samedi 26 mars 2016

Programme de 2017 : les Républicains toujours plus ultra-libéraux

Il faut croire qu’avec l’évolution du Parti dit Socialiste vers toujours plus de laisser-faire, les dits Républicains ne semblent pas vouloir s’en laisser compter. Nicolas Sarkozy et Alain Juppé ont dévoilé des parties de leur programme, qui lorgne de plus en plus vers un ultralibéralisme austéritaire.



Toujours plus de ce qui a échoué

Nous vivons décidemment une bien drôle d’époque. L’ultralibéralisme nous a mené dans la plus grave crise financière en 2008. Depuis, malheureusement, les ultralibéraux ont gagné la bataille idéologique de l’après-crise et continuent donc à faire avancer leur agenda, avec, comme résultat, une sortie de crise au mieux poussive, au pire, toujours attendue. Et pourtant, à quelques exceptions près, les agendas politiques des principaux grands partis semblent se droitiser au point que les gouvernements dits de gauche parviennent à dépasser leur prédécesseur de droite par la droite dans bien des domaines, comme on le voit en Italie et en France. Et face à ce grand mouvement de sociaux libéraux qui n’ont rien de sociaux, la droite traditionnelle semble prendre le parti de virer plus à droite encore pour se différencier.

C’est ainsi que Nicolas Sarkozy propose de supprimer la bagatelle de 300 000 emplois publics, un chiffre effarant pour qui connaît notre manque de professeurs ou de forces de police. Pour parvenir à faire deux fois plus que sous son mandat, il propose une révision de la Constitution pour imposer le non-remplacement d’un départ sur deux aux collectivités publiques. Il faut noter que François Fillon, devenu l’ange noir de l’austérité après avoir parler de faillite, propose la suppression de 500 000 postes dans son projet pour 2017. Il propose de retarder l’âge de départ à la retraite à 64 ans en 2025, de revoir le statut de la fonction publique tout en créant un contrat qui obéirait aux mêmes règles que le contrat privé pour les métiers qui ne relèvent pas de la souveraineté ou de prérogatives publiques.

Dans cette course à l’ultralibéralisme austéritaire, Alain Juppé ne semble pas vouloir se faire dépasser par ses rivaux et reprend le visage qu’on lui avait connu en 1995, où il avait monté de nombreux impôts et coupé de nombreuses dépenses. L’ancien premier Ministre semble vouloir dépasser l’ancien président par la droite sur les questions économiques, en proposant un passage rapide à la retraite à 65 ans, dès 2020 ainsi que de nombreuses hausses d’impôts ou coupes dans les dépenses. L’austérité semble tellement devoir être l’axe de campagne d’Alain Juppé, qui doit bientôt publié son livre consacré à l’économie, que son équipe souhaiterait pouvoir annoncer quelque chose pour les classes populaires, les grandes oubliées de la première mouture de son programme, selon Europe 1.

Quelle époque désespérante tout de même que de constater que non seulement, nous n’avons tiré aucune leçon des erreurs du passé mais qu’elles semblent nous revenir comme un boomerang, comme renforcées par tous les dégâts qu’elles ont provoqués ! Espérons être proches d’avoit atteint le point ultime de ce cycle libéral théorisé et expliqué par François Lenglet. 

18 commentaires:

  1. Le "libéralisme" c'est la crise permanente puisque chacun tire la couverture a soi! En faire "une politique" c'est semer la zizanie permanente!

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  2. Malheureusement , vu la puissance médiatique , ils ont de grandes chances d’être élus ...
    La réforme de la presse est plus que vital !!!

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  3. Vu comment l'état s'est occupé du nucléaire, tous ces guignols politiques présents depuis 30 ans ont montré toute leur incompétence :

    http://future.arte.tv/fr/corinne-lepage-le-contribuable-paye-pour-subventionner-une-filiere-nucleaire-de-plus-en-plus#.VvUm1q2FhSM.facebook

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    1. Vous n'y connaissez rien, et Lepage est une menteuse cynique.

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    2. C'est sans doute pour ça que le contribuable a bénéficié, en vingt ans via l'Etat actionnaire, de 20 milliards d'euros de dividendes EDF (auxquels s'ajoutent un peu plus de 6 milliards non remboursés à EDF, essentiellement au titre des subventions aux renouvelables). Elle devrait se contenter de ressortir la vieille fable de l'absence de financement du coût du stockage des déchets et du démantèlement des centrales. Ceci dit pourquoi se limiterait-elle puisque visiblement, plus le mensonge est gros, mieux il passe.

