vendredi 17 février 2012

Pourquoi il faut monétiser la dette publique


Mercredi, nous présentions le chiffrage du projet présidentiel de Nicolas Dupont-Aignan. Nous avons essayé de démontrer qu’il existe une voie qui permet de concilier croissance, progrès et responsabilité budgétaire. Mais une condition, la monétisation de la dette publique, reste mal comprise.

A l’origine de la loi de 1973

Comme l’explique bien Jean-Pierre Gérard, l’interdiction de la monétisation directe de la dette publique par la Banque de France (la fameuse loi de 1973) doit beaucoup au contexte de l’époque. En 1971, les Etats-Unis suspendent la convertibilité du dollar en or. En 1973, l’ensemble du Système Monétaire International hérité des accords de Bretton Woods est abandonné avec le passage aux changes flottants. On peut y voir une raison majeure de cette fameuse loi.

En effet, en l’absence d’étalon or et de règles internationales, plus de liberté était laissée aux Etats, une liberté qui pouvait mener à un recours excessif à la planche à billets et donc à un dérapage inflationniste, qui était la principale crainte du moment, à une époque de plein emploi. C’est en partie pour cette raison que la création monétaire a été mise globalement hors de portée du pouvoir politique. Et il faut reconnaître que cela peut se comprendre, même si j’y reste totalement opposé.

Deux poids, deux mesures

En effet, cette loi, qui a été prolongée par l’article 104 du traité de Maastricht, puis l’article 123 du traité de Lisbonne a consacré une organisation monétaire totalement ubuesque. Tout d’abord, les banques privées peuvent créer autant de monnaie qu’elles le souhaitent, y compris de manière totalement irresponsables. Pire, les contribuables ramassent les morceaux, comme on a pu le voir dans la crise. Dans les années 2000, la croissance de la masse monétaire a atteint 10% par an !

En clair, les institutions privées peuvent créer, à l’échelle de la France, l’équivalent de 200 milliards d’euros par an pour financer leurs activités, notamment spéculatives. Du fait de la pression introduite par le libre-échange, cette création monétaire ne s’est pas traduite par une envolée du prix des biens de consommation, mais bien plus par une envolée du prix des actifs (actions, immobilier). In fine, cela a créé une immense bulle spéculative, qui a provoqué la grave crise de 2008.

Aujourd’hui, la création monétaire est utilisée pour sauver le secteur bancaire. La BCE a ainsi prêté 500 milliards aux banques. Et il faut être clair, ces 500 milliards ont été créé de toutes pièces : la BCE utilise la planche à billet pour sauver les banques, à une échelle massive (5% du PIB de l’UE). Pire, il faut noter que Christian Noyer a indiqué que la BCE était prête à renouveler l’opération au besoin. Bref, la planche à billets tourne pour les banques, dans la zone euro.

Pour une monétisation publique

Mais hors de l’UE, la monétisation se fait surtout pour financer l’Etat. C’est le cas au Japon, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. The Economist vient de faire un papier révélant que la Banque d’Angleterre a consacré près de 300 milliards de livres en trois ans au rachat de la dette souveraine britannique, soit plus de 5% du PIB par an. Bien sûr, les banques centrales anglo-saxonnes utilisent aussi la planche à billets pour financer les banques, mais pas uniquement.

Mieux, ces vagues massives de monétisation n’ont pas provoqué de dérapage inflationniste majeur car la masse monétaire du secteur privé a tendance à baisser. Du coup, la monétisation des dettes publiques est un moyen de permettre d’éviter à l’économie à tomber en dépression. Mieux, elle permet de baisser le coût global de financement des dettes (autour de 2% pour Londres et Washington), facilitant la sortie de récession, malgré la violence de la crise financière.

Bref, monétiser la dette publique à hauteur de 5% du PIB est réaliste et responsable pour sortir de la crise. Pourquoi faudrait-il utiliser des moyens non conventionnels pour sauver les banques mais pas pour sauver les citoyens de l’austérité ? L’économie doit être au service des hommes, pas des banques.

36 commentaires:

  1. Je suis en accord total of tout cela. C'est dommage que ça semble trop compliqué pour intéresser le citoyen lamba : Nous allons rester coincés avec l'idéologie de Maastricht et l'ordolibéralisme-autisme allemand pendant bien longtemps.

    RépondreSupprimer
  2. ***Pourquoi je vous soutiens ***

    Je soutiens tous les partisans de la souveraineté monétaire, quelles que soient leurs étiquettes.

    Je suis économiste de formation et industriel.

