer un coin russophone dans une construction qui regarde tellement vers l’Atlantique. Voici donc sans doute la principale raison pour laquelle Washington semble vouloir pousser Berlin et les autres capitales européennes à plus de souplesse avec Athènes. Sinon, le puzzle géopolitique installé depuis si longtemps en Europe pourrait être remis en cause.

Si cet interventionnisme des Etats-Unis, cette superpuissance qui croit qu’elle peut se mêler de tout, est forcément désagréable au gaulliste que je suis, qui ne veut pas d’une « Europe étasunienne », et même si les motivations me déplaisent, cela pourrait aussi signifier la fin de la torture des Grecs.

44 commentaires:

  1. @Laurent Pinsolle,
    [Si cet interventionnisme des Etats-Unis, cette superpuissance qui croit qu’elle peut se mêler de tout, est forcément désagréable au gaulliste que je suis, qui ne veut pas d’une « Europe étasunienne », et même si les motivations me déplaisent, cela pourrait aussi signifier la fin de la torture des Grecs.]

    Cher Laurent, vous découvrez la lune!
    L'UE n'est jamais que la face cachée de l'administration américaine du continent européen, puisque c'est le volet politique de l'OTAN, créée précisément pour lutter contre les Soviétiques et leurs satellites communistes.
    Je vais vous rappeler une histoire que vous connaissez sûrement: le général De Gaulle avait parfaitement compris tout cela, ayant d'abord essayé de "franciser" la construction européenne, mais a dû renoncer à son entreprise suite au coup pendable de la RFA (Allemagne de l'Ouest, à l'époque) de la ratification par le Bundestag d'une version raturée du Traité de Paris...
    L'interventionnisme du "fédérateur européen non européen" ne date donc pas d'hier, il est constant car conforme aux intérêts des Etats-Unis: la meilleure preuve, c'est le retour, sous forme de farce, de la Guerre Froide, cette fois-ci aux portes de la Russie.
    Oui, c'est juste, la Grèce n'est pas démunie, surtout quand elle sait qu'elle peut compter sur la solidarité historique de la Russie, sa grande soeur orthodoxe, d'autant que contrairement aux dirigeants de l'UE, Poutine a le sens de l'histoire!
    C'est la seule raison pour laquelle Obama intervient: pour continuer à vivre à crédit, les Grecs sont même prêts à se donner à la Russie, ou encore à la Chine: bravo l'UE pour l'exemple de solidarité qu'elle voulait montrer! Quel échec cuisant!


    CVT

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. CVT

      Vous êtes pathétique, Poutine ne cesse de foutre le bordel, Géorgie, Ossétie, Crimée, Ukraine et probablement les pays baltes ensuite. La Russie est encore plus inégalitaire économiquement que les USA, Poutine est un mégalomane cinglé qui se prend pour un tsar impérialiste. Au lieu de faire l'idiot dangereux à ses frontières, il ferait mieux de s'occuper de l'économie russe qui est une économie de rente pétrolière.

      Obama intervient aussi pour des raisons économiques, le dysfonctionnement de l'Euro affecte toute l'économie mondiale.

      Les USA sont tout à fait fondés à exprimer leur opinion, quoi d'anormal ?

      Supprimer
    2. @Anonyme 11:11,
      c'est plutôt vos arguments qui sont pitoyables : vous avez encore une vision de type "guerre froide", avec Poutine dans le rôle du méchant!
      Enfin, grandissez un peu, revenez sur terre et soyez raisonnable, bon sang! Poutine n'a aucun intérêt, en 2015, à faire la guerre à l'UE, que du contraire, même: quel serait les ressorts profonds pour provoquer une guerre sur le continent européen?
      Arrêtez donc de "psychologiser" ceux qui ne sont pas d'accord avec vous: Poutine n'est ni Hitler (dans l'affaire des Sudètes), ni Staline, c'est un dirigeant autoritaire et brutal, qui défend les intérêts de son pays, un point c'est tout. Et que ces intérêts-là soient contradictoires avec ceux de l'OTAN (et donc de l'UE), c'est un peu normal, non?

