lundi 15 octobre 2012

Remettre la loi de 1973 à sa juste place


La loi Giscard de 1973, interdisant au Trésor de présenter ses effets à la Banque Centrale, est un sujet sulfureux qui véhicule de nombreuses caricatures, tant de la part de ses détracteurs que de ceux qui la soutiennent. De récents travaux la remettent à sa place.

Entre deux caricatures

D’une part, une frange des critiques de la loi du 3 janvier 1973 tombent dans un complotisme nauséabond quand ils évoquent la loi Rothschild, sous-entendant que Georges Pompidou, qui avait travailé dans cette banque, aurait servi les intérêts d’un lobby bancaire en la faisant passer. Du coup, une partie des opposants à la monétisation en profitent pour jeter un voile disqualifiant d’antisémitisme sur toute personne remettant en cause l’indépendance des banques centrales.

Mais le débat a rebondi en début d’année grâce à un papier remarquablement documenté et fouillé de Lior Chamla et Magali Pernin, sur le blog La théorie du tout. Suite à ce travail, André-Jacques Holbecq, qui avait mis en cause cette loi dans son livre de 2008, « La dette publique, une affaire rentable », a revu son jugement dans un papier publié sur le blog Post Jorion. En avril 2012, le Monde a publié un article qui présente une vision simpliifiée du papier de Lior et Magali.

La réalité de la loi de 1973

La conclusion du duo est sans appel : pour eux, la loi du 3 janvier n’empêche pas l’Etat d’emprunter à la Banque de France sans intérêts. Alors que certains voyaient dans sa date la preuve d’un complot visant à la soustraire du débat public (pendant les vacances), l’examen du processus législatif contredit totalement cette version. En effet, cette loi était une « loi de modernisation » pour clarifier, codifier et moderniser l’ensemble des textes concernant la banque de France, « 192 articles disséminés dans 35 lois ou ordonnances, 16 conventions, 6 décrets-lois et 40 décrets ».

Mieux, la loi du 3 janvier 1973 renforce le poids de l’Etat en donnant un droit de véto à son représentant au sein du Conseil de la Banque de France, et a remplacé les représentants d’intérêts économiques par des personnes nommées par le gouvernement. Bien sûr, l’article 25 de la loi précise que « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France » mais cet article n’est que la mise à jour de la loi du 24 juillet 1936. Il ne s’agit donc pas d’une nouvelle règle visant à priver l’Etat de l’accès à la Banque de France.

En fait, l’article 19 précise que « les conditions dans lesquelles l’Etat peut obtenir de la Banque des avances et des prêts sont fixées par des conventions passées entre le ministre de l’économie et des finances et le gouverneur, autorisé par délibération du conseil général. Ces conventions doivent être approuvées par le Parlement ». La convention du 17 septembre 1973 a fixé « un montant maximum de 20,5 milliards de francs. Dans la limite de 10,5 milliards de francs, ces concours ne sont pas rémunérés. A concurrence de 10 milliards de francs, ils sont rémunérés au taux le plus bas pratiqué par la Banque ».

En fait, c’est le traité de Maastricht, qui, dans son article 104 (devenu l’article 123 du TFUE) a interdit toute monétisation directe : « il est interdit à la BCE et aux banques centrales des Etats membres (…) d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des Etats membres ; l’acquisition directe auprès d’eux, par la BCE, ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite », traduit dans la loi du 4 août 1993 qui réforme les statuts de la Banque de France.

Le débat sur la monétisation reste entier

En clair, il était encore possible de faire financer l’Etat par la Banque de France de 1973 à 1993, même si les limites fixées en 1973 étaient vraiment faibles (2% du PIB en 1973). Et ces montants auraient pu être révisés à la hausse par une convention avec accord du Parlement. Ce n’est qu’à l’occasion du traité de Maastricht, vingt ans plus tard, qu’un verrou inviolable a été institué. Malgré tout, comme le souligne André-Jacques Holbecq dans son papier de réponse à l’étude de Lior et Magali, cette relecture plus précise de l’histoire ne remet en aucun cas en cause le nécessaire débat sur la monétisation.

Et à dire vrai, les points soulevés par André-Jacques, à savoir que l’essentiel de l’augmentation de notre endettement depuis une quarantaine d’années correspond aux intérêts, qui auraient pu être en partie économisés si la Banque de France avait directement financé l’Etat, restent justes. Et tous ces points ont trouvé une actualité criante avec les évènements des quatre dernières années. En effet, la Banque d’Angleterre a déjà monétisé 375 milliards de livres de dettes publiques, ce qui explique que les taux outre-Manche soit plus bas qu’en France (1,68% contre 2,09%, malgré des déficits presque deux fois plus élevés (8,4% du PIB prévu en 2012 contre 4,5% du PIB*).

En outre, la Fed a également pratiqué la monétisation de la dette publique des Etats-Unis à grande échelle, toujours pour contenir les taux. En revanche, la BCE reste vent debout contre la monétisation et ne s’y est résolue que pour se sauver elle-même en intervenant parcimonieusement pour éviter l’envolée des taux longs italiens et espagnols qui auraient pu faire exploser l’euro. Et le nouveau dispositif présenté en septembre reste extrêmement limité (maturité de 1 à 3 ans) et conditionnel (passage par le FESF), des verrous destinés à limiter ses engagements.

Et parallèlement, la BCE n’a pas hésité à créer 1000 milliards d’euros en trois mois pour refinancer les banques tout en imposant aux peuples européens une austérité sauvage. Pire, elle a laissé et laisse encore les banques privées créer de la monnaie sans grande attention. C’est bien elle qui a permis une hausse de la masse monétaire à deux chiffres pendant les années 2000, qui n’était qu’une vaste bulle financière qui ne reposait sur aucune réalité concrète. En clair, la création de la monnaie est au service exclusif des banques en Europe alors que les pays anglo-saxons l’utilisent aussi pour l’Etat. Tout ceci pose la question de la réforme du système monétaire, à la fois le principe proprement scandaleux « d’indépendance » des banques centrales mais aussi la mise en place un système de couverture totale qui empêcherait ou encadrerait fortement l’effet de levier, comme le 100% monnaie.

Bref, même s’il convient sans doute de supprimer de nos arguments la référence à la loi de 1973 comme le moment où l’Etat s’est privé de la capacité d’utiliser la monnaie pour le bien commun, il n’en reste pas moins vrai qu’aujourd’hui, la création monétaire se fait au service quasi exclusif de la finance et que c’est une anomalie profonde de notre système économique, qu’il convient de réformer.

* Source : The Economist 13 octobre

104 commentaires:

  1. Perso je trouve la conclusion de Chamla et Pernin un peu trop tranchée (impossible de dire malhonnête vu au contraire la grande qualité de leur travail).
    J'aurais été un peu plus nuancé, comme l'a traduit AJ. Holbecq, car a la question "la loi 1973 a-t-elle empêché la BCF de prêter a l'état a 0%", on voit bien que la réponse intégrale est "oui a 99%".
    et "a taux le plus faible" : "oui a 98%".

    Et je trouve curieux que personne n'ait jugé nécessaire de relever ce taux alors que cette même année était celle du 1er choc pétrolier ...

    est ce que cet évènement n'aurait pas entrainé une augmentation artificielle des dépenses, entrainant très vite l'impossibilité de voter des budgets en déficit ?

    En effet, un argument pro-TSCG voudrait que "tout les budgets votés depuis 40 ans étaient déficitaires" : 40 ans environs, donc aux alentours de ... 1973, année du choc pétrolier et de cette fameuse loi et la conventions qui l'accompagne.

    La question que je me (et vous) pose alors est la suivante : Le montant de cette convention était-elle adaptée pour combattre l'effet du choc pétrolier ?

    De plus, J. Sapir dit lui même que la "planche a billet" (les fameux 2% en réalité) ne peut pas rendre compte de l'inflation dans ces années là... et semble dire qu'elle n'a en réalité pas d'effet inflationniste en dessous d'un certain seuil. (http://www.marianne.net/l-arene-nue/Jacques-Sapir-l-annonce-de-Mario-Draghi-est-une-capitulation-en-rase-campagne_a79.html)

    Aurait-on en réalité remplacé un seuil de monétisation non inflationniste pour un seuil de chômage non inflationniste ? et cela au nom d'un dogme, européiste, néolibéral ou autre ?

    tout ça me fait l'effet d'un terrible gâchis ...

    Age
    PS : ce sont des questions citoyennes dans un vaste sujet qui mérite d'être éclairci, et un peu simplifié ^^

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    1. "et semble dire qu'elle n'a en réalité pas d'effet inflationniste en dessous d'un certain seuil"

      Je recherche une étude de l'OCDE qui mettait en évidence qu'une monétisation jusqu'à hauteur de 5% du PIB n'occasionnait pas en soi d'effet inflationniste...

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    2. "La loi 1973 a-t-elle empêché la BCF de prêter a l'état a 0%?"
      La réponse est NON, à 100%.
      L'article 19 de la loi de 1973 renvoie à des conventions approuvées par le Parlement la possibilité d'effectuer ce type de prêt.

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    3. En fait le Parlement n'est (n'aurait été) consulté que pour approbation. Si le ministre de l’économie et le gouverneur sont d'accord pour qu'il n'y ait pas d'émission, il n'y en a évidemment pas puisque le Parlement n'a aucun pouvoir de proposition.

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    4. @Magali Pernin

      Les conventions de l'article 19 ne sont même pas une obligation, mais la permission de l'ouverture d'une dérogation. les conventions ne font pas partie de la loi elle-même. Donc, en tant que telle, cette loi interdit strictement le financement a 0%.

      donc la réponse stricte a la question est belle et bien : OUI.

      quand au %age que j'ai donné, il s'agissait non pas d'un % légal, mais un % strictement économique, basé sur la réalité de la loi 73 ET du résultat de sa dérogation.
      Et dans les faits économiques, 98% du financement n'était pas un emprunt a 0% auprès de la BCF, cqfd.

      Enfin je pense que c'est bien la convention et l'article 19, plus que la loi 73 en elle-même qu'il faudrait revoir : la BCF n'aurait même jamais du avoir son mot a dire, pour ce qui est de l'analyse économique, il y a une cour des comptes qui pourrait s'en charger afin d'éclairer les députés sur le vote du budget...

      Age

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    5. précision

      vous ne pouvez pas introduire dans la loi les conventions que vous citez, pour une raison simple : dans la théorie, ces conventions auraient pu approuver 100% de financement BCF, et alors vous auriez eu raison.

      Mais ce faisant, cela aurait rendu "inter-caduc" les articles 19 et 25 : d'un coté l'article 19 le rendrait possible, et l'article 25 l'interdirait.

      et je pense que c'est précisement la raison pour laquelle personne n'y comprenait grand chose a cette loi, que j'estime pour ma part très mal écrite...

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    6. @ Age

      Oui, mais l’article 25 est la reprise d’un article de 1936, donc il n’est pas nouveau. On ne peut pas dire que c’est la loi de 1973 qui l’introduit et interdit la monétisation par conséquent.

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  2. Un papier très intéressant.

    Je vous signale, par ailleurs, un article capital de Youssef Courbage, le meilleur spécialiste de la question démographique de la région, pour comprendre ce qu'il se passe en Syrie par .

    http://www.slate.fr/story/62969/syrie-guerre-demographie-minorites

    Legs de l'organisation ottomane antérieure, les phénomènes de dynamiques décalées de groupes de population à forte endogamie interne avaient été très importants à l'origine des conflits yougoslaves et libanais, encore dans aucun de ces deux cas n'observait-on une telle ampleur des différenciations.

    Emmanuel B

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  3. à Laurent Pinsolle

    Merci pour ce Papier. Je ne n'avais eu vent du papiers Lior Chamla et Magali Pernin ainsi que de celui de A-J Holbecq.

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    1. Je vous invite d'urgence à lire d'autres sons de cloche, notamment ce papier, écrit par un professeur agregé d'économie, Alain Beitone, qui est à mon avis complet sur le sujet:

      http://fr.scribd.com/doc/88586051/La-Rumeur-de-1973-Par-Alain-Beitone-Version-Longue
      Un article accessible:
      http://www.liberation.fr/economie/2012/04/13/7-questions-sur-la-loi-de-1973_811520

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    2. @ Merci pour ce supplément d’information :)

      (par contre je m'étais peut-être mal exprimé :
      j'avais déjà pris connaissance du débat sur la question notamment avec des auteurs tels que Holbecq et son livre sur la dette publique)

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  4. @ Lp,

    Merci pour cet article fort utile à la bonne compréhension des événements actuels.

    Vous dites :

    "En effet, la Banque d’Angleterre a déjà monétisé 375 milliards de livres de dettes publiques, ce qui explique que les taux outre-Manche soit plus bas qu’en France (1,68% contre 2,09%, malgré des déficits presque deux fois plus élevés (8,4% du PIB prévu en 2012 contre 4,5% du PIB*)."

    C'est assez contre-intuitif et pourtant parfaitement logique : dès lors qu'une Banque centrale quelconque assure le rôle de prêteur en dernier ressort de manière potentiellement illimitée, elle tue dans l'oeuf toutes velléités d'attaques spéculatives, et maintient durablement les taux d'intérêts à des niveaux très faibles. C'est du gagnant-gagnant.

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  5. Enfin une explication claire de cette loi Pompidou-Giscard.
    Ce qui est drôle c'est que les défenseurs de la première heure de cette loi n'ont même pas été capables de convaincre alors qu'ils avait de bons arguments sous la main: La loi Pompidou Giscard ne faisait qu'instaurer des limites. C'était si dur de dire ca ? Le problème c'est qu'il avaient noyé leurs explications dans des accusations et des procès d'intentions.
    De toutes façons cela ne change pas grand chose dans le fond si la France ne s'est financé que par les marchés financiers depuis cette époque. A la limite ca allège un peu la responsabilité de VGE. Je dis un peu parce qu'il a quand même cautionné tous les abandons de souveraineté et notamment cet article 123.

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    1. Je veux bien faire ma part d'autocritiques, étant si je me souviens bien, pratiquement le seul à défendre cette loi. D'ailleurs non, en fait, personnellement, je n'ai jamais défendu cette loi: je disais simplement que les critiques qui étaient faites à cette loi étaient particulièrement ineptes.

      Pour autant, j'ai expliqué très clairement que si j'étais favorable à la monétisation, je croyais qu'elle devait être limitée.

      Je comprends qu'on puisse me reprocher d'avoir "noyé mes explications dans des accusations et des procès d'intention", et j'en prends mas part de responsabilité. Maintenant, il faut quand même dire que certains de mes contradicteurs se prévalaient d'un sérieux auquels il ne pouvaient prétendre. Ensuite, et bien que cela ne m'excuse pas, n'oubliez pas que les attaques contre moi étaient infiniment plus violentes et aggressives que tout ce que j'ai pu dire.

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  6. complot, nom masculin :
    Projet secret élaboré par plusieurs personnes contre une autre ou une institution.
    Reste que si la compromission de l'Etat français avec les milieux financiers, au détriment de l'intérêt général, n'a pas pour origine cette loi de 73, il n'en reste pas moins au vu de la conclusion de l'étude, qu'elle est qualifiée : "La question qu’il faut donc se poser [...] porte [...] sur la pertinence et la composition des Conventions passées entre le gouvernement et la Banque de France, approuvées par le Parlement."
    Je rappelle que la même année 73, le ministre des finances Giscard, a fait emprunter sur 15 ans, pour 7,5 milliards de francs, et l'état dut rembourser (en intérêts et capital) plus de 90 milliards de francs. En matière judiciaire, pour démasquer le coupable, on cherche en premier lieu à savoir à qui profite le crime. Oserait-on nier un complot maintenant ?