    Si vous vous appuyez sur Maurice Allais et la fine pointe de la science économique, vous verrez que le problème de fond est dans la croissance inconsidérée du crédit par création monétaire par les banques, vous êtes en harmonie avec le discours des bons économistes. Jorion l'anthropologue apprenti économiste a tort, le multiplicateur du crédit existe et il le nie, son analyse est rejetée par tous les économistes. Il occupe une position dans l'espace médiatique qui ne correspond pas à sa compétence. Les banques centrales doivent être au service de l'Etat et non des banques privées. Tout est là. il y a prise illégale d'intérêts aux dépends du bien commun quand l'Etat abandonne ses fonctions régaliennes au profit de tiers.

    Remarque: je n'aime pas trop l'expression "planche à billets" Qui laisse supposer que l'on crée de la monnaie fiduciaire (billets, espèces), alors qu'il s'agit de monnaie scripturale, simples jeux d'écritures. La BCE crée de toutes pièces des prêts à 1% sur trois ans au profit des banques commerciales qui utilisent cet argent en souscrivant les bons du trésor à 3% jusqu'à 7% sur les Etats. Il s'agit il faut le dire d'un véritable gangstérisme puisque sans rien faire les banquiers empochent la différence au lieu que la BCE prête directement aux Etats. Il s'agit du plus grand Hold Up de l'Histoire.

    Le même problème existe aux Etats Unis puisque la FED n'est ni fédérale, ni une réserve, mais privée et sans réserves. C'est la clé explicative de la gigantesque banqueroute qui se prépare.

    Cordialement

    Olivarus

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La Fed est une institution du gouvernement des Etats-Unis et n'a absolument aucun risque de banqueroute.

      The US Federal Reserve is on the brink of insolvency (not!)
      http://bilbo.economicoutlook.net/blog/?p=12414

      When the government owes itself $US1.6 trillion
      http://bilbo.economicoutlook.net/blog/?p=15591

      Understanding central bank operations
      http://bilbo.economicoutlook.net/blog/?p=9392

      Supprimer
  3. Excusez mon manque de culture économique mais est-il envisageable de racheter l'intégralité de notre dette afin de s'affranchir du reste des intérêts à payer ?
    Et pourquoi ?

    Merci d'avance pour la réponse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ** Oui, cela suppose de sortir de l'euro **

      Oui, progressivement si nous retrouvons notre possibilité d'émettre une monnaie nationale. Si nous finançons nos déficits par émission monétaire gratuite de notre banque centrale envers le trésor, nous limitons de facto l'emprise des banques privées et nous amortissons progressivement la dette. La dévaluation immédiate de notre monnaie dûe à cette émission serait compensée par le rééquilibrage de notre balance commerciale puisque nous importerions plus cher et exporterions moins cher; à moyen terme le redressement de la balance des paiements (balance commerciale+ balance des capitaux) nous permettrait de réduire la dette par reprise de confiance des marchés vis-à-vis de notre devise, de la titrer (donc de remplacer des paiements par des titres à long termes). Bref, la souveraineté monétaire retrouvée est la condition sine qua non de notre redressement. L'alternative est dans une Europe fédérale qui aurait les pleins pouvoirs fiscaux, monétaires et budgétaires, mais c'est une utopie non respectueuse des diversités des Nations. Les fédéralistes ont mal construit leur projet.

      Cordialement

      Olivarus

      Voir les exemples de l'Islande et de l'Argentine.

      Supprimer
    2. Merci pour cette réponse
      Peut-être me suis-je mal exprimé mais le fond de ma questions était de savoir s'il était possible en une fois de racheter notre dette.
      Dans mon esprit, cela reviendrait à ce que la BDF prête à l'Etat les 1800 milliards que nous devons afin de les rembourser immédiatement à nos créanciers.

      Mais peut-être est-ce impossible ?

      Supprimer
    3. Deux cas de figure

      (1) Si la dette est dans la monnaie de la BDF, c'est possible par la planche à billets mais dangereux de le faire brutalement car il y a risque d'hyperinflation.

      (2) Si la dette est en euros la BDF ne peut émettre la somme par la planche à billets et donc elle ne peut le faire que progressivement par achats de la devise de la dette pour payer ses échéances ou par défaut de paiement et renégociation de sa dette avec propositions de réduction de son montant. (solution Argentine).

      Cordialement

      Olivarus

      Supprimer
  4. Loustalot anthony17 février 2012 à 11:22

    Tout à fait d'accord avec cette démonstration,un certain nombre d'économistes pensent la même chose, malheureusement il est difficile de se faire entendre face à l'idéologie pro-euro de l’ensemble des médias.

    RépondreSupprimer
  5. En temps de crise, ça parait nécessaire, sorte de réquisition.

    En revanche, sur le long terme, qu'un gouvernement, possiblement clientéliste, soit le seul maitre de la monnaie est un risque. D'où la position de Lordon qui me semble plaider pour une forme de gestion paritaire de la monnaie incluant par exemple le gouvernement, le parlement, la banque centrale... bref, la socialisation du crédit. C'est en allant vers une nouvelle proposition de contrôle de la monnaie que le système changera et que les objections prudentielles actuelles seront levées. Sans de telles propositions, c'est l'orthodoxie en cours qui persistera. L'UE a été très mal conçue, un bricolage d'amateurs irréalistes, raison pour laquelle je n'ai jamais voté pour.