      Cette manie de traiter la politique sous l'angle de la psychologie dénote surtout un mépris féroce de la contradiction...


      CVT

      Supprimer
  2. Votre anti-américanisme primaire est insupportable ! Obama n'a fait que poser une question sur le sens de la dette et jusqu'où il est possible de pousser à l'exécution absolue d'un actif qui place le débiteur dans une situation impossible... Intellectuellement la demande de sa part est dès plus honnête car il s'agit d'une question de fond. Dans cette affaire grecque, il y a une conception punitive de l'endettement : conduire l'endetté à l'épuisement total. Je comprends pas pourquoi les contribuables de ce pays seraient tenus pour responsables d'un maquillage comptable qui n'a pas été de leur fait mais d'une bande de salopards. Et, je ne vois pas non plus pourquoi les grecs seraient responsables alors même que les auteurs de ces mécanismes sont ... irresponsables. La proposition de Syriza "avec une clause de retour à bonne fortune" n'est pas dépourvue d'intérêt, loin s'en faut. C'est même probablement un dispositif intelligent et constructif. C'est même logique. Il faudrait même annuler une grosse partie de la dette grecque.
    En ce qui concerne votre pseudo-appartenance politico-idélogico-burlesque, je pense qu'il faut revenir un peu sur terre : vous n'êtes pas Gaulliste ! Le Gaullisme est mort avec De Gaulle ! Sinon on est tous des "Compagnons" avec les breloques de la Croix guerre 1939-40 avec en plus la médaille de la Libération avec palmes !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Anonyme7 février 2015 09:35

      De Gaulle est mort et non pas le gaullisme, qui est son héritage. Cela étant, on sait que les libéraux dogmatiques nous refont le coup de l'homme nouveau, sans héritage, dès lors idéologiquement prêt pour intégrer la grande matrice du capitalisme total. Je ne comprends pas le sens de l'expression "anti-américanisme", de surcroît primaire. L'anti-américanisme c'est être en désaccord avec les Etats-Unis ? Serait-ce interdit d'être en désaccord avec la politique américaine de ces 50 dernières années ? Qu'en pense t-on en Amérique centrale et du sud, et partout ailleurs ? Sur la dette, je suis d'accord avec vous, une grande partie doit-être abandonnée, en commençant par celle qui est détenue par des banques privées. Le gaullisme, qui est entre autre chose une proposition d'autonomie, d'autodétermination et de liberté pour les peuples, est pleinement d'actualité. Nous avons bien plus besoin, en matière de relation international notamment, de la "doctrine" gaullienne que du tropisme américain au contrôle stratégique global. En ce sens, Poutine, acteur majeur de la multipolarité m'apparaît évidemment plus gaullien qu'Obama.

      Supprimer
    2. Anonyme7 février 2015 11:11

      C'est doublement risible. Barack Obama serait donc un chevalier blanc qui interviendrait au nom des valeurs humaines. Un humaniste désintéressé. Ensuite, les propose de CVT serait de l'anti-américanisme. Vous devriez pourtant savoir que le Président américain est soucieux de promouvoir les intérêts de son pays, comme le sont ses homologues. Enfin, je vous informe, car vous ne semblez pas suivre ce que disent et écrivent la quasi-totalité de ceux qui s'expriment en Europe de l'ouest , qu'il existe ici un anti-russisme pour ne pas dire un anti-poutinisme viscéral agressif et aveugle plutôt que de l'anti-américanisme. Toujours cette vision manichéenne avec les gentils Américains et les méchants Russes.

