dimanche 22 février 2015

Le compromis de l’Eurogroupe est-il une compromission pour Syriza ?

Finalement, les semaines de tension ont abouti à un accord rapide puisqu’il n’a fallu que quelques heures aux ministres des finances de la zone euro pour trouver un accord, sans même prolonger les négociations tard dans la nuit. Quel est le sens de cet énième accord européen ?



La zone euro se donne quatre mois

La première chose qui frappe dans l’accord obtenu vendredi, c’est finalement que les européens ont surtout choisi de ne pas totalement choisir puisqu’en réalité, cet accord ne règle la situation que pour quatre mois et que les échéances de cet été imposeront un nouvel accord… et donc de nouvelles négociations. Comme le résume Romaric Godin, « la Grèce a obtenu un financement pour les 4 mois à venir. Elle pourra constituer son propre programme de réformes, mais la surveillance reste étroite ». Dans le détail, « le gouvernement grec va demander une extension de quatre mois du programme de financement issu de l’accord de 2012 ». Mais deux échéances de 6,7 milliards d’euros, dues à la BCE en juillet et en août, imposeront une nouvelle négociation. Les palabres vont continuer pendant quatre mois…

L’extension est fondée sur « la base des conditions de l’accord actuel », même si une certaine flexibilité est laissée à Athènes, qui devra présenter un nouveau plan de réformes dès lundi à ses créanciers. Il semble que la contrainte soit adoucie, d’autant plus que l’objectif d’excédent primaire (à 3% du PIB en 2015) sera « réévalué » en fonction des « circonstances économiques ». En revanche, l’objectif pour 2016 (4,5%) serait inchangé. La question qui se pose maintenant est le maintien des premières mesures votées, notamment le relèvement du salaire minimum et les embauches de fonctionnaires. Point positif pour la Grèce, c’est son gouvernement qui propose désormais les mesures et non la troïka.

Athènes a eu plus peur que Berlin et Bruxelles

Bien sûr, il est encore tôt pour juger. Il faut attendre le programme de mesures qui sera présenté lundi, et surtout l’accord qui sera trouvé sur ce nouveau plan. Puis, il faudra attendre l’accord qui devra être trouvé fin juin pour les échéances de l’été. Bref, on ne peut juger qu’une étape intermédiaire de la négociation. Néanmoins, l’impression qui domine est que c’est la Grèce qui a le plus cédé et que le gouvernement grec prend des libertés, si ce n’est avec la lettre, au moins avec l’esprit de sa campagne. Comme le note Romaric Godin : « Alexis Tsipras n’a pas encore perdu. Mais sa position est clairement difficile (…) le camp de Wolfang Schaüble semble avoir remporté une bataille ».

Certes, la camisole de la troïka est un peu moins serrée et redonne une lattitude d’action à la Grèce, mais pas de beaucoup et surtout, les créanciers conservent un droit de regard important, même s’il n’est plus qu’a posteriori. Mais surtout, la renégociation de la dette semble être passée aux oubliettes et Athènes n’a pas repris sa pleine souveraineté, loin de là. Ensuite, les négociations des prochains mois se présentent assez mal pour Syriza, qui n’est pas en position de force après avoir tant cédé moins d’un mois après sa victoire. Parce que Tsipras ne semble pas vouloir se donner un plan B au maintien dans l’euro, son programme peut apparaître comme un bluff pour les austéritaires.

Si Syriza venait à trop céder sur la fin de l’austérité et la question de la souveraineté grecque, comme cela semble en prendre le chemin, alors ce serait une terrible déconvenue, même si, dans le lot, le peuple grec gagne quelques améliorations de sa situation. Espérons qu’il s’agisse d’une mauvaise impression.

30 commentaires:

  1. Si la gauche radicale échoue, il ne restera que la droite radicale comme alternative.

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  2. Pour l'instant, Athènes n'a tout de même pas cédé sur l'essentiel, donc j'aurais tendance à penser qu'il vaut mieux attendre avant d'émettre un avis définitif.
    Par ailleurs, je me demande si les Grecs n'ont pas intérêt à maintenir ce statu quo adouci pendant quelques mois, étant donné qu'ils sont isolés dans les négociations : la victoire possible de Podemos aux législatives espagnoles de cette année pourrait en effet leur permettre d'obtenir davantage qu'aujourd'hui en faisant émerger un front anti-austérité.