    Olaf

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui Olaf, mais Lordon n'a pas, comme DLR d'ailleurs ;) fait le pas du 100% monnaie. Le risque d'une monétisation par la banque centrale dans un système à réserves fractionnaires c'est que cette monnaie centrale va permettre, s'il y a la demande, une multiplication par les banques commerciales donc un risque de création monétaire non contrôlée de monnaie secondaire (ce que ne permet pas le 100% monnaie puisque dans ce cas les banques secondaires perdent ce multiplicateur).
      Pour ceux qui habitent Paris il va y avoir un colloque certainement très intéressant en mars, organisé par "les économistes atterrés " sur le sujet de la monnaie.

      Supprimer
    2. Ce sujet de la monétisation de la dette est excellent. Dans le contexte actuel, je ne vois pas un seul argument valable qui puisse le contrer avec vraisemblance dans un débat. Voilà un clou sur lequel il faut taper sans relâche. Une fois accepté le principe, la porte sera ouverte à toute sorte de changements positifs.

      Emmanuel B

      Supprimer
    3. Emmanuel,

      comme beaucoup de militants, vous êtes excessif. Lisez l'article de Laurent: il y a des arguments valables en faveur de l'interdiction de la monétisation, c'est indéniable. S'il n'emporte pas l'adhésion, ils existent!

      Tythan

      Supprimer
  6. Merci cher Laurent pour cet article dans lequel je me retrouve tout à fait.

    J'ai un peu l'impression que tu considères que l'augmentation de la masse monétaire est la cause de la crise actuelle. A l'évidence, la création de cette énorme masse de monnaie ayant alimenté des "bulles spéculatives" (encore que, l'immobilier, par exemple, ne s'est pas effondré) a joué. Mais de la à croire qu'en encadrant toute création monétaire on réglerait le problème des crises, il y a un pas qu'il ne faut pas franchir.

    Surtout, tu es d'une certaine manière incohérent, puisque tu expliques que l'excès de création monétaire serait à la cause des problèmes. Dans ce cas, ce n'est pas remplacer cette création monétaire privée par une publique qui changera quoique ce soit.

    Dans ton article, tu expliques qu'il n'y aurait pas de limites à la création monétaire par les banques, ce qui est tout à fait faux même s'il est vrai que ces règles ont été contournées.

    Rappelons-le une nouvelle fois: lorsque les banques jouent sur les marchés, elles le font (et, si je ne m'abuse, doivent le faire) sur compte propre. Pour parler clairement, Jérôme Kerviel jouait avec des fonds appartenant aux actionnaires de la société générale, et non avec l'épargne des clients de cette dernière.

    Ensuite, il y a des limites, objectives: ce sont les ratios prudentiels, définis légalement. Au delè de ces ratios, il y a évidement une limite objective: les banques ne doivent pas faire faillite et ne pas accorder plus de prêts qu'elles ne le peuvent. En général d'ailleurs, et jusqu'aux évolutions les plus récentes de Bâle III, les banques françaises n'avaient aucune difficulté à respecter ces ratios.

    Ce qui n'empêche que ces règles ont été contournées, par exemple avec les hedge funds, qui fonctionnaient grâce aux prêts qu'ils souscrivaient auprès des banques, qui agissaient ainsi par personnes interposées.

    Une remarque également sur le coût de l'endettement: aux dernières nouvelles, l'Etat français, malgré la perte du triple A, empruntait à des taux extrêment bas, autour des chiffres que tu cites pour Londres et Washington...

    Bref, si tu as raison de mettre sur le tapis cette question et de souhaiter l'abrogation de l'article 123, je met en garde une nouvelle fois (mais serais-je enfin entendu) ceux qui veulent croire que cela réglerait tous les problèmes et accessoirement vouent aux gémonies les "banquiers" et le "monde de la finance".

    Cordialement,

    Tythan

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. ** très bonnes objections **

      Le système est hors contrôle puisque les banques ont multiplié les engagements hors bilans dans des proportions astronomiques et donc le risque crédit avoué dans les bilans est à peu près dans les normes après moultes provisions, mais le risque inavoué faramineux. les produits dérivés représentent des substitutions de risques crédits plusieurs dizaines de fois supérieurs aux engagements avoués par les banques et leurs sociétés off shore de spéculations sont totalement hors contrôle.

      Par ailleurs les anglo-saxons refusent obstinément de réguler les fonds spéculatifs. Il y a donc les dettes souveraines des Etats cotés sur les marchés spéculatifs sans aucun contrôle des Etats. Les taux d'intérêts des obligations d'Etats sont donc le jouet de personnes privées.

