jeudi 21 janvier 2016

Alerte aux zombies économiques !




L’attaque des morts vivants néolibéraux

Les crises à répétition (pas moins de 4 en à peine deux décennies : 1987, les pays émergents dix ans plus tard, 2001 puis 2008), l’explosion des inégalités et la difficulté à sortir de la dernière crise, le néolibéralisme devrait être au moins mis à la retraite, si ce n’est mort et enterré. Mais après une courte période de remise en question en 2009, il semble que nos sociétés s’obstinent à vouloir soigner le mal néolibéral par plus de ce même mal, comme on le voit bien en Europe, avec l’agenda qui a mené les résultats que l’on sait depuis des années. Jacques Généreux, dans son livre majeur, la Dissociété, avait décrit le phénomène psychologique à l’œuvre ici, et qui semble malheureusement s’accentuer dans les prochaines années, jusqu’au futur krach financier global, nourri par les politiques monétaires actuelles.


Bruno Le Maire, suivant le vent, a ainsi proposé de « privatiser pôle emploi », une idée qui n’était même pas venue à une partie de la droite de la droite. On lui rappellera la conséquence de la libéralisation des services publics des dernières années, avec l’explosion des prix notamment. Emmanuel Macron, qui veut arracher les parents à leurs enfants le dimanche pour permettre aux riches Chinois de faire des courses, a commis une nouvelle petite phrase caricaturale, que l’entrepreneur que j’ai été qui en connaît les risques, à laquelle je ne peux souscrire car il ferme les yeux sur les innombrables licenciements douloureux (avec proposition de partir en Roumanie ou ailleurs) ou déconstruction de maigres droits sociaux. Mais bon, c’est ce visage du capitalisme qui est sans doute le plus populaire aujourd’hui.


Comme le décrivait François Lenglet, nous connaissons des cycles. Mais nous ne sommes pas encore sortis du cycle libéral, qui semble même se renforcer en Chine, dont les dirigeants parlent de politique de l’offre… La dernière crise n’a pas achevé de le décridibiliser. Espérons que la prochaine y parviendra.

5 commentaires:

  1. Même Le Point refuse de croire que la baisse de l'espérance de vie est chez nous un problème conjoncturel.

    "Depuis plusieurs années, l'augmentation de l'espérance de vie est due pour l'essentiel à la diminution de la mortalité des plus de 65 ans. Pour les autres tranches d'âge, le taux de mortalité ne baisse pratiquement plus"

    Tiens tiens, comme aux USA...

    http://www.gaullistelibre.com/2015/11/etats-unis-le-neoliberalisme-tue.html

    http://www.lepoint.fr/invites-du-point/laurent-chevallier/laurent-chevallier-baisse-de-l-esperance-de-vie-sortons-du-deni-21-01-2016-2011514_424.php#xtor=CS3-190

    Evidemment, pas un mot sur le fait que les générations qui accusent cette baisse de l'espérance de vie sont aussi les premières qui ont été impitoyablement sacrifiées, piétinées et méprisées dans leur jeunesse, à partir de 1974. Il ne faut pas trop en demander au Point.

    Au fait on nous avais juré, en 1974, que le problème était conjoncturel. Déjà !

    Le Point préfère croire que "les générations suivantes – en particulier celles nées à partir des années 1960, ont été confrontées dès leur naissance à la pollution, aux effets de l'industrialisation, de l'agriculture, à une alimentation de médiocre qualité nutritionnelle et à la sédentarité."

    Malheureusement pour nos ultralibéraux, cette explication ne tient pas, sinon aux USA la baisse de l'espérance de vie aurait commencé avec les générations nées en 1940. En matière de pollution, d'urbanisation, d'agriculture chimique et d'alimentation industrielle ils avaient 20 ans d'avance sur nous.

    Ivan

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  2. L'explication de la continuité du capitalisme malgré les crises tient dans le fait qu'il continue de profiter aux 1% qui ont les manettes financières et politiques.
    Pas besoin d'aller chercher beaucoup plus loin.

    La question, ce n'est pas quand vont-ils faire leur mea culpa? Ils ne le feront jamais.

    La question est: comment on s'organise pour les virer?