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  3. Le gouvernement grec a obtenu un sursis de 4 mois. Comme l'a déclaré Tsipras la Grèce a gagné une bataille mais pas la guerre. Le plus dur reste à faire.

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  4. Tous seraient mieux, dans le meilleur des mondes, si les oiseaux de mauvais augures ne venaient pas perturber notre ciel de bon sens.
    Il est vrai que cela ne date pas d’aujourd’hui. La Fontaine, dans le ‘’ Le Rossignol et le Milan’’, ne disait-il pas que le milan est insensible au langage harmonieux du rossignol ’’ ?

    Depuis que la Grèce a mis au pouvoir TSIPRAS: les milans, dans ce blog, et dans bien d’autres medias s’en sont donnés à cœur joie pour étouffer le langage du bon sens.
    Pour une fois ces milans ont été mis en cages par le bon sens de l’Europe et de TSIPRAS.

    Le bon sens existait avant l’élection de TSIPRAS, comme le démontre les chiffres qui suivent les demandes de l’Europe à la Grèce en 2009.

    La Grèce est passée d’une nation qui VIVAIT AU DESSUS DE SES MOYENS à une nation qui VIE DE SES MOYENS sans besoin d’emprunt supplémentaire.

    Comparons les bilans de la Grèce et de la France, à population égale : 11 millions.

    GRECE 11 millions d’Habitants
    2009 PIB 318 Mds :dette 127% 404 Mds :balance commerce 11,46% 35,5Mds :Déficit public 15,4% 50Mds
    2013 PIB 245 Mds :dette 177% 434 Mds :balance commerce 2,64% 6,5 Mds :Déficit public 2,1% 5Mds
    FRANCE 66 millions d’habitants à ramener à 11 millions par division par 6 de nos chiffres pour comparer.
    2009 PIB 314 Mds :dette 80% 251 Mds : Balance commerce 2,26% :7.1Mds :Déficit public 3,3% 10,5 Mds
    2013 PIB 342 Mds :dette 95% 324 Mds :Balance commerce 1,96% :6.7Mds :Déficit public 4,8% 16,5 Mds
    Grèce Aggravation dette 30 Mds Réduction déficit commerce 29,0 Mds Réduction déficit budget 45Mds
    France Aggravation dette 73 Mds Réduction déficit commerce 0,4 Mds Aggravation déficit budget 6 Mds
    Qui peut prétendre que l’action de l’EUROPE et la réaction du pouvoir grec n’a pas eu d’effets.

    En 2009
    La Grèce consomme pour 318 PIB + déficit public 50= 368 Mds
    La France 314 PIB + Déficit public 10,5 = 324,5 Mds
    En 2013
    La Grèce consomme pour 245 PIB + déficit public 5= 250Mds la Grèce vie presque de ses moyens.
    La France 342 PIB + Déficit public 16,5 = 358,5 Mds la France vie de plus en plus au dessus de ses moyens.

    De 2009 à 2013 qu’elle est la nation qui a fait preuve de bon sens ?

    Sachant qu’avec 1E en France nous avons moins de pouvoir d’achat que les Grecs chez eux avec 1E qu’elle est la nation la plus capable à se mettre au travail pour améliorer son pouvoir d’achat et pouvoir produire plus que ses besoins afin de rembourser sa dette ?
    Voilà une question de bons sens.

    C’est un même bon sens qui a dicté les négociations entre créditeur (Europe) et créancier (Grèce).
    Depuis 1980 la Grèce et la France vivaient au dessus de ses moyens. Depuis 2014 seule la France perdure à vivre de plus en plus au dessus de ces moyens grâce à des prêts infinés qui à chaque échéance sont renouvelés.

    En 2015 il est de bon sens que les créditeurs, sauf à tout perdre, renouvellent ces prêt venus à échéances et force les Grecs à lèver la tête pour donner confiance au monde sur leurs capacités et à défaut de rembourser la dette ( défaut que fait la France) rembourser les intérêts et produire pour cela plus que leurs besoins. STIPRAS, avec le même bon sens sait où est le salut de la Grèce et passe aux actes, au grand désespoir des oiseaux de mauvais augures qui eux voudraient : sans produire plus, augmenter leur pouvoir d’achat pour ne pas plus se partager et créer de l’inflation ou retourner à la situation de la France qui vit de plus en plus au dessus de ses moyens.