      L'intérêt du contrôle étatique de la création monétaire est en partie justement dans l'élimination des intermédiations inutiles. pouvoir se prêter gratuitement pour les Etats.

      Vous avez théoriquement raison, mais en pratique le système est totalement contourné.

      Cordialement

      Olivarus

      Supprimer
  7. @Laurent:"A l’origine de la loi de 1973

    Comme l’explique bien Jean-Pierre Gérard, l’interdiction de la monétisation directe de la dette publique par la Banque de France (la fameuse loi de 1973) doit beaucoup au contexte de l’époque."

    On le sait maintenant, c'est un mythe, la loi de 73 n'a jamais interdit d'emprunter à la banque centrale (et ceci jusqu'en 93), il suffit de la lire.

    dé que j'ai le temps de publier dessus, je le fais.

    Un foi de plus la loi de Gustave le Bon se vérifie, quand tout le monde répète la même, chose, ce n'est pas la vérité, c'est juste un effet de foule.

    RépondreSupprimer
  8. Ce graphique http://tinyurl.com/7rwmz4e montre bien que les soldes _primaires_ (sans intérêts) des budgets des APU ont été sensiblement équilibrés jusqu'en 2008; le cumul des déficits primaires n'apparait qu'à un total d'environ 65 Md€ sur la période 1959 et 2008

    Attac a refait le calcul des intérêts qu'il a fallu payer (donc le plus souvent emprunter) entre 1959 et 2010 ... c'est une simple addition des données de l'INSEE: ils sont de 1150 Md€ en "euros courants", ce qui, rapporté à notre euro d'aujourd'hui représente en gros 1400 Md€ à fin 2010 sur une dette de 1591 Md€.
    On ne peut donc pas penser que ce ne sont que "quelques intérêts" et que des taux faibles rendent la chose peu importante.
    Et il est évident que si nous n'avions pas du emprunter ces intérêts, notre dette serait insignifiante ou aurait pu être couverte par une monétisation directe très supportable.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ces calculs, pour intéressants qu'ils soient (lorsqu'ils sont justes), n'ont pas plus de signification que les considérations que l'on voit fréquemment fleurir sur les ménages surendettés qui effectivement passent leur temps à courir après les intérêts et qui au final ont souvent emprunté des sommes d'un montant ridiculement faible.

      Toute dette exige d'être remboursé. Si vous ne le faites pas, vous êtes en défaut. Point à la ligne!

      On peut refaire le monde avec des si. Si Napoléon n'avait pas trop attendu à Moscou, s'il avait gagné Waterloo/Trafalgar, si la France avait continué la guerre après 1940 pour reprendre quelques exemples célèbres d'uchronie, on arrive à des simulations amusantes, mais qui n'ont pas plus d'intérêt que de nous divertir.

      Vos considérations sont totalement utopiques, ce qui pourrait être amusant si vous n'aviez pas la prétention d'être sérieux!

      Tythan

      Supprimer
    2. Mes "considérations utopiques" montrent la voie qu'il faut prendre...

      Allais et Fisher sont certainement d'autres utopistes.

      Supprimer
    3. Franchement, relisez-vous. J'espère que vous pourrez enfin vous rendre compte de la prétention que vous avez. Cela devrait vous permettre de redescendre sur terre.

      Et arrêter d'enrôler Maurice Allais et Irving Fisher dans vos utopies. Il n'y a rien de commun entre les travaux, iconoclastes ou non, de ces grands chercheurs, et vos propres obsessions.

      Tythan

      Supprimer
  9. Oui Laurent, il FAUT monétiser la dette publique mais peut être faudrait-il avant cette monétisation utiliser une partie des actifs financiers de l'Etat et des autres APu pour la réduire avant tout. Ainsi, sur 100 Md€/F monétisés chaque année par la Banque de France, l'Etat pourrait dégager des sommes plus importantes pour les affecter aux besoins de transition écologique et énergétique.

    RépondreSupprimer
  10. @ CJ Willy

    C’est pourquoi il faut expliquer, sans cesse.

    @ Olivarus

    Vous pourrez voir dans les archives que je me suis appuyé sur les travaux de Maurice Allais et j’ai également fait une étude du 100% monnaie. Je suis au courant pour Jorion, qui n’a pas compris les mécanismes de création monétaire.

    Point juste sur la « planche à billet » et sur la Fed…

    Cordialement,

    @ Anonyme 2:13

    Je partage globalement la réponse d’Olivarus, mais il n’est pas forcément nécessaire d’aller jusque là. Cela peut être fait en partie et en tout cas, a priori, progressivement.

