jeudi 12 mai 2016

Ces exceptions françaises qui font un peu de bien




Ces mieux, qui ne doivent rien à Hollande

Bien sûr, les statistiques de suicide restent très préoccupantes puisque nous faisons partie des pays où le taux de suicide est élevé (plus de 15 pour 100 000), mais bien moins qu’au Japon ou en Corée mais au moins, il baisse fortement (il tournait entre 20 et 25 pour 100 000 jusqu’au milieu des années 1990). En revanche, le taux de suicide aux Etats-Unis, tombé autour de 11 pour 100 000 au tournant du siècle, n’est plus très loin du chiffre de 14 pour 100 000, une hausse de 24% en 15 ans. Les chiffres indiquent aussi une hausse outre-Manche et aux Pays Bas. Pour le journal, « la hausse depuis 2007, avec la crise financière, donne du poids à l’idée que les études sur les suicides sont une branche de la macro-économie ». Une nouvelle illustration du fait que l’ultralibéralisme tue ?



Dans un autre papier du même numéro, The Economist s’alarme de la chute significative de la fécondité dans les pays occidentaux depuis la crise, les Etats-Unis étant passé de 2,12 en 2007 à 1,86 en 2014, la Grande-Bretagne, passée de 1,92 à 1,81 de 2012 à 2014, comme en Norvège et en Australie. Et ce qui chagrine The Economist, c’est l’absence de rebond démographique dans ces pays, qui sont relativement sortis de la crise, comme si quelque chose avait été cassé. Il incrime l’incertitude économique, la difficulté d’acheter un logement, notant que le pessimisme sur le futur pourrait jouer un rôle. En revanche, la France n’a pas été affectée puisque le taux de fécondité reste stable, révélant des facteurs plus profonds que les migrants puisque nous en accueillons bien moins qu’outre-Manche…

Bien sûr, ce ne sont que des chiffres relatifs, mais il est positif de constater que dans le marasme que nous traversons, la France reste suffisamment forte pour nous donner toujours autant envie de faire des enfants, et de moins en moins se suicider. Malgré les attaques de toutes parts contre notre modèle, il semble qu’il résiste et nous protège sans doute sensiblement mieux qu’ailleurs.

9 commentaires:

  1. https://en.wikipedia.org/wiki/Modern_immigration_to_the_United_Kingdom#Comparison_with_other_countries_from_European_Union

    Il y avait en 2010 11,3% de Foreign-born au Royaume-Uni dont 7,7% nés hors d'un pays de l'UE. Et 11,1% de Foreign-born en France, dont 7,8% nés hors d'un pays de l'UE.

    Donc la France n'accueille pas "beaucoup moins" d'immigrants que le Royaume-Uni, et plus de personnes nées hors d'un pays de l'UE, sur la base de ces stats de 2010.

    Ajoutons que ces chiffres sont énormes (près de 10%) et s'ajoutent aux descendants de personnes nées hors d'Europe, hélas plus nombreux en France.

    Il faut arrêter de minimiser le phénomène migratoire...Serait-ce parce que vous n'avez pas l'intention d'en tirer les conséquences ? Dans ce cas, c'est totalement irresponsable.

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  2. Une fois de plus vous mentez par bien-pensance!Tous vos chiffres sont biaisés:si le suicide très élévé en France baisse légèrement ,la raison en est que les immigrés ne se suicident jamais;or ils sont de plus en plus nombreux.Quant au maintien,insuffisanr=t d'ailleurs,des naissances,sa seule cause est l) encore le fait que les immigrés ont beaucoup d'enfants,n'avortent jamais,tut cela à l'inverse des français de souche.
    Vous n'êtes,je vous l'ai dit mille fois,qu'un gaulliste en peau de lapin ou plutôt de lièvre qui s'enfuit devant la vérité à toute vitesse!Honte à vous!

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  3. Une idée sur les causes du rebond de la fécondité allemande visible sur le premier graphe ?

    Sinon intéressante cette rupture de tendance vers 2006 qui semble toucher presque simultanément la France et les Etats-Unis...

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    1. Le rebond allemand de la démographie est bien faible et totalement insuffisant. Il leur faudrait une augmentation d'au moins 50% pour se mettre au niveau d'un simple remplacement d'une génération ce qui n'a plus lieu depuis près de 30 ans.

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  4. Pour une fois que "The Economist" ne se livre pas au french bashing il convient de le souligner.