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  7. Le travail d'inventaire sur cette lamentable polémique reste à faire. Pourquoi Nicolas Dupont-Aignan s'est-il laisser embarquer à la remorque de Marine Le Pen dans cette sombre histoire? Pourquoi toi-même, Laurent, n'as-tu pas réagi avant malgré les nombreuses mises en garde (d'économistes, mais aussi de simples internautes comme moi-même)?

    Personnellement, j'ai tout de suite vu le lièvre, que cette théorie faisant de la loi de 1973 l'origine de tous nos malheurs était idiote. Mes explications étaient simples: si la monétisation directe (c'est à dire l'achat par la Banque Centrale de titres de dette publique dès leur émission) était interdite, la monétisation indirecte ne l'était pas. Or, entre acheter à leur émission un titre de dette publique ou l'acheter un instant de raison après, il n'y a pas de différence. J'expliquais aussi simplement que payer des intérêts, que ce soit pour un Etat, une entreprise ou un particulier, n'est en rien anormal.

    Magali Pernin et Lior Chamla ont trouvé un argument tout aussi fort: la prétendue interdiction ne l'était pas vraiment, ou remontait encore plus loin.

    Pour avoir défendu ces positions, parfois de manière trop acerbe sans doute (mais personne n'est parfait), j'ai été insulté et calomnié, notamment sur ce blog. Reviendra-t-on enfin vers un peu plus de raison? Cessera-t-on enfin de croire au mirage du crédit gratuit?

    Il est malheureux que le travail d'introspection que tu as mené, cher Laurent, ne soit pas allé au bout. Car il me semble qu'il reste plusieurs erreurs dans ton article.

    La première d'entre elles tient dans cette phrase: "l’essentiel de l’augmentation de notre endettement depuis une quarantaine d’années correspond aux intérêts, qui auraient pu être en partie économisés si la Banque de France avait directement financé l’Etat".

    Cette thèse, que tu trouves juste, est pour moi inepte.

    D'abord parce qu'elle n'est en rien démontrée et ne pourra jamais l'être. Tout simplement parce que l'on ne pourra jamais savoir quel aurait été l'effet de la monétisation (qui, je le rappelle, est restée possible indirectement). Ainsi, il y a eu, au cours de cette période, de fortes tensions inflationnistes (dans les années 70 et 80 notamment). Si on avait monétisé les déficits, que ce serait-il passé? Personne ne le sait et on ne pourra jamais le savoir!

    Plus grave, les calculs ayant présidé à l'affirmation de cette thèse se sont révélés être faux, pour ne pas dire falsifiés, comme l'avait démontré un internaute d'extrême droite (qui sont les seuls, avec l'extrême gauche, il faut bien le dire, à s'intéresser à cette loi), Borowic. Malheureusement, sa vidéo n'est plus disponible.

    Il y a un biais qui est également très important: jamais, au cours de l'histoire, les déficits publics n'ont été entièrement financés par la monétisation (à part peut-être lors de la république de Weimar ou d'autres expériences tout aussi réussies). Dès lors, il est complètement faux de comparer la monétisation de ces déficits avec la situation actuelle. Ce qu'il aurait fallu faire, c'est comparer les chiffres entre ce qui se fait à l'étranger/avant dans l'histoire pour étudier l'impact de l'absence totale de monétisation. Qui n’est d’ailleurs pas démontrée (la BCE l’a fait récemment, tu le reconnais toi-même).

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  8. Mais cette affirmation, si elle ne tient pas debout logiquement, est également dérangeante sur de nombreux points.

    D'abord parce qu'elle va dans le sens d'un complotisme des plus nauséabonds. Il est triste de le constater, mais Nicolas Dupont-Aignan s'y était vautré avec sa lamentable tirade sur la pseudo "affaire France Trésor", où il fustigeait la composition d'un organe consultatif de cette agence, à ses yeux trop marqué par le privé.

    Les recettes du complotisme sont simples et connues: un problème (la dette publique), des coupables (la finance internationale), une solution miracle (la monétisation), le tout articulé dans un pseudo discours scientifique. Pour m'être élevé contre cette vision simpliste du crédit gratuit et de ses salauds de banquiers escroquant le bon peuple français, j'ai ainsi été traité de tous les noms.

    Et je comprends mes détracteurs: ils avaient une solution simple en main, qui les exonérait de toute responsabilité. Je ne pouvais donc qu'être un salaud de menteur, d'autant que la plupart n'avaient pas les connaissances nécessaires pour vérifier ce que je disais (mais c'est sans doute également un problème d'explications de ma part).

    Il y aurait beaucoup plus à dire sur le sujet, mais restons-en là. Je t’invite, cher Laurent, à relire l'article que j'avais écrit il y a près de deux ans sur le sujet de la monétisation (et que tu n'avais manifestement, au vu de tes commentaires, pas bien lu), http://tythan.blog.free.fr/index.php?post/2010/12/14/La-mon%C3%A9tisation-des-dettes-publiques

    Tythan

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    1. Il y a quelques approximations ou contre-vérités énumérées ici ou là.

      Déjà faisons remarquer que l'augmentation de la masse monétaire en circulation s'est relativement calmée dans la zone euro (après s'être effondrée pendant 24 mois faisant suite au collapse de l'été 2008) depuis maintenant près de 4 ans, c'est à dire depuis le début du volet financier et bancaire de la crise de "système" que nous connaissons.

      Les liquidités massives que les banques centrales ont mis à dispositions des banques ne font pas leur effet, c'est à dire chargées en priorité d'irriguer l'économie en relançant le crédit (notamment aux entreprises), et pour cause: les banques font de la rétention. Ce que Keynes nommait à juste titre un phénomène de "trappe à liquidité". Qui est lui-même la résultante d'une crise de solvabilité sous-jacente, malgré les dénégations de nos chers financiers (et des fameux stress test qui précédent généralement la banqueroute, tel Dexia), preuve que les actifs pourris sont toujours dans les livres de compte des institutions bancaires (comment pourrait-il en être autrement ?). C'est ce manque de transparence et de visibilité que les banques ont vis à vis d'elles, ensemble et simultanément, qui provoque cet enchaînement causal.

      Mais ce n'est pas tout car pour qu’il y ait fondamentalement de l’inflation, même dans le cas d'une monétisation relativement importante (c'est ce que ne comprennent pas les dénégateurs), il faudrait que la demande soit supérieure à l’offre. Or ce n’est peut être le cas, puisque nous sommes dans une crise de surproduction, de surcapacités de production (voir par exemple les constructeurs automobiles qui suppriment des usines, etc.) dû essentiellement à la globalisation qui contribue à créer une insuffisance structurelle de la demande en occident en miroir d'un excès d'investissement en provenance des pays émergents. Dit autrement : les déficits et endettements des agents privés ou étatiques des pays occidentaux sont équilibrés (ou à peu près) par la création de richesse des zones à forte croissance (Brics principalement) qui elles engrangent des excédents qui sont colossaux.

      Ensuite il convient de rappeler une réalité factuelle : les banques privées sont en permanence en état de faillite virtuelle. En effet leurs normes prudentielles liées à la couverture de leurs risques ne fonctionnent que dans la mesure où les agents économiques demeurent rationnels et prévisibles. S'ils s'écartent de ce credo (typiquement une ruée bancaire ou un défaut massif de la part de leurs clients), c'est l'insolvabilité immédiate garantie puisque, de fait, la banque ne dispose pas en réserve de la totalité (c'est le moins que l'on puisse dire) de l'argent qu'elle prête.

      D'autre part, pour ajouter à la complexité de la chose, la partie "crédits" de leurs actifs n’est pas liquide, au contraire des dépôts qui le sont, eux. Par conséquent leurs actifs nets sont incapables de couvrir l'entièreté de leur exposition au risque, ni même d'ailleurs le dixième:

      http://www.abcbourse.com/analyses/chron ... g9428.aspx

      Cela parce que les banques ne conservent qu’une fraction de leurs dépôts en réserve, c'est ce qu'on appelle un système bancaire de réserve fractionnaire.

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    2. Enfin, pour prendre un exemple parlant, lorsque vous louez un logement vous rémunérez un capital. Mais celui-ci est adossée à de la richesse réelle, en l'occurrence ledit logement, qui a nécessité que soit dégagé une certaine quantité de force de travail pour le concevoir et le produire, comme une certaine quantité de matière première.

      Lorsque vous empruntez à votre banque, cette dernière dispose des moyens légaux (dois-je le préciser) de créer ex-nihilo l'argent qu'elle vous prête, dans les limites du ratio fonds propres réglementaires sur encours pondérés (ratio McDonough) qui lui est imposé par la banque centrale. Ce qui représente un effet de levier d'environ 12,5.

      Chacun peut comprendre dans ces conditions que la monnaie ainsi créée est a rapporter à un phénomène de monétisation de créance, non-adossée sur des biens existants ou une quelconque valeur-travail, mais bien uniquement à une reconnaissance de dette ou, si l'on veut, à une promesse de son remboursement ! Les crédits à l'économie que les banques distribuent se trouvent être par conséquent la contrepartie essentielle de la masse monétaire. Ce que l'on nomme usuellement monnaie scripturale ou encore "argent-dette". Et qui est massivement en circulation si je me réfère aux derniers agrégats statistiques de masse monétaire, puisque représentant plus de 90% du total.

      http://www.ecb.int/stats/money/aggregat ... ex.en.html

      Les crédits en question accordés - contre garantie - n'ont coûté en contrepartie que le temps qu'il a été nécessaire de les inscrire au bilan des comptes, et donc, de manière symétrique, de les créditer à leurs actifs. C'est un simple jeu d'écriture comptable.

      Or - et c'est cela le scandale absolu - une banque qui créer ainsi l'argent pour accorder par exemple un crédit immobilier d'un montant disons de 300.000 euros sur 30 ans avec des traites de 1500 euros/mois et un TEG de 4%, il lui reviendrait in fine environ 250.000 euros comme intérêt d'emprunt !

      Entendons-nous bien: que les banques prêtent de l'argent qu'elles possèdent au vue de réaliser des prêts par éventuellement le biais du crédit ne me dérange nullement.

      Ce qui en revanche devrait choquer la conscience même la plus timorée est le fait qu’elles sont le plus légalement du monde en droit de charger des intérêts sur des capitaux prêtés dont elles ne disposent pas en totalité, puisque ne devant que maintenir liquide une fraction du prêt déterminée par la banque centrale du pays dans lequel elles opèrent. Ce qu’on appelle la réserve obligatoire.

      Ces prérogatives concédées à la structure bancaire et financière sont tout simplement extravagantes et en mesure d'expliciter la croissance exponentielle de la masse monétaire en circulation, qu'aucune force de travail d'aucune sorte ne sera capable de rembourser à terme échu autrement qu'en contractant de nouveau crédit générateur d'argent-dette.

      Je dis donc: quelle légitimité pour s'octroyer une telle rente usuraire en pianotant quelques chiffres en quelques minutes sur un ordinateur ? Strictement aucune.

      En revanche, pour l'acheteur/débiteur, celui-ci devra dégager une quantité de force de travail de près du double pour obtenir le même bien à la même valeur, alors que dans le même temps rien ne vient justifier l'idée de prélever de quelconques intérêts sur les moyens de paiement créés ex-nihilo. Quelle infâme escroquerie. De la même manière que les chèques et autres moyens de retrait concernant l'argent des clients déposé en banque (qui n'est dès lors plus leur argent dans la mesure où la banque reconnaît avoir seulement une dette envers les déposants en promettant le cas échéant de les rembourser - nuance fondamentale) ne devrait être soumis à cotisation dans la mesure que l'argent déposé dans les comptes à vue ne sont - eux - rémunérés. Nous vivons sous la dictature de la Banque.

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    3. Après réflexions et pour compléter mon propos précédent je rajouterai qu'en fait il y a forcément création monétaire s'il y a prêt.

      La question pertinente est: ce prêt est-il nécessairement gagé par de la richesse réellement existante ? La réponse est non.

      Définitivement et aussi surprenant que cela puisse paraitre, les banques sont légalement en droit de créer la monnaie ex-nihilo, contrairement aux Etats (européens en particulier). C'est d'ailleurs leur principale prérogative si l'on y réfléchit un tant soit peu.

      Ainsi, s'offusquer du temps où les Etats étaient en capacité de le faire pour leur compte propre sans rien trouver à redire quand les banques privées sont en droit de le faire pour autrui (ou pour d'autre banques par le bais de l'interbancaire) est au mieux de l'incohérence intellectuelle, au pire de la duplicité.

      Et, encore une fois, du point de vue du supposé risque inflationniste, il reste strictement identique. Car qui peut croire que l'Etat emprunte moins, ou emprunterait moins devant ses obligations et charges incompressibles (et même croissantes du fait notamment du vieillissement de la population), depuis qu'il ne peut plus en effet se refinancer - pour partie - auprès de sa Banque centrale ? C'est simplement grotesque.

      Cela ne change strictement rien, là non plus, au fait que la Banque centrale avançait à l'époque au Trésor selon le même et "raisonnable" principe avec lequel les banques privées tendent à prêter aux agents économiques : en unique prévision que la plus-value générée dans le futur puisse êtes suffisante afin de résorber à terme échu l'encours de crédit précédemment contracté. Cqfd.

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    4. Cher Julien,

      J'ai lu avec intérêt votre commentaire. Son contenu est extrêmement riche avec lequel je suis d'ailleurs largement en accord avec beaucoup, et le tout est exposé avec beaucoup de pédagogie.

      Reste que je ne comprends toutefois pas pourquoi vous l'avez posté en réponse à mes commentaires, puisqu'à aucun moment vous ne répondez aux arguments que j'ai avancé, ou même y faites référence.

      De la même manière, je serai curieux de voir où vous auriez trouvé des contre-vérités dans mon propos.

      Des approximations, je reconnais volontiers y avoir recouru. Mais dans votre long post, je ne vous vois à aucun moment en parler et dire en quoi elles consistent et surtout en quoi elles affaibliraient mon propos.

      Si vous souhaitez que nous discutions de votre commentaire, je me tiens bien entendu à votre disposition. Il vous suffit par exemple de poster un commentaire sur mon blog ou de m'envoyer un courriel.

      Pour la bonne lecture du blog, je suggérerais, si c'est possible, de déplacer votre commentaire.

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    5. Tythan,

      Ecoutez, sans doute ai-je lu votre commentaire un peu rapidement, et aussi un peu de travers (surtout après l'avoir relu), mea culpa donc.

      Mais il est vrai que vos commentaires de manière générale laissent poindre en filigrane l'idée somme toute assez dominante que la monétisation engendrerait nécessairement de l'inflation. Peut-être me trompé-je ? Si tel n'était pas le cas, et pour ne pas risquer de nouveau de commettre un procès d'intention à votre égard, je me permettrai de vous répondre que cela dépend en premier lieu du contexte général dans lequel s'inscrirait cette monétisation. J'y reviendrai.

      Déjà je vous ferai remarquer que je suis en accord (me semble-t-il) avec vous sur l'essentiel, soit sur les causes structurelles de l'augmentation d'un endettement devenu chronique, notamment du fait d'une croissance atone qui génère nécessairement du chômage et dégrade par conséquent les comptes sociaux. Même si on ne peut pas non plus faire l'économie d'une analyse plus globalisante, sur les raisons objectives en mesure d'expliquer le pourquoi de cette atonie systémique (mais là n'est pas l'objet du présent débat).

