lundi 10 juillet 2023

Appel à tous les vrais souverainistes : sortir du champ de ruines politiques par le Frexit

Dans onze mois, les élections européennes seront l’occasion du premier point d’étape démocratique après les élections de 2022. Les derniers sondages indiquent une poussée de la droite, le RN pointant largement devant la majorité présidentielle dans un contexte où tous les partis sont largement déconsidérés. Mais face au RN, et à LFI, qui ne remettent en cause le cadre de l’UE, le seul moyen pour les partisans du Frexit de peser sera de s’unir pour les européennes, contrairement à 2019

 


Macron et Mélenchon plus repoussants que Le Pen

 

Les derniers mois ont vu se poursuivre le processus de décomposition de notre paysage politique. Certes, trois grandes familles le dominent : la NUPES, menée par LFI, le bloc macroniste et le RN. Entre la majorité et la PME Le Pen subsistent encore deux offres significatives : LR et le parti de Zemmour. Mais le parti d’Eric Ciotti a bien du mal à sortir de l’orbite présidentielle, comme l’a montré la réforme des retraites, et Zemmour a du mal à sortir du réduit villiériste. Et paradoxalement aujourd’hui, même s’il reste encore assez repoussant pour une partie importante de l’électorat, des trois grands blocs, c’est le RN qui l’est aujourd’hui le moins, de plus en plus, au point que des sondages, très hypothétiques évidemment, ont indiqué que rejouer le second tour de 2022 aboutirait à une victoire de Marine Le Pen.

 


Il faut dire que les deux autres grands blocs ont continué à se décrédibiliser depuis un an. Le bloc majoritaire s’est rendu encore plus détestable par sa réforme des retraites, cynique, injuste et injusitifié. Elle a démontré à nouveau le grand amateurisme d’une équipe prise au défaut de multiples fois (sur les femmes, les retraites à 1200 euros), et qui a tout fait pour éviter des votes démocratiques, jusqu’à la manoeuvre révoltante de la proposition de loi de Charles de Courson. S’y ajoutent l’envolée de l’inflation, la poursuite de la dégradation des services publics et l’envolée des violences et les discours totalement déconnectés de la réalité, du président à Bruno Le Maire. Et que dire de Mélenchon, qui s’était déjà bien fait du mal de 2017 à 2022, et qui semble vouloir achever son auto-destruction, par sa gestion autocratique de LFI, comme par certaines prises de position ultra-communautaristes ou totalement excessive.

 

Mais cette grande centrifugeuse de la recomposition politique créé un paysage électoral finalement assez simple et clair pour les européennes. Il y a un bloc central, regroupant EELV-PS-Renaissance et LR, qui a apporté son soutien de manière continue à l’UE, solidaire de facto de Maastricht et du TCE. Puis, il y a deux blocs à gauche et à droite de ce grand bloc central, LFI et RN, qui incarnent des partis très critiques à l’égard de l’UE, qui se sont plutôt opposés à ces deux traités, mais qui refusent toute sortie de l’UE ou de l’euro. Dans une élection où la participation est particulièrement faible et la campagne souvent courte, il sera très difficile d’exister médiatiquement en dehors de ces familles, comme l’avait montré le précédent de 2019, où les règles médiatiques ne favorisent pas l’émergence d’une nouvelle offre. Les média brandiront les sondages pour barrer d’antenne des formations qui seraient pourtant utiles.

 


Ce sera notamment le cas de tous les partisans du Frexit, s’ils se présentent de manière dispersée, comme en 2019, et comme en 2022. Le paradoxe de la sortie de l’UE (et des autres carcans atlantico-oligarchistes), c’est que c’est une idée forte, qui possède un socle minimum de soutien de 30% des citoyens, mais qui ne parvient pas à émerger car elle est portée par trop de petites chapelles indépendantes. Un rassemblement des vrais souverainistes (et peut-on l’être quand on ne soutient pas le Frexit ?) est le seul et unique moyen de remettre cette idée à l’ordre du jour, depuis que Mélenchon et Le Pen ont capitulé sur le sujet. Si une grande partie des forces qui portent cette idée se rassemblaient sur une liste commune en 2024, alors, une chance serait donné à ce débat fondamental. Et je suis persuadé que la trop grande timidité de LFI et du RN sur la question pourrait provoquer la cogulation d’une grande partie des personnes vraiment favorables au Frexit sur cette liste. Un potentiel d’au moins 10% aux européennes, voir plus…

