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mardi 19 mai 2015

Pourquoi il faut s’opposer à la fusion Aviron Bayonnais / Biarritz Olympique




Destruction de bien culturel et de lien social

Un club de rugby, dans une ville comme Bayonne, dont je suis originaire, a une place particulière dans la vie d’une grande partie de la population. L’Aviron Bayonnais est au cœur de l’ADN de la ville et de bien des habitants qui se passionnent pour la vie du club, souvent en famille. Le club anime les discussions et les repas, tout comme le BO à Biarritz également. Et parce que le club a été fondé en 1904, des générations de Bayonnais se sont transmises la passion du club. L’Aviron Bayonnais fait partie de l’identité, de ce que sont, de nombreux habitants de la ville, et je peux imaginer qu’il en va de même pour le Biarritz Olympique. D’où la grande émotion suscité il y a plus d’un an quand le premier projet de fusion avait émergé avant d’échouer et à nouveau aujourd’hui, comme le manifeste la mobilisation de jeudi.



Bien sûr, certains trouveront qu’il y aurait plus de sens à n’avoir qu’un seul grand club de rugby sur la Côte Basque, plutôt que deux, étant données les difficultés du BO, rétrogradé l’an dernier, et de l’Aviron, qui se bat pour son maintien. Mais après tout, Oyonnax, avec ses 22 000 habitants, réussit bien comme d’autres « petites » villes en football comme en rugby. Ensuite, il est tout sauf évident que le produit de la fusion soit un succès : je vais y revenir. Mais surtout, cela nécessite la mise à mort d’au moins un des clubs, voir plus probablement des deux dans les conditions actuels. Et cela n’est pas acceptable car ces clubs ont un rôle trop important dans la vie sociale locale pour laisser faire des expérimentations hasardeuses vouées à l’échec qui ne laisseront qu’un champ de ruine dans le cœur de beaucoup.

Quand 1 + 1 = 0, ou le Titanic financier à venir

jeudi 26 décembre 2013

Aviron – BO, des clubs de rugby, de la tradition et de l’argent


Il y a quelques semaines, l’annonce d’une discussion sur la fusion entre l’Aviron Bayonnais et le Biarritz Olympiques a défrayé la chronique du Pays Basque et du monde du rugby. Heureusement, ce projet a été enterré, mais par delà les querelles de clocher, tout ceci a un sens plus profond encore.



Fusionner l’eau et l’huile

Comme bayonnais, je vis depuis mon enfance cette opposition entre « Biarritz la bourgeoise » et « Bayonne la populaire ». Et cette opposition a un sommet bi-annuel, la rencontre entre notre Aviron et le BO, depuis que Bayonne a retrouvé les chemins de l’élite du rugby national. Ces rencontres ont une saveur et une tension particulières, l’équivalent d’un PSG-OM dans le football, à la différence près que les deux clubs sont distants d’à peine quelques kilomètres. Il y a quelques années, des supporters taquins de l’Aviron, la veille d’un derby chez les voisins, avaient malicieusement dérobé le Y du logo du stade biarrot, le transformant temporairement en Biarritz Olympique Pa(y)s Basque.



Ceux qui n’ont pas baigné dans cette ambiance depuis leur enfance pourraient se dire qu’il y a plus de sens à fusionner les deux clubs car il ne serait pas possible d’avoir deux clubs du Pays Basque bien placés dans l’élite, que le seul moyen d’être en haut du tableau, c’est la fusion, pour pouvoir rivaliser avec Toulouse, Toulon ou les clubs parisiens. Mais la question de la taille n’est pas tout. Serge Blanco y voit sans doute aussi la seule bouée de sauvetage pour son club, au bord du nauffrage, sportif comme économique, qui pourrait bien descendre de deux divisions l’an prochain, puisqu’il est la lanterne rouge du Top 14 et que ses comptes aussi seraient largement dans le rouge.

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