Le déluge
médiatique ne fait pas dans la subtilité, présentant
les migrants comme les héros de notre temps jeudi sur France 2, ces mêmes migrants que le patronat
ou The
Economist somment
le peuple d’accepter. Michel
Onfray a bien raison de souligner les angles morts du débat actuel.
Les
migrants ne sont pas tous des réfugiés
Les
subtilités sémantiques ne sont peut-être pas très claires. On parle de
sans-papiers, de clandestins, de migrants, de réfugiés… Leurs défenseurs
préfèrent le premier terme, quand les deux suivants rappellent que ce sont eux
qui se sont mis dans cette position, alors que le terme de
« réfugiés » est appliqué à ceux qui sont contraints de quitter leur
pays, du fait de guerres ou de persécutions, comme
l’avait noté Joseph Macé-Scaron. Mais aujourd’hui, la distinction n’est pas
toujours clairement établie. Selon
les Nations Unies, depuis plus de quatre ans, ce sont 348 540 Syriens qui ont
déposé une demande d’asile en Europe, moins de 10% de l’ensemble des Syriens
qui ont quitté leur pays depuis 2012, la grande majorité résidant en
Turquie (50% environ), au Liban, en Jordanie, en Irak ou en Egypte.
Mais du
coup, ces
statistiques nous révèlent que l’afflux des migrants en Europe est loin de se
limiter aux réfugiés Syriens, qui ne représentent qu’une part, certes non
négligeable, mais même pas majoritaire, de toutes les personnes qui rentrent
illégalement dans notre continent. The
Economist a repris les statistiques de Frontex,
qui a recensé les 330 000 migrants illégaux qui sont arrivés en Europe.
Un petit tiers seulement, soit environ 100 000, viennent de Syrie. En clair,
quand l’Europe ouvre ses portes, elle n’accueille pas que des réfugiés, mais bien
davantage des migrants économiques, ce
qui peut éventuellement se comprendre en Allemagne, plus difficilement dans
les pays où le chômage est élevé. Plus de 60 000 Afghans sont venus et on
compte de nombreuses autres nationalités (Kosovo, Erythrée).
Gros
oublis et Intérêts bien compris