    Etre de bons sens c’est se préoccuper, dans sa nation, de vivre de ses moyens et de produire avec harmonie et équité ‘’ toutes ces choses utiles, agréables et commodes à la vie’’ que nous allons nous partager harmonieusement en fonctions de nos capacités à les produire.

    Pour cela il faut mettre en cage les milans sourds au langage harmonieux du rossignol : celui du bon sens.

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    1. Merkel et les banquiers dans le rôle du rossignol : il fallait oser !

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    2. @ J.Halpern
      On ne peut pas être surpris qu’un milan soit surpris par la réalité de ces jours où Merkel, les banquiers et STIPRAS font preuve de bon sens pour aider la Grèce à sortir de se la situations où elle s’était mise en vivant au dessus de ses moyens grâce à l’argent qu’elle empruntait sans discernement.
      Unci TOÏ-YEN

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    3. "grâce à l’argent qu’elle empruntait sans discernement."

      Et qui lui était prêté sans discernement.

      Dans le taux d'intérêt d'un emprunt, une part concerne le risque de défaut. Car risque de défaut il y a.

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    4. @bip

      Une faute n'efface jamais une autre c'est deux fautes à corriger

      Ne pas prétendre une chose et son contraire


      "grâce à l’argent qu’elle empruntait sans discernement." EXACT SANS PENSER QU,ILS VIVENT AU DESSUS DE LEURS MOYENS EN LAISSANT DES DETTES A LEURS ENFANTS ;

      Et qui lui était prêté sans discernement. FAUX : AVEC DICERNEMENT PUISQUE

      Dans le taux d'intérêt d'un emprunt, une part concerne le risque de défaut. Car risque de défaut il y a.
      PUIS : TROP DE RISQUES : STOP PLUS D’EMPRUNTS. QUE FONT ALORS LES INCONSCIENTS ET LEURS ENFANTS QUI ONT PROFITE D’UNE AUBAINE
      Unci TOÏ-YEN.

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  5. ""La Grèce consomme pour 318 PIB + déficit public 50= 368 Mds
    La France 314 PIB + Déficit public 10,5 = 324,5 Mds""

    Voila de la belle macroéconomie... Ou l'art de mélanger choux et carottes.
    Le déficit public n'est pas une consommation supplémentaire de la nation, il se retrouve dans l'épargne privée et est donc nul du point de vue externe.

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    1. @ Raphaël

      Les Oiseaux de mauvais augures, sourds aux langages des autres, n’écoutent que leurs savoirs qui ignore que le PIB est la richesse de la nation qui ne sert, que, après redistribution, à consommer pas plus et pas moins que l'équivalent de la production qui lui a été utile pour composer la valeur de ce PIB.

      Ces oiseaux de mauvais augures prétendent alors que le déficit public alimente l'épargne.

      Mais alors comme faire : pour financer les intérêt d'emprunts payés aux étrangers puis financer les dépenses de l'Etat pour aider des nations étrangères, puis aux français pour envoyez des fonds à des familles étrangères et pour finir , pour vivre au dessus de leurs moyens et financer le déficit de la balance commerciale?
      Si ce n'est pas avec le déficit public, c'est avec quoi?
      Avec l'épargne financée par le déficit public peut-être?
      Lesquels déficit public était compensé par un l'emprunt ?
      Lequel emprunt provenant de l'épargne?

      Un peu de bon sens : bon sang!

      Unci TOÏ-YEN

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  6. 2008 : dette publique de la Grèce : 263,284 milliards d'euros, soit 112,9 % du PIB.

    En 2008, les autres nations européennes auraient dû accepter de subir des pertes. Elles auraient dû accepter que la Grèce fasse défaut sur la totalité de sa dette publique. Mais, malheureusement, elles n'ont pas voulu subir des pertes.

    En 2008, l'Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C'est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d'euros à la Grèce en faillite. »

    2009 : dette publique : 129,7 % du PIB.

    L'Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C'est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d'euros à la Grèce en faillite. »

    2010 : dette publique : 148,3 % du PIB.

    L'Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C'est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d'euros à la Grèce en faillite. »

    2011 : dette publique : 170,3 % du PIB.

    En début d'année 2012, la Grèce a fait défaut : 115 milliards d'euros de dettes ont été effacés.

    2012 : dette publique : 157,2 % du PIB.