      Comme de passer par pertes et profits l'idée, qu'en fait, nous serions aussi au prise - surtout je dirai même - d'une crise des recettes publiques, sous le joug opiniâtre d'une idéologie prêchant incessamment une baisse tendancielle des prélèvements, entrainant phénomène concomitant de désétatisation et de défiscalisation, qui sont en réalité les deux mamelles d'un néolibéralisme bien compris.

      Là où je vous trouve un peu léger dans l'explication des causalités, et un peu rapide aussi à disqualifier certaines explications pourtant tout à fait plausibles et même clairement envisageables, c'est qu'en vous lisant j'ai la désagréable impression que les événements seraient autonomes, indépendants de volontés humaines, quasi-autodéterminés, comme si ces baisses d'impôts (ce n'est qu'un des nombreux exemples possibles) tombaient du ciel de manière météorologique !

      Or, avant d'être décrétées par voie législative, il y a tout un travail de conceptualisation philosophique et de normalisation dans le champ socio-économique et même moral qu'il convient de mettre en évidence. Via notamment le canal des mass-médias (détenus principalement par le pouvoir actionnarial qui avait tout intérêt de soutenir ce processus, afin d'optimiser ses revenus), ce qu'appelait Bourdieu des "instances de légitimisation". Toute chose par ailleurs que vous semblez rejeter avec une certaine désinvolture. Ce faisant, me semble-t-il encore une fois, vous ne vous attardez qu'à une partie, et une partie seulement, des chaines de causalités.

      Là où vous avez raison et je vous rejoins, c'est que fondamentalement le protectionnisme comme l'hyperinflation ne viennent toujours qu'en réponse à de gravissimes déséquilibres socio-économiques qui leurs préexistaient. Toujours. Et notamment (en creusant un peu) du fait d'une concentration accrue sinon exacerbée du capital (décelable dans l'observation des distorsions de répartition des richesses produites, indéniable sur la dernière période aux USA/UK) qui signe les prémisses inévitables d'une crise structurelle possiblement systémique du type de celles que le monde a connu en 1929 et 2008.

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    6. D'autre part le risque lié à une éventuelle hyper-inflation est volontairement (j'insiste) exagéré. C'est un point majeur. Les USA via la FED ont pratiqué au troisième trimestre 2009 , au quatrième trimestre 2010 (et promettent d'en réaliser bientôt une autre) une politique de Quantitative Easing (respectivement nommé QE1 et QE2) pour un total estimé à près de 1.100 milliards de Dollars (alors que le pays à déjà rehaussé sa limite légale d'endettement de 14.300 milliards de dollars courant premier semestre 2011). Ce qui ne les a pas empêché de connaitre une inflation inférieure à la zone euro sur la période. Dont acte.

      On pourrait m'opposer l'inflation relativement soutenue au RU, qui pratique lui la même politique d'assouplissement quantitatif que les Etats-Unis. Mais on oublie de dire alors que cela est principalement dû à la dépréciation de sa monnaie de 25% par rapport à sa valeur pré-crise (donc aussi indirectement au QE qu'il a lui aussi mené sur la période au vue de regagner en compétitivité), et au renchérissement simultané du coût des matières premières importées. Comme bien évidemment également au fait que la TVA a été augmentée depuis deux ans de 5 points de pourcentage, ce qui ne contribue pas c'est le moins que l'on puisse dire à faire baisser les prix. Il n'y a donc, dans ces cas précis, rien de raisonnablement démontré quant à la responsabilité directe de politique de création monétaire dans la création de bulles inflationnistes.

      C'est tout à fait important de le souligner car ce sont là des modèles empiriques d'une brulante actualité, qui ruine le postulat mensonger de nos habituels experts auto-proclamés de plateau télé et autres médiacrates assujettis à une vulgate qui ne l'est pas moins (mensongère), et à un discours on ne plus catastrophistes (comme sur la sortie envisagée de l'euro d'ailleurs). Cela à dessein bien évidemment, car là où nous divergerons sans doute c'est que j'affirme d'évidence que ces gens-là défendent des intérêts particuliers, dont, pour certains parfaitement bien identifiés, les leurs au premier chef.

      Sur la monnaie j'entends l'argument qui consisterait à dire que c'est le travail du salariat conjugué à celui de nos chers et tendres dirigeants qui créerait la richesse. La théorie est séduisante mais malheureusement elle ne résiste pas à l'étude des chiffres. Car en ce cas il va falloir nous expliquer comment se fait-il que, pour ce qui concerne la zone euro, l'agrégeât de masse monétaire M3 a cru de près de 10% l'an entre 2002 et 2007, quand la croissance du PIB se traînait à moins de 2% l'an pour ladite zone ?

      Moyennant quoi (je l'ai déjà dit mais je me répète) l'on doit se résoudre à considérer qu'une part non-négligeable de la masse monétaire en circulation ne correspond absolument pas à de la richesse réelle, mais essentiellement à de la dette, ou plus exactement à des promesses de son remboursement futur par de la valeur-travail.

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    7. Cher Julien,

      Merci pour ce commentaire et votre mea culpa. Il est devenu si rare pour un internaute de reconnaître ne serait-ce qu'une petite erreur pour saluer ce point.

      Je ne suis pas sûr que vous m'ayez bien lu. J'ai beau me relire, et je ne vois toujours pas où j'aurais écrit que où le protectionnisme et l'hyperinflation viendraient en réponse à des problèmes plus profonds. Ce n'est pas faux, mais je ne l'ai pas dit dans mes commentaires.

      Si vous êtes d'accord avec moi, à la bonne heure, j'aurais au moins convaincu une personne. Car bien entendu, j'ai toujours dit que la monétisation, qui a bien des effets inflationnistes (puisqu'on crée de la monnaie sans rien derrière), peut tout à fait, dans un certain contexte, ne pas avoir d'effets inflationnistes, comme par exemple comme dans une période de crise.

      Maintenant, j'espère qu'enfin vous m'aiderez (et ce n'est pas de la tarte, même si cela paraît évident), à démonter toutes les théories fumeuses que j'ai combattu.

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    8. Sur l'articulation monétisation/inflation, je prendrai un exemple emblématique - les Etats-Unis - afin de mettre en évidence que vous pouvez tout à fait opérer simultanément une politique d'assouplissement quantitatif (selon l'expression désormais consacrée) significative, et dans le même temps maitriser votre niveau d'inflation. Comment ce prodige est-il rendu possible, puisque la monétisation dévalorise la monnaie en même temps qu'elle engendre un surcroit de demande, et doit donc faire nécessairement monter les prix ?

      Je répondrai en deux temps.

      1/ La politique économique américaine a répondu aux problèmes induits par ses déficits jumeaux, d'une part son déficit budgétaire (chronique depuis la guerre du Vietnam) lié à sa tendance à la surconsommation permise précisément par son privilège de battre monnaie ("privilège exorbitant" dixit de Gaulle) - qui plus est monnaie de réserve mondiale (ceci expliquant cela) - et d’inonder ainsi la planète de dollars vous permettant de vivre relativement au-dessus de vos moyens et de financer vos déficits par les autres ; d'autre part déficit de sa balance des paiements, dû au fait de la rationalité même de la mondialisation économique naissante, qui a eu pour effet (pour les raisons que chacun connait) une contraction progressive mais bien réelle de la masse salariale, et provoqué une insuffisance là encore chronique de la demande ; elle a répondu donc par une injection permanente de demande dans une sorte de keynésianisme dévoyé, en usant de ce qu'on appelle d'un "arbitrage de Phillips". C'est à dire en accédant au plein emploi par l’inflation, ce qui se révélera profondément malsain.

      2/ Et qu'est-ce que justement l’inflation sinon, par son accroissement sans fin, une baisse durable de la valeur de la monnaie ? Ce qui se traduit aussi, inévitablement, par un déséquilibre entre l’offre et la demande.

      Or, et c'est là tout le problème : dans une économie fermée, le déséquilibre entre l’offre et la demande provoque une inévitable hausse des prix. Dans l’économie américaine ouverte à tous les vents de la mondialisation (l'exemple est donc transposable à d'autres nations, toute chose égale par ailleurs) en cas de déséquilibre entre une offre et une demande (elle-même sous perfusion du crédit bancaire pour les raisons déjà évoquées, ou du quantitative easing émis par la FED), l’offre nationale qui manque est compensée par des importations (la production industrielle ayant été de surcroit délocalisée pour des raisons essentiellement de rendement du capital).

      C'est pour cette raison - et cette raison seule - que l'on ne constate pas d'augmentation sensible et généralisée des prix depuis une vingtaine d'années aux USA (2,9% en moyenne depuis 1990), alors que précisément nous aurions dû le constater, et dans des proportions importantes voire inquiétantes, dans un contexte disons plus "protectionniste".

      http://www.usinflationcalculator.com/in ... ion-rates/

      Et comme dans le même temps cette "demande" se faisait largement à crédit du fait du statut du dollar, l’économie américaine a généré un déficit extérieur considérable qui a explosé à la surface de la planète sous forme de création de monnaie. D'où d'ailleurs l'arrêt de parution de l'indice M3 aux Etats-unis en 2005, pour ne pas affoler les dind... heu... les investisseurs !

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    9. Merci pour votre démonstration, que je partage bien entendu.

      Maintenant, si vous le voulez-bien, auriez vous un commentaire sur ce que j'ai écrit? Les arguments que j'ai avancé vous convaincquent-ils (ou pas d'ailleurs, ce qui m'intéresse, c'est pourquoi).

      Bien à vous.

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    10. @ Julien

      Rien à redire sur vos commentaires, que je partage complètement. La monétisation peut être inflationniste mais les circonstances (et / ou les mesures d’accompagnement) peuvent éviter cet effet.

      J’ajouterai un point, à savoir que l’inflation peut avoir lieu au niveau des prix des biens et services de consommation et / ou des actifs. Ce que l’on a vu dans les années 2000 dans les pays dits occidentaux, c’est que la création monétaire excessive des banques privées a abouti à une inflation du prix des actifs (par déséquilibre entre l’offre d’actifs et la demande, boostée par la création monétaire.

      Les circonstances peuvent également casser les mécanismes traditionnels d’inflation (comme vous l’aviez justement noté dans un commentaire précédent) en cas de trappe à liquidités ou de variations extrêmes des marchés.

      @ Tythan

      Julien n’avait pas besoin d’être convaincu de quoique ce soit, je crois qu’il a démontré qu’il est parfaitement capable de mener des raisonnements tout seul.

      Pour revenir sur tes commentaires d’origine, personne n’a fait de la loi de 1973 la source de tous nos malheurs. Mon papier sur la monétisation directe / indirecte :

      http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2011/01/24/la-monetisation-en-question.html

      Insulté, calomnié sur ce blog ? Bien moins que ce que tu as fait. Nous en avons déjà discuté des dizaines de fois, en commentaires, par mails ou par téléphone.

      C’est toi qui simplifie outrangeusement le discours que moi ou d’autres avons tenu.

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    11. @ Laurent

      Je suis peut-être un extra-terrestre, mais si je participe sur un blog, c'est bien parce que je cherche à apprendre et à convaincre, me confronter, dans le sens positif du terme, à l'avis d'autres personnes qui n'ont pas forcément les mêmes modes de raisonnement que moi.

      Personnne n'a fait de la loi de 1973 la source de tous nos malheurs? Moi je veux bien entendre, mais il se trouve qu'il y a une personne qui a fait tout un livre sur le sujet. Il me semble que tu l'avais d'ailleurs préfacé.

      Je le redis avec force: personnellement, je n'ai jamais calomnié ni insulté (à part une fois et ce n'était pas sur ton blog, pour laquelle je me suis excusé, et où j'avais des circonstances atténuantes) quiconque. Ce qui n'est pas le cas de mes contradicteurs.

      Merci de remettre en lien cet article. Tu ferais bien d'ailleurs d'y relire les commentaires. Tu pourrais y voir l'illustration de ce que je dis: personnellement, si je n'ai jamais calomnié ni insulté personne. Le lien que tu donnes en est l'illustration, contrairement à ce que tu dis.

      Il ne me semble pas avoir simplifié le discours que tu tenais ou celui d'André-Jacques Holbecq. C'est toi qui refuse de voir que tu n'as absolument pas les mêmes positions que lui. Crois-tu au crédit gratuit? J'ai cru comprendre que non. Lui, si.

      Ce qui est bien entendu son droit le plus strict. C'est simplement un avis différent du tien.

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    12. @ Tythan

      Sur les insultes et calomnies, je te signale que j’ai supprimé les passages incriminés plusieurs fois, dont certains passages qui dépassaient vraiment les bornes.

      Et je te répète pour la 100ème fois que tu caricatures la position d’A-J. Au passage, je n’ai pas préfacé son livre.

      Oui, il y a une forme de « crédit gratuit », c’est la monétisation par une banque centrale quand celle-ci est détenue par l’Etat. C’est ce que fait la BC de GB, à hauteur de 375 Mds de livres depuis 2008, soit plus de 5% du PIB chaque année. Et je crois, comme A-J H que ce « crédit gratuit », cette monétisation est une solution qu’il faut utiliser aujourd’hui, bien sûr, en ne faisant pas n’importe quoi. Mais les sommes que j’ai évoqué, tout comme A-J ont toujours été inférieures à celles que pratique la GB. Alors, si tu penses que ce qu’a fait la GB est stupide, oui, nous ne sommes pas d’accord. Si, en revanche, tu penses qu’ils ont raison de le faire, alors, TU es sur la même position que nous.

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    13. @ Laurent

      Tu as supprimé certains de mes écrits naguère, mais cela ne veut pas dire qu'il y avait des insultes ou des calomnies. La vérité, c'est qu'il n'y en avait pas.

      Et non, je ne caricatures pas sa position, j'ai même fait un très long commentaire pour reprendre exactement ce qu'il dit...

      Pardon d'avoir dit préfacé, je me suis trompé, j'aurais voulu écrire commenté.

      Tu appelles la monétisation comme une forme de crédit gratuit. C'est pour moi une appellation impropre, puisqu'elle laisse entendre que l'on pourrait financer sans impact l'Etat, ce qui est une utopie. Par contre, je crois, comme toi, que l'on peut utiliser un peu de monétisation. Mais cette position là, si tu la partages avec moi, tu ne la partages pas avec André-Jacques Holbecq, qui lui, juge que tout intérêt payé par l'Etat est illégitime et qui souhaite monétiser intégralement la dette publique (en 17 années pour être plus exacte).

      Après, pour te convaincre, je crois André-Jacques tout à fait capable d'émettre une hypothèse plus raisonnable pour te montrer que sa position est crédible. C'est ce qu'il a fait, et tu refuses de voir qu'il a un double discours.

      Tu es sur la même position que moi, et André-Jacques Holbecq ne l'est pas. Ce n'est finalement pas bien compliqué à comprendre.

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    14. @ Tythan

      Tu exagères. Je n’utilise pas énormément la censure et je peux dire que tes écrits étaient insultants et / ou calomnieux (d’ailleurs, tu flirtes avec la limite ici avec A-J).

      La monétisation, c’est une forme de crédit gratuit, mais cela ne signifie pas que cela n’a pas de conséquences sur le reste de l’économie. Bien sûr que beaucoup de monétisation peut être inflationniste.

      A-J a proposé 50 Mds par an, soit 2.5% du PIB, soit une somme modérée. Je suis d’accord avec la position d’A-J. Comme je te l’explique depuis 2 ans, je pense que tu es proche de ce qu’il pense mais je crois avoir saisi la raison de ton incompréhension. Ta formation commerciale et financière induit une mauvaise compréhension du mode de raisonnement des scientifiques.