 

Cinq personnes me semblent importantes pour cela : trois politiques et deux intellectuels. Philippot, Kuzmanovic et Gallois sont les leaders politiques naturels d’un tel mouvement et les deux premiers sont clés car leur passage par le RN et LFI montrerait qu’il s’agit d’un vrai rassemblement. Sapir et Onfray sont les parrains intellectuels légitimes d’une telle initiative, Sapir par l’immense travail intellectuel qu’il a réalisé sur le sujet, notamment sur l’euro, et Onfray par l’initiative incroyable et couronnée de succès de Front Populaire, d’autant plus qu’il a indiqué un intérêt pour les européennes. Reste bien sûr Asselineau, mais sa capacité à s’intégrer à un collectif est questionnable. NDA, parti aux législatives avec les Patriotes et Generation Frexit, pourrait peut-être s’y intégrer s’il revenait à une ligne plus tranchée sur l’UE et l’euro. Je veux croire que les rencontres de la souveraineté à Nîmes en septembre, entre les mouvements de Julien Aubert et Georges Kuzmanovic indiquent une volonté de parler intéressante.

 

Nous avons encore au moins six mois pour rassembler une grande partie de ceux qui veulent enfin sortir de ce carcan antidémocratique et antisociale qu’est l’UE, dont une grande partie ne se reconnaît pas pleinement dans LFI ou le RN. Six mois qui pourraient enfin remettre le fond au cœur du débat démocratique, pour sortir des postures et des politiques oligarchistes qui ont fait tant de mal à notre pays.

9 commentaires:

  1. Les souverainistes se sont déconseillés par des discours et des prises de positions complotistes, antivax et pro-russes.

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    1. Les souverainistes se sont déconsidérés par des discours et des prises de positions complotistes, antivax et pro-russes.

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    2. Souvrainiste de Gauche12 juillet 2023 à 14:27

      Les souverainistes ont honorés l'indépendance française en étant équilibrés sur le sujet de la guerre en ukraine, en pensant avant tout aux intérêts de la France plutôt qu'en étant les serviles zélateurs des intérêts des USA et de l'OTAN. L'UE est devenu le détaillant des US et de l'OTAN au détriment des peuples européens. Quant a l'anathème d'antivax il signe la partialité crasse ou l'esprit moutonnier de ceux qui l'emploie. Aucun mouvement souverainiste n'a jamais rejeté le principe général des vaccins. Les mouvements souverainistes ont surtout denoncé les mesures aberrantes, sans fondement scientifique et emminemment liberticides qui ont accompagné un quasi obligation qui ne voulait pas dire son nom de l'injection anti C0v1D: limites radicales de déplacements, auto attestations, fichage par pass sanitaire puis pass vaccinal, masquage des enfants etc.

      Ils ont aussi posés les bonnes questions sur cette injection spécifique que la Doxa à censurées : pourquoi une injection anti génique peut soudainement être qualifiée de vaccin alors que la définition de "vaccin" dans les encyclopédies médicales jusqu'en 2020 exclue ce genre de produit de son périmètre?

      Pourquoi Ursula Von der Leyen, femme perclue de conflits d'intérêts, commande t'elle 4,7 milliards de dose de cette injection à des laboratoires americains pour 450 millions d'individus, sans appel d'offre réel, sans que la commission européenne n'est aucune prérogative dans le domaine de la santé, en cadrant les achats par des contrats secrets auxquels les députés européens n'ont toujours pas un complet accès? Heureusement que les souverainistes ont secoué le cocotier. C'est en parti grâce à leur battage que des poursuites sont maintenant intentées contre Ursula et des membres de la Commission par des parlementaires européens néo souvrainistes ou pas.

      @ Laurent Herblay, je suid du Pardem, je suis etonné que vous ne mentionnez pas notre parti et tout autant que vous ne mentionnez pas les Patriotes de Florian Philippot. Même si nous n'avons pas tout à fait les même idées il faut reconnaître que le parti de Philippot est de loin celui qui a le plus d'adhérents chez les Souvrainistes (et bien plus que le PS, ou Horizon). Faire une alliance souvrainiste sans les gens des Patriotes n'aurait pas de sens.