    L'Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C'est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d'euros à la Grèce en faillite. »

    2013 : dette publique : 175,1% du PIB.

    L'Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C'est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d'euros à la Grèce en faillite. »

    Troisième trimestre 2014 : dette publique de 315,509 milliards d’euros, soit 176 % du PIB.

    L'Allemagne, la France, et tous les autres moutons de Panurge bêlent : « C'est pas grave. Nous refusons de subir des pertes. Nous continuons à prêter des milliards d'euros à la Grèce en faillite. »

    Dans le Quart Livre, chapitre VIII, Rabelais écrit :

    Soudain, je ne sais comment cela se produisit, je n’eus pas le loisir de le considérer, Panurge, sans dire autre chose, jette en pleine mer son mouton criant et bêlant. Tous les autres moutons criant et bêlant sur le même ton commencèrent à se jeter et à sauter dans la mer tous à la file. Le premier à sauter derrière son compagnon était dans la foule. Il n’était pas possible de les en empêcher. Vous savez en effet que c’est le naturel du mouton, de toujours suivre le premier, où qu’il aille. De plus Aristote dit au livre IX de l’Histoire des Animaux que c’est le plus sot et le plus inepte animal du monde. Le marchand, tout effrayé de voir devant ses yeux périr et se noyer ses moutons, s’efforçait de les en empêcher et de les retenir de toutes ses forces. Mais c’était en vain. Ils sautaient tous à la suite dans la mer, et y périssaient.

    http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Quart_Livre

    L'histoire de la zone euro se terminera de la même façon :

    « Ils sautaient tous à la suite dans la mer, et y périssaient. »

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    1. @ BA
      @ Laurent Herblay.

      Quand mettrons-nous en STAND BY les discutailles sur la dette, dans ce blog ou ailleurs. La dette ne pose pas de problème immédiat. Pour raison la dette n’est pas une cause mais les effets d’une situation qui, elle seule, doit faire l’objet d’un débat.
      Ce n’est pas dette mais cette situation qui doit monopoliser nos efforts. Cette situation est celle qui depuis 1980 se perpétue tant en France qu’en Grèce et nous à mis dans la situation de la dette présente.
      Cette situation est la double faute structurelle de nos gouvernance successives qui vote (donc volontairement) un déficit budgétaire et ne vote pas (donc volontairement) de budget qui prévoit le remboursement des emprunts.

      Aujourd’hui après 40 ans d’atavisme on ne peut pas faire marche arrière ont ne peut que faire avec cette dette du passé et s’attaquer aux cause dont la première est de ne plus faire de déficit dans le budget de l’Etat dont très peu de blogueur se sont rendus compte que le budget de l’Etat au service de tous les citoyens, n’étant qu’une branche du budget de la nation composée de tous les citoyens fait que le déficit de l’Etat profite à tous les citoyens de la nation pour permettre à ces citoyens de vivre aux dessus de leurs production avec ces emprunts ne pouvant, alors que servir à consommer des consommation étrangères.

      Ne plus débattre sur la dette permet alors de débattre 1° sur le déficit et 2° sur les intérêts consécutifs à la dette.

      En France : nous débattons encore sur le 1°
      En Grèce : plus de débat. Elle agit depuis 2009 et le déficit c’est du passé chez eux. Actuellement : la Grèce se met maintenant en ordre de marche pour faire face aux intérêts et à regagner du pouvoir d’achat intérieur sans déficit public ni déficit de la balance commerciale.
      En France nous discutaillons, ne faisons rien, mais tentons de donner des leçons aux autres le hic : c’est qu’ils ne nous écoutent pas : Pourtant nous aimerions bien qu’ils soit comme nous et pouvoir vivre au dessus de nos moyens en prétendant que le déficit budgétaire n’est pas un handicap mais une aubaine.

      Chez nous en France : Mieux vaut alors faire ce que nous faisons que faire ce qui marche biens chez les autres et parler de Panurge sans savoir qui sont les moutons (Merkel et les autres ou les citoyens Grecs ) et qui est la mer ( La Grèce ou les finances) : parler pour ne rien dire.

