mercredi 8 février 2017

L’hommage du Parti dit Socialiste à Nicolas Sarkozy

Un avocat beau parleur, aux idées parfois fluctuantes, ayant une très haute opinion de lui-même et grand pro de la langue de bois. Un ancien ministre de l’intérieur ayant mis en scène son autorité pour se construire un chemin vers l’Elysée. Un apparatchik se distanciant du bilan de sa propre majorité et proposant une forme de rupture. Comme des échos d’un ancien président…



C’est une interprétation des choses qui ne semble pas avoir été relevée par les commentateurs politiques, mais qui semble pourtante criante de vérité quelques jours après la fin des primaires. Après tout, rien d’illogique puisque l’ancien président de la République présentait certains points communs avec l’inspirateur du PS, François Mitterrand, lui aussi un avocat, un apparatchik de la politique, prêt à dire tout et son contraire avec la même conviction, du moment que cela servait son intérêt.

Dans le cas de Manuel Valls, les parallèles sont innombrables, de son passage au ministère de l’intérieur, au même discours martial, en passant par la volonté de prendre son parti par la droite. Et quelle ironie de voir l’ancien premier ministre reprendre sa mesure phare de défiscalisation des heures supplémentaires ! Arnaud Montebourg, lui aussi, a des points communs avec l’ancien président, avocat beau parleur et très sûr de lui, capable de grands écarts idéologiques improbables.


Plus étonnamment, on peut se demander si Benoît Hamon n’est pas, lui-aussi, l’héritier de Sarkozy. Après tout, c’est lui aussi un apparatchik de son parti, adepte des propositions chocs qui polarisent le débat. Mais plus encore, la position de frondeur de Hamon n’est pas sans rappeler la « rupture » promise par un Sarkozy pourtant ministre sortant, le moyen de s’éxonérer en partie du bilan de sa majorité pour tenter d’éviter d’être emporté par le « sortons les sortants » traditionnel.

4 commentaires:

  1. La comparaison avec Sarkozy est pertinente s'agissant de Valls, mais pas s'agissant de Montebourg et Hamon. Ils sont bien entendu très critiquables aussi, mais c'est autre chose. Tout homme politique a besoin de faire croire au changement, ensuite il appartient aux électeurs de regarder si ce qu'il propose peut effectivement apporter une transformation. La réponse est nettement négative en ce qui concerne le PS. Il ne changera rien du tout puisqu'il ne remet pas en question le carcan de l'UE.

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  2. " si Benoît Hamon n’est pas, lui-aussi, l’héritier de Sarkozy.2

    Décidément, vous êtes de plus en plus en roue libre...

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  3. Les politiques français ne s'occupent plus de l'avenir du pays mais davantage de leur ascension professionnelle. Je viens de lire un livre conseillé par un ami, très enrichissant sur les prises de décisions au sommet de l'Etat. "Un haut fonctionnaire ne devrait pas dire ça", écrit de manière anonyme, il dénonce des comportements de dirigeants politiques.
    Je vous conseille d'aller faire un tour sur le site internet du bouquin : un-citoyen-exaspere.jimdo.com

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  4. @ Moi

    Je persiste à trouver que Montebourg, et plus encore Hamon, ont du Sarkozy en eux…

    @ Inconnu

    Merci pour l’information

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