jeudi 30 août 2012

Cette insécurité qu’une certaine gauche refuse de voir



Hausse de l’insécurité : une réalité et pas un sentiment

Un papier de Libération soutient que « La gauche a peur. Effrayée de passer pour angélique aux yeux du téléspectateur du 20 heures de TF1, elle apparaît comme tétanisée dès lors qu’il s’agit de sécurité (…) Revenue au pouvoir, il est plus que temps qu’elle s’arrache au piège idéologique tendu par la droite. (…) Qu’elle démontre clairement que le réalisme se situe du côté de ceux qui jamais ne cherchent à attiser les peurs en confondant, par exemple, insécurité et sentiment d’insécurité ».

Passons sur le mépris vis-à-vis d’un peuple, qui serait trop bête pour prendre du recul sur l’information : en 2005, il a démontré qu’il en était capable, à la grande colère du rédacteur en chef de ce même journal… La théorie selon laquelle les médias pourraient créer un sentiment d’insécurité totalement déconnecté de la situation réelle du terrain ne tient pas une seconde. Même Lionel Jospin avait reconnu avoir été « naïf » face à la montée des violences quand il était à Matignon.

Le chiffre global de la délinquance a baissé de près de 20% depuis 2001. Mais ce mélange de choux et de carottes est trompeur. Car cette baisse vient notamment d’un recul des vols de voitures (-61% de 2001 à 2011), du fait des progrès technologiques. En revanche, les coups et blessures ont augmenté de 67% de 2001 à 2011. Ce n’est pas le sentiment d’insécurité qui progresse, comme le soutiennent quelques belles âmes, mais bien l’insécurité, et sous sa forme la plus dure.

Pire, il faut savoir que cette violence touche notamment les classes populaires et les jeunes, les premières cibles électorales de cette même gauche. Selon l’enquête réalisée par l’INSEE pour l’Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales, les 14-24 ans sont 2 fois et demi plus susceptibles d’être victimes d’un vol, d’une tentative de vol ou de violences physiques. En fait, le sentiment d’insécurité, mesuré par l’INSEE n’a progressé que marginalement sur la période.

Pourquoi un tel relativisme ?

Le retour de la gauche au pouvoir s’illustre par la montée d’un discours relativiste à l’égard de la violence. Christiane Taubira a annoncé la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs et a indiqué vouloir faire moins de répression. Les expulsions de Roms de terrains privés qu’ils occupent au mépris de la loi provoquent un cortège de réactions indignées alors qu’il est pourtant simplement normal d’expulser des personnes qui occupent illégalement une propriété privée.

Bref, même si Manuel Valls tient un discours qui tranche à gauche, il semble bien seul, et ce ne sont pas quelques déclarations et expulsions qui changeront grand chose, d’autant plus que le problème est souvent seulement déplacé et absolument pas réglé. Certaines associations demandent même que des solutions de relogement soient trouvées avant toute expulsion, donnant la priorité à des personnes qui occupent illégalement des terrains privées sur les droits des propriétaires !

Deux explications peuvent sans doute éclairer ce relativisme. Tout d’abord, l’influence toujours présente de l’idéologie libertaire et soixante-huitarde, pour laquelle il est « interdit d’interdire » et qui rejette toute notion d’ordre. Ensuite, on peut y voir l’interprétation classique mais caricaturale selon laquelle les déterminants sociaux auraient plus d’importance que les décisions individuelles, faisant des délinquants des victimes de la société, quite à oublier les vraies victimes dans l’affaire.

Finalement, le papier de Libération révèle bien le fond de la pensée d’une certaine gauche, qui préfère hurler à toute mesure ou déclaration un tant soit peu sécuritaire. Dommage qu’ils ne cherchent à réfléchir à des moyens de faire reculer l’insécurité, comme l’impunité zéro.

41 commentaires:

  1. Autant en général sur les questions économiques ou dernièrement sur les questions du mariage et de l'adoption j'ai trouvé vos articles très intéressants et très bien argumentés et bien documentés, autant là je ne suis pas du tout convaincu.

    Les chiffres que vous citez en première partie sont intéressants (bien que ces chiffres soient toujours à manier avec précaution), mais démontrent une chose : en dix en de politique de sécurité très orientée "répression", les violences aux personnes ont augmenté.