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  4. C'est aussi la faute du libéralisme ca ?

    "Le fait que des élus locaux puissent, à long terme au détriment du contribuable, recourir à des emprunts structurés à des fins personnelles n'a rien d'étonnant. Les emprunts structurés cumulent en effet deux propriétés qui les rendent particulièrement propices à une utilisation non conforme à l'intérêt général."

    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/emprunts-toxiques-certains-elus-locaux-savaient-ce-qu-ils-faisaient-556222.html

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  5. “Le fait que les hommes tirent peu de profit des leçons de l'Histoire est la leçon la plus importante que l'Histoire nous enseigne.” (Aldous Huxley).

    Pourtant, elle peut nous aider à imaginer l'avenir. C'est le cas pour le statut de l'homme moderne qui va devenir taillable et corvéable à merci.
    Le serf des années 20, 2020 veux-je dire, est-il différent de l'esclave de l'Antiquité ou du serf du Moyen-Age ? Que peut-on en penser en nous référant aux définitions du Larousse ?

    Celui-ci explique que, "si l'esclave romain est considéré comme bestial, l'esclave de l'époque carolingienne est reconnu comme étant homme, pourvu d’une âme, mais, étroitement soumis à son maître, il n'a pas de personnalité juridique ; il ne peut rien posséder, ne peut se marier, ne peut faire le service militaire ni devenir clerc. En revanche, le serf a une personnalité juridique. Bien que non libre, il ne peut être vendu. De plus, il peut posséder des biens, hors du domaine ou hors de la seigneurie. Ainsi, l'esclave est la chose du maître, tandis que le serf a, avec son maître, des devoirs réciproques, le maître s'engageant pour sa part à le protéger." Une "chance" pour le serf du Moyen-Age, chance que n'auront pas les serfs contemporains, qui n'ont pas plus droit au respect qu'à la protection de leurs maîtres ou du système.

    DemOs


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  6. Vu dans la presse déchaînée :

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/03/26/01016-20160326ARTFIG00074-dans-le-calvados-certains-services-des-pompiers-vont-devenir-payants.php

    http://www.lefigaro.fr/societes/2016/03/26/20005-20160326ARTFIG00056-carlos-tavares-double-sa-remuneration-mais-reste-loin-derriere-carlos-ghosn.php

    ça n'est pas près de s'arrêter, mon pauvre Lolo.

    Maintenant qu'il n'y a plus l'URSS pour faire contrepoids, qu'est-ce qui pourrait bien empêcher les "libéraux" aux manettes de détourner l'économie à leur profit ?

    L'esprit du catholicisme ? Il n'y en a plus.

    L'esprit de cohésion nationale ? Il n'y en a plus non plus, et l'immigration de masse est là pour garantir que cela ne reviendra pas.

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    1. L'esprit du catholicisme n'a jamais empêché les riches de réduire leurs prochains à des êtres taillables et corvéables à merci...

      D'ailleurs, le libéralisme ne sera qu'un retour en arrière. Rien de nouveau.

      N'attribuons quand même pas au catholicisme des mérites qu'il n'a jamais eu la prétention d'avoir.

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  7. "Vous n'y connaissez rien, et Lepage est une menteuse cynique."

    Vous y connaissez quoi, vous ?

    Quand une centrale te pètera au nez, tu diras quoi ?

    Quand tes impôts servent à sauver du naufrage une filière obsolète et éminemment dangereuse, tu dis quoi ?

    Et l'ASN n'y connait rien non plus ?

    http://www.usinenouvelle.com/article/le-cri-d-alarme-de-l-asn-sur-le-nucleaire-francais.N374729

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    1. Le nucléaire est ultra-dangereux... par contre, il faudra employer le terme "obsolète" quand on aura les moyens de produire autrement la quantité d'énergie que peuvent produire les centrales nucléaires.

      Les productions d'énergies alternatives n'existent pas... elles sont à créer. Le jour où elles seront une réalité (et surtout à hauteur des besoins), on pourra employer à raison le terme "obsolète".

      Il faudrait financer le développement des énergies alternatives, je dis pas le contraire.

      Je souligne juste le caractère extrêmement précipité de l'emploi du terme "obsolète" pour caractériser l'énergie nucléaire (dont il faudrait sortir... quand on pourra).

      P.S : en effet, il y a des magouilles avec nos impôts...

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  8. Ce serait pas mal si les anonymes prenaient un pseudo, histoire qu'on comprenne quelque chose et qu'on n'ait pas l'impression qu'il s'agit d'un soliloque.