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  2. Souvrainiste de Gauche12 juillet 2023 à 14:35

    VIVE L'ALLIANCE DES SOUVRAINISTES DE GAUCHE, DU CENTRE, DE DROITE ET D'AILLEURS !!!

    Nous aurons toujours le temps de nous disputer après avoir repris la souveraineté de la France comme les communistes et les Gaullistes après le CNR...

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  3. @ Souverainiste de gauche

    Merci pour votre réponse à l’anonyme : vous avez bien raison sur l’Ukraine.

    Et vous avez bien raison sur le Pardem, que j’aurais dû mentionner. Bien sûr que vous auriez toute votre place dans ce rassemblement. N’hésitez pas à me contacter sur gaullistelibre@laposte.net pour échanger sur le sujet si vous le souhaitez

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  4. Toujours les fadaises débiles de l'extrême droite, alors qu'ils n'ont produit que des idioties.
    "Alors l'abîme fait signe.

    J'ai dit que c'était une vieille, vieille leçon – tout ce que touche l'extrême droite meurt. Et c'est. C'est en fait la leçon la plus grave du XXe siècle. Pouvez-vous penser à une seule nation où l'extrême droite a réussi à accomplir quoi que ce soit ? Pour ses habitants ? Cela a duré ? Où l'autodestruction et la ruine ne se sont pas produites par hasard ?"
    https://eand.co/the-triumph-of-the-age-of-the-idiot-85c3ede7fa32


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    1. Quelle extrême-droite ? Celle de vos fantasmes ou celle qui gouverne la France ? Je parle de ces néo vichystes qui détestent la souveraineté nationale et la bradent, qui ont instauré un passe liberticide et inégalitaire totalement contraire à la devise de la France, qui veulent rétablir une forme de STO pour les allocataire du RSA, qui avaient adopté le slogan pétainiste "En marche" pour nom de leur parti. Peut être êtes vous d'ailleurs de ces gens là ?

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  5. Bonjour,

    Les personnes que vous mentionnez sont dans des micro parti avec aucune visibilite

    Je vous le redis mais vous devriez essayé de peser dans un gros bloc avec Francois Ruffin, Fabien Roussel et Montebourg. Peser aitpir et sur Jean luc Mélenchon. S il vous plaît... faites un effort. ...

    A mon sens tous ceux que vous mentionnez dans votre papier sont racies et innexistant. Le changement ne viendra pas d'eux. Vous faites fausse route sur le coup. C'est triste. Il y a un gros bloc qui pourrait arriver au pouvoir en 2027 et vous pourriez peser sérieusement dessus.

    Vous feriez avancé vos idées...

    Gaulliste Sociale Écologique

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  6. @ Anonyme 20h55

    Merci. Un bloc animé par Ruffin et Montebourg m’intéresserait, c’est clair. Mais mené par Mélenchon, cela devient impossible. Je m’étais sérieusement intéressé à lui en 2017 dans la volonté de peser sur le second tour : il m’avait semblé alors un choix possible. Mais même en 2017, après vrai examen, je n’y étais pas allé. Alors, en 2023, cela m’est totalement impossible. Le passif est trop lourd à son égard :
    - Je crains que ce soit un des pires chefs pour notre pays, individuellement parlant : sectaire, clivant inutilement, peu démocrate, excessif, colérique, clanique. Pour s’en sortir, il faut un minimum de qualités humaines, et, à part sa culture, cela ne va pas. Il ne sait même pas être pédagogique sur l’économie…
    - Ses positions sur la créolisation me hérissent : il a quand même vanté la présence de l’anglais sur les façades de nos commerces. Si c’est cela sa vision de la France, je m’y oppose. Je crois qu’il y a une culture française et je tiens à la défendre, notamment sur la condition des femmes. Ses positions sont la porte ouverte aux pires pratiques islamistes, comme outre-Manche
    - Naturellement, je ne suis pas d’accord avec sa position sur l’immigration, où il préfère les positions du Medef à celles de Jaurès
    - Et sur la sécurité, même si j’ai dénoncé une doctrine de maintien de l’ordre abusive de Macron depuis les Gilets Jaunes, je crois que sa position manque de nuance, ce qui, vu son intelligence, en dit long sur le bonhomme
    - Enfin, sur l’UE, sa position me rappelle trop celle de Tsipras. Il n’est pas prêt à la rupture, ce qui hypothèque tout son programme économique. Mais c’est peut-être la partie de son programme qui l’intéresse le moins…

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