    S’il est bien sûr nécessaire de faire respecter la loi et de défendre les victimes (et personne à droite ou à gauche ne dira le contraire), on ne réduira la criminalité sur le long terme qu’en s’attaquant à ses causes profondes.

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    1. "en dix en de politique de sécurité très orientée "répression""

      Ah bon ??? Nous ne vivons pas dans le même pays, semble-t-il !!!

      D"accord toutefois sur l'idée que la répression ne réglerait pas tout. Elle ne s'oppose en rien aux politiques d'emploi, de logement, d'éducation - mais elle en constitue un complément nécessaire.

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    2. @ Leulier,

      je me permettrai de compléter pour donner la mesure du problème gigantesque qui nous concerne :

      Ici, premier tableau : http://www.senat.fr/rap/a01-375/a01-3750.html

      Si nous mettons ces chiffres en perspective avec les derniers disponibles (http://www.inhesj.fr/fichiers/ondrp/Bulletinannuel/ba_2011.pdf) nous constaterons que les agressions sont passées, de 1960 à 2011, respectivement de 53.272 faits criminels ou délictueux commis à... 468.012.

      L'augmentation est donc d'un facteur 8,8, ou 880% d'augmentation, ce qui est massif chacun pourra le concéder. Parallèlement l'augmentation de la population française sur la période est d'environ 43% (approximativement 46 millions d'habitants en France en 1960, 66 millions en 2012, source Insee).

      Cette augmentation est donc incapable à elle seule d'expliquer l'augmentation des agressions commises contre les personne puisqu'elle lui est radicalement décorrélée d'un facteur supérieur à 20 (les agressions augmentent plus de 20X plus vite que ne croit la population).

      Il convient d'affirmer par conséquent, à partir des données et sources officielles (chiffres et statistiques), que les vols avec violence (vols qualifiés), les agressions à la fois contres les individus (violences crapuleuses, atteintes volontaires à l'intégrité physique, menaces) mais aussi contre les biens (cambriolages), qui sont encore une fois les plus préjudiciables à une saine coexistence sociale paisible et pacifique, sont en augmentation constante depuis plus de trente ans, et ont par ailleurs atteint un point haut aux dernières statistiques recensées en 2011.

      Il est arguer du fait par certains chercheurs en science sociale, et apologues de la culture de l'excuse (Mucchielli et consors), qu'il faudrait pouvoir se baser sur des études d'opinions ou enquêtes de victimisation pour contrebalancer - ou à tout le moins tempérer - ces tendances mises en évidence. Car seul compte semble-t-il pour nos idéologues le fait que l'insécurité baisse. Plus exactement l'insécurité DOIT baisser, quand bien même ne baisserait-elle pas. Il est facile pour quiconque maitrise l'histoire des concepts de connaitre les arrières-pensées idéologiques qui sous-tendent cette obsession de dénier le phénomène d'insécurité.

      Malheureusement pour nos "chercheurs", et même sur ce terrain, TOUTES les études d'opinion et enquêtes de victimisation (je ne parle pas des préoccupations) de ces cinq dernières années montrent que la perception de la délinquance et le sentiment d'insécurité CROIENT systématiquement parmi nos concitoyens. Toutes sans exceptions.

      http://tempsreel.nouvelobs.com/election-presidentielle-2012/20120106.OBS8260/plus-de-8-francais-sur-10-estiment-que-la-delinquance-a-augmente.html

      http://www.francesoir.fr/actualite/politique/sentiment-d’insecurite-se-generalise-55218.html

      Extrait : "4,7 millions de vols ou tentatives de vol ont été subis en France en 2009, selon les réponses collectées dans les enquêtes de victimisation. C'est trois fois plus que le nombre de plaintes déposées, estimé à environ 1,5 million, soit un taux de plainte de 32,5 %"

      D'autre part il me semble fondamental, en mobilisant l'ensemble des lois de la logique et de la cohérence, de rappeler que le phénomène d'insécurité et de violence qui lui est inhérent non seulement ne baisse pas, mais que les gouvernements et dirigeants politiques de droite comme de gauche n'ont strictement AUCUN intérêt je l'affirme, surtout électoral, à gonfler ces chiffres et statistiques.