      DemOs

      Supprimer
  3. @ Anonyme : Si le Gaullisme est mort avec De Gaulle, c'est parce que ses héritiers -ou proclamés tels- se sont montrés indignes de faire perdurer dans les faits les valeurs qui étaient les siennes. Un blog tel que celui-ci essaye à minima d' apporter un éclairage en fonction de ces valeurs dont le côté burlesque m'échappe. Je n'ai probablement pas assez d'imagination...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. je vous confirme que vous n'avez pas assez d'imagination. Pompidou était l'anti gaullisme incarné, VGE n'en parlons même pas, Mitterrand avec sa francisque n°2202 en était l’antithèse, Chirac l'a été un peu à la marge et par défaut, Sarkozy a enterré le Gaullisme à coup de tractopelle et enfin Hollande s'en tape comme de l'an 40. On peur même comparer celui-ci à un nain de jardin qui est face une sculpture de Rodin. Le Gaullisme est mort avec le Général. Avec la crise de 2008, il n'est plus d'actualité. Mais qu'est ce que le "gaullisme" peut encore signifier en 2015 quand de Gaulle a quitté le pouvoir en 1969, il y a plus de 45 ans ? Plus rien parce sans de Gaulle, il n'y a a pas d'héritage. Il n’y a plus vraiment de Gaullisme mais il demeure "une espèce d’idéal" mais dans la pratique ce n’est pas le cas, qui ne correspond plus à la réalité mise en œuvre par De Gaulle.

      Supprimer
  4. Obama est un excellent communiquant, passant merveilleusement bien sur les écrans. Pour le reste, j'avoue que j'ai du mal à voir.

    RépondreSupprimer
  5. On devrait faire preuve de recueillement en pensant à la Firme (Goldman Sachs) qui se porte si bien alors que les Grecs souffrent si durement.

    DemOs

    RépondreSupprimer
  6. Je pense que les raisons sont geopolitiques. Les USA veulent empecher une expansion de l'influence russe vers la méditerranée.
    Il semblerait, c'est à confirmer, que les sanctions russes visant l'agroalimentaire ont déjà été levées pour la Grèce qui aura accès a un marché "nettoyé" des concurrents européens.

    RépondreSupprimer
  7. Et c'est deja plus intelligent, de la part des USA, de donner du mou à la corde pour obtenir de la reconnaissance, plutôt que de tenter de renverser un énième gouvernement socialisant.

    RépondreSupprimer
  8. @ CVT

    Là, je pense qu’il ne faut pas exagérer. L’UE n’est quand même pas la « face cachée de l’administration » étasunienne. Bien d’accord sur l’interventionnisme, mais réduire cette funeste construction à cela me semble très exagéré

    @ Anonyme

    Poutine a ses défauts, comme les Etats-Unis, coupables, tout de même, d’une guerre en Irak qui a fait des dizaines, si ce n’est des centaines de milliers de morts. Et s’il est loin d’être un modèle pour moi, son comportement s’explique également par celui des Etats-Unis, qui veulent l’entourer comme au temps de la guerre froide

    @ Anonyme 9:35 & 13:52

    Là où l’intervention d’Obama est limite (tendance grand frère), c’est que ce sont les Etats européens qui sont les principaux créditeurs tout de même. Après, d’accord sur le raisonnement sur la Grèce. Je suis bien d’accord pour dire qu’il faut restructurer la dette grecque, ce que certains compagnons souverainistes ne comprennent pas.

