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mercredi 7 novembre 2012

Obama : la victoire désenchantée


Hier, les électeurs étasuniens se sont exprimés. Après une campagne où l’enthousiasme des démocrates était bien moindre qu’en 2008 et où les républicains ne l’étaient guère plus, c’est finalement Barack Obama qui l’emporte, de justesse en nombre de voix, plus largement en nombre de délégués.

Gueule de bois politique

Nous sommes bien loin de la vague d’enthousiasme de 2008, qui avait porté Obama au pouvoir, ou même de la réélection de Ronald Reagan en 1984. La faute à une crise qui a fait beaucoup de mal au pays, qui a envoyé des millions de personnes au chômage, dont, nouveauté, une grande partie le reste, et où des millions d’autres ont perdu leur maison, symbole du rêve national. Parallèlement, l’ascension de la Chine questionne l’actuelle première puissance du monde.

Face à cela, les Etats-Unis hésitent. D’une part, certains poussent à un modèle plus égalitaire, plus solidaire. Les « prix Nobel d’économie », Paul Krugman et Joseph Stiglitz, poussent dans cette direction. C’est le courant qui a porté Obama au pouvoir en 2008 avec son projet d’assurance santé pour tous alors que le néolibéralisme semblait mortellement blessé par sa crise. Mais depuis, les néolibéraux utilisent la montée des déficits et de la dette pour attaquer l’Etat.

Cette vague a été puissante en 2010, au point d’arracher le Parlement aux démocrates. Cette Amérique-là s’oppose aux aides de l’Etat aux banques (en partie à juste titre) mais le cas des constructeurs automobiles, en partie sauvés par l’Etat, démontre que le dogmatisme est mauvais conseiller. Cette frange radicale des Etats-Unis a été enthousiasmée par le discours de Ron Paul qui appelle à un repli massif de l’intervention de l’Etat et une déconstruction de l’héritage rooseveltien.

Deux candidats par défaut ?


vendredi 26 octobre 2012

Obama-Romney : la campagne passe, les électeurs trinquent





Victimes de la crise

Les Etats-Unis sont dans une position paradoxale. Contrairement à 1984 (Reagan) ou 1936 (Roosevelt), la reprise n’est pas suffisamment forte pour assurer la réélection automatique du président sortant. Mais de l’autre, elle est tout de même suffisamment forte pour éviter une défaite similaire à celles de 1980 (Carter) ou 1992 (Bush Sr). Même si tout n’est pas brillant, le taux de chômage est tombé sous le cap des 8% (moins que quand Obama est arrivé) après avoir flirté avec les 10%.

La croissance devrait atteindre 2% en 2012. Mieux, la forte reprise du marché immobilier, depuis cette année, pourrait bien soutenir l’économie étasunienne pour quelques années puisque le nombre de mises en chantier, extrêmement faibles depuis quatre ans, se redressent fortement (+35% en septembre). Cependant, tout n’est pas rose outre-Atlantique, comme le rappelle utilement ce graphique de The Economist. En effet, la baisse du taux de chômage est en bonne partie artificielle.

La part de la population employée a en effet baissé de plus de 4 points depuis 2007 et n’a absolument pas progressé depuis. En effet, l’économie étasunienne a perdu 9 millions d’emplois pendant la récession et n’en a créé que 4,3 millions depuis 2010, soit une perte qui reste encore supérieure à 4 millions, aggravée par la croissance de la population. Pire, le revenu réel moyen des ménages a baissé de plus de 8% depuis 2007, tombant au niveau du milieu des années 1990.

Une très mauvaise campagne


jeudi 8 mars 2012

Mitt Romney, candidat mal aimé des républicains

Avant-hier, c’était le fameux « super mardi » des primaires du parti républicain. Après être passé près de la correctionnelle dans le Michigan le 28 février, Mitt Romney vient de remporter six Etats sur les dix en jeu. Il conserve clairement la place de favori, mais un favori mal aimé.

Des primaires qui se clarifient

Le cru 2012 des primaire républicaines restera sans doute dans les annales tant la bataille est féroce et les rebondissements sont nombreux. Tout d’abord, après avoir été confronté à une succession incroyable d’opposants aussi vite discrédités qu’apparus, Mitt Romney fait un excellent départ en gagnant de justesse l’Iowa et le New Hampshire. Tout le monde le croyait alors parti pour une formalité tant ses adversaires semblaient parfaitement inéligibles.

Puis, il perd la Caroline du Sud face à Newt Gingrich et un recompte donne finalement la victoire en Iowa à Rick Santorum, cassant sa belle dynamique, d’autant plus que le premier prenait la tête dans les sondages en Floride. Mais, le millionnaire mormon ensevelit son adversaire sous un déluge de publicités négatives et gagne cet Etat. Puis, il se partage les Etats suivants avec Rick Santorum, qui s’accroche malgré un budget et une organisation largement inférieure à la sienne.