      Il convient donc d'en conclure que si manipulation il y a, et nous devrions tout à fait l'admettre, cette manipulation se fait nécessairement par un DEGONFLAGE des chiffres et statistiques concernant la délinquance.

      Pour les quelques crédules : http://www.urvoas.org/wp-content/uploads/2011/10/ici.pdf

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    3. @J. Halpern : Oui, il me semble en effet que la politique de sécurité de Sarkozy était très axée vers la répression, en particulier de la délinquance et de la petite criminalité (et pas du tout celle en "col blanc").

      @Julien : Je suppose que vous répondiez à ma parenthèse "(bien que ces chiffres soient toujours à manier avec précaution)". Pour être sûr d'être bien compris, ce que je voulais dire par là, ce n’est pas que ces chiffres sont faux et que l'insécurité n'augmente pas, mais qu'ils agrègent plusieurs facteurs.

      Il s'agit des chiffres du ministère de l'intérieur, c'est à dire des crimes effectivement enregistrés. Une augmentation des chiffres de la criminalité peut signifier soit que plus de crimes ont été commis, soit que plus ont été enregistrés, ou les deux. Et ceux enregistrés dépendent donc AUSSI des priorités de l'état. Par exemple, si l'état augmente sensiblement le nombre d'inspecteurs des impôts et d'inspecteurs du travail, un plus grand nombre d'abus de bien sociaux et de cas de travail clandestin seront détectés, augmentant du coup le nombre d' "Infractions économiques et financières", alors que cette criminalité réelle n'aura pas augmentée (voire même probablement diminuée).

      Cela dit, je ne conteste pas du tout que la criminalité augmente, je dis juste qu’il faut éviter une analyse trop rapide ou à court terme de ces chiffres.

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    4. Leulier,
      Vous oubliez que la justice n'a pas suivi sarkozy elle s'est carrement opposée. Les juges ont souvent fait une politique d'opposition hostile à Sarkozy.

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    5. "Les juges ont souvent fait une politique d'opposition hostile à Sarkozy."

      Non. Les juges sont dramatiquement peu nombreux, les policiers sont victimes des baisses d'effectifs, les prisons sont dramatiquement insuffisantes. Dans ces conditions, il est impossible de mener une politique de répression cohérente. Le karcher virtuel ne pouvait pas donner le change bien longtemps.

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    6. @ Leulier

      J'aurais sans doute du mettre plus de liens vers d'anciens papiers en référence.

      Voici un papier de mon blog précédent :

      http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2010/08/05/comment-lutter-contre-l-insecurite-1-2-le-constat.html

      Sur les chiffres, ce qui est intéressant, c'est que ceux sur les coups et blessures sont généralement jugés comme très fiables. Et ils ont connu une augmentation continue depuis 2001 (à dire vrai, même, depuis 1996). Les autres chiffres sont davantage sujets à caution car certains concernent des délits mineurs, qui peuvent être sous-déclarés. Et ce qui est ignoré généralement, c'est le rôle de la baisse des vols de voiture du fait des immenses progrès technologiques poussés par les compagnies d'assurance avec les constructeurs automobiles.

      Pour les chiffres, je peux vous assurer que je les ai potassé (j'avais fait une première série d'étude en 2007 pour démontrer que le bilan du ministre de l'intérieur était mauvais (de mémoire les coups et blessures sont passées de 116 000 à 164 000 de 2001 à 2006).

      Je crois à une approche globale. Il est bien évident que la crise et le chômage accentuent l'insécurité. Mais ce n'est pas tout. Tous les chômeurs ne sont pas des délinquants. Il faut de la prévention, mais il faut également de la répression. Il ne s'agit pas de mettre tout le monde en prison, loin de là, mais je crois beaucoup à l'idée d'impunité zéro.

      http://www.gaullistelibre.com/2012/08/insecurite-quand-limpunite-zero.html

      La politique de Sarkozy a été une agitation verbale et législative qui n'a rien résolu, qui n'a fait que réagir aux faits divers sans jamais proposer une vraie politique d'ensemble. Elle n'était que verbalement sécuritaire.

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    7. @L.P
      Il n'avait pas de vraie politique sécuritaire mais beaucoup à gauche font semblant de croire au discours de Sarko pour pouvoir justifier leur position anti-prison puisque évidemment il n'y avait pas de résultat.
      Pour continuer à payer les créanciers de l’État l'UMP a sacrifié la sécurité des français.