    Le Général de Gaulle a porté beaucoup d’idées dans lesquelles je me reconnais. Sa pensée est bien plus actuelle que celle des libéraux ou même des socialistes des siècles précédents. C’est une référence bien plus légitime aux temps actuels à mon sens. Des gens se réclament de Ricardo, Smith et autres, qui sont bien plus anciens que le Général. Tout ce qu’il a dit est très actuel

    @ Démos

    Bien sûr qu’Obama n’est pas désintéressé

    @ Anonyme 10:31

    Merci

    @ Anonyme 10:55

    D’accord

    @ TeoNeo

    Merci

    RépondreSupprimer
  9. Il n'est pas juste d'écrire que "le Général de Gaulle a porté beaucoup d’idées dans lesquelles je me reconnais. Sa pensée est bien plus actuelle que celle des libéraux ou même des socialistes des siècles précédents". En mars 1933, Georges Izard qui est était socialiste à écrit dans La Troisième Force - "La cité" que "(...) nous sommes des adversaires décidés du capitalisme actuel, dans lequel l'initiative individuelle même a perdu ses droits devant la notion de profit, qui mène toute la société. Il en résulte une prodigieuse faillite morale, puisque le tout est subordonné au gain, et matérielle, bien qu'on soit enfoncé jusqu'au coup dans le matérialisme, puisque l'économie apparaît de plus en plus ingouvernable et qu'elle a abouti à couvrir la terre de la misère des hommes". Je trouve tout cela terriblement moderne et d'actualité...

    RépondreSupprimer
  10. Vous prenez Obama pour l'abbé Pierre, ou quoi ? Si la Grèce sort de la zone Euro ( le président de l'Eurogroup travaille assidument à l'en expulser ) elle quittera automatiquement l'Union Européenne d'abord, PUIS L'OTAN.

    Thierry_st_malo

    RépondreSupprimer
  11. LP

    "les Etats-Unis, coupables, tout de même, d’une guerre en Irak"

    C'était Bush, quel est le rapport avec Obama ?

    Amusant de voir des demeurés pathologiques comme démos ou CVT, qui devraient émigrer en Russie tellement c'est chouette las bas, soutenir Poutine qui ingère l'Ukraine avec des forces armées russes vaguement déguisées, comme en Ossétie ou en Géorgie, c'est une manie chez lui. Le régime de Poutine est celui d'une oligarchie autoritariste et parfaitement capitaliste qui est bien pire que le système américain.

    L'OTAN n'a pas envahi l'Ukraine ou la Russie avec des militaires déguisés.

    Poutine fascine CVT et démos qui le prennent pour un de Gaulle russe, c'est dire leur bêtise. De Gaulle était loin d'être si propre que ça par ailleurs. Se réclamer mystiquement gaulliste en 2015, c'est vraiment complètement archaïque et anachronique, tout comme se réclamer du bonapartisme relève de la psychiatrie.

    The irony is that by standing beside Russia and pointing fingers at fascist phantoms in Ukraine, Western intellectuals are aligning themselves not just with the autocrat in the Kremlin, but the legions of far-right parties across Europe that have come to Russia’s defense, among them Hungary’s Jobbik, Vlaams Belang in Belgium, Austria’s Freedom Party, Italy’s Lega Nord and the French Front National. Who says Russia needs propaganda? It already has its useful idiots.

    http://www.nytimes.com/2014/04/29/opinion/sierakowski-putins-useful-idiots.html?_r=0

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Anonyme,
      votre plaidoyer anti-français et pro-US parle pour vous :-)!
      Je n'ai pas de fascination pour Poutine, c'est vous qui la voyez, alors que tous vos propos ne sont que louanges de l'action des USA depuis la chute du mur de Berlin...
      Sinon, il vous faudrait également apprendre à savoir ce qu'est le sens de l'histoire: ce n'est pas parce que quelque chose est du ressort du passé qu'il est nécessairement archaïque et faux! De Gaulle avait un sens bien plus aiguisé de l'histoire à son époque, surtout en 40 et en 58, avec sa vision de ce que sera le pays que bien de nos dirigeants d'aujourd'hui, qui passent leur temps à pratiquer la politique du chien crevé au fil de l'eau.
      Oui, des hommes politiques comme Clémenceau, Bonaparte, Robespierre, Gambetta, ou Richelieu nous éclairent sur ce que nous avons toujours été, nous Français, et sur ce que nous sommes aujourd'hui, et aspirons à devenir demain, à savoir un peuple LIBRE ET SOUVERAIN, qui veut maîtriser son destin.
      Votre servilité à l'égard des Américains est franchement risible, surtout au moment où ils sont en train de perdre la main sur l'économie du monde...