      Unci TOÏ-YEN

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    2. "Pour raison, la dette n’est pas une cause mais les effets d’une situation qui, elle seule, doit faire l’objet d’un débat."
      Tout fait, Unci, car ce débat reste à lancer. Nous pourrions ainsi, nous, mais surtout les médias, les dirigeants politiques, économiques et les experts en expertologie, parler des recettes qui se sont évaporées depuis plusieurs dizaines d'années grâce à la baisse des impôts pour les plus riches, au manque à gagner dû aux cadeaux et avantages fiscaux (niches par exemple), à l'évasion fiscale, aux délocalisations, à l'interdiction pour l'Etat de financer les dépenses publiques ... au lieu de répéter ad libitum qu'il n'y a qu'une planche de salut : réduire les dépenses, euh ... enfin certaines dépenses, car quand on voit celles qui passent à la trappe et celles que nous politiciens acceptent, voire s'autorisent, on comprend vite que le rabot ne passe pas partout. Ce débat permettrait de clarifier les choses et peut-être, qui sait ? de prendre de sages décisions pour augmenter les recettes.

      DemOs

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    3. @DemOs
      J’apprécie votre accord de mettre en stand by le débat de la dette pour donner la priorité au débat du déficit public et du paiement des intérêts.
      Mais après cette appréciations vous voulez lancer dans un autre débat sur les dépenses et les recettes de l’Etat : un débat, lui aussi, parfaitement inutile que le débat sur la dette, pour solutionner celui du déficit ou du paiement des intérêts : Positions que vous me sembler ne pas partager parce que votre erreur est de considérer les comptes de l’ETAT comme étant comme entièrement indépendant des compte de la nation alors que les compte de l’Etat sont à 100% dépendant des compte de la Nation.
      Les comptes de la nation ont pour principe
      1° Une production de la richesse (valeur des biens et services produits)
      2° Une redistributions de la richesse aux actifs et au inactifs de la nation.
      3° Avec cette redistribution : consommation de biens et services à la disposition des citoyens pour une valeur égale à celle redistribué et égale à celle de notre production de richesse : sauf recours à l’emprunt qui redistribué aux citoyens ne peut leur servir que pour FINANCER DES CONSOMMATIONS IMPORTEES EN SUS DE LA VALEUR DES PRODUCTIONS EXPORTEES. C’est-à-dire, pour notre nation, VIVRE AU DESSUS DE NOS PRODUCTIONS.

      Vous conviendrez alors qu’agir sur les recettes et les dépenses de l’Etat n’a aucune incidence sur
      1° La masse de production de la richesse produite dans la nation autre de modifier la nature des productions en fonction des usages entre familials, mutuels ou collectifs
      2° La masse de redistribution autre de modifier le revenu des destinataires à déficit égal
      3° La masse des consommations des citoyens sauf à modifier les usages entre familials, mutuels ou collectifs.

      Le déficit public n’a donc pour d’utilité que de faire un emprunt utile qu’à FINANCER DES CONSOMMATIONS IMPORTEES EN SUS DE LA VALEUR DES PRODUCTIONS EXPORTEES.

      Compte tenu de nos habitudes à proroger cette situation de déficit : supprimer celui-ci ne peut pas se faire dans la situation présente mais uniquement sur une situation future permettant de ne plus FINANCER DES CONSOMMATIONS IMPORTEES EN SUS DE LA VALEUR DES PRODUCTIONS EXPORTEES c’est-à-dire que la nation produise encore plus pour exporter d’avantage ou moins importer et L’Etat fiscalise à hauteur de ces productions pour ne plus avoir de déficit. La fiscalisation supplémentaire ne pouvant exister que s’il y a concomitamment des productions supplémentaires qui s’ajoutent aux autres et augmente la masse dont le surplus est fiscalisé pour passer de VIVRE AU DESSUS DE NOS PRODUCTIONS à VIVRE DE NOS PRODUCTIONS.

      Unci TOÏ-YEN

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  7. Un Grexit accompagné d'une dévaluation monétaire a peu de chances d'accroitre significativement les exportations grecques :

    "Despite a significant wage adjustment, exports have not picked up as they did in other countries. The following scatter plot illustrates further that Greece is a clear outlier as are Lithuania and Slovakia.

    The reasons for the weak Greek export performance might primarily lie in other factors such as rigid product markets, a political system preventing real change and guaranteeing the benefits of the few, the lack of meritocracy among other factors, as nicely outlined by Brookings scholar Pelagidis."

    http://www.bruegel.org/nc/blog/detail/article/1530-why-grexit-would-not-help-greece/

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    1. @ anonyme 14h18

      Vous avez parfaitement raison de mettre en garde toutes personnes qui donnent à l’inflation un pouvoir quelconque de solution à un problème.