      Les 17 ans étaient un exemple illustratif, ce n’était pas la proposition finale et en outre, il faut voir que cela correspond très exactement au rythme de monétisation de la GB aujourd’hui.

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  9. Cette analyse de la loi de 73, incontestable sur un plan strictement juridique, ne prend cependant pas en compte les effets induits par l'application de ce texte.
    Parmi ceux-ci figure au premier plan le fait que les déséquilibres budgétaires futurs (le budget de 73 était l'un des derniers en équilibre recettes-dépenses) allaient générer une dette publique exponentielle. C'était le premier maillon d'une chaîne infernale qui allait nous mener, via Maastricht et Lisbonne, à la situation actuelle. Il est,du reste, curieux de constater qu'un certain nombres d'états occidentaux ont adopté , à peu près en même temps, des textes similaires (pure coïncidence ou action concertée?)
    Le véritable objectif de ces textes était probablement déjà d'aller vers une monnaie unique contrôlée par un organisme indépendant.

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    1. C'est en effet tout le noeud du problème et ec qui exacerbe les théorie du complots. Sans aller jusqu'au complot on peut penser que ceci a bien été pensé et préparé de concert.

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    2. Il est quand même saisissant de constater que les budgets *primaires* (sans les charges d'intérêts) sont quasi en équilibre sur le long terme ( http://monnaie.wikispaces.com/Etude+1959-2010 ) ... au moins jusqu'en 2008. Une faible monétisation aurait permis d'équilibrer totalement les comptes des Administrations publiques.

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    3. Monsieur Holbecq, vous pouvez faire comme si cela n'existait pas, mais il y a sous ce billet un certain nombre de commentaires qui s'efforcent de démontrer que votre constat, à supposer qu'il soit juste (et nous savons tous deux qu'il est faux), n'est en rien saisissant et que vous n'avez absolument pas prouvé qu'une faible monétisation aurait permis d'équilibrer totalement les comptes des Administrations publiques.

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  10. Quatre commentaires :

    - l'étude de Robert Joumard d'Attac Rhône concernant le poids des intérêts dans la dette publique, aboutissant à ce graphique très "parlant" : http://tinyurl.com/8esq5dn
    Voir aussi le graphique de Pucci-Tinel de l'OFCE : http://tinyurl.com/9awq69p montrant l'évolution probable de la dette sans intérêt

    - Réponse de VGE le 25 juillet 2008:
    " @ A-J Holbecq : Réforme des statuts de la Banque de France
    La réforme des statuts de la Banque de France, adoptée sous le mandat de Georges Pompidou et lorsque j'étais Ministre des Finances, est une réforme moderne qui a transposé en France la pratique en vigueur dans tous les grands pays : il s'agissait à l'époque de constituer un véritable marché des titres à court, moyen et long terme, qu'il soit émis par une entité privée ou publique.
    La possibilité du prêt direct de la Banque de France au Trésor public a généré partout où il fut appliqué une situation d'inflation monétaire permanente. Votre remarque sur l'endettement public est inexacte et révélatrice : vous semblez penser qu'une dette du Trésor public envers la Banque de France ne serait pas décomptée comme faisant partie de la dette de l'administration publique. En réalité, il y a dans ce domaine des règles bien connues qui définissent le montant des avances et prêts de l'institut d'émission en faveur du Trésor public, avances et prêts qui ont évidemment vocation à être remboursés et qui figurent de ce fait dans le montant de la dette publique. Ce que vous supposez consiste à dire qu'on aurait pu remplacer un endettement visible et structuré par une simple émission monétaire. Mais ce serait ouvrir les bras au retour à l'inflation des années 1950."

    - or .. je ne vais pas rechercher les chiffres exacts mais de mémoire l'inflation sur les 10 ans qui précédèrent 1973 fut - moyennée - de 4,4% par an, celle des 10 années qui suivirent de 12,2 % par an .

    - seulement 2% de du PIB c'est 40 milliards d'euros actuels ... belle facilité de trésorerie que nous nous sommes interdits.

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    1. @ A-J Holbecq,

      Rappelons par exemple le PIB US a crû d'environ 2500% entre 1960 et 2005, quand l'indice de masse monétaire M3 USD a crû lui de 3500% sur la même période (les mêmes tendances se retrouvent aussi pour la zone euro depuis sa création). Cette croissance de la masse monétaire en circulation est donc absolument découplée de l'augmentation de la création de richesse réelle.

      http://www.nowandfutures.com/download/m3b.zip

      "Seuls les petits secrets ont besoin d'être protégés. Les grands sont tenus secrets par l'incrédulité du public." - M. McLuhan

      http://www.scriptoblog.com/index.php?pa ... &Itemid=59

      Et la réalité du rapport de force politique interne à la "plus belle démocratie du monde":

      http://www.youtube.com/watch?v=AzY1DFsj ... r_embedded

      Le reste n'est que digressions parfaitement dérisoires.

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    2. Je m’excuse par avance pour le très long commentaire qui va suivre ci-dessous. Il est destiné à ceux qui ne comprennent pas le commentaire que j’ai posté plus haut et qui pensent qu’André-Jacques Holbecq tient des propos et une argumentation cohérente. C’est malheureusement le cas de Laurent, mais je sais que son cas n’est pas isolé parmi les internautes soutiens de NDA.

      J’aimerais leur faire remarquer tout d’abord à quel point la démarche d’André-Jacques Holbecq est détestable : en effet, il poste un billet comprenant quatre commentaires dont les premiers sont clairement une réponse à mon propre commentaire, sans pour autant daigner me citer ou tout simplement répondre sous mon commentaire. Ce comportement est évidemment lamentable : soit on débat, soit on ne débat pas. Mais on ne reste pas dans cet entre-deux ridicule.

      La vérité est simple : j’ai débattu de nombreuses fois avec André-Jacques Holbecq, lui expliquant pourquoi il avait, selon moi, tort de présenter les choses de la manière dont il le fait. Je l’ai fait calmement, puis, il est vrai, ensuite de manière plus musclée. Car André-Jacques Holbecq, qui n’a aucune qualification économique, se prend très au sérieux, adoptant un ton professoral qui sied mal avec son parcours.

      Sur ce point, j’ai moi aussi mes torts et ai sans doute adopté un ton trop sarcastique ou moqueur. Certaines de mes réponses n’étaient pas très claires, je le reconnais bien volontiers. Cependant, j’aimerais que les internautes comprennent que j’ai fait l’objet, sur ce blog ou ailleurs, d’attaques incessantes, d’insultes, de moqueries autrement plus graves que mes propres fautes.

      Malgré tous ces débats, André-Jacques Holbecq fait comme si jamais aucun contre-argument ne lui avait été opposé. Ce, à mon avis, pour une raison simple : les arguments que j’ai employé, il est incapable d’y répondre. Plutôt que de le reconnaître, il s’entête à redonner toujours les mêmes, répétant les mêmes erreurs, comme si cela allait les rendre vraies.

      Cette mise au point étant faite, attaquons nous au « commentaire » d’André-Jacques Holbecq. Je précise bien évidemment que ces commentaires, qui visiblement se voudraient comme une contre-argumentation de mon billet précédent, n’ont en fait pas grand-chose à voir avec mes propres arguments. J’attends toujours une réponse à mon commentaire initial, qu’André-Jacques Holbecq pourra fournir lui-même. Inutile de préciser que j’attends des réponses d’une certaine qualité et qui, je l’espère, ne seront pas autant hors sujet que celle développée avec talent par Julien.

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    3. Discutons tout d’abord du premier lien : l’internaute y voit un graphique où l’on voit que le cumul des intérêts en pourcentage du PIB serait corrélé avec la dette publique, exprimée également en pourcentage du PIB, tout comme le déficit public et les intérêts de la dette.

      Notons que l’étude est réalisée par Robert Journard, militant d’Attac qui n’a apparemment aucune qualification économique. Ce joyeux luron explique, sans rire, dans son article que l’on peut trouver ici http://local.attac.org/rhone/article.php3?id_article=1638
      « La dette publique a été créée pour fragiliser l’État, pour enrichir les préteurs, pour créer une crise, qui justifiera les politiques d’austérité et la "libéralisation" ». Le bréviaire parfait du petit complotiste d’extrême gauche, interchangeable avec celui de droite d’ailleurs ! Je pose la question à tout internaute de bonne foi : est-il seulement besoin de continuer l’analyse ? Si ce n’était que moi, je me serai arrêté de suite, mais on va encore dire que je fais des procès d’intention. Continuons donc notre analyse.

      J’invite tous les lecteurs de bonne foi à lire mon commentaire précédent (celui en deux parties) qui justement expliquait en quoi le syllogisme selon lequel la dette publique était causée par les intérêts est, selon moi (mais j’attends toujours la contradiction), inepte.

      A l’attention de ceux que je n’aurai pas convaincu (parmi lesquels je range André-Jacques Holbecq), j’aimerais vous poser deux questions : le fait que, depuis x années, la France n’ait pas connu un seul exercice bénéficiaire, avec parfois des déficits dépassant les 6% du PIB, est-il étranger à l’accumulation de la dette publique ?

      Deuxième question : Pourquoi prendre pour référence la date de 1973, dont nous savons désormais qu’elle ne correspond à rien ? Nous aurions par exemple pu prendre 1945 (fin de la seconde guerre mondiale), 1830 (avènement en France de l’odieux système capitaliste) pour dire : Oh scandale, depuis 1789, la France a payé 10 fois en intérêt la totalité de ses dettes actuelles ! Ah, ces salauds de banquiers, quels accapareurs !!!

      J’invite bien cordialement tous ceux qui répondraient ainsi à déchirer leur éventuelle carte d’adhérent à DLR et à prendre d’urgence un abonnement sur des sites aussi instructifs et ouverts à la contradiction que sont Fortune ou bien, dans un autre genre, Attac.

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    4. Attaquons nous désormais au graphique Pucci/Tinel cité par André-Jacques Holbecq. Ce graphique est d’ailleurs tiré d’une étude très sérieuse, Muriel Pucci et Bruno Tinel étant des maîtres de conférence d’université. Il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire dans cette pratique détestable qu’a André-Jacques Holbecq à mettre sur un pied d’égalité un militant d’extrême gauche attardé et deux professeurs d’université. Mais c’est bien connu, tous les avis se valent et Mme Michu n’a pas moins de légitimité en économie qu’un prix nobel…

      J’invite donc les internautes de bonne foi à consulter le lien mis en ligne par André-Jacques Holbecq. Sous un graphique, on voit donc effectivement que la dette publique, calculée hors les intérêts, est maintenue en dessous de 20% tandis que l’effet boule de neige expliquerait la croissance de la dette publique. Et sous ce graphique, on lit ce docte commentaire :

      « Sur la période 1979-2009, si l’Etat et les administrations publiques n’avaient pas eu à payer d’intérêts, la dette publique se calculerait comme (Dette observée en fin de période – Somme des intérêts de la période, courbe grasse sur le graphique ) et se serait maintenu à environ 20% du PIB. Le cumul des déficits primaires additionné à la dette de début de période conduit à une dette de fin de période qui a cru en ordre de grandeur sur la période comme le PIB. Ce calcul montre que la croissance de la dette publique est donc due, au premier ordre, à la capitalisation des intérêts sur la période. On peut s’assurer que sur cette période la masse monétaire a cru plutôt plus vite que le PIB et même que les déficits primaires ont été en moyenne inférieurs à la croissance de la masse monétaire. Si l’Etat avait monétisé son déficit (et limité la création monétaire à ce montant), il aurait été créé moins de monnaie que ce qui a été fait par le système bancaire ».

      Halleluiyah ! Le péquin moyen n’a pas compris grand-chose à ce jargon pseudo économique et pontifiant, mais il a retenu de tout cela que ce salaud de Tythan avait tort et qu’André-Jacques Holbecq, ce grand sage omniscient, a raison avec la communauté scientifique rangée derrière lui.

      Sauf que bien sûr, ce commentaire n’est absolument pas de Pucci/Tinel, mais bien d’André-Jacques Holbecq. Sous le graphique en question, la véritable étude dit ceci :

      L’effet « boule de neige » n’explique donc pas à lui seul l’accroissement du ratio de dette publique depuis le début des années 1980. En effet, on s’aperçoit que le déficit hors intérêt de l’Etat a pu jouer un rôle, secondaire, de 1983 à 1985, contribuant en moyenne pour 0,6 points de PIB annuels au surcroît de dette (entre un tiers et un quart de l’accroissement total de la dette). Entre 1992 et 1997 en revanche, le déficit hors intérêts annuel moyen est de 1,6 points (il atteint 2,9 en 1993), ce qui représente près de 40% du déficit total annuel moyen sur la période qui ne peut être imputé à l’effet boule de neige. Entre 2002 et 2006 tout comme durant les années 1980, le déficit hors intérêt retombe à moins d’un tiers du déficit total. »

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    5. La conclusion n’est pas la même n’est-ce pas ? Les défenseurs d’André-Jacques Holbecq prennent un coup au moral : leur champion (je ne caricature pas, certains le considèrent vraiment comme tel) vient de se faire prendre la main dans le sac de la malhonnêteté intellectuelle. Allez, je vais leur mettre encore un coup !

      En effet, il se trouve qu’André-Jacques Holbecq, au cours d’un des nombreux non-débat qui nous ont opposé, avait déjà invoqué cette étude. Or, à l’époque, je lui avais déjà fait respectueusement observé que cette étude n’allait absolument pas dans son sens. Bon, j’avoue ma faute : je lui avais alors écrit vertement ses quatre vérités. Visiblement, cela ne l’a pas empêché de vous prendre, oui, vous prendre, lecteurs de ce blog, pour des cons.

      Je regrette cet écart de langage, mais au bout d’un moment, il faut dire les choses comme elles sont et je ne vois pas, toute animosité à l’encontre d’André-Jacques Holbecq mise à part, comment qualifier un comportement aussi inacceptable. Et André-Jacques Holbecq est coutumier du fait, s’appropriant des thèses et des grands penseurs qui n’ont qu’un rapport très lointain avec les idées qu’il professe.

      Les défenseurs d’André-Jacques Holbecq, s’ils en restent encore, sont bien entendu sonnés. Mais, se disent-ils soudain, tout de même, Pucci et Tinel, même s’ils ne le font pas dans la proportion dite (et pour cause) par lui, vont tout de même dans le sens d’Holbecq en expliquant que l’effet boule de neige joue un rôle important dans l’accroissement de la dette publique ?

      A ces éventuelles personnes (et j’espère, s’il en existe, qu’elles mesurent ma patience), que répondre ? En premier lieu, que jamais personne n’a contesté que les intérêts constituant une charge de l’Etat, ils doivent être payés et rentrent évidemment dans la composition du déficit. Ensuite, je les inviterais à relire mes arguments ci-desssus, en essayant de les reformuler peut-être (et mon expression n’est pas parfaite). Enfin, je leur ferais lire, en désespoir de cause, cet article du monde où Muriel Pucci et Bruno Tinel exposent clairement et de façon synthétique leurs idées. On peut notamment y lire : « En fait, la hausse de la part de la dette publique dans le PIB s'explique d'abord par le manque de croissance économique et les crises économiques de 1993 et 2008 ». Voici l’article : http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/06/21/pourquoi-et-comment-faut-il-reduire-la-dette-publique_1374673_3232.html

      En désespoir de cause, à ces personnes intoxiquées par cette idée de crédit gratuit, je ferai appel à leur bon sens : l’Etat est en déficit, il doit s’endetter et payer ses créanciers. Lorsque vous prêtez de l’argent, il est normal qu’on vous rémunère. Est-ce si difficile à entendre ? Depuis Saint-Thomas d’Aquin, les choses sont pourtant assez claires !