    @ Olaf

    Je suis d’accord. C’est un point très juste. Sur le fond, la solution qui me semblerait intéressante, serait d’imposer un vote annuel du Parlement sur la quantité de monnaie monétisée, avec un débat public spécifique et uniquement limité à cette question d’une journée par exemple. Cela permettrait de la transparence. Sur le fond, je suis contre l’indépendance des BC et les règles pré-déterminées.

    @ AJH

    On peut limiter la croissance du crédit des banques privées par des normes prudentielles (potentiellement contracycliques), l’interdiction du hors bilan… Il n’y a pas que le 100% monnaie, même si cela reste la solution sans doute la plus sûre. J’ai prévu d’aller au colloque.

    @ Emmanuel B

    Merci.

    @ Tythan

    Je constate que tu as adopté un ton globalement plus posé et je te remercie de l’effort.

    Bien sûr, l’augmentation anarchique de la masse monétaire n’est pas la seule responsable de la crise (encore que 10% de croissance annuelle quand le PIB nominal monte de 4%, cela créé forcément de gros déséquilibres) mais c’est une des raisons importantes, comme l’explique tous les livres résumés dans le blog. L’encadrement de cette création monétaire est donc essentielle.

    Pas d’accord sur ton second point : dans un cas, il y a une croissance non maîtrisée, plus de deux fois plus rapide que le PIB nominal. De l’autre, une croissance maîtrisée, au niveau du PIB nominal, donc raisonnable.

    Il y a quelques limites, mais admets que les 10% de croissance annuelle de masse monétaire démontrent que ces limites n’étaient guère contraignantes, via le hors bilan et tout un cas d’innovations. Ensuite, sur les banques, le problème de la non séparation des activités de dépôt et d’affaires fait que la faillite des activités de dépôt pourrait entrainer les activités de dépôt. Il n’y a pas que les ratios, il y a aussi les différentiels de maturité entre les prêts et les emprunts qui peuvent faire faire faillite aux banques également. Bref, il y a encore beaucoup de travail sur les règles financières.

    Enfin, je pense qu’il revient aux politiques de définir les normes prudentielles et les règles de la finance et non des comités de banquiers (fussent-ils centraux).

    La France emprunte un point plus cher que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, soit un surcoût non négligeable…

    Je te rassure, personne ne pense que cela règle tous les problèmes. Nous en avons bien d’autres (euro cher et taille unique, anarchie commerciale, autres règles financières).

    Sur ta réponse à A-J, ces calculs sont intéressants et ont un sens, surtout quand on voit que la Banque d’Angleterre monétise près de 300 milliards de livres (300 milliards !) en 3 ans. Nous pourrions avoir épargné une partie de ces intérêts en monétisant en partie notre dette. Il ne s’agit pas de refaire l’histoire, mais de l’étudier pour réfléchir à une autre organisation économique.

    Beaucoup d’économistes soutiennent ces idées. Et je ne décèle par la moindre prétention dans ses travaux mais simplement la volonté de contribuer au débat d’idée.

    Cordialement,

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ton commentaire sur le ton que j'aurais adopté est particulièrement déplacé, surtout venant de ta part. Ce n'est pas maintenant et surtout vis-à-vis de moi qu'il fallait faire ce type de commentaires, mais bien avant. Contrairement à ce que tu affirmes, j'ai toujours gardé un ton posé, ce qui n'est pas le cas de mes adversaires. Il serait bon qu'enfin tu t'en rendes comptes.

      Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir...

      AJ Holbecq le reconnaît lui-même, il est persuadé qu'avec la seule monétisation, on règlerait le problème de la dette publique.

      Son calcul sur les intérêts, s'il n'est pas inintéressant, ne veut pas dire grand chose, et tu le sais bien: de tout temps, y compris avant 1973, l'Etat s'est endetté auprès d'institutions privées et a donc payé des intérêts. J'avais même trouvé un graphique extrêmement intéressant, que je ne retrouve malheureusement plus, sur le stock de la dette publique. A aucun moment, la dette de l'Etat auprès de la Banque de France, n'avait dépassé plus de 20% de l'encours après la seconde guerre mondiale. Dès lors, il est complètement faux de présenter le fait de payer des intérêts comme exceptionnel, et de vouloir faire croire, comme Marine Le Pen, que la France s'est endettée à cause d'usuriers. Croyance bien commode qui évite de se remettre en question.

      AJ Holbecq est quelqu'un, à l'évidence, d'extrêmement prétentieux qui ne supporte pas la critique sur ses travaux, même les plus fumeux quand ils ne sont pas tout simplement bidonnés. Sa réponse ci-dessus en témoigne, malheureusement. Jusqu'à présent, aucun économiste ne l'a d'ailleurs jamais soutenu.

      Il est bien joli de vouloir contribuer au débat, mais c'est autre chose que de pouvoir le faire utilement.

