Cette
semaine, le gouvernement fait face à une fronde concernant sa remise en cause
de deux réformes de l’équipe précédente : l’auto-entrepreneuriat
et la
défiscalisation des heures supplémentaires. Deux sujets polémiques qui en
disent long sur les travers d’une forme de politique.
De la
défense des avantages acquis
Curieusement,
c’est un porte-parole du Parti Socialiste à l’Assemblée Nationale, Thierry
Mandon, qui porte la charge en jugeant que
la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires, pourtant un
élément du programme de François Hollande en 2012, était pour lui peut être une
erreur. En résumé, c’était « macroéconomiquement
justifié, mais pas microéconomiquement ». En clair, la mesure est
juste sur le fond, mais difficile à défendre devant des électeurs de classes
populaires qui ont perdu en pouvoir d’achat. Il propose donc un dispostif
correctif de franchise ciblé et limité.
L’autre
épine dans le pied du gouvernement est le statut d’auto-entrepreneur, adopté
par près d’un million de personnes, dont la moitié sont actives. Mais les
exonérations massives de taxes et cotisations sociales ont provoqué la colère
des artisans, notamment dans le bâtiment, qui
affrontent déjà la concurrence du plombier polonais, poussant le
gouvernement à réduire les plafonds de chiffre d’affaire réalisable dans ce
cadre (19 000 euros au lieu de 32 600). Le
gouvernement tergiverse et a carrément choisi de ne pas évoquer ce plafond dans
ce projet de loi pour gagner du temps.
Des
logiques délétères