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    6. Je rassure mes lecteurs : je serai plus court sur les trois prochains « commentaires d’André-Jacques Holbecq ».

      Ainsi, André-Jacques Holbecq cite une nouvelle fois la réponse que lui a faite Valéry-Giscard d’Estaing sur son blog (à supposer que ce soit bien lui qui ait posté cette réponse, ce dont je doute personnellement). Le lecteur lambda lit cette déclaration et ne comprend pas bien ce qu’elle vient faire là. A vrai dire moi non plus. Ce qu’il faut comprendre, c’est que Valéry Giscard d’Estaing (ou celui qui tient son blog) répondait à la subtile et si délicatement posée question d’André-Jacques Holbecq que je vous livre in extenso :

      « Monsieur le Président

      Si j'avais trouvé une adresse courriel directe, j'aurais pu éviter de passer par ce blog. J'espère que votre équipe vous transmettra la question qui suit, et que vous pourrez me répondre direcement.

      Le 3 janvier 1973, sous la présidence de Georges Pompidou, alors que vous étiez Ministre de Finances, est entrée en application une réforme importante des statuts de la Banque de France, dans lequel nous trouvons ce très court article 25 ; « le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France », autrement dit fut bloqué à ce moment toute possibilité de crédit de la Banque de France au Trésor, et ici se trouve l'origine de la dette des administrations publiques dans notre pays laquelle atteint maintenant plus de 1200 milliards (au seul sens de Maastricht), et nous ponctionne collectivement de plus de 40 milliards d'intérêts par an, payés aux "déjà plus riches".

      J'aimerais que vous m'expliquiez, sans langue de bois, quel fut, à l'époque, la justification de ce changement de cap qui nous ligote sous la coupe des banques privées.

      Avec ma considération la plus distinguée ».

      Valéry Giscard d’Estaing (voir réponse dans le texte d’André-Jacques Holbecq) lui expliquait donc que la solution qu’il préconisait aurait engendré de l’inflation. Rien à voir avec ce dont nous discutions.

      Mais, à la lecture du troisième commentaire, tout s’éclaire : André-Jacques Holbecq y explique que l’inflation a été supérieure dans les années postérieures à 1973 que dans la décennie qui précède.

      Et là, les bras m’en tombent devant un argument aussi faible. D’abord parce que cet argument fait comme si les articles de Laurent, Magali et Lior, qui montrent que 1973 n’a pas changé grand-chose, n’existaient pas. Merci pour eux.

      Ensuite et surtout, même en se situant dans ce cadre, car sa valeur probante est extrêmement pauvre. En effet, si l’inflation a été plus élevée après 1973, cela ne veut pas dire que l’interdiction de la monétisation directe ait été inefficace, tout simplement parce que l’inflation peut avoir d’autres causes. Et ces causes, il n’y a pas besoin d’avoir une grande culture économique pour les trouver : elles se nomment chocs pétroliers (1973 et 1979) et mise en place du programme socialiste (socialo-communiste disaient les commentateurs de l’époque) de 1981.

      Et cet argument, logique seulement en apparence, ce n’est pas la première fois que le démontre : j’ai dû le démonter à chaque débat que j’ai pu avoir avec André-Jacques Holbecq.

      Quant au dernier commentaire, j’avoue ne pas bien voir son intérêt. S’il était destiné à me répondre, je rappelle qu’à titre personnel, je n’ai jamais été opposé à une dose de monétisation. La seule chose contre laquelle je me sois élevé, c’est l’idée selon laquelle la monétisation pourrait être un remède miracle à tous nos problèmes et que ces salauds de banquiers escroquent le bon peuple français en lui faisant payer des intérêts indûs.

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    7. PS: Le graphique Pucci Tinel montre ce que serait probablement la dette publique sans intérêt(l'équivalent en 2008 de ce qu'elle était en 1978). Le commentaire qui vient dessous est d'Alain Grandjean qui a utilisé ce graphique dans un article(que vous pouvez retrouver au complet sur ce lien http://osonsallais.wordpress.com/2012/05/04/alain-grandjean/ )

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    8. Bref, vous êtes pris la main dans la confiture, mais il n'y a aucun problème. Continuez comme cela!

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    9. @ Tythan

      Pratique d’André-Jacques « détestable » ? André-Jacques est déjà sympa de te répondre vu le ton que tu emploies avec lui, sachant en plus son expérience, le travail qu’il a réalisé sur cette question. Et lui sait se remettre en question comme il l’a fait sur la loi de 1973. Vous avez déjà énormément échangé et forcément la patience vient à manquer. Elle me manque aujourd’hui à vrai dire.

      1- ce n’est pas parce que Robert Journard tient de tels propos que ses calculs sont faux. André-Jacques le cite car cela montre que d’autres personnes arrivent aux mêmes conclusions que lui. Cela ne signifie pas non plus qu’il souscrit à tout ce que dit cette personne non plus. La référence à la date de 1973 venait de l’interprétation de la loi, c’est logique, même si, comme je l’indique dans mon papier, après André-Jacques, cette référence était erronée. Tu exagères de manière ridicule sur Attac. Cette association produit des études très intéressantes, comme le projet de six pack, dont personne n’a parlé en France.

      http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/archive/2011/06/02/quand-attac-combat-le-pacte-pour-l-euro.html

      2- « pratique détestable de mettre sur un pied d’égalité un militant d’extrême gauche attardé et deux professeurs d’université » : mais c’est cette phrase qui est détestable de suffisance de ta part par rapport à Attac, qui avait apporté une contribution importante à la lutte contre le TCE en 2005.

      Ensuite, tu compares des choux et des carottes, puisque A-J évoque la période 1979-2009 (au fait, tu ne notes pas qu’il ne fait pas démarrer en 1973…) alors que l’autre commentaire évoque des périodes plus courtes, certaines où il y avait un déficit primaire, et d’autres pas, l’addition pouvant toujours conduire au même résultat que celui évoqué par A-J.

      L’article du Monde est très intéressant. Merci pour le lien, mais il ne porte pas vraiment sur la question ni n’indique le contraire de ce que dit A-J.

      Et sur le crédit gratuit, que penses-tu des 375 milliards de livres de monétisation de la Banque d’Angleterre depuis 4 ans, soit une somme bien plus importante que celle que recommander A-J. Ils sont fous ? Ils ont raison.

      Concernant les échanges avec VGE, c’est logique, c’était avant qu’A-J n’ait pris connaissance des travaux de Magali et Lior. Et même s’il y a eu les chocs pétroliers, cela affaiblissait alors la défense de VGE.

      Ton ton de donneur de leçons serait déjà insupportable venant d’un économiste de renom, mais là…

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    10. Il est attristant de voir à ton commentaire qu'à aucun moment tu n'as pris en compte ce que j'ai dit. Ainsi, pour prendre un exemple, tu me ressort l'argument de la Banque d'Angleterre auquel il me semble avoir déjà répondu.

      Je n'ai absolument rien contre. Et oui, c'est sans commune mesure avec ce que préconise AJ Holbecq, qui préconise de monétiser l'intégralité de la dette publique, soit au bas mot près de 1.700 milliards d'euros. Fais-toi même le calcul.

      De même, j'ai expliqué cent fois que les calculs n'ont pour moi au fond pas d'importance. Ce que je conteste, c'est simplement l'utilisation qu'il en fait et l'ensemble de la démarche, et là dessus je te renvoie à mon premier commentaire auquel tu n'as pas répondu. Ce qui est tont droit, mais qui ne va pas faire avancer le schmilblik...

      Tu trouves que j'aurai un ton de donneur de leçon. Moi je veux bien, mais que dire alors de tes commentaires... Tu trouves également lorsque j'explique penser que la démonstration d'un militant d'ATTAC à l'évidence très militant n'a pas la même valeur scientifique que celle de professionnels. A la limite, je veux bien entendre ce reproche. Mais tu oublies que j'ai critiqué sur le fond sa démonstration, après l'avoir analysée. Et là-dessus, tu ne pipes mot...

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    11. @ Tythan

      Si tu es favorable à ce que fait la BC de GB (375 Mds de monétisation en 4 ans, plus de 5% du PIB par an), alors c’est toi qui es sur la même position qu’A-J et moi, ce que je me tue à te dire depuis plus de 2 ans.

      A-J avait recommandé une monétisation de 50 Mds par an, soit 2,5% du PIB, deux fois moins que ce que fait la GB actuellement. CQFD

      Il peut y avoir des divergences dans les méthodes de calcul, mais le résultat global n’était pas affecté. Si ta référence avait démontré que les intérêts correspondaient à seulement 20% de la hausse de la dette au lieu de 90%, OK, là, l’histoire ne serait pas la même mais ce n’était pas le cas. Globalement, la grande majorité de l’augmentation de la dette correspond aux paiements des intérêts. C’est un fait.

      Je suis désolé, mais un calcul est un calcul. Qu’il soit fait par un militant d’extrême-gauche ou même d’extrême-droite, cela n’y change rien. Il faut regarder la méthode, le résultat et après on juge (sachant qu’il peut y avoir des différences méthodologiques).

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    12. @ Laurent

      J'en ai assez. Merci de me relire avant d'écrire de tels commentaires.

      Je n'ai jamais dit que j'étais favorable à l'émission faite par la GB. Pour le coup, c'est toi qui déformes, et de manière grave, mes propos. C'est malhonnête, il n'y a pas d'autres mots.

      Sur le calcul, on va le répéter une milliardième fois: le problème, ce n'est pas le résultat, qui n'est pas, pour les raisons que j'ai expliqué et sur lesquelles tu t'obstines à ne pas me répondre. Le problème, c'est qu'André-Jacques Holbecq a, sciemment ou pas, manipulé la méthode de calcul pour arriver au résultat qu'il souhaitait. C'est cette manipulation qui est un problème.

      J'arrête là, j'ai autre chose à foutre,

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    13. Pardon, et pour le coup, je reconnais bien volontiers avoir été confus:

      Lire: le problème, ce n'est pas le résultat. Ce résultat n'a pas d'importance, pour les raisons que j'ai expliquées et sur lesquelles tu t'obstines à ne pas me répondre.

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    14. @ Tythan

      Pas clair sur la GB. OK, tu penses que cela est trop. C'est ton point de vue. Moi, je pense qu'ils ont raison de faire cela. Nous avons donc une divergence. Mais à quel niveau penses-tu que l'on peut monétiser.

      Sur le calcul, nous en avons déjà débattu. Je ne suis pas du tout d'accord avec ton analyse et je n'ai pas vu la moindre manipulation, ce qui est une réponse.

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  11. Julien écrit plus haut " Cela parce que les banques ne conservent qu’une fraction de leurs dépôts en réserve, c'est ce qu'on appelle un système bancaire de réserve fractionnaire. "

    Oui, mais attention à bien préciser, que la "fraction des dépôts en réserve" n'est pas en monnaie secondaire (celle des dépôts) mais en monnaie de base.

    C'est bien aussi contre ce système à réserves fractionnaires, héritier des "manipulations" des orfèvres lorsqu'ils devinrent banquiers, qu'il est important de promouvoir le "SMART" (Système Monétaire A Réserves Pleines)
    http://ecosocietal.wordpress.com/2012/10/02/smart/

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    1. au temps pour moi : "Totales" et non pas "Pleines"

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  12. Tiens Pinsolle nous explique à la télé que ce sont le politiques d'austerité de l'europe les responsables du séparatisme... amusant sachant que les Flamands veulent se débarasser des wallons justement pour faire de l'austérité et réduire les impôts.

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    1. là vous faites un contresens total :

      Selon l'argument Flamand, le séparatisme serait une mesure d'austérité a part entière : puisque ne plus payer pour le chômage wallon, beaucoup plus fort qu'en flandre, permettrait aux flamands de réaliser des économies (en clair, l'idée est d'amputer de leur budget le montant de leur contribution au chômage wallon).

      c'est donc bien l'austérité qui favorise le séparatisme, et non l'inverse.

      Age

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  13. Jean Quatremer que je déteste par ailleurs est en train de ridiculiser Pinsolle sur la Belgique.

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  14. En 1981 plusieurs députés ont déposé la proposition de loi 157

    " Proposition de loi organique

    Article premier.
    Le budget de l'Etat est présenté en trois parties :
    1) Un budget fiscal de recettes et dépenses courantes.
    Ce budget et obligatoirement équilibré.
    Des charges d'investissement peuvent figurer dans les dépenses courantes.
    2) Un budget bancaire de prêts de l'Etat à des agents économiques privilégiés.
    Ce budget ne peut être financé que par les ressources du Trésor.
    Ce budget est affecté à des investissements.
    3) Un budget de croissance financé par une création monétaire proportionnelle à la
    croissance du PNB.
    Ce budget est affecté à des actions d'intérêt général ou participe au financement du premier budget qui comporte dans ce cas une réduction du prélèvement fiscal.

    Art. 2.
    Pour financer le budget de croissance dans les limites fixées annuellement par la loi de finances, le Gouvernement est autorisé à émettre des bons du Trésor spéciaux. Ces bons sont vendus à la Banque de France par le Trésor.
    Ces bons ne rapportent pas d'intérêt et n'ont pas d'échéance.

    Art. 3.
    Le rapport entre les contreparties nationales ou internationales de la monnaie et les contreparties dues à l'endettement est fixé annuellement par la loi de finances."


    Tout le détail et l'argumentaire sur http://monnaie.wikispaces.com/Proposition+de+loi+157

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  15. @ Age

    Je pense que Lior et Magali ont raison.

    Disons que ce n’est pas cette loi spécifiquement qui a interdit (ou restreint la monétisation) puisqu’il existait un texte équivalent depuis 1936 au moins. Très juste sur le relèvement de la convention. La pensée du moment devait être opposée au financement de l’Etat par la banque centrale. Possible que la monétisation soit utilisée à mauvais escient, bien sûr, mais toutes les politiques peuvent être menées à mauvais escient.

    La coïncidence sur les budgets n’a pas un grand intérêt. Le choc pétrolier a beaucoup plus joué que la loi et jusqu’en 1980, les déficits sont très limités (à part en 1975 de mémoire, du fait du plan de relance). Le montant était faible mais les déficits étaient très faibles à cette époque (en fait, le montant de la dette en % du PIB baisse jusqu’en 1980 il me semble).

    Sur l’effet inflationniste, tout dépend du montant et des circonstances (aujourd’hui, on peut faire énormément de monétisation sans danger d’inflation du fait de la trappe à liquidité keynésienne). Tout dépend de l’évolution de la masse monétaire privée. Si elle diminue, il n’y a pas de grands risques. Si elle monte, alors, il faut équilibrer pour éviter un dérapage inflationniste.

    @ Julien

    5% de monétisation aujourd’hui, aucun problème. 5% de monétisation en limitant la croissance de la masse monétaire des banques privées, OK également. En revanche, avec une forte croissance de la masse monétaire privée et de forts déficits, cela devient plus dangereux.

    @ Emmanuel B

    Je vais essayer de lire.

    @ RomainC

    De rien

    @ Tythan

    L’article de Libération n’a pas un grand intérêt, c’est une version plus courte de celui du Monde et on peut suspecter qu’ils ont lu le papier de Lior et Magali sans le citer.

    Pas sûr que TeoNeo s’adressait à toi…

    De mémoire, c’est moi qui est avancé la distinction entre monétisation directe et indirecte dans un vieux papier.