      Il faut aussi bien prendre conscience que l’inflation est un terme générique qui est mesurable après une augmentation des salaires ou des taxes, des charges et d’impôts sur les consommations, les entreprises, les employés ou le patronat qui sont répercuté en finalité sur le prix de la consommation.

      Cette ignorante provient d’une confusion entre ‘’pouvoir d’achat’’ et ‘’pouvoir de consommation’’ toutes ces ‘’inflations ‘’ décrites, ci-dessus, ’’ font qu’avec le même ‘’ pouvoir de consommation’’ nous pouvons avoir ‘’un pouvoir d’achat’’ différent du fait de l’inflation (comme la déflation).

      Notre principal soucis n’est pas ‘’le pouvoir d’achat’’ mais ‘’le pouvoir de consommation’’ et ce dernier ne peut varier que si le volume (et non le prix) augmente.

      Ce n’est que l’organisation de la production qui est susceptible de produire de la croissance de consommation réelle en augmentant réellement le pouvoir d’achat (plus de production à se partager)

      Par contre : l’augmentation de pouvoir d’achat par l’inflation n’est qu’une croissance imaginaire qui ne nous fait pas partager plus de production mais la même quantité à un prix majoré et fait un pauvre plus pauvre puis nuit à notre compétitivité donc produit du chômage par maque de compétitivité.

      A l’inverse la déflation ne change pas notre pouvoir de consommation mais un pauvre à plus de pouvoir d’achat et nous sommes plus compétitifs et nous sommes autant à produire et m^me plus avec le gain de la compétitivité.

      Unci TOÏ-YEN

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    2. Nous connaissons, cher Unci, les effets néfastes de la déflation.

      DemOs

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    3. @ DemOs
      Votre négationnisme relatif aux effets positifs de la déflation ne peut pas se justifier par votre connaissance personnelle d’effets néfastes de la déflation.
      S’il de tel effets néfastes existent : ils ne sont pas une raison pour ne pas profiter des effets positifs puis agir pour neutraliser les effets néfastes ou alors : démontrez que le négatif rend le positif insignifiant.
      Merci de nous énumérer les effets néfastes de la déflation afin de porter un jugement objectifs. Votre réponse lapidaire ne le permet pas.

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    4. Non, elle ne le permet pas, mais vous trouverez certainement les éléments utiles dans n'importe quel manuel scolaire.

      DemOs

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  8. @ Moi

    Ou une force centrale ?

    @ L’ami

    Sapir reste positif également, mais je suis assez inquiet

    @ J Halpern & Raphaël

    Merci

    @ Bip

    Très juste, d’autant plus que les créanciers touchaient une prime de risque, ce qui impliquait bien sûr un risque et le fait de la réduire à néant était absurde

    @ BA

    Merci pour ces rappels

    @ Un citoyen

    Je reviendrai prochainement sur la question de la dette

    @ Anonyme

    Mais cela représenterait une aide pour le tourisme…

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    1. @ Laurent Herblay

      Votre commentaire : « Je reviendrai prochainement sur la question de la dette » démontre que vous n’avez pas compris que la dette est du domaine du passé. Ce commentaire fait de vous un homme du passé inapte à débattre sur les préoccupations présentes : Comment supprimer le déficit public présent et futurs et régler les intérêts, de la dette, présent et futurs dont la résolution permet de créer des emploies et permettre la croissance des consommations des pauvres comme des riches temps que ni les uns comme ni les autres n’ont pas satisfaits tous leurs besoins.

      Unci TOÏ-YEN

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  9. "Mais cela représenterait une aide pour le tourisme…"

    Ben non, malgré de fortes baisses de salaires, y compris dans le tourisme, les entrées de devises étrangères on très peu augmenté. Dévaluation interne ou monétaire, ça marche pas pour la Grèce, l'article le montre.