    DemOs anonyme

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  9. je ne sais même plus trop si ce qui se passe peut porter un nom, ultra, néo...libéral, si même nous sommes encore dans une économie dite "libérale" alors que ce qui se passe correspond peu ou prou à du communisme de nature privative.

    J'ai le sentiment que nous sommes face à une magistrale déviance et/ou absence de gouvernance étatique par rapport à une minorité de psychotiques, de psychopathes et sociopathes à des degrés divers dits "marché" qui sont entrés dans l'euphorie d'une toute puissance faute de contre pouvoirs....
    nous ne sommes plus représentés. Ceux que nous citons pour la présidentielle et autre fonctions de la république, sont simplement les employés des premiers cités...

    Les mots sont forts, mais à observer, lire, scruter, analyser les évènements économiques et financiers, il est difficile d'imaginer qu'il en soit autrement.

    les dividendes sont payés par effet de levier, les titres sont rachetés par endettement parfois, les banques centrales crachent des tombereaux de fric qui partent dans des paris financiers et autres spéculations. Quand on voit que ces masses là vont même se placer à taux négatifs dans des emprunts d'état dont ça fait quasiment huit ans qu'on nous dit qu'ils sont en faillites..

    et pendant que tout ce fric part en fumée dans l'éther de la finance, dans les paradis fiscaux, on demande aux populations des efforts et des contraintes sur leurs maigres salaires sur leurs maigres richesses...


    ce monde a déjà eu droit à des folies, qui sait où celles que nous vivons nous emmènerons.

    Stan

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    1. Bien vu, comme d'hab, Stan.

      Ceux qui dirigent le monde sont obsédés par le court terme, le bas de colonne, prêts à sacrifier les entreprises et/ou leurs semblables pour faire cracher du cash pour eux-mêmes et ceux qui les emploient - c'est le cas des dirigeants des grosses boîtes, des multinationales - ou pour ceux qui les récompensent - c'est le cas des politiques. Le résultat est que les choses n'ont plus aucun sens dans ce grand Monopoly où les femmes et les hommes n'ont plus aucun intérêt, ni aucune place. Notre avenir est-il d'être sacrifiés pour vivre dans le monde cauchemar d'Orwell entre les dominants et les machines ?

      DemOs

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  10. Le plus inquiétant est la tentation autoritaire grandissante de l'UMPS. La démocratie recule depuis deja longtemps mais là les annonces decomplexées de mesures impopulaires pourraient montrer que ces politiciens se sentent surs de pouvoir les imposer.
    Je precise au passage que les mesure impopulaires le sont généralement pour de bonnes raisons. Ces derniers projets qui ne suivent que le point de vue de l'employeur et du possedant ont montre leur ineficacité elle ne seront pas imposées pour faire baisser le chômage mais pour contenter la principale clientèle de l'UMPS.

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  11. "Les productions d'énergies alternatives n'existent pas..."

    Faut se renseigner avant de raconter n'importe quoi :

    "Le rapport note que la chute des prix du pétrole depuis dix-huit mois n'a pas affecté les projets d'énergies renouvelables ; les investissements records de 2015 se sont traduits par des capacités éoliennes et solaires installées encore plus exceptionnelles, du fait de leurs prix également en forte baisse, notamment dans le solaire."

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/les-gigantesques-promesses-des-energies-renouvelables-557906.html

    Au lieu de claquer du pognon dans un nucléaire que plus personne ne voudra acheter, il vaudrait mieux investir dans les renouvelables dont le marché est en expansion.

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    1. Les projets d'énergie renouvelables...

      Votre citation l'exprime aussi... les énergies alternatives, faut bosser dessus. Faut les créer. Et je suis totalement pour...

      Je ne confonds pas "projets" et "exister et être largement disponible".

      Pour le moment, les énergies renouvelables sont des gigantesques promesses...

      Des promesses.

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  12. @ cgrotex

    En effet, il y aurait des choses à faire concernant les médias

    @ anonyme ultralibéral

    Les emprunts de collectivités locales Françaises indexés sur le cours du franc Suisse, c’est bien une invention ultralibérale (même s’il est vrai que cela a été accepté par des élus souvent inconscients)

    @ Stan

    Ultra me semble plus juste intellectuellement, et pour notre combat, plus efficace. Bien d’accord sur les banques centrales et le château de cartes actuel

    @ TeoNeo

    C’est juste sur les tentations autoritaires (cf papier du jour)

    @ Abd_Salam

    Merci pour les réponses. En effet, les énergies alternatives actuelles sont intermittantes, ce qui pose tout de même de sacrés problèmes

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