mercredi 8 mars 2017

Peut-on échapper à une présidence Macron ?

En novembre, je pensais encore que Macron n’était que la grenouille de la fable, et que sa candidature se dégonflerait à la fin de l’hiver, moment de la campagne généralement considéré comme critique pour la cristallisation de l’électorat. Avec Hamon, et surtout Fillon, contestés dans leur propre camp, il semble à date que tout soit réuni pour que l’ancien ministre de l’économie soit élu président.


Faux nouveau, en position centrale, dans un champ de ruine


Les derniers sondages sont très favorables à l’ancien conseiller et ministre de l’économie de Hollande : son avance sur François Fillon au premier tour grandit (25% contre 20% selon l’Express), tout comme son score de second tour face à Marine Le Pen (58 à 62%). Et avec les dernières péripéties de la campagne de François Fillon, abandonné par une partie importante de son camp, dont on peine à voir comment il pourrait redresser sa campagne, le second tour peut sembler jouer dès aujourd’hui, même si le caractère complètement extravagant de cette campagne amène à être prudent : il y a 46 jours (la distance qui nous sépare du premier tour), il n’y avait pas encore d’affaire Fillon…

En outre, malgré le champ de ruine de cette campagne, et le caractère assez peu engageant des candidats des grands partis qui se succèdent au pouvoir, à peine 21% Français souhaitent la victoire de Macron, un score inférieur à Marine Le Pen. En somme, il profite bien davantage du champ de ruine politique de notre pays que d’un véritable attrait pour sa personne, ses idées ou son programme, si ce n’est sans doute au sein des classes supérieures dont il est le candidat. Emmanuel Macron, c’est avant tout un candidat qui a la chance de se lancer au bon moment, sans concurrent capable de rassembler les Français face à lui. Il peut même dire de grosses âneries, tout en restant le favori !

Et il faut bien un contexte extraordinaire pour qu’un tel candidat soit en position de favori ! Son programme est dans la droite ligne de la politique de Hollande, qui a eu les résultats que l’on connaît, ne se différenciant que par une légère amplification du mouvement libéral-libertaire du PS. Cette collection de propositions plus dignes d’un sous-secrétaire d’Etat que d’un candidat à la présidence de la République, ne changerait pas grand chose. Et les mesures en faveur des classes populaires ne doivent pas faire oublier les mesures en faveur des entreprises (baisse de l’IS de 33,3 à 25%, alors que les profits sont au plus haut) ou des plus riches (réforme de l’ISF ou baisse de la fiscalité sur le capital).

En somme, la stratégie de Hollande pour 2017 pourrait fonctionner, au détail près qu’il n’a pu se représenter, mais en permettant à un de ses ministres d’espérer être élu. Bien sûr, il est désespérant de voir un tel personnage, Hollande en pire, dans cette position. Mais on peut se demander s’il ne s’agirait pas d’un mal pour un bien. En effet, si Macron était élu, ce serait un champ de ruine, entre un PS qui exploserait entre ceux, nombreux, qui rejoindraient la nouvelle majorité, et les irréductibles qui le refuseraient, et une droite qui serait laminée aux législatives.  L’effondrement des deux partis qui dominent notre vie politique depuis trop longtemps, ne permettrait-il pas l’émergence d’une alternative ?


Bien sûr, Macron reste un des pires candidats, libéral-libertaire pro-patronat, communautariste méprisant à l’égard du pays qu’il prétend diriger, et je le combattrai. Mais on peut se demander si le coup de grisou de son élection ne permettrait pas, avec la déception qui viendrait rapidement, et le boulversement politique qui en suivrait, une recomposition favorable à un vrai changement.

30 commentaires:

  1. Je n'aime pas Macron pour toutes les raisons que vous dites, mais je suis soulagé que la candidature Fillon soit plombée. Au moins Macron ne va pas privatiser la Sécu ni reculer la retraite à 65 ans. Et peut-être que son élection pourrait signifier une recomposition du paysage politique, ce serait alors un mal pour un bien.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. "Au moins Macron ne va pas privatiser la Sécu ni reculer la retraite à 65 ans."
      Je doute que l'un et l'autre aient un avis différent sur ce genre de question...
      Il va juste attendre un rapport idoine ou l'injonction de bruxelles ou berlin pour s'emparer du "problème".