    J’ai dit « l’essentiel de l’augmentation de notre endettement correspond aux intérêts qui auraient pu être en partie économisés si… » et je le maintiens :
    - la correspondance, que ce soit 70 ou 100% de la somme, c’est en effet une très grande partie. Il y a toujours plusieurs méthodes de calcul mais elles ne changent pas la « big picture » (les calculs que tu évoques ne font qu’apporter une nuance mais ne change pas l’essentiel, nous en avions déjà débattu à l’époque)
    - « en partie économisé » : il ne s’agit pas de dire qu’on aurait pu tout économiser mais une partie seulement et cela est vérifié par ce que fait la Banque d’Angleterre depuis près de 4 ans

    Encore une fois, prend l’exemple de la Grande-Bretagne : 375 Mds de livres de monétisation en 4 ans. Donc des expériences de monétisation qui se passent bien existent (idem Fed pendant la SGM et maintenant ou la BOJ depuis 20 ans). Cela démontre le bien-fondé de la monétisation.

    Ne confond pas la dénonciation de conflits d’intérêts patents (Agence France Trésor) et le complotisme).

    Et personne n’a soutenu ce que tu dis (qu’il n’y aurait qu’un seul problème et une seule solution miracle). Tu fantasmes le raisonnement des personnes qui ne sont pas d’accord avec toi.

    Et sur le « je n’avais pas bien lu », je te signale que j’y avais répondu et que je lis avant de répondre. Enfin, au détail de la loi de 1973, je maintiens tout ce que j’ai écrit et conteste ta présentation des choses.

    Pas possible de déplacer les commentaires.

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    Réponses
    1. @ Laurent

      Ta réponse m'attriste. Je me suis donné la peine d'écrire de longs commentaire, ce qui m'a pris beaucoup de temps et d'énergie.

      Crois-moi, si j'ai tort, je serai ravi de le reconnaître. Reste qu'une nouvelle fois, tu ne réponds en rien à mes arguments. Arguments qui sont ce qu'ils sont, discutables, mais dont j'ai la prétention de croire qu'on ne peut pas les balayer comme tu le fais, sans même en mentionner un seul.

      On va reprendre rapidement ton commentaire à mon sujet, bien qu'il n'y ait pas grand chose à dire de plus:

      l'article de Libération n'est pas parfait, mais il existe. Et sans offense aucune à l'égard de Magali et de Lior, qui ont fait un travail remarquable, je crois plutôt qu'il fait référence à l'article d'Alain Beitone qui lui aussi expliquait que cette loi n'apportait rien de bien important.

      Sur TeoNeo, peut-être. Mais malheureusement, à part moi et un post d'incognitoto ainsi qu'un de Descartes, je n'ai pas vu d'autres commentaires défendant une vision un peu plus mesurée sur la monétisation dans le cadre des discussions de ce blog... Ce qui d'ailleurs devrait peut-être t'amener à te questionner sur la qualité des débats sur ton blog.

      Bien sûr que tu as dû mentionner la distinction entre monétisation directe et indirecte. Personnellement, j'y avais pensé sans référence aucune il me semble.

      Tu maintiens ce que tu veux. Reste que j'ai écrit trois pages word d'arguments qui contestent ta théorie, sans recevoir un seul contre-argument. J'attends toujours. Et crois-moi, je serais ravi d'avoir enfin un argument.

      Les calculs que j'évoque sont anecdotiques, quoiqu'il me semble important de rapporter qu'il se trouve qu'un internaute avait semble-t-il (en tous les cas, il m'avait convaincu et André-Jacques Holbecq lui-même y avait apporté une réponse plus que confuse pour ne pas dire inexistante) démontré que les calculs étaient non seulement faux, mais sciemment bidonnés, ce qui révèle tout de même un problème. Mais là aussi, comme pour tout argument que tu trouves gênant, aucune réponse de ta part...

      En partie économisé... Mais qu'en sais-tu? Qui te dit que la monétisation, même faible, n'aurait pas eu des effets dévastateurs. Pour ma part, je te rappelle que je ne suis en rien opposé à une monétisation raisonnable. Comme toujours, tu m'accuses de caricaturer la position des autres alors que c'est la mienne que tu caricatures.

      L'exemple de la Grande Bretagne est très intéressant. Mais en quoi contredit-il ce que je dis? En rien, malheureusement pour toi.

      Par égard pour Nicolas Dupont-Aignan, que je respecte beaucoup, je n'insisterai pas sur sa dénonciation que je trouve idiote de cette affaire France Trésor. Je suis désolé, mais je n'étais pas le seul à trouver sa sortie démagogique et populiste. On ne jette pas en pâture sur de simples rumeurs des personnes qui ont pour seul malheur d'être experts sur les marchés financiers et de vouloir conseiller (car c'est bien de conseil qu'il s'agit, et de rien d'autres, les personnes en cause n'avaient pas la décision en main).

      Maintenant, il faut arrêter: André-Jacques Holbecq, il a bien dit ce que j'ai dit. Il reconnaît lui-même croire au crédit gratuit. C'est lui qui a falsifié, en faisant dire au rapport Pucci Tinel ce qu'il ne disait pas.

      Et non, comme toujours, tu ne m'as pas lu. Ou plutôt, tu m'as lu, mais avec un a priori négatif, sans jamais prendre en compte ce que j'écrivais, sans jamais te remettre en question. La preuve: à aucun moment tu ne réponds à un seul de mes arguments.

      Bien à toi

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    2. @ Tythan

      Sauf que les articles du Monde et de Libération sont sortis après l’article de Lior et Magali.

      A-J défendait une vision modérée de la monétisation (50 milliards d’euros par an), soit la moitié de ce que fait la Grande-Bretagne depuis 4 ans.

      Je ne comprends pas comment débattre avec toi. J’essaie de répondre, mais cela n’embraye pas.

      Pas d’accord sur cette histoire de calcul (du montant des intérêts vs augmentation de la dette), la critique que tu évoques ne remettait pas en cause la grande image, à savoir que le cumul des intérêts payés représentait la grande majorité de l’augmentation de la dette. Bien sûr, le chiffre obtenu était plus faible que celui d’A-J. Mais tu es bien placé pour savoir que les questions de méthodologie de calcul ne sont pas toujours des vérités absolues. En outre, ce n’est pas parce que ce serait 75% au lieu de 90% que cela change grand chose au fond de l’histoire.

      Effet dévastateur ? Non, c’est justement pour cela que j’évoque le cas de la Grande-Bretagne depuis 4 ans. Il n’y a pas d’effet dévastateur, et pourtant la BoE monétise à un rythme deux fois plus important que celui proposé par A-J.

      En matière d’a priori, tu es un spécialiste. Je n’ai aucun problème à me remettre en question (c’est ce que fait ce papier concernant la loi de 1973). Tu n’as rien démontré qui m’incite à remettre en cause quoique ce soit. J’ai toujours cru qu’une monétisation raisonnable était nécessaire. Tu ne m’as pas démontré le contraire (puisque tu y es favorable également). Quel point de mon raisonnement devrais-je remettre en question ?

      Soit dit en passant, le fait que je me remettre en question en lisant un seul papier de Magali et Lior (confirmé par deux ou trois autres) et jamais en lisant ta prose, très abondante sur le sujet) devrait aussi te pousser à te remettre en question.

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    3. Je trouve assez surprenant que tu n'arrives pas à débattre avec moi. Je suis pourtant comme tout le monde: j'avance des arguments. Qui attendent soit d'être confirmés, soit d'être infirmés. Arguments qui ont, je le répète, leurs torts et leurs mérites, mais qui existent. Et que tu persistes à ignorer si bien que j'en arrive à me demander si tu me lis comme tu le prétends...

      A nouveau, je vais reprendre une à une tes affirmations, mais je suis au regret de te dire qu'à moins que tu ne répondes enfin aux arguments que j'ai évoqué lors de mon premier fil de discussion, je ne vois pas l'intérêt de continuer à perdre notre temps.

      Il se trouve que l'article du monde ainsi que sa version longue sont datés de décembre 2011, celui de Lior et de Magali, de mars 2012. Cela n'enlève en rien la qualité du travail de ces derniers, et d'ailleurs je ne vois pas pourquoi tu pinailles sur ce point de détail dont tout le monde, je crois, se contrefout.

      André-Jacques Holbecq n'a jamais vraiment défendu une version modérée de la monétisation, dont il prétendait il y a peu sur ton blog qu'en 17 ans (si mes souvenirs sont bons), elle permettrait d'annuler la totalité de la dette publique. Dette publique qui, je le rappelle pour ceux qui trouvent cela modéré, s'établit à 1689 milliards d'euros... La bagatelle!

      Sur le calcul, j'ai eu envie de te renvoyer à ce que j'ai écrit: ils sont anecdotiques. Pourquoi donc, alors que je te l'ai indiqué, commentes-tu ce seul point?

      Maintenant, il y a un fait que tu caches: il ne s'agit pas d'une simple erreur de méthodologie (qu'enfin on te voit reconnaître), mais d'une manipulation. Mais bizarrement, cela ne te gêne pas.

      Un dernier point sur ce sujet : j'expliquais justement pourquoi, au delà du problème de calcul, il est vain de vouloir chercher à réaliser ce dernier. Et comme toujours, tu ne réponds pas à cela.

      Sur l'effet dévastateur, je ne comprends pas pourquoi tu en parles. Je t'indiquais simplement (ou répétais plus exactement) que tu ne peux pas faire d'exercice rétroactif et affirmer ce que tu dis. Et ça, tu ne l'as toujours pas intégré... Merci à nouveau de te reporter à mes arguments précédents, qui attendent toujours la contradiction.

      Je te rapelle une millionième fois que tout ce que je dis, c'est qu'il ne fallait pas croire que la monétisation soit sans limite, qu'elle ait jamais été le mode de financement privilégié de l'Etat, qu'elle ne pouvait pas être la méthode miracle qu'André-Jacques Holbecq vend à des français déboussolés par la crise. C'est tout, et cela m'a valu des inimitiés tenaces, auxquelles visiblement tu participes désormais. Encore une fois, je ne demande qu'à être convaincu. Mais pour cela, il faudrait qu'enfin tu avances des contre-arguments, ou des arguments tout court. Ce que tu ne fais malheureusement pas.

      Les points que tu dois remettre en question sont expliqués plus haut: tu ne peux pas affirmer que la monétisation aurait permis, sans avoir d'effets collatéraux, d'éviter la dette publique (qui est d'ailleurs normale). Tu ne peux pas, en tant qu'honnête homme,accorder une confiance absolue à des travaux de personnes farfelues et incomptétentes.

      Sur la monétisation raisonnable, tu crois qu'elle est nécessaire, ce qui est ton choix et que je respecte. Mais tu dois enfin comprendre que ce choix là, que tu fais n'est pas celui d'André-Jacques Holbecq, qui lui, croît au crédit gratuit.

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    4. Des a priori contre André-Jacques Holbecq, j'en ai. Tu connais très bien leur nature. Sa pratique des débats devraient aussi un minimum t'avertir: avec quel contradicteur André-Jacques Holbecq a-t-il débattu sérieusement?

      Quant à ton dernier paragraphe, il démontre si besoin est que tu as un a priori contre moi. Tu as commencé une remise en question, mais elle est incomplète. Et soit dit en passant, ai l'honnêteté de reconnaître que si tu t'es trompé vis-à-vis de la loi de 1973, ce n'était pas mon cas. Ce qui devrait peut-être t'amener à te remettre en question.

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    5. @ Tythan

      Je pense que tu es la seule personne avec laquelle j’ai autant de difficulté à débattre depuis près de 6 ans que je tiens ce blog. Même avec des frontistes identitaires, le débat est plus simple. On se répond, argument contre argument.

      En plus, tu fais des erreurs : l’article du Monde date bien d’avril 2012. Il est donc postérieur au papier de Lior et Magali.

      Sur la position d’A-J sur le niveau de monétisation :
      - il a recommandé il y a 4 ans 50 Mds de monétisation par an, soit 2,5% du PIB, deux fois moins que le rythme actuel de la GB. Penses-tu que cela est trop important.
      - Soit dit en passant, monétiser 1700 Mds de dettes en 17 ans, c’est monétiser 100 Mds de dettes par an, soit 5% du PIB par an, exactement le rythme de la GB actuellement…
      - Enfin, A-J est un scientifique. Il fait des hypothèses, des scénarii pour développer sa réflexion (c’est un scientifique, pas un commercial) mais sa recommandation de l’époque était 50 Mds / an

      Pas d’accord sur la méthode de calcul. On en avait débattu. Je m’étais cogné ta vidéo d’un économiste d’extrême-droite qui ne démontrait pas du tout une quelconque manipulation, mais simplement une différence de méthode, et qui n’aboutissait pas à une différence de résultat qui remettait en cause la théorie centrale d’A-J, à savoir que les intérêts d’emprunt correspondent à la grande majorité de l’augmentation de la dette publique.

      Effet dévastateur. Si je peux répondre, puisque je n’ai jamais recommandé plus de monétisation que ce que fait la BoE depuis 4 ans (tout comme A-J).

      Je n’ai pas dit que cela aurait permis d’éviter la dette publique sans effets collatéraux. Tu déformes mes propos. Ce n’est pas du tout ce que j’ai écrit. Comment débattre dans de telles conditions.

      Sur le crédit gratuit, voir la réponse que je t’ai faite plus haut.

      Oui, je me suis remis en question. J’attends que toi tu le fasses.

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    6. @ Laurent

      Le problème, c'est que tu n'as pas répondu à un seul de mes arguments. C'est pourtant simple, j'ai posté un commentaire en deux parties hier: où réponds-tu à ses arguments?

      Je veux bien tout entendre, mais l'article de Lior et de Magali est daté d'avril 2012, celui d'Alain Beitone de décembre 2011. Si tu n'arrives même pas à reconnaître ça...

      http://fr.scribd.com/doc/88586051/La-Rumeur-de-1973-Par-Alain-Beitone-Version-Longue



      Chacun pourra y lire "décembre 2011" ainsi que cette phrase "Le seul ennui pour cet « argumentaire », c’est que cet articlene change rien à la situation qui existait depuis…1936". Quand à son article sur le monde, il est daté du 29 décembre 2011.

      L'article de Magali et Lior, qui est, je renouvelle mon compliment remarquable, date lui du 10 mars 2012
      http://www.theorie-du-tout.fr/search?updated-max=2012-09-29T15:12:00-07:00&max-results=7

      J'ai répondu sur la question des 50 milliards je ne sais plus où. Contrairement à d'autres, je ne me suis jamais défilé, répondant toujours aux questions que l'on me pose, alors pourtant qu'en général mes interlocteurs ne répondent pas aux miennes. C'est malheureux à constater, mais tu en fais partie.

      André-Jacques Holbecq n'est à l'évidence pas un scientifique, ce que tu sais très bien.

      Et encore une fois, le fait que Borowic soit d'extrême droite n'enlève en rien la pertinence de sa démonstration, que malheureusement l'on ne peut plus voir. La différence n'était pas de méthodes, puisque AJ Holbecq a manipulé les chiffres pour arriver au résultat qui l'arrangeait. Et c'est cela qui pose problème, et non pas le résultat dont j'ai expliqué, (mais si tu m'avais lu tu le saurais) que je pensais qu'il n'était pas pertinent, quel qu'il soit.

      Et encore une fois, mais je vais me répèter jusqu'à ce que cela rentre. Le problème n'est pas de dire tel ou tel niveau de monétisation est acceptable/non acceptable. Le problème tient dans le fait que certains prétendent que l'on peut sans aucun problème remplacer ce qu'ils croient être un vol par le système financier par de la monétisation indolore.

