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mardi 23 mai 2017

L’horreur ultralibérale : des bébés et des reins à vendre…

La lecture de The Economist est intéressante à plusieurs titres. D’abord, c’est une source intarissable de faits, y compris pour lutter contre ses idées. Mais il est également un poste avancé de la pensée ultralibérale, déroulant souvent le futur agenda des ultralibéraux. Après avoir défendu le commerce des reins, il vient de défendre le commerce des grossesses



Pour les ultralibéraux, tout peut être vendu

mercredi 27 mai 2015

Du mariage pour tous, de la GPA et des mères de 65 ans




Une belle victoire de la démocratie

Le résultat est spectaculaire pour un pays qui n’a décriminalisé l’homosexualité qu’en 1993. Pour la presse locale « les analystes politiques qui couvrent les référendums en Irlande depuis des décennies s’accordent pour dire que la victoire écrasante du ‘oui’ marque un important tournant générationnel par rapport aux années 1980, lorsque les électeurs soutenaient toujours fermement les traditions catholiques et votaient en grand nombre contre l’avortement et le divorce ». Et ceci, alors que l’avortement est toujours interdit, sauf en cas de « risque réel et substantiel » pour la vie de la femme.  Mais cela n’a pas empêché 62% des Irlandais de voter pour autoriser le mariage de 2 personnes de même sexe.

Ce choix représente une double victoire. D’abord, on peut considérer qu’il est positif de demander au peuple de se prononcer sur cette question de société. Quand on se souvient de la manière dont le débat s’est passé en France, on ne peut s’empêcher de se dire qu’il aurait été plus sain d’organiser un référendum, ce qui aurait sans doute calmer des esprits un peu trop échauffés par la longueur du débat ou le choix d’y adjoindre la question de l’adoption. S’en remettre au peuple aurait sans doute poussé les croisés de chaque camp à se retenir pour ne pas perdre ceux qui hésitaient. Et puis, je continue à penser que cette extension du droit du mariage est le contraire bienvenu du communautarisme.

Des excès du laisser-faire absolu

mercredi 8 octobre 2014

Réflexions sur la GPA et l’homoparentalité


Il y a deux ans, la France se divisait sur le projet de loi Taubira, dans un débat mal conçu par la majorité, même si j’ai soutenu le texte. Dimanche, 70 000 personnes ont manifesté à Paris contre cette loi, la PMA et la GPA, même si le gouvernement n’a pas de nouveau projet dans ces cartons.



La GPA, ou l’horreur de la marchandisation

A l’occasion de cette manifestation, France 2 a diffusé hier un très bon reportage, que je vous recommande, sur l’histoire de Christophe et Bruno, en couple depuis de nombreuses années, et qui ont décidé d’utiliser la GPA aux Etats-Unis pour devenir pères. Le reportage ne cache pas les aspects financiers, puisque ces deux cadres parisiens versent 20 000 euros à un couple sans doute peu argenté pour qu’une jeune femme de 28 ans, déjà mère de deux enfants, portent leurs deux enfants, après qu’ils aient payé 6 000 euros les ovocytes d’une autre femme, outre d’autres frais. Le règne de l’argent-roi...

La mère porteuse présente son geste comme un acte généreux, permettant à des personnes qui ne peuvent pas avoir d’enfant de devenir parents. Elle affirme qu’elle aurait refusé un couple qui pourrait avoir un enfant naturellement mais le ferait juste pour le confort. Mais son geste a aussi des raisons pécuniaires puisqu’elle a arrêté de travailler. En outre, elle craint que son mari perde son emploi, ou qu’ils n’aient pas les moyens de se soigner. Cet argent est donc une réserve destinée à les protéger contre les aléas de la vie, dans un pays qui ne protège pas ses citoyens contre chômage et maladie.

Laisser-faire économique et GPA vont tellement bien ensemble que la GPA semble étonnamment naturelle, même pour des républicains croyants, les parents de la mère recevant le couple de français ! Et le reportage ne cache pas d’autres aspects effrayants. En effet, parce qu’elle porte l’enfant d’autres personnes, la mère porteuse doit subir un lourd traitement médical, avec des piqures et la prise d’hormones car son corps prend les fœtus pour des corps étrangers. Il s’agit donc d’une grossesse à risque… La GPA consacre le règne du plus riche dans une société dure et non protectrice.

Homoparentalité et GPA

dimanche 28 avril 2013

Après le vote du mariage pour tous, réapprendre à débattre


En aucun cas ce papier a pour but de reprendre un débat en partie clôt par le vote de l’Assemblée, auquel j’ai consacré plusieurs textes et pour lequel je n’ai pas changé d’opinion, mais plutôt de s’interroger sur les raisons qui ont poussé à un climat de guerre civile bien peu propice au débat.



Zéro partout : la démocratie perd

Bien sûr, chaque camp va attribuer à l’autre la responsabilité du climat détestable dans lequel s’est déroulé le débat sur le mariage pour tous. Mais cette question est d’autant plus brûlante que d’autres pays ont débattu de la même législation de manière beaucoup plus sereine, que ce soit en Nouvelle-Zélande, où les débats parlementaires se sont conclus par un chant, en Uruguay, ou même en Grande-Bretagne, où c’est un gouvernement de droite qui mène cette réforme. L’explosion des violences homophobes semble être une conséquence détestable de ce mauvais climat.

Après avoir beaucoup débattu de la question, je crois que la raison principale de la crispation vient d’un défaut d’écoute et d’un refus de penser que l’opposant raisonne en fonction de sa vision de l’intérêt général. Trop souvent, les opposants au mariage pour tous ont présupposé que ses partisans, quand ils ne seraient pas eux-même homosexuels, le faisaient par conformisme intellectuel libertaire ou qu’ils n’avaient pas vraiment réfléchi à la question. Autre problème, ils ont refusé de limiter le débat à la seule question qui était posée, y voyant un pas vers la reconnaissance de la polygamie, voir la zoophilie… Pourtant, la question qui était posée n’était en aucun cas celle de la PMA et encore moins de la GPA. En caricaturant la proposition du gouvernement, ils ont largement contribué à accentuer les tensions, déplaçant le débat sur des questions beaucoup plus clivantes, alors que ce n’était pas le sujet.

Mais trop souvent aussi, les partisans du projet gouvernement ont refusé d’écouter les arguments des opposants, se contentant de les considérer comme des homophobes. J’ai pu, dans un papier, dont je me suis excusé dans un second temps, céder à cette tentation. Certes, il s’agissait aussi d’une réaction aux caricatures outrageuses du camp d’en face, mais on ne peut pas débattre sereinement si chacun s’accuse d’arrières-penséees, quitte à totalement dériver du sujet initial. De même le traitement médiatique a sans doute contribué à la crispation du débat. En effet, comme en 2005, une partie de la population s’est sans doute radicalisée en constatant (à raison) le biais partisan de la plupart des journalistes, Canal Plus récoltant sans doute la palme du plus partisan. Les attaques dont a été victime Frigide Barjot ont été souvent excessives étant donnée la façon dont elle s’est comportée, évitant globalement les excès dans lesquels certains membres de l’UMP sont tombés, y compris à l’Assemblée.

Un débat mal géré