      Tythan

      Supprimer
    2. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

      Supprimer
    3. Tu sais Tytan que ton opinion je n'en ai vraiment rien à faire. Quand tu nous auras présenté - sans te cacher derrière un pseudo - tes propres propositions pour sortir du merdier dans lequel nous nous trouvons (en particulier du fait de l'auto-interdiction de monétisation directe ), on en reparlera...

      Supprimer
    4. @ AJ Holbecq

      C'est bien là tout le problème: depuis le début, vous n'avez jamais pris en considération un seul de mes arguments, sous prétexte que je me cacherais derrière un pseudo.

      Est-il si difficile de comprendre que certains internautes souhaitent garder l'anonymat? Qu'ils ont des raisons objectives pour ce faire? Tout le monde n'est pas retraité, il y a aussi des gens qui ont encore une vie professionnelle. Vie professionnelle qui pourrait être impactée par ce qu'ils écrivent sur internet. Il peut même n'y avoir aucune autre raison que celle de vouloir garder l'anonymat. De plus, dans votre comité de soutien, vous avez ainsi des personnes fort peu recommandables, capables d'une grande violence.

      Plutôt que de vous lamentez sur ce non-sujet qui en plus ne ferait en rien avancer le schmilblick, vous devriez plutôt vous remettre en question et enfin prendre en compte ce que je me tue à vous dire depuis des lustres.

      Depuis le début de nos différents échanges, je vous ainsi indiquer que j'étais moi-même favorable à une dose de monétisation directe. Et comme par hasard, vous sous-entendez dans votre précédent commentaire, que j'y serais hostile. Et ça, permettez-moi de vous dire que c'est une attitude détestable et franchement honteuse.

      La première des choses que vous devez comprendre, c'est que tout le monde n'a pas la prétention d'avoir La solution pour sortir du problème des dettes publiques. Par contre, il y a des personnes qui ont la prétention, quelque peu justifiée, d'être capable de démontrer que les solutions présentées par certaines personnes peu sérieuses (et j'espère que vous noterez la modération de mon ton) ne tiennent pas la route. Et je crains, pour votre malheur, d'en faire partie.

      Tythan

      Supprimer
    5. D'accord Tythan, gardez votre anonymat, mais je serais quand même très heureux de lire votre ou vos propositions pour sortir du merdier dans lequel le monétarisme nous a mis en faisant relayer ce dogme par l'article 104 de Maastricht.
      Pour ma part mes choix et propositions sont, dans l'ordre:

      1 - le 100% monnaie qui permet une régulation forte de la masse monétaire, évite "des faux droits résultant de la création monétaire bancaire" (Allais), permet une recette fiscale supplémentaire de 50 à 60 G€/an correspondant à la monétisation annuelle souhaitable et surtout, "gèlerait" sensiblement 2/3 de la dette publique dans les "coffres" de la banque de France (donc un gain d'intérêts de 40 G€/an).

      2 - la proposition de Nicolas Dupont-Aignan d'une monétisation annuelle de 5% du PIB (100 G€/an)dont une partie servirait à payer les intérêts et le solde à rembourser le capital. Compte tenu des actifs financiers dont nous disposons, c'est 1200 G€ que nous avons à rembourser réellement par cette méthode.

      3 - le défaut sur le capital de la dette, les petits épargnants étant "épargnés" par le versement jusqu'à leur décès des intérêts des dettes auxquels ils ont souscrit.

      Inutile de critiquer ces propositions, vous l'avez déjà fait: ce sont les vôtres, je le répète, qui m'intéressent (que je puisse également les critiquer ;) )

      Supprimer
  11. @Laurent
    Concernant ta réponse à Olaf.
    La proposition d'Allais de monétiser chaque année un montant représentant 4 à 5% de la masse monétaire de l'année précédente (2 à 2,5 % de croissance, 2 à 2,5% d'inflation), donc un montant fixé par avance, a une finalité qui est la stabilité dans le temps de la croissance de la masse monétaire. Je pense donc que ce serait une bonne idée non pas de décider de la croissance chaque année (donc de la quantité à monétiser), mais de prendre une décision pour disons pour 4 ou 5 ans .

    @Tythan : merci aussi pour ce ton très modéré qui change du passé... dont acte.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ AJ Holbecq

      Votre remarque est totalement déplacée. Pour ceux que ça intéresse, il faut comprendre que j'ai à de nombreuses reprises totalement démonter l'argumentation farfelue et complotiste d'AJ Holbecq, qui se prend pour ce qu'il n'est pas. J'ai toujours gardé un ton très modéré envers vous, adapté à vos "arguments", ce qui n'est, je le crains, pas votre cas.

      Au vu de vos pratiques, vous n'avez aucune leçon à donner à qui que ce soit.

      Encore une fois, vous ne changez pas d'attitude: vous ne répondez à aucune critique, vous continuez, alors qu'on vous a démontré mille fois que vous faisiez fausse route à persister dans vos obsessions. Et pour donner le change, vous postez des commentaires totalement à côté.