      CVT

      Supprimer
    2. @Anonyme7 février 2015 17:47

      Sauf erreur de ma part Poutine est très soutenu par son peuple :

      http://www.lepoint.fr/monde/russie-la-popularite-de-poutine-atteint-un-nouveau-record-07-08-2014-1852064_24.php

      http://www.lepoint.fr/monde/russie-la-popularite-de-poutine-atteint-un-nouveau-record-07-08-2014-1852064_24.php

      Qu'en est-il des autres chefs d'Etat concernés par cette crise ?

      Supprimer
    3. Oups, pardon pour le doublon.

      http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/malgre-le-crash-du-rouble-poutine-reste-adule-par-les-russes_1633579.html

      Supprimer
    4. Anonyme7 février 2015 18:05
      Mon pauvre vieux, je ressens toujours beaucoup d'amusement à lire les propos de gugusses, comme toi, qui ne comprennent rien à rien et remâchent la seule idée qu'ils ont en tirant à boulets rouges sur ceux qui sont capables d'analyser au lieu d'ânonner, de formuler des idées au lieu d'invectiver. Libre à toi de voir le monde en noir et blanc avec les politiciens américains dans le rôle des gentils et les dirigeants russes dans celui des méchants, il faut juste que tu comprennes que la vie, ce n'est pas du cinéma hollywoodien.

      Supprimer
  12. Anonyme7 février 2015 18:05

    CVT

    Tchétchènes, Géorgiens, Moldaves, Ukrainiens... voilà comment Poutine respecte la souveraineté et les populations.

    Vous ! Me parler du sens de l'histoire ? Vous avez trouvé une boule de cristal dans une pochette surprise ?

    "Votre servilité à l'égard des Américains est franchement risible, surtout au moment où ils sont en train de perdre la main sur l'économie du monde..."

    Faut aller voir un psychiatre. Vous avez pas remarqué la montée en puissance des émergents dont la Chine, cette grande démocratie.

    Vous racontez vraiment n'importe quoi mon pauvre vieux, la sénilité vous guette.

    RépondreSupprimer
  13. Ou là là... ça chauffe drôlement chez "Gaulliste libre", avec noms d'oiseaux et tutti quanti (je plaisante...).

    Je me souviens avoir lu il y a un certain temps sur le blog de Yanis Varoufakis, un article intéressant au sujet de la monnaie Bitcoin. Il disait que le Bitcoin est une monnaie déficiente qui peut avoir des applications intéressante.

    http://yanisvaroufakis.eu/2014/02/15/bitcoin-a-flawed-currency-blueprint-with-a-potentially-useful-application-for-the-eurozone/

    Puisqu'on est dans le scénario catastrophe, je me dis (mais c'est peut être complètement idiot): peut-être que la Grèce pourrait être amené à émettre une monnaie electronique type Bitcoin ?
    D'après ce que dit Yanis Varoufakis ça serait légal...



    RépondreSupprimer
  14. Anonyme7 février 2015 19:20

    Une obligation de faire tous les paiements par carte électronique suffirait à éviter les fraudes sur la TVA très fréquentes en Grèce dans les commerces et professions libérales, tous les échanges seraient tracés électroniquement. Pas besoin du bitcoin qui est une foutaise de libéraux déjantés comme H16.

