L’impérialisme, version 2013
La déclaration de Barack Obama ridiculise plus encore les membres du
comité Nobel, qui
lui avait donné le prix Nobel de la paix à peine élu. En effet, si on peut
saluer le principe de demander un vote des parlementaires avant d’engager une
intervention, en revanche, pas grand monde n’a souligné que cette déclaration
est totalement unilatérale. En effet, Barack Obama n’a pas conditionné
l’intervention des Etats-Unis à un vote positif des Nations Unies. Voici donc
un pays qui décide tout seul d’intervenir ou non dans un conflit, sans même demander
à la communauté internationale !
Pour cette raison, son discours est extrêmement choquant. Même dans le
cas où le régime de Bachar El-Hassad aurait utilisé des armes chimiques (et les
preuves que l’on évoque resteront toujours suspectes après le précédent
irakien), on ne peut pas évoquer les règles internationales (sur ce type
d’armes) comme motif d’interventation tout en refusant de respecter le droit
international pour intervenir ! Ce faisant, les Etats-Unis agissent comme
un gendarme du monde qui n’en a ni le statut, ni le droit. Ce faisant, il est
difficile de ne pas voir que Washington ne fait qu’imposer la volonté du plus
fort, comme
l’explique bien Jacques Sapir, et cherche sans doute essentiellement à
défendre ses intérêts.
François Hollande, pris à son propre piège