La GPA,
ou l’horreur de la marchandisation
A l’occasion
de cette manifestation, France
2 a diffusé hier un très bon reportage,
que je vous recommande, sur l’histoire de Christophe et Bruno, en couple depuis
de nombreuses années, et qui ont décidé d’utiliser la GPA aux Etats-Unis pour
devenir pères. Le reportage ne cache pas les aspects financiers, puisque ces
deux cadres parisiens versent 20 000 euros à un couple sans doute peu argenté
pour qu’une jeune femme de 28 ans, déjà mère de deux enfants, portent leurs
deux enfants, après qu’ils aient payé 6 000 euros les ovocytes d’une autre
femme, outre d’autres frais. Le règne de l’argent-roi...
La mère
porteuse présente son geste comme un acte généreux, permettant à des personnes
qui ne peuvent pas avoir d’enfant de devenir parents. Elle affirme qu’elle
aurait refusé un couple qui pourrait avoir un enfant naturellement mais le
ferait juste pour le confort. Mais son geste a aussi des raisons pécuniaires
puisqu’elle a arrêté de travailler. En outre, elle craint que son mari perde
son emploi, ou qu’ils n’aient pas les moyens de se soigner. Cet argent est donc
une réserve destinée à les protéger contre les aléas de la vie, dans un pays
qui ne protège pas ses citoyens contre chômage et maladie.
Laisser-faire
économique et GPA vont tellement bien ensemble que la GPA semble étonnamment
naturelle, même pour des républicains croyants, les parents de la mère recevant
le couple de français ! Et le reportage ne cache pas d’autres aspects
effrayants. En effet, parce qu’elle porte l’enfant d’autres personnes, la mère
porteuse doit subir un lourd traitement médical, avec des piqures et la prise
d’hormones car son corps prend les fœtus pour des corps étrangers. Il s’agit
donc d’une grossesse à risque… La GPA consacre le règne du plus riche dans une société
dure et non protectrice.
Homoparentalité
et GPA