    Salutations républicaines, je vais lire le dernier numéro de Politis, "Quelle gauche pour demain?"

    Je connais déjà leur option: unir enfin vraiment les Verts et le Front de Gauche. Une ligne très arcboutée sur l'identité "de gauche". Je suis sceptique.
    Avec çà jusqu'ici ils n'ont pas démontré leur capacité à faire plus de 11%.
    Loin de faire jeu égal avec le triangle FN-PS-Ripouxblicains.
    Très loin de rattraper les classes populaires qui penchent vers le FN aujourd'hui.
    C'est pourtant le principal enjeu: capter cette exaspération sociale, la détourner pour éviter qu'elle ne nous mène dans un nouveau stade du libéralisme, clairement autoritaire cette fois.

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  3. Les néolibéraux ont le pouvoir à travers les médias dominants pour se maintenir au pouvoir.

    Ils ne sont pas zombies, ils ont le pouvoir. Seule une catastrophe boursière colossale obligeraient le retour
    d' hommes politiques à la Frankin D.Roosevelt qui avait initié l'État social par le travail public.

    Une catastrophe économique, le péril islamiste totalitaire secondairement puis la catastrophe climatique si provoquant ses tempêtes seront en mesure de provoquer ces oligarques pathétiques qui gouvernent la planète.

    Le gouvernement mondial sur pilote automatique dont rêvent les oligarques du libéralisme économique totalitaire sera un monument d'irresponsabilité contre l'humain et tout le vivant.

    Leur stupidité est totale, car ils veulent détruire la mémoire et la légitimité des nations, le besoin de transmission culturelle entre les générations, l'équilibre minimal de la nature puis tout ramener à la technologie totale et au marché jusqu'au point aveugle par le multiculturalisme en donnant l'occasion au fondamentalisme islamique d'empoisonner l'humanité par ses dictât liberticides.

    Par l'islamisme d'abord en Europe, puis actuellement par la Tour de Babel de la confusion des décisions à Bruxelles dont la gestion actuelle des migrants. Nous pouvons voir que le rêve de l'humanité libérale pure auto-organisé à du plomb dans l'aile.

    Et ce rêve calciné mondialiste en cours commence entre Bruxelles et Berlin. En attendant les catastrophes qui ouvrent les fissures.

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  4. @ Ivan

    Tristement juste, même s’il faudra sans doute attendre les prochaines statistiques pour voir s’il s’agit de la même triste tendance qu’aux USA

    @ Jauresist

    Malheureusement, je ne crois pas qu’ils seront virés en 2017

    @ Anonyme

    Tristement juste

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  5. Il y a effondrement idéologique en même temps qu'un effondrement économique, c'est pourtant simple à comprendre.
    Pour le premier, cela provient de l'ancienne unité doctrinal inverse est/ouest qui avait disparu en même temps que l'U.R.S.S., n'en restant plus que le néolibéralisme, européiste pour les européens, d'où les égarements du P.G..
    Pour le second cela vient du double mouvement amorcé depuis des décennies, une extraordinaire production monétaire inflationniste et une désindustrialisation mondiale déflationniste, dont l'origine se situe dans l'appauvrissement et le déclassement des ouvriers et classes-moyennes basses, puis intermédiaires et maintenant hautes.
    La baisse du prix des matières premières a ces origines là, une désindustrialisation mondiale, le reste n'est plus que les gesticulations affolées d'un ensemble d'équipes gouvernementales de presque tous les pays qui ne comprennent plus rien à ce qui se passe.
    De plus, cerise sur ce gâteau déjà roboratif, la délirante surproduction monétaire des principales monnaies internationales, hormis du rouble, totalement déconnecté des réalités des économies des nations, leur a fait perdre toute valeur, en un mot comme en cent, du dollar à l'euro, du yen à la livre sterling, du yuan à quasiment toutes les autres monnaies, tous les argents, réels et virtuels, ne valent plus rien, processus s'accélérant en raison de cette désindustrialisation globale.
    Voilà les vrais causes de ce qu'il se passe actuellement, ce système ne pouvant plus dès lors survivre très longtemps.
    Quand aux banques, bourses, gouvernements et tutti quanti, ils n'ont plus désormais que l'importance qu'ils se donnent et qu'ils perdront sous peu.

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