      Supprimer
    2. Je pense qu'il fera bien pire ....

      Supprimer
    3. @ A-J Holbecq8 mars 2017 à 10:27
      "Je pense qu'il fera bien pire ...."
      Pire que Fillon ? Non, ce n'est pas possible!

      Supprimer
  2. C'est le vide sidéral, mais le préfet idéal représentant la commission de Bruxelles sur notre sol!

    RépondreSupprimer
  3. Deux informations du mercredi 8 mars 2017 :

    1- Première information :

    Le candidat Les Républicains (LR) François Fillon n'a pas déclaré un prêt de 50 000 euros obtenu en 2013. C'est ce que révèle le journal Le Canard Enchaîné dans son édition du 8 mars.

    http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/03/07/35003-20170307ARTFIG00244-fillon-n-a-pas-declare-un-pret-de-50000-euros-obtenu-en-2013.php

    2- Deuxième information :

    Le député Dominique Tian renvoyé en procès pour « blanchiment de fraude fiscale. »

    Le député Les Républicains (LR) des Bouches-du-Rhône, Dominique Tian, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris pour « blanchiment de fraude fiscale » et « omission dans sa déclaration de patrimoine » de 2012 d’avoirs détenus en Suisse.

    Une source judiciaire a confirmé une information du site Mediapart. Le parquet de Paris a délivré une citation directe visant l’élu, qui est également premier adjoint au maire de Marseille et membre de l’équipe de campagne de François Fillon. La date de son procès n’est pas encore connue.

    Une enquête préliminaire avait été ouverte après un signalement en avril 2015 par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) sur le cas de cet homme, engagé dans la chasse à la fraude sociale. Il était en 2011 le rapporteur d’une mission parlementaire sur la fraude aux prestations et cotisations sociales.

    L’instance chargée de contrôler les déclarations de patrimoine et d’intérêts des élus avait fait état d’« un doute sérieux quant à l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité de sa déclaration de situation patrimoniale adressée en mai 2012 », au moment des législatives.

    Interrogé par l’Agence France-Presse en avril 2015, M. Tian avait évoqué un compte en Suisse qui a « fait l’objet d’une régularisation » après la mise en place en juin 2013 par Bercy d’une procédure pour inciter les contribuables détenant des avoirs dissimulés à l’étranger à se présenter spontanément au fisc. Il avait mentionné une somme d’« un peu moins de deux millions d’euros. »

    RépondreSupprimer
  4. Non, il n'est pas souhaitable que Macron l'emporte sur Fillon (puisque à ce stade c'est le choix offert).

    Macron irait faire des excuses à l'Algérie, ce qui n'est pas justifié et est très dangereux vu le contexte. Il a annoncé une vigoureuse politique de discrimination positive, qu'il sera impossible de supprimer par la suite (comme aux US). Il a également annoncé qu'il allait continuer à planter des éoliennes (ce qui est un gaspillage onéreux).

    Au contraire, Fillon a quand même quelques avantages :
    - s'il tient sa promesse de réduction de l'immigration par exemple, ce sera certainement une bonne mesure aussi bien d'un point de vue symbolique que pratique.
    - Autres avantages : le maintien du nucléaire civil, l'absence de repentance.
    - Dans son livre Faire, il ose prétendre que Séguin était en faveur de la discrimination positive, mais il sera sans doute moins dangereux sur ce point que Macron.

    Bien sûr, il y a le programme économique, plus dangereux chez Fillon. Mais on peut remarquer que maintenant que les gens de gauche sont satisfaits économiquement, ils se lancent dans le sociétal : alors, autant couper un peu sévèrement, cela donnera du travail à la gauche pour remettre en place ce qui aura été coupé et lui évitera de faire des bêtises pendant ce temps.

    J'attire votre attention sur le fait que si Fillon était obligé de négocier avec le FN, il en sortirait peut-être un bien :
    - un programme plus équilibré d'un point de vue économique
    - un programme moins européiste
    - pas de discrimination positive
    - pas de mesures libérales à l'école.

    Bien sûr, ce n'est pas sûr. Et il faudrait que Fillon soit :
    - d'une part obligé de négocier avec le FN (mais, si les centristes s'en vont...)
    - et d'autre part qu'il en ait la possibilité, ce qui supposerait que des gens comme vous arrêtent de prétendre, contre l'évidence, que ce parti doit être traité à part.

