lundi 9 décembre 2019

Retraites : Macron perdant à tous les coups ?

La réforme des retraites restera sans nul doute un moment clé du quinquennat de Macron. La mobilisation massive de jeudi, malgré la crainte de manifester que provoquent les violences des forces de l’ordre (avec plusieurs blessés parmi les journalistes sur cette seule journée) démontre un rejet massif des politiques de Macron. Le président peut-il encore gagner quoique ce soit dans ce conflit ?



Opposition à la grande régression sociale

La communication grossière du gouvernement n’a pas fonctionné. Il faut dire que les éléments de langage de la majorité sont effarants. Entendre Richard Ferrand dire que « le mouvement du 5 décembre est une mobilisation pour conserver des inégalités » est fort de café pour une majorité dont les premières décisions ont été de donner beaucoup aux très riches (ISF, flat tax), tout en prenant aux moins riches (APL, non revalorisation des retraites). Un tel discours n’était pas crédible, et personne ne l’a cru, comme le montrent les sondages, qui indiquent que 70% des Français ne font pas confiance à Macron, et qu’une majorité croissante des Français (68%) soutiennent le mouvement de grève.

Comme le notait Liem Hoang-Ngoc dans Marianne quelques jours avant, Macron continue dans sa logique de coalition du bloc bourgeois en mode lutte des classes. Derrière l’arbre de la fin des régimes spéciaux, qui reposent aussi, on l’oublie un peu trop, sur des cotisations parfois plus élevées des salariés du secteur, se cache un énième projet de régression sociale que la majorité essaie d’habiller de vertus souvent imaginaires pour faire passer la pillule. La réforme actuelle a pour seul but global de baisser les prestations par rapport à ce qui se fait aujourd’hui, chose d’autant plus choquante pour certaines professions déjà maltraitées, comme les professeurs. Bien sûr, on pourrait se dire que l’allongement de la durée de vie et la démographie imposent cela, mais les choses sont plus complexes.

En effet, des économistes modérés soulignent que les prévisions de déficit pour 2025, outre le fait de ne pas être si élevées, d’autant plus que la dette sociale aura été remboursée, reposent principalement sur des choix politiques. Henri Sterdyniak souligne que le déficit « provient essentiellement de la baisse des ressources affectées au système », recul de la masse salariale du secteur public, non-compensation de certaines exonérations et baisse des transferts de l’Unedic et de la CAF… Bref, Macron diminue les ressources et cherche ensuite à réduire les prestations. Pourtant, d’autres pistes pouvaient être étudiées : nouveaux modes de financement (TVA sociale) ou réduction de notre déficit commercial, qui représente un facteur structurel de déséquilibre du financement de la Sécu.

On annonce déjà que le gouvernement prépare des concessions pour sortir de la crise. Mais même si LR cède encore à la droitisation, se coupant définitivement du bloc populaire pour David Desgouilles, l’équation reste complexe pour la majorité. En paraissant trop céder, elle risquerait de décevoir l’électorat de droite qu’elle a séduit et de voir le petit socle qui lui reste fidèle se fissurer, comme le note François Bazin. Voilà pourquoi on peut parier sur une attitude plutôt jusque-boutiste pour souder le bloc élitaire, en visant au pourrissement de la situation, comptant sur le fait que les grévistes n’auront pas les moyens de mener une action longue, tout en continuant à faire des régimes spéciaux des bouc-émissaires trop commodes, comme le FN devenu RN le fait avec les immigrés depuis des décennies.


Quelque soit l’issue de cette réforme, il est difficile de voir un scénario favorable pour Macron. S’il passait en restant droit dans ses bottes, s’il consolidera sa prise sur le bloc élitaire, il se cantonnerait à ce réduit en ayant encore renforcé toute l’hostilité qu’il suscite. Et s’il paraissait trop céder, ses soutiens pourraient tiédir, sans véritable espoir de regagner auprès des autres Français.