    La banque de Grèce pourrait conserver l'Euro mais interdire son utilisation en Grèce sous sa forme fiduciaire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L' Anonyme du 7 février 2015 19:20
      "Une obligation de faire tous les paiements par carte électronique suffirait à éviter les fraudes sur la TVA très fréquentes en Grèce..."
      Le système de Yanis Varoufakis reviendrait à ça, c'est comme un carte pré-payé (si j'ai bien compris...)
      J'aurais du dire dire "Monnaie éléctronique" au lieu de Bitcoin.
      Dans un autre texte il critique d'ailleurs Bitcoin
      "Bitcoin, et le fantasme d'une monnaie apolitique"
      http://yanisvaroufakis.eu/2013/04/22/bitcoin-and-the-dangerous-fantasy-of-apolitical-money/
      "La banque de Grèce pourrait conserver l'Euro", pareil pour le système de Yanis Varoufakis.
      Et merci de m'avoir fait découvrir H16, magnifique spécimen de "libertaré", au passage.

      Supprimer
  15. CVT

    Quelques informations qui vont à l'inverse des racontars de Berruyer qui est une petite raclure immonde semant la désinformation pour nourrir son égo de mythomane mégalo :

    Article remarquable qui, comme les autres précédents articles de Zbigniew Kowalewski, s'appuie sur une véritable documentation tant en matière de faits que d'analyses, avec une bibliographie en fin d'article - tout autre chose que les "liens sourcés" de la lie analphabète pour qui une vidéo "ru." (maintenant, Sputnik ! ) sur youtube, ou une carte grotesque made in Berruyer, s'appelle une "information alternative".

    http://blogs.mediapart.fr/blog/vincent-presumey/030215/commentaire-ukraine-une-rebellion-oligarchique-dans-le-donbass

    Dans l’oblast de Lougansk, la rébellion a été inspirée par Aleksandr Efremov, bras droit de Ianoukovytch au sein du Parti des régions et homme d’intérêts aussi vastes que sombres. Lorsqu’il était à la tête de l’oblast, dans les années 1998-2005, il avait organisé des faillites massives d’entreprises et provoqué un profond effondrement économique et social [22]. C’est Valery Bolotov – son ancien chauffeur, garde de corps et surveillant des « kopanki » (mines sauvages à ciel ouvert creusées par les pauvres dans des puits fermés), dont il prélevait le tribut pour son patron –, qui est devenu un des leaders de la rébellion et le « premier ministre de la République populaire de Lougansk » à ses débuts. La « contra » et les services spéciaux russes, qui sont passés à l’action, avaient besoin d’éléments plus combatifs que les bureaucrates du Parti des régions et du PCU. C’est pourquoi, le mouvement séparatiste a rapidement été pris en main par les réseaux de l’extrême droite nationaliste russe installés depuis longtemps dans le Donbass. Ils ont été aussitôt appuyés par des éléments d’extrême droite affluant en très grand nombre de Russie.

    http://zmkowalewski.pl/?page_id=608

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le début du post donne la tonalité : injures, mépris suivis d'arguments imparables comme la référence aux "réseaux
      de l'extrême droite nationaliste russe". Objectif et convaincant quand on sait qui se trouvait sur la place Maïdan et qui sont
      ceux qui les ont aidés.

      DemOs

      Supprimer
  16. DemOs

    Abruti, va voter FN et ferme ta gueule de taré.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu ne fais que confirmer une évidence : trois mots de vocabulaire, un vrai respect de l'autre + un QI de bulot, ça donne toi. La Nature commet parfois des erreurs et tu en es la preuve. Hi, hi ...

      DemOs

      Supprimer
  17. "Les bombardements des forces de Kiev sur la population civile des villes de Donetsk, Lougansk, et des bourgades environnantes, constituaient – et constituent toujours – un scandale permanent. Nous sommes en présence de crimes de guerre délibérés......... Pourtant ce ne sont pas ces faits qui ont déclenché l’effort de médiation de la France et de l’Allemagne, qu’il faut souligner, mais bien la défaite des forces de Kiev à Debaltsevo." (Jacques Sapir). Etonnant, non ?