    Comme aucune de ces 2 conditions n'est réunie, une éventuelle victoire de Fillon se fera uniquement sur la ligne qu'il a définie, c'est à dire avec la purge économique et la continuation de la poursuite vers l'UE (à méditer par tous les diabolisateurs compulsifs, qui n'ont toujours pas appris de leurs échecs précédents).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En résumé, la bonne ligne serait un barycentre Fillon / FN.

      Mais pour que cette moyenne puisse être faite, à l'avantage général, il faudrait arrêter de prétendre que le FN doit être traité à part des autres partis.

      Supprimer
  5. Bien que soutenu par une coalition hétéroclite qui va de l'ancien maire de Saint Denis Patrick Braouezec passé du PCF à une extrême,gauche communautariste jusqu'au centriste Bayrou Macron, élu président, fera la même politique que Hollande et deviendra rapidement aussi impopulaire que lui. Ce qui accentuera la crise démocratique de notre pays et un très large boulevard au FN pour 2022. Si du moins Macron président a une majorité stable pour gouverner 5 ans.

    RépondreSupprimer
  6. Avec les indécis et le fait que pour beaucoup de ses électeurs Macron incarne un "second choix" (électeur PS voulant éviter LR et FN, électeur de centre-droit ne se reconnaissant pas en Fillon...), je ne donnerai pas les choses gagnées d'avance.

    On peut en revanche se demander ce que signifierait un second tour Le Pen/Macron: le passage d'une situation de faux clivage Droite/Gauche dans lequel deux bords s'insultent en étant d'accord sur l'essentiel à un clivage progressiste/libéral économiquement/européiste/mondialiste vs conservateur/étatiste/souverainiste/nationaliste. Avec un PS devenu l'UDF d'un Parti Démocrate à la française et un LR libéral sur l'économie mais de plus en plus à la remorque du FN sur le reste.

    Il serait alors tentant pour l'aile droite du PS de partir pour En marche tandis que les "modérés" de LR type NKM se poseraient la question de rester ou pas dans le parti. On pourrait envisager à l'inverse de voir certains cadres LR aller au FN pour sauvegarder leur mandat local (ou la question d'une alliance LR/FN se poser encore plus).

    Cette recomposition si elle avait lieu serait la mise sur la touche de deux partis incohérents dans leur rapport à la mondialisation: électeurs LR libéraux économiquement et identitaires sur l'immigration, électeurs PS se lamentant sur les reniements de leurs leaders tout en chérissant leur origine -l'UE-. Et leur remplacement par deux visions cohérentes de la mondialisation, un grand parti des actifs urbains progressistes vs un parti des perdants de la globalisation. La mondialisation voulue par les LRPS aurait alors fini par détruire leur rente de situation électorale.

    JZ

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sarkozy s'était autoproclamé en 2007 chef d'un moment de rupture comparable selon lui à 1958 et 1981. Je me demande si le vrai grand moment de recomposition politique comparable à 1958 ne serait pas plutôt devant nous: nous observons en tout cas les derniers feux de l'ancien monde et sur ce point Juppé a sans doute été lucide. Hélas le nouveau qui semble émerger n'est pour le moment qu'un Kennedy de seconde zone et une héritière qui voudrait notabiliser un parti ayant gagné les esprits sans avoir gagné l'Elysée.

      JZ

      Supprimer
  7. La victoire de E.Macron au 2ème tour est fort probable. En effet, bien que M Le Pen soit haute dans les sondages et pourrait siphonner une partie du vote F.Fillon, E. Macron pourrait bénéficier d'un report des votes B.Hamon, des centristes pas uniquement le MODEM avec qui il a fait alliance mais certains de l'UDI qui ne se reconnaissent pas en F. Fillon et ce bien avant les affaires, des verts et pourquoi pas d'un tout petit riquiqui fond JL Mélenchon pour contrer le FN. Enfin la grande question : l'abstention (je sais c'est bateau de revenir sur cette thématique...). Et notamment des jeunes ! Dans mon entourage beaucoup iront au 1er tour car l'offre est large mais beaucoup ont déjà fait leur programme ciné, grasse mat', sport etc...pour le 2ème tour. Ils ne se reconnaissent pas dans les potentiels arrivants du 2ème tour à savoir E. Macron qu'ils jugent trop libéral sur les questions éco et sociales et trop affidé à l'UE et M Le Pen dont la thèse priorité nationale notamment ne leur convient pas (il faut dire que mon entourage est composé de beaucoup d'enfants et petits-enfants d'immigrés issus des quartiers chauds de l'Ile de France qui se sont fait tout seul et sont en butte avec les thèses du FN).
    Bonne journée
    Sylvie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La préférence nationale s'applique...aux nationaux, donc a priori elle ne concerne pas les personnes de votre entourage que vous mentionnez entre parenthèses.