27 commentaires:

  1. Il va faire sa réforme en essayant de lâcher quelques broutilles pour s'allier les modérés de la CFDT. C'est ce que fait toujours le pouvoir en pareilles circonstances. Oui, ça lui coûtera politiquement, tout comme la réforme de 2010 avait coûté à Sarkozy, mais il la fera malgré tout. Pas seulement pour conserver l'électorat de droite mais aussi parce que c'est la logique de son mandat de mener cette réforme, et parce que c'est ce qu'attend de lui l'UE. Mais cette réforme ne doit commencer à s'appliquer qu'en 2025 (en principe), donc le meilleur moyen de la stopper, c'est de voter en 2022 pour un candidat qui s'engagera avec crédibilité à l'abroger.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Absolument. Il faudra mettre fin à cette parenthèse délétère et nauséabonde de 5 ans.

      Supprimer
    2. Je pensais qu'il allait essayer de se concilier la CFDT, finalement même pas : en annonçant un âge pivot à 64 ans, il vient de fâcher Laurent Berger qui aurait pu être son seul soutien. Les grèves vont donc continuer voire se durcir alors que les fêtes de fin d'année approchent. Edouard Philippe fait preuve du même aveuglement que son mentor Alain Juppé en 1995.

      Supprimer
    3. @ Moi

      Bien d’accord. Je pense que sa logique le pousse très à droite pour asphyxier LR. Certains évoquent que l’âge pivot sera forcément abandonné pour faire revenir la CFDT, mais il me semble délicat pour Macron de l’abandonner sans mettre quelque chose à la place, ce qui ne ferait pas très sérieux pour les austéritaires à courte vue qui composent une partie de ses soutiens. En même temps, compter sur le pourrissement et le temps pour que les grévistes abandonnent est un pari risqué tant il suscite le rejet…

      Supprimer
    4. I'm from USA i want to testify of a great and powerful spell caster my husband left me and the kids for 2 weeks when i called him he didn't pick up when he came back home the 3 week he told me he wanted a divorce i was so sad i cried all night he left again i was so lonely the next day i was searching for something online when i found a spell caster called Dr Azuka who have helped so many people with their problems so i contacted him with my problems he told me it will take 24hrs and my husband will be back to me i did every thing he told me to do and the next day my husband came back kneeling and begging he canceled the divorce we are now happy together Dr Azuka can help you too email him at (dr.azukasolutionhome@gmail.com) or contact him on whats app +44 7520 636249

      Supprimer
  2. Sarkozy : un mandat et au revoir !
    Hollande : un mandat et au revoir !
    Macron : un mandat et au revoir ?????????????
    Les Français.es ont pris l'habitude et surtout ils ont envoyé valdinguer la question : ok on ne veut plus de lui pour la prochaine présidentielle. Mais pour qui voter en face ?????
    Serions-nous entrer dans l'ère de "l'advienne que pourra "????
    Sylvie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vous connaissez la chanson : "Tout le monde veut que tout le monde aime, mais personne n'aime tout le monde".

      Et bien là c'est pareil : tout le monde veut que tout le monde donne son avis, mais personne n’accepte les avis de tout le monde.

      Alors on fait sauter les décideurs. Et peu importe s’ils ont été élus, puisque de toute façon, ils ont été mal élus.

      Supprimer
  3. Pourvu que Macron tienne. Ce n'est pas à une petite minorité qui refuse de se soumettre de faire la loi.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce n'est pas une petite minorité mais une large majorité de Français qui est opposée à cette réforme des retraites, tous les sondages le disent.

      Supprimer
    2. La petite minorité qui refuse de se soumettre à la volonté du peuple, ce sont les macroniens.

      Supprimer
    3. "Pourvu que Macron tienne. Ce n'est pas à une petite minorité qui refuse de se soumettre de faire la loi."

      J'ai bien ri. Trollage d'élite.

      Pour rappel, les chiffres du premier tour de la présidentielle : 24,01 % des suffrages exprimés au premier tour en faveur de Macron, soit 18,19 % seulement des inscrits. On la tient, la "petite minorité"...