Mitt Romney manque perdre le Michigan, son Etat de naissance, le 28 février, ce qui aurait pu porter un coup fatal à sa campagne. Puis, mardi, il l’a emporté dans 6 Etats sur les dix en jeu, contre trois à Rick Santorum et un à Newt Gingrich. Il l’emporte d’une courte tête dans l’Ohio, ce qui lui permet d’augmenter son avance puisqu’il dispose de 354 délégués contre 147 à Rick Santorum et 87 pour Newt Gingrich, qui l’a emporté dans son Etat d’élection, la Georgie.

Un candidat mal aimé

mercredi 1 février 2012

Mitt Romney achète la Floride

Décidemment, les rebondissements des élections primaires républicaines sont dignes des meilleures série télévisée ! Après un premier haut au New Hampshire et un effondrement avec la perte de l’Iowa et la défaite en Caroline du Sud, Mitt Romney est remis en selle par sa victoire en Floride.

Romney casse l’élan de Gingrich

La victoire de Newt Gingrich en Caroline du Sud avait bouleversé la dynamique électorale car cet Etat se donne presque toujours au futur vainqueur. En outre, sa très large avance remettait fortement en cause l’inéluctabilité de la nomination de Mitt Romney. Les révélations sur son taux d’imposition semblaient avoir joué en faveur du chef de la révolution conservatrice de 1994, malgré toutes ses limites. Il semblait pouvoir fédérer l’électorat le plus conservateur du parti.

dimanche 22 janvier 2012

L’incroyable retournement des primaires républicaines

Il y a quelques jours, les primaires républicaines semblaient jouées avec la double victoire de Mitt Romney dans le Iowa et dans le New Hampshire. En quelques jours, la situation a été bouleversée par le recompte de l’Iowa et la large victoire de Newt Gingrich en Caroline du Sud.

De multiples rebondissements

Il y a huit jours, The Economist faisait sa une sur Mitt Romney en demandant « America next CEO ? », pesant ses forces et ses faiblesses pour affronter Obama. L’hypothèse qu’il ne puisse pas être nominé semblait alors totalement farfelue. Mais la semaine qui a suivi a été marquée par une cascade de rebondissements qui ont ébranlé la position du favori des sondages et des analystes, à défaut d’être celui des fondamentalistes religieux du Parti Républicain.

mercredi 11 janvier 2012

Mitt Romney en route vers la nomination



La division du « tout sauf Mitt Romney »

Les républicains ont une relation compliquée avec Mitt Romney, qui avait échoué face à John McCain il y a quatre ans. Si certains apprécient son passé de chef d’entreprise, une grande majorité le trouve trop modéré, ce que le grand virage à droite du Grand Old Party n’arrange pas. En outre, beaucoup attaquent ses reniements car il a nettement durci son discours pour les primaires de 2008, quitte à changer de position sur un certain nombre de questions de société.

mercredi 4 janvier 2012

Primaires républicaines : Romney dans un mouchoir


Finalement, Mitt Romney a remporté la primaire de l’Iowa pour seulement huit voix. Après une campagne électorale extrêmement serrée où Ron Paul et Newt Gingrich ont également mené les sondages. Mitt Romney devance à peine Rick Santorum, la dernière surprise de l’élection.

Des primaires très ouvertes

Les primaires républicaines resteront dans les annales tant il y a eu des favoris successifs. Sarah Palin, la colistière de John McCain en 2008, a longtemps semblé pouvoir être l’élue des militants républicains. Elle plait aux militants des Tea Party et a vendu des millions de livres depuis 2008. Une autre femme, Michele Bachmann, a semblé la remplacer à la fin du printemps 2011, avant de retomber dans les sondages, du fait d’une certaine légèreté.

vendredi 18 novembre 2011

Quand les républicains virent extrémistes

Aux Etats-Unis, les primaires républicaines battent leur plein. Ne voulant pas vraiment de Mitt Romney, trop modérés pour eux, les électeurs républicains cherchent à se trouver une alternative bien à droite. Après Michèle Bachmann, Rick Perry et Herman Cain, Newt Gingrich vient jouer les troubles-fête.

Montagnes russes dans les sondages

S’il reste encore le favori, Mitt Romney n’est pas et ne sera sans doute jamais le candidat de cœur des républicains. En effet, l’ancien gouverneur du Massachussetts n’est pas considéré comme suffisamment à droite pour la base républicaine. Dans son Etat, il a mis en place un plan d’assurance santé extrêmement proche de celui mis en place par Barack Obama. Et sur beaucoup de questions, il a changé de position pour plaire aux plus conservateurs, qui se méfient de lui.