      Tythan

      Supprimer
    2. Ah, je me suis trompé sur le "ton modéré"... tant pis, je m'en remettrai :-)

      Supprimer
    3. @ RST

      Là, j'ai supprimé ton commentaire qui allait trop loin à mon goût. On en discute par mail si tu veux.

      @ Tythan

      Je ne vois pas ce qui te permet de dire qu'A-J est prétentieux. Je trouve que c'est déplacé de dire cela et totalement injuste. La démarche d'A-J H est totalement désintéressée. Tu n'arrives pas à discuter avec lui, mais pour moi, c'est entièrement de ta faute :
      - sur le ton, tu t'emportes vite et des termes comme "prétentieux", "farfelu", "complotiste", "obessions" n'incitent en aucun cas à un débat serein. Je te signale qu'André-Jacques se tient, lui, sur mon blog, contrairement à toi
      - sur le fond, tu caricatures sa position et je ne vois pas en quoi tu as démontré quoique ce soit. Je te signale que plusieurs intervenants, dont des professeurs d'économie, se sont rangés du côté d'André-Jacques et que tu es toujours tout seul dans ces débats, mais parce que tu n'arrives pas à sortir d'une vision totalement caricaturale des propositions d'A-J

      @ A-J H

      Merci de ta patience. C'est plutôt toi qui mérite un remerciement.

      Supprimer
    4. Il est assez triste que cela soit seulement maintenant que tu te décides enfin à sévir, alors que la totalité en fait des commentaires de RST à mon égard aurait dû subir le même traitement.

      Les termes que j'ai pu employé ne sont en rien honteux ou scandaleux, ce qui n'est pas le cas de ceux employés par mes contradicteurs, y compris par AJ Holbecq comme en témoigne ses différentes réactions. A tout le moins, il s'est rendu coupable des reproches que tu me fais.

      Je ne suis pas tout seul dans les débats contrairement à ce que tu dis, ce fil en témoigne. Mais il est vrai qu'à voir la façon dont je me fais constamment insulter, sans la moindre réaction de ta part avant aujourd'hui, je comprends que personne n'ait eu envie de réagir!

      Et à part toi et l'aboyeur en chef, jamais personne ne m'a vraiment contredit. Et dans ton cas, c'est vraiment dommage puisqu'en réalité c'est avec moi que tu es d'accord, comme en témoigne nos échanges, et non avec AJ Holbecq. Jusqu'à présent, aucun professeur d'économie ne s'est rangé de son côté (une expression un peu ridicule: il ne s'agit pas d'une bataille rangée), et c'est heureux pour eux!

      Sur le fond, si je suis désolé de te le dire que si, je démontre ce que j'avance. Pour prendre l'exemple de ce fil, j'ai expliqué pourquoi le calcul tendant à expliquer la croissance de la dette publique par les seuls intérêts était fallacieux. Explication qui pourrait être discuté, mais qui n'a jusqu'ici pas reçu le moindre commentaire si ce n'est le tien qui était, pardonne moi, à côté.

      Alors que je prends un temps considérable pour répondre à des arguments ou ce qui tient lieu de tel, s'agissant des miens, on fait comme s'ils n'existent pas, le tout en m'insultant copieusement! Reconnaît qu'il y à là matière à s'énerver...

      Depuis le début de ces polémiques, tu as un biais, tu n'es en rien objectif. Tu as enfin commencé à ouvrir les yeux, mais le chemin est malheureusement encore long à parcourir!

      Tythan

      Supprimer
  12. Excellentes propositions sur http://frappermonnaie.wordpress.com/category/propositions/

    RépondreSupprimer
  13. On retrouve les évidences suivantes que seuls les banquiers, les politiques et les aveugles ne veulent pas voir:
    1 - puisque le pays (l'Etat, ou sa Banque Centrale ce qui est équivalent dans le cas de la France, la BdF appartenant à 100% à l'Etat) ne peut plus émettre de monnaie, il est obligé de se financer par appel à l'impôt et aux taxes.
    2 - ces impôts et taxes sont payés par les deux autres agents non bancaires, les entreprises et le citoyens
    3 - globalement les citoyens et les entreprises ne peuvent obtenir la monnaie qui va leur permettre de payer les impôts QUE par crédit bancaire, toujours a l'origine monnaie émise par un groupe privé "les banques" à qui ils devront payer des intérêts sur ce qu'Allais appelait une création monétaire "ex nihilo".