      Supprimer
    4. "Ce n'est pas une petite minorité mais une large majorité de Français qui est opposée à cette réforme des retraites, tous les sondages le disent."

      Si c'était le cas, la mobilisation serait générale. Elle ne l'est pas. Faut pas confondre inquiétude (qui ne le serait pas ?) et hostilité. S'il n'y avait une poignée de cheminots pour pourrir la vie des parisiens, combiné à un climat général d'hystérisation du débat public, la donne serait complètement différente.

      Supprimer
    5. "J'ai bien ri. Trollage d'élite."

      Bon ok, je plaide coupable, je suis un peu provoc ... Mon objectif n'est pas de troller.


      "Pour rappel, les chiffres du premier tour de la présidentielle : 24,01 % des suffrages exprimés au premier tour en faveur de Macron, soit 18,19 % seulement des inscrits. On la tient, la "petite minorité"..."

      Vous n’arriverez pas à me convaincre qu’un président de la république qui cherche à honorer une promesse de campagne, c’est pas bien. Quelle que soit la façon dont vous présentez les chiffres.

      Après j’entends votre point, et on peut discuter de la pertinence de nos institutions. Mais j’ai pas compris quelles étaient les alternatives, et en quoi elles étaient meilleures.

      Supprimer
    6. "Vous n’arriverez pas à me convaincre qu’un président de la république qui cherche à honorer une promesse de campagne, c’est pas bien.".."

      MENSONGE !

      "Nous ne toucherons pas à l’âge de départ
      à la retraite, ni au niveau des pensions."

      https://storage.googleapis.com/en-marche-fr/COMMUNICATION/Programme-Emmanuel-Macron.pdf (page 12)

      Il a donc bien trahi sa promesse de campagne électorale, puisque même avec tous ses trimestres on devra attendre jusqu'à 64 ans et non 62 pour pouvoir toucher une retraite complète.

      Cessez s'il vous plait de mentir pour défendre cette ordure !

      Ivan

      Supprimer
    7. @Anonyme 12 décembre 2019 à 16:15"Mon objectif n'est pas de troller."

      Ok, je veux bien vous croire. Argumentons donc.

      Un chef d'État est au service de l'intérêt général. Il n'est pas un chef de parti. Il n'est pas quelqu'un qui a à honorer des promesses de campagne, à partir du moment où ces promesses correspondent aux attentes d'une minorité, qui n'en saisit d'ailleurs pas toujours les conséquences sur l'ensemble de la société.

      Vous devez reconnaître ce fait d'évidence que Macron n'a pas été élu parce qu'une majorité de Français souhaitait le voir appliquer chaque point de son programme à la lettre. Ceux et celles que l'ont peut supposer avoir été des partisans décidés de ce programme correspondent, en gros, à ceux qui ont voté pour lui dès le premier tour (encore est-ce discutable: beaucoup d'électeurs ont pu, dès le premier tour, vouloir faire clairement barrage à Marine Le Pen en votant "utile"). Soit moins d'un cinquième des inscrits, un peu moins d'un quart des votants. Vous ne pouvez donc pas raisonner comme si Macron avait reçu des électeurs un mandat clair pour bouleverser le système des retraites. Et certainement pas sur la base d'un argumentaire aussi faussé que celui mis en œuvre.

      Ce n'est pas ma façon de présenter les chiffres qui pose problème, mais la façon dont vous prétendez les ignorer, au nom du respect des promesses de campagne. Quel sera l'avenir enfin d'une réforme aussi impopulaire ? Si vous êtes partisan de Macron, vous ne pouvez pas vouloir qu'il s'entête à faire passer une réforme rejetée par des millions de Français, car ce serait le pousser à un suicide politique (même après les annonces récentes, plus de la moitié des personnes interrogées continuent à soutenir le mouvement de contestation, alors même que leur vie quotidienne en est souvent gravement affectée). Si vous ne le soutenez pas, vous devez être à même de comprendre les arguments de ceux qui l'attaquent sur ce point précis.