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  2. Je vis en Allemagne et je me demande pourquoi je ne vois toujours pas de camps de Rom entre deux bretelles d´autoroutes ( vu près de Lille et dans le nord de la banlieue parisienne ).

    Pourquoi les Roms ne m´importunent pas dans le métro en Allemagne ( Munich, Cologne, Berlin ) alors que dans le RER parisien j´y ait droit ?

    Quelqu´un pourrait me dire pour quoi il ne font pas la Une en Allemagne ?

    Peut etre parce que en Allemagne il fait plus froid ( Lille est au meme niveau ) ?

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    1. Nous pouvons aussi nous poser la question :
      Allemagne 140000 roms
      France 400000 roms

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    2. Je ne connais pas suffisamment l'Allemagne, mais déjà si c'est à l'Est, une partie de l'explication ici :
      http://www.courrierinternational.com/article/2012/08/24/vingt-ans-apres-rostock-halte-au-racisme
      "Aujourd'hui, les minorités visibles – c'est-à-dire non blanches – représentent 1% seulement de la population en ex-Allemagne de l'Est."

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    3. Il semble que l'intégration se passe mieux en Allemagne :

      http://www.slate.fr/story/60831/roms-france-allemagne

      http://www.liberation.fr/monde/01012291399-en-allemagne-la-plupart-des-roms-sont-integres

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    4. L'Allemagne étant l'Allemagne, cela ne peut se passer mieux. Voici peu, les Pays-bas étaient donnés comme modèle de tolérance. Il faut choisir les bons critères.
      Jard

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    5. En effet olaf, à chaque fois la gôche essaie de culpabiliser les français en nous sortant un modèle à l'étranger, si non l'allemagne de l'est c'est hyperaciste.

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    6. @ Patrice,

      A vue de nez, le chiffre me semble trop important pour la France au moins. Un zéro de trop. Je crois que c'est 40 000.

      @ Olaf

      Il faudrait aussi se poser la question des aides accordées dans les deux pays.

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    7. je sors le chiffre de ce site avec une carte inintéressante

      http://www.touteleurope.eu/fr/actions/citoyennete-justice/securite-justice/presentation/comparatif-la-population-rom-dans-les-etats-membres.html

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  3. Il est évident que l'insécurité est un fait réel. Ceux qui le nient font preuve d'un total irréalisme et devraient aller se promener dans certaines cités de banlieu. Quant à la prévention, celle-ci a été pratiquée dans certaines villes (Strasbourg) et cela sans résultats probants. Alors... Au lieu de penser aux prétendues victimes de la société, pensons dabord aux honnêtes gens.

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  4. "on peut y voir l’interprétation classique mais caricaturale selon laquelle les déterminants sociaux auraient plus d’importance que les décisions individuelles, faisant des délinquants des victimes de la société, quite à oublier les vraies victimes dans l’affaire."

    Si vous me permettez d'ergoter un peu sur les détails...

    Les Roms aussi sont de "vraies victimes", il ne s'ensuit évidemment pas qu'il soit tolérable de violer les droits des citoyens pour leur venir en aide. Si l'on veut les autoriser à s'installer en France, que la question soit posée en ces termes, et qu'on précise le montant de la facture et qui la paiera (si l’accueil des réfugiés était présenté ainsi, je n'y serais pas forcément hostile, sous réserve de nos moyens de les loger et les employer, bien entendu).

    Quant au rapport entre les "déterminants sociaux" et les "décisions individuelles", je crois qu'il faut éviter de les mettre sur un même plan et de les hiérarchiser. Le déterminisme social peut aider à comprendre, et peut-être à proposer des solutions de fond, à long terme. La responsabilité individuelle reste entière quels que soient les déterminants. Même si la pauvreté expliquait le taux délinquance, il n'en resterait pas moins que les délinquants seraient responsables de leurs actes (personne n'est obligé de voler ou d'agresser) et que la répression est nécessaire pour infléchir les choix individuels vers les solutions conformes au bien commun.

