Le printemps
arabe avait suscité un immense espoir. Mais les évènements en Egypte, ainsi que l’évolution
de la Libye montrent la complexité de la situation dans la région et ne
plaident pas pour
l’intervention internationale en Syrie qui se dessine et annoncée
hier par François Hollande, malgré les atrocités.
Une
situation qui se déteriore
En effet,
quel que soit le pays, il semble que la situation se déteriore. Cela est évident en Egypte, après le
coup d’état militaire contre Morsi et les affrontements, qui, comme
le note cruellement le Monde, ont
fait plus de morts en cinq jours que pendant la révolution de 2011. La
communauté internationale, comme
le monde arabe, reste très divisée. Naturellement, certains condamnent le
renversement d’un gouvernement issu l’élections démocratiques, même si, ou
parce que (pour certains pays arabes) il était d’obédience islamiste. D’autres,
au contraire, préfèrent que les islamistes soient loin du pouvoir.
La situation se déteriore aussi en Syrie
où la guerre civile se poursuit avec l’emploi d’armes chimiques par le régime
en place, semble-t-il. Selon
The Economist, on ne se dirige
pas vers la victoire d’un camp, mais au contraire vers une partition du pays en
3 zones : le Nord-Est, sous influence kurde, les rives de l’Euphrate, sous
le contrôle de la rébellion et l’Est, restant sous le contrôle de Bachar
Al-Assad. Et
comme le rappelle Marianne dans un
très bon papier, la situation est extrêmement mauvaise en Libye, où l’état
central semble dépassé par les milices et le tribalisme, qui font beaucoup de
victimes.
Que
pouvons-nous faire ?