      Supprimer
    8. @Anonyme12 décembre 2019 à 15:35

      On vous parle d'hostilité d'une majorité de Français et vous répondez : "si c'était le cas, la mobilisation serait générale"...

      Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans le mot "majorité" pour nous servir de tels paralogismes ? Majorité n'est pas unanimité, par définition. Et il ne suffit pas d'être hostile pour se mobiliser. Il n'y a donc aucune raison de considérer qu'une opposition "majoritaire" devrait forcément se traduire par une mobilisation "générale".

      Pour des raisons simplement pratiques, les mobilisés sont forcément moins nombreux que les mécontents. Les gens qui peuvent manifester et faire grève (donc perdre des journées de salaire le font. Beaucoup de ceux qui ne peuvent s'engager dans le mouvement le soutiennent malgré tout. Et cela ne concerne pas uniquement une "poignée de cheminots" décidés à emmerder les Parisiens. Cette incapacité à voir les choses autrement que par le petit bout de la lorgnette (l'action malfaisante et minoritaire des méchants syndicats...) est symptomatique, alors que même des économistes qui ont inspiré le projet de réforme, ou en tout cas n'y sont pas hostiles par principe, ont mis en garde le gouvernement contre les erreurs de méthode commises, en premier lieu le fait d'occulter que la réforme envisagée multipliera les perdants (retraites-des-economistes-proches-de-macron-appellent-a-davantage-de-clarte-09-12-2019-2352131_20.php ; https://www.sudouest.fr/2019/12/01/reforme-des-retraites-il-va-y-avoir-un-tres-grand-nombre-de-perdants-selon-l-economiste-daniel-cohen-6901034-4768.php).

      Climat d'hystérisation du débat public ? Peut-être, mais à qui la faute ? Il n'est pas sans risque d'afficher sa volonté d'être "disruptif" comme une marque de fabrique... L'hystérisation du débat public que l'on a reprochée depuis plusieurs années à Macron se retourne contre lui.

      Supprimer
    9. @ anonyme 12 décembre 2019 à 17:58

      J'ai compris que les francais étaient majoritairement favorables à un système de retraite universel. En tout cas c'est ce que disaient les sondages avant la crise que nous vivons.

      Sur le fond le projet qui nous est proposé respecte les engagements de campagne, à quelques ajustements négociables près.

      Ces deux conditions réunies font que le projet de réforme ne me pose aucun problème, bien au contraire.

      Sur la méthode, quand je vois ou nous en sommes (braquage de la CFDT, retour possible de l'opinion publique), je suis vraiment étonné. J'hésite entre deux hypothèses :

      1)Les Macroniens, ce sont vraiment des pieds nickelés. Ces amateurs naviguent à vue. Ils avaient une formidable opportunité d’organiser un grand débat public autour d’un sujet qui pouvait nous rassembler car nous sommes tous d’accord avec les grands principes de la sécu « à la française », et ils ont tout fait foiré. Quel dommage. C’est pas pour ça que j’ai voté pour eux. Moi j’y avais cru au « en même temps » qui réconcilierait tout le monde.

      2)Ces gars et ces nanas sont des génies. Ils avaient pleinement conscience de l’irrationalité du débat public, des inévitables situations de blocage que ça allait générer. C’était impossible d’organiser un grand débat public. Le sensationnel aurait pris le dessus. L’intérêt collectif n’est pas la somme des intérêts individuels, et ça personne ne veut l’entendre. Il y a forcement des gagnants et des perdants. Aucun francais ne soutiendra une réforme dans laquelle sa pension a lui baisse, meme si c'est dans l'interet des autres. La co-construction, ca marche chez les suisses et les bizounours, mais pas chez les francais. C'est un coup à monter les uns contre les autres. Alors ils ont dit banzaï. Même pas peur. Les grèves, elles seront inévitables. Rien à foutre, on va retourner la table. Et puis ça passera, parce que le projet il est bon, car il est dans l’esprit de ce que les français attendent et de ce que le président a promis.

