vendredi 11 novembre 2016

Tirole, Nobel d’économie, zéro pointé en démocratie



Décidément, une partie de nos élites soit-disant bien-pensantes (terme qui en dit long sur leur sentiment de supériorité et leur condescendance à l’égard du peuple, pour ne pas dire xénophobie) semble bien avoir un problème avec la démocratie. Jean Tirole, le très libéral récent « prix Nobel d’économie », a ainsi déclaré qu’il espérait « que l’Europe et le Royaume-Uni sauront empêcher le Brexit », sans que cela semble poser le moindre problème au journaliste qui l’interrogeait. Quand on pense à l’ostracisme dont on a été victime Maurice Allais, notre premier lauréat, simplement pour avoir osé contester la marche d’alors du projet européen et être sorti du discours dominant sur l’immigration, cela révèle le caractère profondément orwellien d’une partie des élites eurolibérales.

7 commentaires:

  1. @LH,

    La victoire des techniciens dans le champ politique atteste la défaite des peuples dans les champs social et économique notamment. La victoire des peuples dans les urnes à compter de 2016 (USA, GB) annonce la défaite des techniciens dans le champ politique. CQFD.

    Cordialement.

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  2. Dans l'un des papiers de Tirole sur comment sauver l'euro, sa recommandation etait de creer un minister du budget europeen (pour imposer/remplacer aux ministere nationaux) independant sur le model de la BCE, aucun compte a rendre a la democratie.

    Il est pour une dictature de technocrates, un fasciste eurocrate.

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  3. Bref,toujours ce même principe dogmatique de commencer par la fin et d'installer en force les éléments; il faut, pour ces non-pragmatiques, que le pratique se soumette a une vision théorique!

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  4. Ne sombrons pas non plus dans l'autre extrême. Oui il y a des crétins. Ils ont le droit de vote, et c'est tant mieux. Mais ça reste des crétins. Toute cette histoire commence à prendre des allures de chasse aux sorcières diplomées. Bientôt il faudra s'excuser d'avoir de l'éducation. Finalement je suis ravi de l'élection de Trump. On va voir ce que les crétins sont capables de faire, ça va remettre les pendules à l'heure.

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    1. @Anonyme11 novembre 2016 à 20:35

      Un diplôme atteste de ce que l'on a bien su retranscrire son cours lors de l'examen.

      Un diplôme professionnel sanctionne le cursus d'apprentissage d'un métier, indiquant que l'on est apte à le pratiquer et que l'on a été confronté à sa pratique concrète pendant une période donnée.

      La question est de savoir ici si l'économie "savante" entretien un rapport quelconque avec le réel, où s'il ne s'agit que d'éternels exercices de cours pratiqués sur du papier et valable dans cet unique cadre.

      Par ailleurs, Héraclite disait, "l'érudition n'enseigne pas l'intelligence".

      On en revient toujours au même statut de cette économie "savante" dans l'espace public. Est-elle autre chose qu'une justification idéologique, technicienne, d'une vision matérialistes du monde (du paradis communiste et/ou marxistes à la main invisible libertarienne).

      Quant à savoir ce que sont les qualités d'un homme d'Etat, voir Platon, La République.

      La dernière question utile est de savoir si un diplôme est nécessairement la preuve d'une élévation de la conscience morale.

      Cordialement.

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  5. Quand comprendrez vous qu'il n'y a pas de bon ou mauvais Nobel mais uniquement des Nobel qui n'ont jamais découvert quelques chose qui change notre conditions.
    Quand cesserez vous de faire des références à des économistes que vous vénérez alors que d'autres critiquent ou le contraire?

    Quand serez vous l'auteur de vos propres pensées?
    Quand serez vous capable de regarder la réalité en face ?
    Quand à partir de cette réalité tirer vos propre lois économiques qui colle à cette réalité, comme aux suivantes?
    Si nous voulons parler avec sérieux d’économie : il nous faut considérer l’avant et l’après XX° siècle.
    Le XX° siècle a été celui qui à subit le plus de mutations, tant au point matériel que sur le plan des relations entre les individus, par la mise en place d’une économie sociale pour que chacun de nous profite le plus équitablement des progrès de XX° siècle.

    Nous sommes rentrés dans le XXI° sans avoir fait un break pour analyser et s’apercevoir que nos mesures sociales ne répondent pas aux réalités qui devront être les nôtres à terme. Elles se sont uniquement adapter, empiriquement. Elles sont plus imposées que réfléchies.
    Ce qui fait, qu’aujourd’hui, nous nous trouvons dans la situation où ce qui était dit de l’économie avant le XX° siècle n’est plus d’actualité, les découvertes de nos Nobels sont inaptes à régler les problèmes actuels, les économistes passent leurs temps à se disputer, les élus se ridiculisent, la philosophie des boucs émissaire, prend une telle ampleur que le peuple se déchire. Tous s’accusent les uns et les autres et se victimisent parfois. C’est la chienlit.

    Et si, pour une fois, nous faisions la trêve, juste le temps pour lire ce qui suit, puis après s’interroger afin de savoir si nous devons continuer à suivre nos règles sociales empiriques d’aujourd’hui, ou suivre celles que notre regard sur la réalité nous font découvrir et qui sont le reflet exact de notre vie sociétale que nous vivons mal, au présent, parce-que nous n’avions pas compris que notre vie sociétale s’est transformée avec une obligation de rédiger de nouvelles règles sociales à fin de répondre aux cinq modifications sociétales qui se sont révélées lors du XX° Siècle.

    Ces cinq modifications sont :
    • 1) le déplacement, du cercle familial vers la société nationale, de la solidarité entre les actifs passant des temps d’activités et les inactifs, en vacance d’emplois, pour diverses raisons, passant des temps d’inactivités. Cette solidarité consistant alors à partager les consommations nationales pour partie aux actifs et pour partie au inactifs.
    • 2) l’énorme augmentation de la part des consommations nationales, que font les actifs et les inactifs, en usages mutuels, ou, en usage collectifs, au détriment des usages familiaux.
    • 3) le déplacement de la générosité envers les handicapés de notre vie sociétale qui n’est plus une générosité individuelle mais nationalisé pour que les familles les plus aisés participent à améliorer la vie des familles les plus défavorisées et cela devient une solidarité, du fait que le progrès aggrave des différences de niveau de vie entre le cercle des familles aisées et celui des familles moins profiteuses de progrès.
    • 4) Certaines consommations, plus facilement disponibles, du fait des progrès, nous entrainent vers des effets contraires au progrès qui nécessitent des interventions : soit pour remplacer ces consommations : soit pour corriger les effets qu’ils soient individuels ou écologique.
    • 5) L’usure a été remplacer par le crédit qui s’est démocratiser pour devenir une formalité qui, hélas, nous fait oublier sa vraie réalité pour donner de l’importance à la comptabilité, un simple outil, alors que seul : l’usage de la monnaie est essentiel, c’est-à-dire permettre une consommation avancée chez l’un qui n’existe que par compensation d’un différé de consommation chez l’autre.

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  6. @ 1984

    Il faut espérer que ces premières victoires sont confirmées. Ce n’est pas encore gagné.

    @ Lowcarber

    Vous auriez un lien, indiquant notamment les modalités ?

    @ Anonyme 20h35

    Nous n’en sommes pas là encore, heureusement

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