    Une anecdote: Thomas Edison dans une interview publiée dans le New York Times en 1928, alors qu'il était de retour d'une inspection à la centrale électrique « Muscle Shoals » en construction, sur la rivière Tennessee:

    "Si la monnaie est émise par la nation, 30 millions $ pour le financement de Muscle Shoals, ce sera la bonne chose à faire. Une fois cette méthode d'émettre l'argent pour les développements publics essayée, le pays ne retournera jamais à la méthode des obligations [...] Maintenant, il y a (Henry) Ford qui propose de financer Muscle Shoals par une émission de monnaie (au lieu d'obligations). Très bien; supposons un instant que le Congrès suive sa proposition. Personnellement, je ne pense pas qu'il ait assez d'imagination pour le faire, mais supposons qu'il l'ait. La somme requise sera émise directement par le gouvernement, comme toute monnaie doit l'être [...] Lorsque les travailleurs seront payés, ils recevront ces billets des États-Unis [...] Ils seront basés sur la richesse publique existant déjà à Muscle Shoals; ils seront retirés de la circulation par les salaires et bénéfices de la centrale électrique. Ainsi le peuple des États-Unis recevra tout ce qu'il aura mis dans Muscle Shoals et tout ce qu'il pourra y mettre durant des siècles... le pouvoir sans fin de la rivière Tennessee... sans taxes et sans augmentation de la dette nationale."

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. (suite)

      Mais supposez que le Congrès ne suive pas la proposition d'Henry Ford, qu'arrivera-t-il? demanda-t-on à Edison.

      "Alors, le Congrès devra retourner à l'ancienne méthode. Il devra autoriser une émission d'obligations. Autrement dit, il devra aller chez les prêteurs d'argent et emprunter assez de notre propre monnaie nationale pour achever ces travaux, et nous devrons payer de l'intérêt aux prêteurs d'argent pour l'usage de notre propre argent. De cette manière, chaque fois que nous voulons augmenter la richesse nationale, nous sommes forcés d'augmenter la dette nationale. C'est ce qu'Henry Ford veut empêcher. Il pense que c'est stupide, et je le pense aussi, que pour le prêt de 30 millions de son propre argent, le peuple des États-Unis soit obligé de payer 66 millions le montant total à payer avec les intérêts. Des gens qui n'ont pas levé une pelle de terre ni contribué pour une seule livre de matériel, vont ramasser plus d'argent des États-Unis que le peuple qui a fourni les matériaux et le travail.
      "C'est ce qui est terrible avec l'intérêt. Dans toutes nos importantes émissions d'obligations, l'intérêt à payer est toujours plus gros que le capital. Tous nos grands travaux publics coûtent plus de deux fois le coût réel. Tout le problème est là[...] Il est absurde de dire que notre pays peut émettre 30 millions $ en obligations, et pas 30 millions $ en monnaie. Les deux sont des promesses de payer, mais l'un engraisse les usuriers, et l'autre aiderait le peuple. Si l'argent émis par le gouvernement n'était pas bon, alors, les obligations ne seraient pas bonnes non plus. C'est une situation terrible lorsque le gouvernement, pour augmenter la richesse nationale, doit s'endetter et se soumettre à payer des intérêts ruineux à des hommes qui contrôlent la valeur fictive de l'or."

      Supprimer
  14. Peut être a t-il déjà été signalé, mais je voudrais rappeler l'excellent article de Roland Hureaux sur Marianne

    Lundi 9 Janvier 2012

    Pompidou et Giscard ont-ils instrumentalisé l'enrichissement des banques ?


    La loi Pompidou-Giscard de 1973 est-elle est une « loi Rothschild » ? A-t-elle été mise en place pour favoriser les banques au détriment de l'Etat ? Roland Hureaux retourne aux sources de la loi. Analyse et mise en contexte pour mieux comprendre son influence sur le présent.

    La suite sur http://www.marianne2.fr/Pompidou-et-Giscard-ont-ils-instrumentalise-l-enrichissement-des-banques_a214323.html

    RépondreSupprimer
  15. Natixis: Comment rendre supportable la dette publique totale de la zone euro ?

    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=63003

    Synthèse Natixis : quel scénario est probable ?
    Nous sommes partis de l’idée que le niveau de l’endettement public dans la zone euro va être insupportable en raison de l’excédent budgétaire primaire qu’il imposera.
    Pour réduire le taux d’endettement public, on peut :

    - organiser un défaut partiel sur les dettes publiques, mais il est très peu probable que ceci concerne d’autres pays que la Grèce ;

    - faire acheter puis annuler les dettes publiques par la BCE (les achats seuls ne modifient pas la solvabilité des Etats), ce qui est très improbable.
    Il ne subsiste alors que la possibilité de maintenir les taux d’intérêt à long terme de la zone euro en dessous du taux de croissance, ce qui nécessite une politique monétaire très expansionniste (du Quantitative Easing, direct ou indirect au travers des banques et des LTRO). Il faut donc s’attendre à la poursuite de l’expansion du bilan de la BCE .

    RépondreSupprimer