    DemOs

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sapir est un imbécile sur le plan économique et sur le plan politique. Son protectionnisme est une connerie totalement invraisemblable et ses positions concernant la Russie ne tiennent pas la route. L'avenir donnera tort à toutes ses prévisions et il sera mort sur le plan académique.

      Supprimer
    2. Quand Sapir promouvait Chevènement comme premier ministre, c'était ridicule. Chevènement est une vieille gargouille qui bavasse sur les affaires du monde pour se faire croire qu'il existe encore. Seul un niais comme Sapir peut croire que Chevènement a un avenir politique.

      Supprimer
  18. Ne nourrissez pas le troll.

    RépondreSupprimer
  19. En même temps, on peut comprendre que certains se laissent piéger par le bourrage de crâne de la propagande occidentale : https://twitter.com/robinmonotti/status/563028989904969731/photo/1

    Et une fois qu'on a réussi à imprimer l'image Poutine=Hitler dans la tête de certains, difficile de les raisonner...

    RépondreSupprimer
  20. bip8 février 2015 01:30

    Je vous signale que la propagande russe et pro-russe a la première assimilé tous les pro-Maidan a des nazis, donc ne racontez pas d'histoires.

    C'est le leitmotiv des demi-savants dans votre genre que d'assimiler les ukrainiens de l'ouest à des nazis en ignorant superbement que les mafias oligarchiques ukrainiennes pro-russes comptent un nombre conséquent d'anti-sémites.

    Vous vous croyez malin et rebelle anti-occident alors que vous n'êtes qu'un clown ignare et borné qui au nom de sa haine de l'occident est prêt à raconter n'importe quelle connerie et soutenir n'importe quel régime autoritariste. C'est souvent la marque des souverainistes paternalistes que de se chercher un homme fort providentiel, un papa en fait. Comme Pinsolle qui a trouvé son papa en de Gaulle, le papa qu'il n'a pas eu petit sans doute.

    Poutine qui montre ses biscoteaux torse nu dans les journaux, ça vous fait bander le slip, le Führer qui va vous protéger des affreux capitalistes. Sauf que Poutine est tout autant capitaliste sinon plus que les occidentaux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Partir des 2 phrases de mon message et en arriver à "Poutine qui montre ses biscoteaux torse nu dans les journaux, ça vous fait bander le slip" oO

      Ben j'aimerais pas marcher dans votre tête. Même si on dit que du pied gauche ça porte bonheur...

      Supprimer
  21. bip8 février 2015 15:39

    Dans votre tête c'est le vide complet, le néant total. La bêtise à l'état pur.

    RépondreSupprimer
  22. @ Anonyme 17:47

    C’est pour cela que je parle des USA, et non d’Obama sur la guerre en Irak. Et cela permet quand même de remettre en perspective ce qui se passe en Ukraine

    @ Démos

    Merci pour votre patience

    RépondreSupprimer
  23. Dimanche 8 février 2015 :

    Tsipras évoque l'obligation historique à réclamer le remboursement d'indemnités de guerre à Berlin.

    Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a évoqué dimanche l'obligation historique et morale de son pays à réclamer le prêt forcé et des indemnités de guerre à l'Allemagne, un sujet sur lequel Berlin a déjà dit non.

    « Il y a une obligation morale envers notre peuple, envers l'Histoire, envers tous les peuples européens qui se sont battus et ont donné leur sang contre le nazisme, une obligation historique à réclamer à l'Allemagne des indemnités de guerre et le remboursement du prêt forcé », a dit M. Tsipras en concluant son discours sur son programme de politique générale devant le Parlement.