      Évidemment, je souhaite que ce soit le scénario 2. Et si ça passe, et de manière durable, c’est-à-dire que la réforme est votée et qu’elle ne génère pas de frustration larvée qui va nous péter à la gueule dans un ou deux ans avec des gilets jaunes 2.0, et bien je leur tirerai mon chapeau. Ils auront réussi là où tout le monde a échoué.

      J’attends avec impatience la suite.

      Supprimer
    10. "Aucun francais ne soutiendra une réforme dans laquelle sa pension a lui baisse, meme si c'est dans l'interet des autres. La co-construction, ca marche chez les suisses et les bizounours, mais pas chez les francais."

      Ah, ces maudits Gaulois égoïstes et réfractaires au changement, etc. C'est du "french bashing" à deux balles et ce n'est pas le problème, parce que c'est factuellement faux. Vous laissez entendre que quelques-uns vont perdre, mais que ce sera pour le plus grand profit de la majorité, alors que des observateurs compétents qui ne sont pas obsédés d'anti-macronisme primaire tirent la sonnette d'alarme sur cette illusion, que les déclarations récentes du premier ministre ne contribuent pas à rendre plus crédible (https://www.latribune.fr/opinions/editos/retraites-une-recette-compliquee-chere-et-mauvaise-835171.html).

      Supprimer
    11. "Aucun francais ne soutiendra une réforme dans laquelle sa pension a lui baisse, meme si c'est dans l'interet des autres. La co-construction, ca marche chez les suisses et les bizounours, mais pas chez les francais."

      Ah, ces Gaulois égoïstes et réfractaires au changement... C'est du "french bashing" à deux balles et c'est factuellement faux, parce que fondé sur l'idée que les gagnants de la réforme seront majoritaires face à la minorité des perdants aigris et focalisés sur leur intérêt catégoriel.

      Typiquement, on préfère voir les quelques dizaines de milliers de cheminots qui se sentent menacés et les qualifiers de parasites ou au moins d'égoïstes bornés, plutôt que les centaines de milliers de fonctionnaires, enseignants en tête, qui ont des motifs objectifs de se sentir cocufiés dans l'affaire. Typiquement, on préfère évoquer de prétendus blocages psycho-culturels pour expliquer la résistance à la réforme, plutôt que la capacité des mécontents à analyser rationnellement les effets d'une réforme, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour la majorité des autres.

      Le cri d'alarme récent de la Cour des Comptes sur le chômage des seniors et le développement, déjà constatable, d'une trappe à pauvreté qui ne pourrait être qu'aggravée par la réforme prévue, c'est tout de même autre chose qu'une manifestation du conservatisme des français, de leur incapacité à la co-construction ou de l'irrationnalité du débat public : https://www.challenges.fr/emploi/le-cri-d-alarme-de-la-cour-des-comptes-sur-le-chomage-des-seniors_679099

      Supprimer
    12. Mes plus plates excuses pour le passage recopié entre mes deux messages. Le premier (20:03) ne s'affichait pas initialement chez moi et je l'ai cru perdu. J'ai donc rédigé une deuxième version, qui reprenait évidemment bien des éléments et formules de la première. Je suis content tout de même de cette occasion de citer la Cour des Comptes pour éclairer sur le point essentiel de l'âge d'équilibre.

      Supprimer
    13. @ Anonyme12 décembre 2019 à 18:32

      Sans nier les mécontentements et inquiétudes de tous ceux qui n’ont pas les mêmes moyens que les cheminots de peser dans le rapport de force pour faire valoir leurs intérêts individuels, je ne sens pas dans ce conflit de grand mouvement d’hostilité ni de mobilisation massive - mobilisation sous quelle que forme que ce soit - comparable à ce que nous avons connu par exemple avec les gilets jaunes.

      Peut-être que je me trompe, l’avenir nous le dira.