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    1. Le pire étant dans tout cela que l'adage selon lequel pauvreté=délinquance est totalement infirmé par une étude sérieuse des faits et des tendances objectives.

      http://www.xavier-raufer.com/site/IMG/pdf/ValAct04_10.pdf

      http://www.xavier-raufer.com/site/IMG/pdf/valeurs_actuelles_09_09.pdf

      http://www.xavier-raufer.com/site/IMG/pdf/ValAct-03-12.pdf

      D'autre part il est toujours savoureux de constater que les mêmes (cela ne vous vise pas a priori) qui sont tentés de justifier ce phénomène en donnant matérialité à ce déterminisme, dénient le droit à d'autres d'entrevoir d'autres déterminismes, comme d'associer par exemple immigration=délinquance, en jetant allègrement au passage l'anathème et opérant la reductio ad hitlerum sur tous ceux qui oseraient ce rapprochement.

      C'est ce qu'il convient d'appeler le comble de l'hypocrisie.

      Pour étayer tout cela voici quelques faits, chiffres et statistiques concernant le rapport en délinquance et immigration :

      http://www.senat.fr/rap/r01-340-1/r01-340-117.html

      http://www.lemondedesreligions.fr/archives/2006/05/01/l-islam-premiere-religion-dans-les-prisons-francaises,8169603.php

      http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/04/29/en-france-les-detenus-musulmans-sont-surrepresentes-selon-le-washington-post_1039616_3224.html

      http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2007-01-17/les-statistiques-qui-derangent/917/0/29763

      Quelques études sérieuses :

      Hugues Lagrange, directeur de recherche au CNRS :

      http://www.lepoint.fr/societe/lien-delinquance-immigration-en-france-le-facteur-culturel-privilegie-17-09-2010-1237414_23.php

      http://www.lexpress.fr/actualite/societe/le-poids-des-origines-ethniques-et-la-delinquance_919273.html

      Sebastian Roche :

      http://sebastianroche.blog.fr/2010/04/07/selon-une-etude-menee-en-isere-deux-tiers-des-mineurs-delinquants-sont-d-origine-etrangere-8322567/

      Accessoirement, et tout à fait édifiant :

      http://193.252.228.130/personnes1.asp?T=R

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    2. Robert Lohengrien30 août 2012 à 20:27

      JHalpern
      Je suis d'accord avec le premier paragraphe, et j'ajouterais que la Roumanie ainsi que l'Hongrie sont les principaux responsables de l'exode des Roms. Je présume que les pays cités ne sont pas malheureux de voir partir des Roms, bien au contraire, on (La France....) leur offre une opportunité d'exporter un problème à la fois ethnique et social. Si la France veut jouer la bonne fille, il faut se demander si elle a les moyens et la volonté d'intégrer une population qui est difficilement "intégrable".

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    3. J'ai des collègues hongrois et bulgares, le fait est que les roms y sont mal vus. Parrains roms négociant avec les partis les votes de leurs ouailles moyennant finances publiques. L'hospitalité de la France les amuse.

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    4. @ J Halpern

      D'accord sur le 2nd paragraphe. Sur le premier "roms victimes", moins d'accord. Aujourd'hui, je pense que la situation économique fait qu'il est illusoire de laisser entrer des immigrés dans notre pays, avec tant de chômage et de problème d'intégration.

      @ Julien

      Merci pour tous ces liens. Pas possible de les lire ce soir. J'essaierai cette fin de semaine.

      @ Robert

      Il y a le problème du traité de Schengen. Là-dessus, Sarkozy a été ridicule.

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    5. Il faut quand même pas exagerer, l'Italie et l'Espagne accueillent davantage des roms que la France.
      @ Pinsolle
      Le traité de Schenghen n'a pas été mis en place par Sarkozy. Je ne pense pas qu'il ait été ridicule au contraire il a fait plier au moins symboliquement l'Europe, ce qui n'est pas le cas de hollande qui reçoit les critiques de l'Europe sans rien dire. D'ailleurs je me rappelle très bien qu'à l'époque NDA était plutôt du côté de NS sur le bras de fer avec la Reding.

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    6. @ Fiorino

      Certes. Mais non seulement il l'a accepté à l'époque, il a vitupéré contre et n'a strictement rien fait de concret à ce sujet.

      Bien sûr, nous étions d'accord par rapport à Redding mais comme souvent avec Sarkozy, ce ne sont que des mots.