    Le parti de la gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras réclame une somme d'environ 162 milliards d'euros à l'Allemagne, soit l'équivalent de la moitié de sa dette publique de plus de 315 milliards d'euros.

    http://www.romandie.com/news/Tsipras-evoque-lobligation-historique-a-reclamer-le-remboursement-dindemnites-de-/563702.rom

    RépondreSupprimer
  24. "C’est pour cela que je parle des USA, et non d’Obama sur la guerre en Irak. Et cela permet quand même de remettre en perspective ce qui se passe en Ukraine"

    Quel est l'intérêt de parler de 2003 avec Bush quand on est en 2015 avec Obama qui n'a pas voulu s'engager beaucoup en Lybie, au Mali, en Centrafrique, en Syrie, qui a retiré des troupes d'Afghanistan et d'Irak.

    Vous êtes complètement anachronique.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quand je vois le niveau de connerie de vos analyses et de vos commentateurs, je me barre, ça pue la stupidité ici. Aussi cons que Dupongnangnan.

      Supprimer
  25. Nous nous dirigeons tranquillement vers un clash systémique en Europe.

    Lundi 9 février 2015, vers 13 heures :

    La Bourse d’Athènes chute, les rendements s’envolent.

    L’indice ASE des marchés d’actions grecs chute de plus de 6% au lendemain du discours, ferme, de politique générale du premier ministre Alexis Tsipras. Les rendements s’envolent, celui à 3 ans frôlant le seuil des 20%.

    Les banques sont une nouvelle fois les plus touchées. Si l’indice général du secteur chute de 7,04%, Banque du Pirée abandonne 8,1%, Euro Bank 6,68%, Banque nationale de Grèce 5,45% et Alpha Bank 8,79%.

    Autre réaction, celle du marché obligataire, avec une poussée du rendement des emprunts d'Etat à dix ans à plus de 10%, à 10,6032%, contre 9,94% vendredi.

    Pour le seul rendement à trois ans, on approche les 20%, à 19,97%, contre 17,48% vendredi.

    Leçon grecque : plus aucun changement possible sans clash systémique.

    http://yetiblog.org/index.php?post/1362

    RépondreSupprimer
  26. Lundi 9 février 2015 :

    Cameron a présidé une réunion consacrée à un éventuel "Grexit".

    Le Premier ministre britannique David Cameron a présidé lundi une réunion avec des responsables du ministère des Finances et de la Banque d'Angleterre consacrée à la marche à suivre en cas de sortie de la Grèce de la zone euro ("Grexit"), a dit une source du ministère.

    Le ministre des Finances George Osborne a dit dimanche que le pays accélérait ses préparatifs à une telle éventualité, notant que le rapport de forces entre la Grèce et la zone euro augmentait les risques pesant sur l'économie britannique.

    "Il s'est agi d'une réunion entre le Premier ministre et des responsables du Trésor et de la Banque centrale. Personne ne dit que cela (la sortie de la Grèce de la zone) va avoir lieu, mais il paraît judicieux d'examiner ce risque. Qui serait facteur d'une réelle instabilité", a dit la source.

    La Bourse d'Athènes chutait de près de 6% vers 11h35 GMT, au lendemain du discours de politique générale du Premier ministre Alexis Tsipras, qui a réaffirmé vouloir s'affranchir de la "troïka" et en finir avec l'austérité.

    « Une sortie forcée de la Grèce de la zone euro entraînerait la fin de la monnaie unique », a pour sa part affirmé dimanche le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5N0VJ25620150209

    RépondreSupprimer
  27. Mardi 10 février 2015 :

    Le ministre allemand des Finances met en garde Athènes.

    Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a dit mardi que si la Grèce ne voulait pas d'un nouveau programme, alors tout était fini.

    Le ministre a ajouté que l'Eurogroupe voulait entendre mercredi de la part d'Athènes quelque chose qui l'engage.

    Il a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles la Grèce serait parvenue à un accord avec la Commission européenne et a dit que l'Eurogroupe, soit l'ensemble des ministres des Finances de la zone euro, ne négocierait pas de nouveau programme pour la Grèce mercredi lors de sa réunion.

    http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/le-ministre-allemand-des-finances-met-en-garde-athenes-1030668.php

    RépondreSupprimer