      Elles ne semblent a priori pas dans le collimateur du FN, sauf si comportement de type Français de papier (double nationalité qui est en fait la nationalité du pays d'origine, islam militant et compagnie).

      Par ailleurs, il ne faut pas croire que les jeux sont fait pour Macron : les sondages, lorsqu'on va sur le site des instituts et parfois dans la presse, donnent aussi pour chaque candidat le pourcentage de sondés qui dit être sûr du choix qu'ils expriment dans le sondage.

      Or, à part le FN et Mélenchon, qui sont vers les 75% de sûr de leurs choix, on est encore dans les 50% ou 60% pour les autres (LR un peu plus que Macron).

      Donc, en pourcentage d'électeurs sûrs de leur choix, Macron et Fillon sont en fait assez proche, et beaucoup d'électeurs n'ont pas encore décidé.

      Les jeux ne sont pas faits.

      Enfin, Fillon et ses partisans sont très énervants avec leur néolibéralisme brutal et leur arrogance, spontanément on a envie que ces gens là soient punis par une défaite électorale.

      Mais, si on regarde les choses objectivement, il est peut-être préférable que ce soient eux (ou le FN) qui l'emportent.
      Car, côté Macron, il y a beaucoup de choses irréversibles qui sont annoncées :
      - excuses à l'Algérie et qualification officielle de crime contre l'humanité
      - fuite en avant vers l'UE
      - discrimination positive, comme annoncé hier
      - poursuite de la mauvaise politique énergétique socialiste (quoique ce point soit en partie réversible peut-être).

      Supprimer
  8. Macron président, un mal pour un bien, une fois de plus Laurent je te trouve bien optimiste.
    Macron, "l'homme qui claque allègrement un SMIC par jour", parce qu'il le vaut bien ! Si tout le monde pouvait faire comme lui, l'économie serait relancée !

    Obama, Renzi, Tsipras, Trudeau, il fallait bien que l'on y passe un jour.
    La purge sociale avec le visage du gendre idéal pour que ça passe mieux...
    Encore une fois, ils vont nous la mettre bien profond.

    Attali en mai 2014 disait : "Le prochain président sortira de nulle part"
    Pour une fois, il n'avait peut-être pas tort.

    A une question posée en mai 2016 : "De quoi Emmanuel Macron est-il le nom?", il répondait également :
    "Du vide. Du vide de la politique française. Il n'incarne que le vide, que cette gauche qui veut à la fois être au pouvoir et ne pas y être parce qu'elle déteste la gauche de gouvernement. Il est le nom de ceux qui rêvent que la gauche ne soit pas au pouvoir. Emmanuel Macron a un talent fou. Je l'ai repéré tout de suite..."

    Tant de clairvoyance, c'est dingue !

    Il nous prévoit également une femme pour 2022, qu'il a également déjà repérée.
    C'est rassurant. On peut dormir tranquille.

    ***Jacko***

    RépondreSupprimer
  9. Emmanuel Macron se rêve en un Justin Trudeau à la française. Why not ? Mais qu'il suive un peu les remous provoqués par certaines décisions du Premier canadien...Déjà le coup de la colonisation = crime contre l'humanité, une grande majorité de Françaises et Français, sans être d'horribles électeurs acquis à la droite décomplexée voire extrême du pays, a très peu goûté cette sortie télévisuelle.
    L'Anonyme du Jour

    RépondreSupprimer
  10. @ Moi

    Oui, mais il est communautariste et ne fera rien pour combattre les dérives islamistes… Et sur l’économie, j’ai peur que ce soit plus le rythme des réformes que le fond qui les différencie