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  5. L'amour de la souffrance et de la culpabilité du système familial souche doit jouer un rôle. De droite, ce serait faire souffrir, cela rappelle un certain peuple allemand. De gauche, il s'agit de servitude volontaire comme l'a montré la grande révolution.
    Il faut souffrir, il faut trouver des ennemis qui vous persécutent ou les laisser faire. Les classes moyennes jacobines qui votent plus pour l'UMP n'ont pas du tout cette approche là.
    Jard

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  6. Robert Lohengrien30 août 2012 à 14:41

    L'idéologie libertaire de 68 joue certainement un rôle, mais elle s'estompe. Je me demande si l'augmentation de l'insécurité, ainsi que l'accroissement de la "petite délinquence" (comme par exemple le cambriolage qui peut être ressenti comme un viol) ne serait pas une conséquence de la tiersmondialisation dont la France et toute l'Europe de l'ouest est frappée. Allez voir au Brésil, aux USA.....Bientôt on aura la même situation chez nous.
    Dans certains pays, on se montre moins clément face à la délinquence ou à l'immigration. Les allemands reconduisent les Roms sans en faire un psychodrame, la presse n'en parle même pas, alors qu'en France la mise en scène par une partie de la presse gauchiste (pseudo-humaniste) fait partie du panorama des évenements.

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  7. Je vous fairai juste part d'un "sentiment personnel". Contrairement à ce qu'on nous racconte à plus belle la vie, les caméras de surveillance ont permis de mettre un terme au vol à l'italienne à nice, qui n'était pas uniquement à la sortie de l'autoroute mais en pleine nice parfois. Et pour l'économie niçoise basée sur le tourisme c'était essentiel. Je ne connais pas les statistiques mais la securité à nice c'est bcp améliorée, reste que quand vous avez un petit commerce soit vous embauché en agent de securité soit vous pouvez rien faire pour vous proteger du vol, car vous ne pouvez pas retenir la personne qui a volé. Je pense aussi que la securité c'est améliorée aussi dans les trains en général, je ne sais pas qui est le responsable, mais où il y a repression ça marche. Par contre dire que ces dix ans ont été les années de la politique sécuritaire c'est faux, car la justice (sauf quand il y a des cas très mediatisés) en cantimini continue de pratiquer une politique laxiste quelque soit le gouvernement. Encore une fois Sarkozy a permis de briser le discours politiquement correct sur la securité, mais il est vrai qu'il n'a pas fait grande chose pour résoudre les problèmes (et de toute façon avec une justice laxistes on pourra jamais rien faire).
    PS Je ne sais pas si vous regardez plus belle la vie, mais le message c'est que le caméra ne servent à rien et sont une atteinte à la vie privée... on peut en discuter bien sûr mais là il y a pas du tout de discussion voilà le parti pris d'une émission qui reste très populaire.

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  8. @ Robert,

    Je trouve que l'on ressent fortement chez quelques personnes au PS un reste d'idéologie soixante-huitarde, qui amène d'ailleurs à l'acceptation du libéralisme économique. Le courant strauss-kahnien en est un bon représentant, mais même une bonne partie des premiers soutiens de Hollande (voir aussi le discours de certains sur le cannabis).

    @ Fiorino

    Le problème, c'est que les violences aux personnes ont explosé sous Sarkozy, un gros échec. Et je trouve qu'il a manqué une réflexion globale. 80% du temps, Sarkozy était sécuritaire, mais il manquait une vraie direction (qu'aurait pu être l'impunité zéro), mais il a aussi envoyé des signaux contradictoires (fin de la double peine, non exécution des peines courtes).

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    1. La prohibition du cannabis est une erreur totale, partout dans le monde. Et favorise la puissance des mafias, et entraine des meurtres à l'arme de guerre en France désormais. Le Mexique est l'un des pays qui en subit les plus lourdes conséquences, et n'est pas le seul. La prohibition du cannabis est une folie meurtrière qu'aucune police ne maitrisera.

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    2. @ Olaf,

      Ainsi donc dans la même logique si la prohibition du cannabis est une erreur - parce qu'un relatif échec - il conviendra à l'avenir à son instar de dépénaliser la cocaïne, dont la "prohibition" n'est pas moins un puisque sa consommation suit une courbe exponentielle partout en Europe ? Ou que sais-je encore : héroïne, drogues de synthèse diverses et variées, métamphétamine, ice, etc...