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    1. @ anonyme 21h56
      Votre objection contraire à la réalité démontre une absence de réflexion : quand il y a déflation le prix d’un séjour en crête baisse et davantage d’étranger viennent pour apporter pas plus de devises mais consommer plus de production grecques donc une croissance dans le domaine ce qui est il me semble une aubaine pour la Grèce qui par ce moyen diminue le déficit de la balance commerciale et crée des emplois.
      Unci TOÏ-YEN

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    2. @ Anonyme22 février 2015 21:56

      "Dévaluation interne ou monétaire, ça marche pas pour la Grèce, l'article le montre." Il ne le "montre" pas, en fait, il se contente d'affirmer. C'est le mauvais côté de l'économie "mainstream" que de ne pas prendre en compte la dynamique. Les effets d'une dévaluation sur le solde extérieur ne sont pas immédiats, il faut du temps pour que les acheteurs intègrent les variations de prix à leurs comportements, et encore un peu plus de temps pour que les entreprises se saisissent des nouvelles opportunités. En fait, tôt ou tard, la Grèce, comme n'importe quel autre pays, adapterait sa production et sa consommation aux nouvelles conditions, Il est vrai que la transition peut-être difficile, mais c'est indispensable pour générer une croissance saine - qu'elle ne pourrait jamais retrouver dans le cadre des traités européens.

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    3. @ J. Halpern.
      Comme vous le dites : considérer l’économie en laissant sur le côté son aspect dynamique est une erreur impardonnable qui ne peut pas nous faire aboutir à des analyses pertinentes.
      Il en est de même quand est fait des amalgames comme parler de dévaluation interne ou monétaire qui ne relève pas du même domaine donc ont une dynamique différente. Ce qui nécessite de ne pas parler de dévaluation quant il s’agit d’une déflation.
      La déflation est la décroissance en valeur d’un bien ou d’un service dans une SEULE NATION.
      La dévaluation est la modification d’un rapport entre monnaie avec dévaluation pour l’une et surévaluation de l’autre donc relatif à DEUX NATIONS.
      Nous avons bien à faire à deux principes économiques différents non amalgamable.

      Il va de soi que tous échanges commerciaux, entre nations, sont affectés par la dynamique de la déflation ou de la dévaluation qui, à propos de ces échanges ont les même effets à très très long termes.
      La différence provient que nous sommes dans une économie dynamique avec son incontournable inertie et seule l’une des deux solutions est capable de modifier l’inertie plus rapidement que l’autre pour supprimer le déficit de la balance commerciale par anticipation des effets alors que l’autre avant de réduire ce déficit va d’abord l’accroitre par défaut d’anticipation des effets.

      Nous savons alors qu’elle est la solution la plus adaptée à notre volonté de ne plus VIVRE AU DESSUS DE NOS MOYENS pour ne plus avoir recours au déficit pour financer notre surplus d’importations sur nos exportations.

      Unci TOÏ-YEN

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  10. http://www.ekathimerini.com/4dcgi/_w_articles_wsite3_1_22/02/2015_547473

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    1. @ Marc-Antoine
      Personnellement je ne vois pas la nécessité de sortir de l’EURO pour qu’une nation puisse souverainement produire et échanger des productions avec d’autres nations pour vivre de ses propres moyens et partager cette richesse entre ses citoyens qui mettent en commun souverainement certaines de leur consommations ou usages en collectivités ou encore souverainement en fasse usage par un financement mutuels.
      Maintenant, peut être, j’ignore les raisons qui ne permettent pas ces souverainetés sur la production ou le partage dans la nation. Aussi je compte que vous me donniez les liens qui entre cette impossibilité et l’EURO.
      Merci de m’informer, si vous savez démontrez vos affirmations.
      Unci TOÏ-YEN

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  11. "Si Syriza venait à trop céder sur la fin de l’austérité et la question de la souveraineté grecque, comme cela semble en prendre le chemin, alors ce serait une terrible déconvenue, même si, dans le lot, le peuple grec gagne quelques améliorations de sa situation. Espérons qu’il s’agisse d’une mauvaise impression."

    Ce n'est pas qu'une mauvaise impression : si Tsipras veut réellement appliquer son programme, il n'aura d'autre choix que de faire sortir la Grèce de l'eurozone. Sinon, il s'engagera dans la voie du renoncement et de la soumission comme avant lui les autres partis de gauche européens.

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  12. Comment Tsipras s’est mis à genoux face à l’Europe :

    http://www.eric-verhaeghe.fr/comment-tsipras-sest-mis-a-genoux-face-a-leurope/

    Le pauvre Leonidas doit se retourner sur sa tombe.

    http://www.lacasadelarcerojo.es/wp-content/uploads/2012/01/leonidas300.jpg

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