    @ Anonyme 9h42

    C’est la peste et le choléra… Sur les questions de société, Fillon est un peu mieux, mais pire sur l’économie… Pas sûr qu’il y ait un shéma où il négocierait avec le FN (à moins d’un second tour Macron-Fillon peut-être, ce qui semble improbable à date)

    @ Anonyme 9h46

    Très proche de Hollande, même Le Monde le reconnaît… Après, ce qui en découlerait en 2022, c’est encore un peu tôt pour faire des plans sur la comète… Je crois en revanche qu’il aura une très large majorité du fait de sa position centrale et du légitimisme français

    @ JZ

    C’est bien pour cela qu’un second tour Macron-Le Pen pourrait chambouler notre paysage politique. Bien d’accord sur le futur 1958. Macron président, c’est peut-être le chant du cygne de la pensée unique avec l’arrivée à l’Elysée de son représentant le plus pur.

    @ Sylvie

    Bien d’accord sur l’abstention, mais aussi le second tour, qui me semble sans grand suspens : toute la gauche voterait pour lui sans hésitation, et même une partie de la droite le ferait aussi (sur la question européenne notamment)

    @ Jacko

    Autant rester optimiste face à une campagne aussi cauchemardesque…

    @ L’anonyme du jour

    Nul doute qu’une fois élu, il deviendrait rapidement impopulaire

    RépondreSupprimer
  11. Vous tirez à boulets rouges sur Hamon qui est le seul à proposer une issue sociale et économique favorable aux français, mais vous tellement abêti par votre réactionnisme sociétal que vous faites le lit de Macron, Fillon ou Le Pen, vous êtes un crétin doublé d'une ordure.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Si le seul problème de Hamon était le cannabis, cela relèverait de l'anecdote. Son vrai problème est son manque de courage : flatter l'électeur PS qui voudrait l'UE et du social. Alors que les deux sont STRUCTURELLEMENT INCOMPATIBLES. Et du coup il risquerait de rétropédaler sur ses promesses une fois au pouvoir. Sur l'économie, Hamon, c'est Macron en moins sincère.

      JZ

      Supprimer
  12. Second tour : Un politique très libéral très communautariste, très U.E. .. Et une majorité de français va voter pour cela ?
    Lenormand

    RépondreSupprimer
  13. Il faut s’opposer de toutes nos forces à Macron, et convaincre notre entourage de ne jamais voter pour lui. Cinq ans en plus d’un clone de Hollande à l’Élysée, c’est dangereux pour la France. A l’heure des bruits de bottes autour de la Russie, un nouveau président atlantiste devrait faire peur, car depuis la Yougoslavie l’OTAN c’est la guerre et non la paix. Pour cela le vote utile c’est Fillon, qui ne va pas casser la baraque des relations internationales mais qui peut apporter un bémol dans la sale ambiance de guerre froide ou tiède. C’est bien en tant que souverainiste qu’il se fait dézinguer à la déloyale dans ces élections. Le programme genre rigueur de Fillon n’est pas bon, mais pas pire que Macron. Et Fillon à l’usage mettra de l’eau dans son vin, gaullisme social et réalités oblige.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sauf que je doute que Fillon résistera aux pressions de Berlin s'agissant de sa position sur Poutine, tous les leaders politiques français établis s'étant laissés intimider par la puissance économique allemande.

      JZ

      Supprimer
  14. Si, bien sûr, vous avez tout à fait raison Laurent : une victoire de Macron, c'est l'occasion parfaite pour faire émerger une "alternative centrale" (cf. 20/05/2015). C'est le moment de faire votre retour en politique vous ne croyez pas ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je voulais écrire "20/05/2012"
      http://www.gaullistelibre.com/2012/05/pour-gagner-lalternative-doit-etre.html

      Supprimer
  15. Croire que Macron battra LePen est une douce illusion ...
    Trump, Brexit, tout cela ne vous dis rien ...
    Parfait laissez moi vous présentez les choses :
    D'un coté la dernière barrière de bon sens contre les forces de la bétise, de l'ignorance, et attention du replis sur soi !
    De l'autre, la bête monstrueuse et calomnieuse honnie par tout les gens intelligents et doués de raisons, celle qui fera tomber le pays dans la crise la plus noire de l'histoire ...

    Ne comprenez vous pas que vous jouez un jeu dangereux ...

    Une solution possible, et souhaitable peut être, est ailleurs comme toujours mais les médias, vous compris M. Herblay, refusez de la reconnaître.