      Je n'ai pas, contrairement à ce que tu dis, déformé tes propos. Jamais. Jamais je n'ai dit que tu ignorais les effets collatéraux. Parce qu'à ma connaissance, tu ne le fais pas. Mais ce n'est pas le cas d'André-Jacques Holbecq.

      Si tu t'es remis en question, je serai ravi d'en voir au moins un effet. Par exemple de te voir enfin répondre aux arguments que j'ai développé plus haut. Serait-ce possible?

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  16. @ Julien

    Exactement, et le traité de Maastricht nous l’interdit ! Sans compter que les intérêts versés à la Banque d’Angleterre sont récupérés par l’Etat, actionnaire à 100%. Donc, non seulement cela fait baisser les taux mais en plus, une partie est récupérée.

    Je souscris à vos longs commentaires.

    @ TeoNeo

    Très juste. On est dans le domaine du dogme anti-monétisation, ce qui explique leur réaction et leur volonté de démonétiser toute critique par des accusations plus dures…

    @ Anonyme

    Une décision stupide ne nécessite pas forcément un complot…

    @ Cliquet

    Pas totalement car de 1973 à 1980, les déficits restent très limités (sauf en 1975), ce qui fait baisser le ratio de dette / PIB il me semble. Mais d’accord sur l’effet cumulatif. Je reste partisan de la monétisation, surtout aujourd’hui. Mais les politiques se spécialisent dans l’abandon de leurs moyens d’action. Au global, je ne crois pas à cette idée de complot. Et même si j’y croyais, les faits sont suffisants pour faire avancer nos idées, évoquer un quelconque complot ne fait que rendre plus difficile leur progression.

    @ A-J Holbecq

    Tu as bien raison sur les intérêts (je persiste à être en désaccord avec Tythan sur ce point).

    Merci pour le rappel de la proposition de loi 157.

    @ Fiorino

    Si cela vous fait plaisir d’écrire cela…

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  17. @ laurent
    Je n'ai qu'une chose à dire :
    merci pour ce que tu fais, notre mouvement a besoin de gens comme toi

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  18. Une excellente mise en perspective d'Olivier Brumaire lu jadis (le billet date de 2010) sur le blog de Paul Jorion, qui met en évidence le débat actuel parfaitement truqué sur la dette souveraine, directement ou indirectement lié (selon les uns ou les autres) à la question d'émission monétaire.

    Extrait :

    "Car au fond, qu’est-ce que l’endettement public ? De l’argent emprunté, qu’on « roule » régulièrement en empruntant de nouveau pour rembourser les premiers préteurs. Tant qu’il y a des prêteurs, finalement, ce n’est pas si grave. Sauf que cette dette entraine des intérêts. Or, qui paye les intérêts ? Le contribuable, donc tout le monde. Et à qui sont payés ces intérêts ? Et bien aux plus fortunés, ayant assez de patrimoine « inutile » pour le placer en obligations d’État, soit peu de monde, quand on se rappelle que le salaire médian en France est autour de 1500 € par mois… Les 50 % des français les plus pauvres ne possèdent que 7 % du patrimoine total, les 10 % les plus riches en possédant presque 50 % (chiffres Insee). C’est dire que 10 % de la population doit posséder environ 80 % des créances sur la dette publique (Aux États-Unis, près de 50 % des actifs financiers sont possédés par 1 % de la population Source). En fait, ceci est un formidable système pour voler les pauvres pour donner aux riches – la version « moderne » de Robin des bois en somme…

    Ainsi, avant, les riches payaient des impôts et l’État était en équilibre, aujourd’hui, ils ne les payent plus, l’État est en déficit, et il donc doit emprunter… aux riches cet argent. Il faut sincèrement saluer l’habilité des très riches pour leur lobbying ayant permis de transformer leurs impôts en prêts…

    Mesurons bien : la situation budgétaire de l’État était en 2008, avant la crise, sur une tendance d’environ 50 Md€ de déficit avec 230 Md€ de recettes pour 280 Md€, de dépenses. Il y avait environ 50 Md€ de recettes de l’impôt sur le revenu, et près de 50 Md€ d’intérêts versés aux prêteurs. Oui, sans les intérêts, l’État était à l’équilibre. Oui, l’ensemble de l’impôt sur le revenu a été reversé aux classes les plus riches pour les remercier de n’avoir pas payé d’impôt."

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=13282

    Une fois n'est pas coutume :

    « La dette publique, en d’autres termes l’aliénation de l’État, qu’il soit despotique, constitutionnel ou républicain, marque de son empreinte l’ère capitaliste. La seule partie de la soi-disant richesse nationale qui entre réellement dans la possession collective des peuples modernes, c’est leur dette publique. […]. Le crédit public, voilà le credo du capital. » Karl Marx, Le capital, Livre 1, Huitième section

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  19. Juste en passant, on a voulu éviter l'inflation et la croissance de la dette publique en passant par les marchés. Résultat la dette publique a explosé...et certains actifs tout autant.

    y a un problème ... quitte à financer l'état, autant en passer par la BC à taux faibles, plutôt que d'enrichir les rentiers et que d'appauvrir le contribuable qui paye les intérêts. Les Us, la GB et presque la zone euro en sont là. Tout cela devient ridicule, on appelle plus un chat un chat.

    L'échec de la théorie de la BCE est battue en brêche, c'est un échec total.

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  20. @ LP,

    C'est normal qu'aucun des liens que je post ne fonctionnent... ?

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  21. Deux chiffres pour la période 1995 => 2011
    Montant des intérêts payés (et donc empruntés) => 820 Md€ (augmentation illicite de la dette)

    Soldes primaires des Apu(soldes sans intérêts) => - 227 Md€ (seule "dette" légitime)
    La création propre par la Banque de France de nos besoins monétaires (pour équilibrer les budgets, tel que le préconisent les néochartalistes ), n'aurait donc été en moyenne que de ~ 13,5 Md€ par an, soit moins de 0,7% du PIB ... fort risque inflationniste, n'est ce pas ! (LOL)

    @Julien: oui, ils ne sont pas formés automatiquement... pour ouvrir un lien je le sélectionne et clic droit "ouvrir le lien"

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    1. M. Holbecq,

      Comme en témoigne un certain nombre de post ici même ou ailleurs, votre démarche, qui est tout à fait estimable, a été contestée. A tort ou à raison d'ailleurs, à vous de nous démontrer votre point de vue.

      Il est néanmoins extrêmement déségréable pour vos contradicteurs de constater que vous faites comme si ces critiques, raisonables et mesurées, n'existaient pas. Cette attitude explique à mon avis très bien pourquoi vous êtes un personnage aussi controversé et que vos écrits suscitent un rejet assez large.

      Pourquoi persistez-vous à utiliser des expressions aussi fausses que "augmentation illicite de la dette"? Que je sache, le budget a été voté chaque année par l'Assemblée Naionale, élue démocratiquement. Que vous ne soyez pas d'accord avec la façon dont cela a été fait et que vous auriez préféré que la planche à billets finance tout déficit, ma foi, c'est votre problème...

      Pour le reste, je vous répète une nouvelle fois qu'outre un problème évident de méthode (rappelons qu'il a été prouvé que vous aviez bidonné les chiffres que vous utilisiez), vous ne pouvez pas dire que la création monétaire aurait pu tout solutionner par miracle. Il y a trois pages d'arguments.

      Et d'ailleurs, j'aimerais vous appeler un peu plus de mesure: si les solutions que vous préconisez avez été si simples et si indolores, pourquoi nos gouvernants de l'époque ne les ont-ils pas mises en pratiques? Ah mais j'oubliais: ce sont des salauds de financiers, uniquement préoccupés par leur gains!

      Quand comprendrez-vous qu'il est normal de rembourser ses dettes?

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    2. Bien que je n'ai nulle intention de discuter avec vous et participer à vos logorrhées, je vais quand même répondre à ceci " Que je sache, le budget a été voté chaque année par l'Assemblée Naionale, élue démocratiquement. "
      Oui, mais n'avez vous pas lu l'article 19 de la loi de 73 (ce n'est pas le Parlement qui peut proposer un prêt de la Banque de France mais le ministre des finances)et ne connaissez vous pas l'article 104 du Traité de Maastricht (et le 123 de Lisbonne) ?

      Pour les chiffres, puisque vous les contestez, allons, un petit effort, vous les trouvez sur l'INSEE: faut pas tout vous mâcher quand même ?

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    3. @ Julien

      Merci pour ces liens. Marx !!!

      @ Olaf

      C’est un peu plus compliqué : le manque de croissance, consécutif à la globalisation explique aussi en partie les déficits. Au moins, la GB démontre l’intérêt de la monétisation.

      @ A-J

      Merci pour ta patience.

      Donc, sur cette période, 80% de l’augmentation de la valeur brute de la dette correspond aux intérêts. En revanche, je ne comprends pas bien comment on arrive à seulement 13,5 Mds. Cela me semble faible. Tu aurais un lien pour plus de détail.

      A titre personnel, je n’aurais pas écrit « illicite » puisque le Parlement les a votés.

      Pour mémoire, la GB monétise à hauteur de plus de 5% de son PIB par an tous les ans….

      @ Tythan

      Il n’y a que toi qui rejettes ses écrits.

      Il n’y a jamais eu de démonstration de bidonnage, seulement l’expression de différences de méthodologie et cette contestation n’aboutissait pas à des chiffres très différents.

      Les solutions qu’A-J préconisait en 2008 ont été appliquées, de manière plus importante encore, en Grande-Bretagne, avec 375 Mds de monétisation par la BoE depuis fin 2008.

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    4. @ AJ Holbecq

      Il est aussez savoureux de vous voir qualifier ma modeste prose de logorrhée alors que vos textes sont le plus souvent d'une confusion extrême et toujours abscons.

      Si vous m'aviez lu, vous auriez compris que je n'ai jamais contesté vos chiffres. Vos calculs, ils ont été brillament mis en pièces par Borowic, ce que vous savez très bien car vous les avez bidonnés. Ce que je conteste, c'est, au delà même de cette lamentable manipulation, l'usage que vous en faites.

      Quant à vous voir me donner des leçons quant à la lecture de la loi de 1973 et des traités européens, je trouve cela plutôt gonglé de la part de quelqu'un qui s'est lamentablement planté en osant publier un livre sur le sujet.

      @ Laurent

      Tu remercies André-Jacques Holbecq de sa patience? Il y a quelque choses qui m'échappe: aurait-il répondu à l'un de mes arguments? J'aimerais voir où!

      Et non, je ne suis pas le seul à rejeter les écrits d'André-Jacques Holbecq, qui heureusement ne dispose que d'une audience confidentielle. Il n'y a qu'à lire les textes d'Alain Beitone par exemple, ou bien encore la critique de ses ouvrages parus sur alternatives économiques, qui ont toujours souligné le caractère utopique et farfelu de ses oeuvres.

      Au delà du ridicule qui te fait dire que la Banque d'Angleterre appliquerait les solutions préconisées par André-Jacques Holbecq, je me permets de te rappeler que lui souhaite monétiser en 17 ans l'intégralité de la dette publique, ce qui n'est absolument pas le programme appliqué par la Banque d'Angleterre...

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    5. Bon, je vais me forcer à vous répondre sur ce point, ca intéresse peut être d'autres lecteurs.
      Non, Arthur Messier, je ne "souhaite" pas ... j'explique seulement que ce serait faisable. (17, 29 ou 25 ans ... on peut en discuter)

      Mais j'ai participé aussi au rapport, fruit d'une position qu'évidemment j'approuve - celle portée avec mes collègues de la Fondation Nicolas Hulot - que la monétisation nécessaire serait bien plus utile pour assurer les investissements nécessaires à la transition écologique et énergétique, au moins en affectation d'une grande partie de monétisation directe par la BCE ou la BdF, à hauteur de 60 Md€/an ( rapport "financer l'avenir sans creuser la dette" http://financerlavenir.fnh.org/propositions/financer-lavenir-proposition-et-debat-sur-linnovation-financiere/ )

      Il va de toute façon falloir faire des choix entre payer les intérêts (et essayer de rembourser une toute petite partie de la dette en serrant la ceinture de la population la plus pauvre?), laisser croître la dette, ou la monétiser sans oublier la transition énergétique qui s'annonce. Je pense que c'est un grand débat à avoir.

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    6. Non A-J Holbecq ! Vous oubliez un choix qui pourtant semble couler de source vue le contexte macro-économique actuel et la réalité des rapports de force entre puissance : le défaut souverain massif et généralisé. Une sorte de remise à zéro des pendules.

      Qui empêcherait par exemple la France d'agir de la sorte (et plus encore les Etats-Unis), quel créancier aurait les moyens coercitifs suffisants pour la contraindre à honorer coût que coût ses engagements ? Les monarchies du Golfe ? Les fonds de pensions ? Les hedge funds ? Vous croyez vraiment ? Même avec un SNLE en permanence en maraude dans l'Atlantique nord qui pointe ses dizaines de vecteurs nucléaires à chaque instant sur tout agresseur potentiel ?

      N'oublions jamais un fondement de la politique depuis Mathusalem, et qui consiste pour les puissants aujourd'hui - à défaut qu'ils le demeurent encore demain - à changer les règles du jeu en cours de partie. A renverser la table, tant idéologique que politique, unilatéralement. Le nier équivaudrait à s'affranchir d'un principe de réalité qui a pourtant prévalu avec constance au cours des derniers millénaires.

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    7. @ AJ Holbecq

      Une nouvelle fois, je remarque que vous choisissez de refuser de répondre. Et je dis les choses clairement à tous les lecteurs: si André-Jacques Holbecq ne me répond pas, c'est parce qu'il en est incapable.

      Il me répond sur une chose, en disant que monétiser en 17 ans serait faisable. Ai-je dit que c'était impossible? Evidemment non. Car oui, effectivement, il est possible de monétiser (une fois les lois changées, puisqu'aujourd'hui c'est interdit) intégralement les dettes publiques. En une année même. Sauf qu'évidemment, une telle politique aurait des implications extrêmement graves, une inflation galopante.

      Vous dites qu'il faut faire des choix. Et c'est vrai. Il faut que les lecteurs comprennent que la seule chose que je dis, c'est qu'il n'existe pas de choix "miracle", sans inconvénients, comme voudrait le faire croire André-Jacques Holbecq. C'est tout, et c'est à cela qu'il vous faudra bien un jour répondre.

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    8. @ Tythan

      Le texte d’Alain Beitone est nul. Qu’Alternatives Economiques refuse la monétisation, soit, mais les faits démontrent au contraire la justesse des réflexions d’A-J. Il y a 4/5 ans, il fallait avoir du courage pour recommander 50 ou 60 Mds de monétisation par an en plein néolibéralisme triomphant. Aujourd’hui, la GB monétise deux fois plus, démontrant que cela est parfaitement possible.

      Si la BoE maintient son programme tel quel, c’est ce à quoi elle arriverait.

      @ A-J

      Merci à nouveau de ta patience.

      @ Julien

      Oui, il y a le choix du défaut, une solution préconisée par Lordon, et aussi en partie par Jacques Nikonoff avec qui j’ai débattu hier. Bien sûr, cela est possible. Mais outre le fait que cela soit plus difficile à vendre politiquement (cela revient à se déporter fortement dans les marges), la monétisation offre une solution plus équilibrée à mon sens.