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  5. @ Anonyme 11:56
    On est bien d'accord qu'ils sont mal barrés mais ça ne répond pas à ma question de départ. La hausse de l'indice semble quand même réelle sur les dix dernières années (on passe de 1,33-1,35 avant 2007 à 1,4 en 2013 et 1,47 en 2014) et cette dernière tendance m'intrigue. On peut peut-être faire intervenir l'immigration mais des mesures "pro-famille" ont aussi été prises (salaire parental, places supplémentaires en crèche). On verra si la tendance se confirme...

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  6. A propos de la candidature de Donald (suite) :
    Sur le site lescrises.fr, Vous pourrez lire un article instructif et convaincant daté du 13 mars dernier intitulé "le mouvement illusoire de Bernie Sanders" par Chris Hedges. Il explique comment Bernie rentrera dans le rang le moment venu devant Clinton sans remettre en cause l'establishment.
    Finalement, de deux choses l'une, soit nous acceptons de voir les choses comme elles sont, soit nous préférons les légendes et les contes de fée. Ceci dit, la compromission et le cynisme des démocrates ne légitiment pas la candidature de ce brave Donald.

    DemOs

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  7. @ Anonyme 8h15

    Vous oubliez que depuis depuis 10 ans, la GB laisse entrer 3 fois plus d’immigrés sur son sol que notre pays. Je ne parlais pas du nombre de migrants présents mais du nombre accueilli. Et de toutes les façons, l’évolution des taux de natalité montre que ce ne sont pas les immigrés qui le remontent significativement. Je ne minimise pas le phénomène migratoire, je donne des faits, ce qui ne m’empêche pas de soutenir qu’il faut viser une immigration nette proche de zéro aujourd’hui, étant donné le contexte économique mais aussi de nos questionnements sociétaux.

    @ Olivier B

    Tout ce que vous avancez est aussi caricatural que non factuel. Bien des analyses montrent que la force de la natalité en France vient de nombreux autres facteurs (sinon la GB nous aurait largement dépassé)

    @ Cadmoslao

    Je vais avancer trois explications, purement hypothétiques :
    - la fin du vieillissement de l’âge des mères (qui explique en partie la baisse une taux de fécondité qui va au-delà de l’évollution de la descendance finale)
    - un marché du travail qui permet aux femmes de faire des enfants plus facilement
    - un climat économique plus positif, plus globalement

    @ Démos

    Possible

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  8. Une exception française : "L'école des fans."

    « L'école des fans » est une ancienne émission de télévision.

    A l'époque, « L'école des fans » était présentée par le gentil animateur Jacques Martin !

    L'un après l'autre, des enfants interprétaient une chanson de leur chanteur préféré. A la fin de l'émission, il n'y avait pas de gagnant, il n'y avait pas de perdant, tous les enfants qui avaient participé gagnaient des cadeaux !

    L'université de Paris 8, c'est « L'école des fans » !

    Même quand les étudiants passent leurs journées à manifester dans la rue du matin au soir, ils gagnent des cadeaux : les professeurs de l'université de Paris 8 leur donnent leur semestre !

    « L'école des fans » !

    Vendredi 13 mai 2016 :

    Université de Paris 8 : le semestre "donné" à tous les étudiants en philosophie.

    Un groupe de professeurs de l'université Paris 8 a décidé de donner leur semestre à tous les étudiants en philosophie.

    Les manifestations contre la loi Travail mobilisent moins. Malgré cela, la contestation se poursuit encore dans quelques établissements scolaires. Face au blocage, une décision étonnante a été prise à l'université Paris 8. Les partiels de philosophie sont purement et simplement annulés et l'examen va donc être donné aux étudiants.

    La moyenne ou plus pour tous. C'est un petit mai 68 qui s'est joué dans les couloirs de la faculté de philosophie. Les étudiants n'ayant pas eu cours depuis le mois de mars, il était difficile d'organiser des partiels. Un petit noyau dur de professeurs aurait donc décidé de donner l'examen d'office aux étudiants.

    "En fait, on a reçu un e-mail collectif nous disant que l'ensemble du semestre serait validé. C'est à dire que l'on met la même note à tout le monde, la moyenne ou plus, et si certains élèves veulent rendre des essais de manière volontaire, leur note serait majorée", explique Thomas, étudiant en master 2 à Paris 8.

    http://www.europe1.fr/societe/paris-8-le-semestre-donne-a-tous-les-etudiants-en-philosophie-2744374

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