    Regardez vous avant dire que les médias ne parlent que de Macron, Fillon et LePen ...

    Les effets des sondages ne valent que s'il sont placardé partout ! Comme, tiens, sur votre blog.
    Je ne vous fais pas de procès. Seulement attirés votre attention sur un biais de votre propre analyse.

    Par ailleurs sachez que j'honnis LePen mais si on me force à choisir entre cela et Macron, je pense qu'il ne faudra pas attendre 2022 pour avoir une présidente.

    Merci pour votre attention et votre travail de qualité.

    SAMSON

    RépondreSupprimer
  16. @Herblay

    Ce que je voulais dire à 9h42, c'est que le bon programme est dans une voie moyenne entre LR et FN.

    D'autre part, si FN et LR s'alliaient, ils domineraient au moins cette élection, et sans doute d'autres. Ils ne peuvent pas le faire parce qu'on prétend que le FN doit être traité différemment des autres partis, ce qui ne tient pas la route.

    Vous observerez que Fillon doit se rabibocher avec l'UDI, ce qui l'oblige à des concessions. S'il pouvait s'allier avec le FN, c'est au FN qu'il en ferait, et ces concessions porteraient sur l'économie...

    RépondreSupprimer
  17. @ Laurent
    Vous nous avez fait le coup déjà il y a cinq ans. En souhaitant une victoire de Hollande vous nous aviez expliqué la même chose qu'il aurait laissé derrière lui un champ de ruines et que vos idées seraient devenus crédibles..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et c'est bien ce qui s'est passé : les idées sont devenues crédibles, elles sont même appliquées en Angleterre ! Le problème c'est qu'il n'y a encore aucun personnage politique crédible pour les porter en France.

      Supprimer
  18. @ Anonyme 21h36

    Une issue sociale et économique ? Hamon ? Même Tsipras n’a rien obtenu… Hamon n’est pas prêt à une quelconque rupture avec l’UE : il serait donc pieds et poings liés dès le début. Mélenchon est le seul à gauche à avoir un discours un minimum crédible. Hamon, c’est Papandréou, au mieux.

    @ Lenormand

    Nous avons malheureusement perdu la seconde bataille de l’opinion sur l’euro (après celle de 1992) et cela pèsera lourd au second tour

    @ Anonyme 1:43

    Je n’ai guère d’illusion sur Fillon…

    @ Gérard

    Merci. Peut-être…

    @ Samson

    Merci. Je n’ai pas fait mon choix de second tour… Mais ce que je constate aujourd’hui, c’est, qu’à mon avis, MLP a de bonnes chances d’y parvenir, avant de se faire battre largement. Peut-être que j’ai un biais, mais je sais aussi ne pas écouter les sirènes médiatiques (sur l’euro, l’UE, le protectionnisme et bien des sujets…). Et je ne milite plus, ce qui évite les biais partisans. Face à Macron, MLP ferait sans doute moins de 40%, du fait de la question de l’euro…

    @ Anonyme 13h24

    Je n’y crois pas trop : la question européenne est bloquante aujourd’hui…

    @ Fiorino

    Je n’ai pas souhaité la victoire de Hollande en 2012. J’ai voté blanc, et dénoncé Hollande comme Sarkozy (en 2007, j’avais fait un choix en revanche). J’essaie juste de me projeter dans l’avenir et je me demande finalement si l’élection de ce candidat calamiteux ne pourrait pas ouvrir la voie à un renouveau.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne sais pas si la question européenne est forcément bloquante.
      Là aussi, la bonne solution est sans doute dans un moyen terme entre la position de Fillon et celle du FN.

      Mais, pour l'instant, un éventuel dirigeant de LR qui voudrait négocier avec le FN ne le pourrait pas, parce qu'on dit que ce parti doit être traité différemment des autres.
      A mon avis, ce point-là n'est pas justifié, et est un obstacle à une éventuelle recherche d'une telle voie moyenne.

      Supprimer
    2. Je ne vois pas en quoi un moyen terme entre Fillon et le FN serait une bonne solution. D'abord, de quelles positions parle-t-on ? Les deux ont beaucoup varié. Et quel moyen terme sur l'économie : le programme de Fillon est totalement calamiteux. Sur l'euro, le énième scénario du FN est celui de Tsipras...

      Supprimer