      Il faut dire aussi qu’on n’a pas encore vu les simulateurs de pension officiels promis qui permettront de comparer avant / après, ni les mesures de compensations pour ceux qui seraient injustement lésés (exemple des cheminots ou des enseignants qui, au moment de signer leur contrat de travail, ont accepté des bas salaires parce qu’ils avaient d’autres avantages notamment la retraite).

      C’est à ce moment que nous verrons si la promesse de campagne de Macron « pas de baisse des pensions avec ma réforme » est globalement respectée. S'il nous a enfumé, je serai le premier à le reconnaitre. Mais pour l'instant, on crie - pardon on hurle - avant d'avoir mal.

      Macron responsable de l’hystérisation du débat public ? Je ne pense pas. Mais je veux bien reconnaitre qu’il a un peu tendance à jeter de l’huile sur le feu …

      Supprimer
    14. @ Anonyme pro-Macron

      Tout le monde n’a pas les moyens de faire la grêve et une nette majorité soutient le mouvement social

      Certes, c’était une promesse de campagne, mais les modalités n’étaient pas claires et de toutes les façons, il y a le droit de grêve dans notre pays, donc on peut s’opposer à des réformes, d’autant plus que Macron n’a pas été d’une grande clarté, comme le montre Ivan

      @ Anonyme 18h55

      L’hypothèse 1 est la bonne : les macroniens sont des pieds nickelés, entre le choix de Delevoye et ses casseroles révélées en pleine grêve, ou les fluctuations de ligne sur la réforme, jusqu’à Macron. La macronie est d’un amateurisme confondant

      Supprimer
  4. "Il a donc bien trahi sa promesse de campagne électorale, puisque même avec tous ses trimestres on devra attendre jusqu'à 64 ans et non 62 pour pouvoir toucher une retraite complète."

    Pas de panique. Ca va sauter.

    RépondreSupprimer
  5. "Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n'espèrent rien. Mais du moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des Révolutions pour conquérir ce droit."
    Octave Mirbeau

    Voilà qui devrait réconcilier les minoritaires et les majoritaires. Vous faites tous partie du ragoût.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais pourquoi pas en fait. Un peu plus haut je posais la question de l’alternative à notre modèle démocratique, où l’on se retrouve avec un chef qui n’a recueilli que 18,19 % des inscrits au premier tour.

      Et bien l’anarchie en une. La vraie, hein, celle décrite par Anselme Bellegarrigue en 1850 dans son manifeste « L’Anarchie, journal de l’ordre ». C’est un idéal démocratique qui n’a rien à voir avec la loi plus fort – en tout cas dans ses objectifs.

      Bon, à ma connaissance, on n’a jamais vu d’endroit où ça a marché, mais sur le papier, ça se défend …

      Supprimer
    2. "notre modèle démocratique, où l’on se retrouve avec un chef qui n’a recueilli que 18,19 % des inscrits au premier tour"

      En fait, ce n'est pas un problème en soi, dès lors que ce responsable prend en compte dans son action les limites de sa légitimité. Mais cela impliquerait que le chef mal élu sache se remettre en cause et assumer ses responsabilités par autre chose que des rodomontades qui sont l'antithèse du courage. ("Qu'ils viennent me chercher !").

      Imagine-t-on Macron démissionner parce qu'il aurait été, sur un point important de politique, désapprouvé par les Français ? Certainement pas. Et non parce qu'il refuserait de se démettre, mais parce qu'il aurait soin de ne surtout pas les consulter.

      Supprimer
  6. I'm from USA i want to testify of a great and powerful spell caster my husband left me and the kids for 2 weeks when i called him he didn't pick up when he came back home the 3 week he told me he wanted a divorce i was so sad i cried all night he left again i was so lonely the next day i was searching for something online when i found a spell caster called Dr Azuka who have helped so many people with their problems so i contacted him with my problems he told me it will take 24hrs and my husband will be back to me i did every thing he told me to do and the next day my husband came back kneeling and begging he canceled the divorce we are now happy together Dr Azuka can help you too email him at (dr.azukasolutionhome@gmail.com) or contact him on whats app +44 7520 636249

    RépondreSupprimer