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dimanche 28 avril 2013

Après le vote du mariage pour tous, réapprendre à débattre


En aucun cas ce papier a pour but de reprendre un débat en partie clôt par le vote de l’Assemblée, auquel j’ai consacré plusieurs textes et pour lequel je n’ai pas changé d’opinion, mais plutôt de s’interroger sur les raisons qui ont poussé à un climat de guerre civile bien peu propice au débat.



Zéro partout : la démocratie perd

Bien sûr, chaque camp va attribuer à l’autre la responsabilité du climat détestable dans lequel s’est déroulé le débat sur le mariage pour tous. Mais cette question est d’autant plus brûlante que d’autres pays ont débattu de la même législation de manière beaucoup plus sereine, que ce soit en Nouvelle-Zélande, où les débats parlementaires se sont conclus par un chant, en Uruguay, ou même en Grande-Bretagne, où c’est un gouvernement de droite qui mène cette réforme. L’explosion des violences homophobes semble être une conséquence détestable de ce mauvais climat.

Après avoir beaucoup débattu de la question, je crois que la raison principale de la crispation vient d’un défaut d’écoute et d’un refus de penser que l’opposant raisonne en fonction de sa vision de l’intérêt général. Trop souvent, les opposants au mariage pour tous ont présupposé que ses partisans, quand ils ne seraient pas eux-même homosexuels, le faisaient par conformisme intellectuel libertaire ou qu’ils n’avaient pas vraiment réfléchi à la question. Autre problème, ils ont refusé de limiter le débat à la seule question qui était posée, y voyant un pas vers la reconnaissance de la polygamie, voir la zoophilie… Pourtant, la question qui était posée n’était en aucun cas celle de la PMA et encore moins de la GPA. En caricaturant la proposition du gouvernement, ils ont largement contribué à accentuer les tensions, déplaçant le débat sur des questions beaucoup plus clivantes, alors que ce n’était pas le sujet.

Mais trop souvent aussi, les partisans du projet gouvernement ont refusé d’écouter les arguments des opposants, se contentant de les considérer comme des homophobes. J’ai pu, dans un papier, dont je me suis excusé dans un second temps, céder à cette tentation. Certes, il s’agissait aussi d’une réaction aux caricatures outrageuses du camp d’en face, mais on ne peut pas débattre sereinement si chacun s’accuse d’arrières-penséees, quitte à totalement dériver du sujet initial. De même le traitement médiatique a sans doute contribué à la crispation du débat. En effet, comme en 2005, une partie de la population s’est sans doute radicalisée en constatant (à raison) le biais partisan de la plupart des journalistes, Canal Plus récoltant sans doute la palme du plus partisan. Les attaques dont a été victime Frigide Barjot ont été souvent excessives étant donnée la façon dont elle s’est comportée, évitant globalement les excès dans lesquels certains membres de l’UMP sont tombés, y compris à l’Assemblée.

Un débat mal géré