      On ne saurait faire mieux aveu de terrible faiblesse devant les trafiquants.

      Et quel bel avenir se préfigurerait ici pour nos enfants. Je préfère encore les tueries quotidiennes pour ma part.

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    3. il faudrait d'abord se poser la question du pourquoi cette augmentation de consommation de drogues et quand nous y avons répondu agir sur ce levier les prohibitions sont juste une satisfaction morale pour ceux qui les mettent en place mais ne résolvent rien

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    4. Robert Lohengrien31 août 2012 à 10:49

      Strauss-Kahn est l'incarnation même de l'hypocrisie et des paradoxes qui charactérisent aujourd'hui le PS.

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    5. Le succès du modèle portugais est incontestable: le nombre d'héroïnomanes a baissé de 60% en une décennie. D'après le rapport 2009 de l'IDT, le Portugal est le pays où la consommation de canabis des 15-64 ans est la plus faible d'Europe (moins de 8% contre 23% environ en France plus de 30% au Royaume-Uni). Pareil pour la consommation de cocaïne - même si elle est en augmentation - avec moins d'1% contre 2,2% en France, 4,6% en Italie ou encore 6,1% au Royaume-Uni.

      http://fr.myeurop.info/2012/08/30/les-salles-de-shoot-au-nom-de-l-efficacite-sanitaire-5783

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    6. Je ne connaissais pas l'exemple du Portugal. Il y a aussi le cas de la Tchécoslovaquie avec la partie Tchèque qui a légalisé l'usage du cannabis, contrairement à la partie Slovaque. Résultat, naturellement, la consommation a davantage augmenté dans la partie Tchèque et cela a également tiré à la hausse les consommations de drogues dures.

      Je suis totalement opposé à la légalisation pour trois raisons :
      - le cannabis est dangereux, comme cela a été rappelé récemment (en outre, les produits actuels sont beaucoup plus concentrés qu'avant)
      - je trouve que reculer parce qu'il est quand même consommé serait un nouveau signe du recul de l'autorité
      - cela risque de provoquer une augmentation de la consommation de drogues dures

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    7. Aucunes études ne confirment ces processus. La simple comparaison entre les pays légalisateurs et prohibitionnistes montre une moindre consommation et létalité chez les légalisateurs. C'est contre intuitif, mais c'est réel, et les pays ravagés par le trafic de drogue vont dans ce sens et sont de plus émergents et auront leur mot à dire sur la question, rapport géopolitique croissant en leur faveur.

      La consommation de drogue n'est pas un délit, c'est une maladie à prendre en charge, pas par la prohibition qui n'est qu'un instrument moralisateur contre productif.

      Des sommes invraisemblables sont gaspillées en force policières pour un résultat nul et une discrimination croissante. Alors que cet argent pourrait être employé à la prévention non répressive et aux soins de suivi.

      Pendant ce temps les mafias prospèrent et infiltrent la finance ou les milieux politiques. Vous êtes aveugle sur ce dossier.

      Ne pas voir ça est criminel.

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  9. Julien

    95 000 morts depuis 2007 au Mexique, ça vous convient comme bilan ? Un mort toutes les 20 minutes.

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    1. Le Mexique est avant tout le problème des mexicains, n'en déplaise à nos "citoyens du monde". Par conséquent ce bilan m'indiffère. Je me préoccupe infiniment plus de l'état de notre pays, qui lui aussi sur bien des critères se trouve bien mal en point.

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    2. Eh bien regarder ailleurs permet de voir ce qui arrivera chez soi qui indiffèrera sans doute moins.

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  10. Que penser de la réclame (scandaleuse pour moi) d'une assurance MMA je crois qui assure maintenant le racket sur les enfants a l’école ?

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    1. ce n'est pas MMA mais la MATMUT nous pouvons l'entendre sur France Inter avec Chevallier et Lespallès que j'aime bien par ailleurs .
      Si le racket est assuré pourquoi se gêner ?
      idem pour la MAIF qui assure la violence morale et physique aux professeurs ; allons y gaiement

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  11. Une delinquance qui se radicalise

    5% des délinquants commettent 50% des délits :

    http://www.youtube.com/watch?v=VUSsk_fW2No&feature=plcp

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