      @ Tythan

      « Incapable », « lamentablement planté », « abscons », « confusion extrême »… Je laisse les lecteurs jugent de qui est agressif ici. Mais qui es-tu pour parler de la sorte ? A-J est plus qualifié que toi, plus expérimenté. Et même si c’était l’inverse, cette manière de débattre est vraiment lamentable.

      C’est toi qui ne réponds au fait qu’il avait proposé 60 Mds de monétisation, soit 2 fois moins que ce qui se fait en GB. Les autres calculs étaient des hypothèses.

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    9. @ Laurent

      On va reprendre ces termes: j'ai utilisé "incapable" pour dire qu'à mon avis, si André-Jacques Holbecq ne me répondait pas, c'est qu'il était incapable de le faire. Je veux bien tout entendre, mais je vois mal en quoi c'est aggressif.

      J'ai également écris que je trouvais que André-Jacques Holbecq s'était planté en faisant de la loi de 1973 l'origine de la dette publique. Ce qui est vrai, il l'a reconnu lui-même. Alors bon, peut-être n'aurais-je pas dû rajouter ce qualificatif de "lamentablement", qui je le crois, ne casses pas trois pattes et un canard. Si ce qualificatif t'a marqué, c'est je crois parce que cette erreur, tu l'as partagé toi aussi. Assume au bout d'un moment...

      J'ai également indiqué que les textes d'Holbecq relevaient, selon moi, d'une confusion extrême. Je trouve amusant de voir ce commentaire de ta part alors que tu viens toi-même de traiter le ton que j'emploierais, de "confus". La paille et la poutre!

      Enfin, j'ai dit que le vocabulaire employé par André-Jacques Holbecq était abscon. C'est une appréciation de ma part, qui ne demande qu'à être infirmée (et là, je suis moi-aussi abscon). Mais pourquoi le dis-je? Parce que je crois qu'André-Jacques Holbecq, qui est un simple "amateur" en économie, utilise ce vocabulaire abscon pour masquer ses lacunes (notamment sa croyance au crédit gratuit, son incompréhension du système bancaire...).

      Tu dis qu'André-Jacques Holbecq serait plus qualifié que moi pour débattre. Ah bon? A-t-il jamais reçu un diplôme économique? Lui, non, moi, si. Est-il plus expérimenté que moi? Certes, il est plus âgé. Mais a-t-il déjà travaillé pour le secteur bancaire? Non. Moi, si. Et je ne reviens pas sur les expériences passées d'André-Jacques Holbecq, qui ne plaident pas, c'est le moins que l'on puisse dire, pour son sérieux.

      André-Jacques Holbecq a proposé 60 milliards d'euros de monétisation. Très bien, c'est son affaire. Cela ne m'intéresse en rien. Pour ma part, je n'ai pas la compétence pour déterminer s'il a raison ou pas. Ce que je peux dire par contre avec assurance, c'est que lui non plus n'a pas plus que moi (et plutôt moins que moi) de légitimité à proposer quoi que ce soit.

      Ceci étant dit, a priori, vu ce que tu dis, cette proposition ne paraît pas folle.

      Par contre, il a fait une proposition autrement moins "raisonable": de monétiser intégralement en 17 années l'intégralité de la dette publique.

      Et comme d'habitude, tu ne réponds rien sur ce sujet.

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    10. @ Tythan

      C’est bien, tu dis que la proposition clé d’A-J ne paraît pas folle. C’est un progrès.

      Je crois que l’expérience récente (où la GB monétiser l’équivalent de deux fois plus) démontre qu’il a raison.

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  22. @Laurent
    Déficit primaire de 227 Md€ sur 17 ans, soit en moyenne 13,5/an.

    Mais je suis en train de préparer un article sur ce sujet.

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  23. @ A-J Holbecq

    Par curiosité où publiez vous vos articles (y a t'il un blog où un site à connaitre ?)
    Cordialement.

    @ Tythan

    Pouvez-vous nous indiquez où les théories de A-J Holbecq sont rejetées ?
    Où il est montré que ses calculs sont faux et que les résultats sont en réalité significativement différent ?
    Je parle de papiers où il est nommé en tant que tel et ou son argumentaire et balayé par un autre argumentaire plus solide.
    Cordialement.


    @ Laurent Pinsolle

    Il y a eu dans les commentaires de cet article une longue controverse entre A-J Holbecq et Tythan.
    Le lieux si prêtent mal mais heureusement vous l'avez toléré :
    difficile de trouvé un autre lieu surtout si on veut pouvoir laissé la conversation accessible au public (en passant c'est une preuve du succès de votre blog).
    Mais la conséquence est qu'on attend de ce fait un nouvel article de votre part sur le sujet. Vous pourriez y reprendre posément les arguments de chacun et prendre position en expliquant pourquoi.

    Bien à vous.

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    1. @ RomainC

      Tout d'abord, je vous remercie pour reconnaître que la controverse n'a pas été soldée. En effet, mes contradicteurs se sont refusés à me répondre, ce que je déplore.

      A vrai dire, les travaux d'André-Jacques Holbecq n'ont pas vraiment fait l'objet d'étude en tant que telles, et leur audience est restée confidentielle. Il y a des mentions ici ou là (notamment dans les liens que j'ai donné). Mais ces travaux sont contredits à peu près partout: les brèves critiques de ces livres paru dans Alternatives Economiques, plutôt reconnu pour son ouverture aux thèses alternatives ont toutes soulignées la bizarrerie et l'utopie développée par ces livres, tout en leur reconnaissant malgré tout des qualités.

      Mais c'est tout. Tout simplement parce que les thèses développées par AJ Holbecq sont en fait un non-sujet de la science économique. Elles ne sont pas jugées suffisamment pertinentes pour être discutées. Si vous voulez vous palucher une discussion où AJ Holbecq s'est fait étriller, voici quelques liens: http://descartes.over-blog.fr/article-100-monnaie-81598247.html
      sur le blog de Jean-Peyrelevade, que je ne retrouve pas, sous le post "critique d'un prix nobel".

      Après, vous pouvez ci-dessus mes commentaires en réponse à celui d'André-Jacques.

      Vous aurez à mon avis du mal à trouver un argumentaire solide: fondamentalement, AJ Holbecq croît au crédit gratuit... A part lui dire qu'il s'agit d'une croyance démentie par l'histoire, que lui répondre?

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    2. @RomainC.
      Non, je n'ai pas de blog ni de site perso... mais envoyez moi un courriel sur ajholbecq(at)gmail.com, je vous donnerai la liste des sites sur lesquels il m'arrive de "publier".

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    3. Si, AJ Holbecq a un site personnel, ou dont en tous cas il est le principal animateur. En voici l'adresse http://monnaie.wikispaces.com/

      La confusion extrême de ce site, son total manque de rigueur illustre la confusion mentale de son auteur... Faites-y un tour (avec l'esprit critique ouvert bien sûr)!

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    4. @ RomainC

      Je ferai sans doute une suite, mais je vais attendre un peu car commenter après les papiers sur la monétisation prend beaucoup (trop) de temps. Les réponses apportées aujourd'hui devraient clarifier un peu.

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  24. La girouette Todd est maintenant contre le protectionnisme sur Marianne et critique Stiglitz decidemment Pinsolle vous avez un problème avec vos idoles.

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    1. bizarrement il y a quelque chose d'incohérent dans ce qu'il dit lorsqu'il critique Stiglitz et Krugman, vu qu'il dit aussi :

      "La cruelle vérité, c'est qu'aucune politique économique ne peut marcher si on laisse en l'état deux règles du jeu économique : l'euro et le libre-échange intégral. "

      j'ai un peu l'impression qu'il se débarasse de ces deux personnes (d'une façon un peu difficile a comprendre vu que jamais ce qu'ils ont écrit n'a été appliqué aux USA) pour reprendre a son compte ce qu'ils disent ... manque de franchise, mais il retombe sur ses pattes et reste bizarrement cohérent...

      Mieux : il accepte enfin et soutient l'idée de la sortie de l'euro ! y'a du progrès :)

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    2. @ Fiorino

      Merci de vous élever dans le débat d'idées...

      @ Anonyme

      Je vais faire un papier sur le sujet.

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    3. @ Laurent Pinsolle

      Votre blog est très bon. Vous publiez de bons papiers et laissez courir des commentaires somme toute assez constructifs, c'est très bien de votre part et on ne peut que vous encourager à poursuivre.

      MAIS pourquoi êtes vous si tolérant vis-à-vis des trolls tel que "Fiorino" qui n'a semble t-il pas d'autre raison de venir sur "www.gaullistelibre.com" que de vous conspuer sans jamais rien apporter d'utile ou valorisant ?

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    4. C'est votre point de vue anonyme, c'est sûr que pour des gens comme vous c'est plus valorisant écouter les bobards de Todd sur la France championne des mariages mixtes ou sur la baisse de la fecondité en Algérie, qui est en hausse en realité. Par ailleurs je ne suis pas un troll, en revanche Pinsolle est un candidat troll 0,8% aux élections. ça veut dire que son blog ne sert pas à grand chose.

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    5. @ Anonyme

      Je répugne à censurer, même si cela m'arrive.

      Merci pour le soutien.

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  25. J'interviens dans ce débat pour exprimer le simple point de vue que l'état chargé de l'intérêt général (ce qui va contre le point de vue des néolibéraux comme Tythan) réalise des dépenses d'investissements nécessaires au pays et aux générations futures, il n'y a donc aucune raison de devoir se financer auprès d'investisseurs privés qui sont les usuriers qui ont créés la crise (hedge funds, banques, etc....) Ces biens publics profitant à tout le monde il est normal que les banques nationales les financent sans intérêt.
    Tout le monde comprend la différence avec un particulier qui emprunte pour une voiture qui est sa propriété privée et non collective.
    En plus cela aurait pu éviter le gonflement des dettes provoquées par les taux d'intérêts exorbitants qui sont les taux d'usure et dont on voit le résultat pour la Grèce et l' Espagne.

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    1. Cher Monsieur,

      J'ai beau me relire, mais je ne vois pas où vous avez pu trouver matière à me qualifier de néo-libéral. Oui, je crois en l'économie de marché, qui doit être bien sûr régulée. En cela, je suis totalement dans la ligne gaulliste.

      Ceci étant dit, j'aimerais vous faire comprendre à quel point la vision que vous avez est caricaturale. Vous écrivez ainsi "il n'y a donc aucune raison de devoir se financer auprès d'investisseurs privés qui sont les usuriers qui ont créés la crise". Votre biais idéologique est assez parlant.

      Pourquoi l'Etat doit-il s'endetter auprès d'investisseurs privés, ces grands méchants usuriers qui prête, je vous le rappelle, aujourd'hui à l'Etat autour du taux de 2%?

      Pourquoi donc? Eh bien tout simplement, parce qu'il n'y a pas d'autres solutions. Si l'Etat n'emprunte pas auprès du secteur privé, cela signifie donc qu'il emprunterait auprès du secteur public. Autrement dit, à lui-même. Et je pense que vous êtes capable de comprendre que s'emprunter à soi-même, cela n'a aucun sens.

      Vous dites qu'il serait normal que les biens publics soient financés sans intérêts. Moi je veux bien tout entendre, mais il se trouve justement que nul part dans le monde ni dans l'histoire le système que vous appelez "normal" n'a jamais été pratiqué.

      André, à mon avis, vous êtes l'exemple type de l'honnête homme qui a été intoxiqué par les balivernes du crédit gratuit: si l'Etat dépense plus qu'il ne gagne, il y aura des conséquences, quoique vous en disiez. Je vous invite à exercer votre sens critique, et surtout à mettre à la poubelle les fadaises qui vous ont inspiré votre paragraphe.

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    2. @ Tythan

      Peut-être que le ton confus de tes commentaires fait qu'on te prend pour un néolibéral...

      Il faudrait savoir. Soit tu penses que la monétisation réalisée par la BC de GB est acceptable, doit qu'il n'y aurait pas d'autres solutions que d'emprunter au secteur privé. Tu dis tout et son contraire. Je te rappelle que la GB a monétisé 375 Mds de dettes publiques en 4 ans, l'Etat s'empruntant donc à lui-même, dans une forme de "crédit gratuit", de facto sans intérêts puisque ce qui est versé à la BoE est reversé à l'Etat, actionnaire de la BoE à 100%.

      Je te propose donc de clarifier ta position : es-tu oui ou non favorable à la monétisation ? Si oui, penses-tu qu'on puisse aller jusqu'au niveau de la GB ?

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    3. @ Laurent Pinsolle
      @ Tythan

      Où serait le problème si l'Etat empruntait sans taux d'intérêt à sa Banque centrale ?
      D'accord c'est un prêt "gratuit" si on considère l’absence d'intérêts mais cela n'en reste pas moins un emprunt :
      la somme prêtée doit être intégralement remboursée.
      Il ne s'agit pas de donner mais bien de prêter.
      On accorde un crédit tout particulier à l'Etat :
      ce n'est pas un particulier cherchant à satisfaire ses besoins plus ou moins nécessaires, il travail pour l'intérêt général, ce n'est pas anodin.
      De plus l'Etat ne peut pas faire faillite comme une entreprise, tout au plus peut-il se retrouver en cessation de paiement (celle-ci ne pouvant qu'être temporaire puisque l'horizon temporel d'un Etat est par essence indéterminé).

      Evidemment il faudrait fixer des limites et déterminé ce qu'il est possible ou non de faire.
      Par exemple en distinguant dépenses d’investissement et de fonctionnement.
      Pour les 1ères il faudrait savoir fixer les limites du raisonnable (plus simple à dire qu'à faire évidement).
      Pour les secondes il faudrait restreindre les possibilités d'emprunt en se limitant au maximum au revenus propres (impôts et taxes).

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    4. @ Laurent

      Je vais répondre une dernière fois, bien que ce soit inutile. Je te remercie à l'avenir de t'éviter les commentaires gratuits et en plus à mon avis faux sur mes commentaires, qui sont loin d'être parfaits, mais qui ne m'apparaissent pas particulièrement confus, nonobstant les difficultés inhérentes à l'édition des commentaires sur ce blogue.

      Il est assez savoureux de remarquer que tu trouves mon "ton", et non mes arguments, de "confus". Merci de m'indiquer en quoi un ton pourrait être confus, cela m'intéresserait vraiment.

      Je ne sais pas bien ce qu'on met derrière "néolibéral", en tous cas je vois mal en quoi on peut se permettre de me qualifier ainsi.

      Tu dis "il faudrait savoir" quant à ma position sur la monétisation. Si tu m'avais lu, tu aurais pu voir qu'à de nombreuses reprises, je me suis prononcé pour la monétisation. Je le vois écrit trois fois noir sur blanc sous ce fil. Et j'aimerais vraiment comprendre où j'aurais dit le contraire. A ma connaissance, nulle part.

      Mais il est de notoriété publique que la caricature de la position des autres est un défaut qui ne concerne que moi...

      Je ne suis pas compétent pour juger du fait de savoir si la Grande Bretagne est allée trop loin, mais si je devais me prononcer, je dirais que non puisque la situation au Royaume-Uni est très difficile, mais ne semble pas s'être aggravée avec la monétisation (mais malheureusement pas améliorée non plus cf http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=65672).

      Maintenant, je le répète encore une fois: je ne comprends pas en quoi tu me poses cette question, à laquelle j'espère que tu noteras que j'ai néanmoins répondu. L'important, pour moi, est de combattre cette croyance fausse faisant de la monétisation un remède miracle, sans impact sur l'économie. De combattre cette idée au fond assez idiote faisant de l'absence de monétisation la cause de notre endettement public.

      C'est cela que j'ai remis en cause. Et c'est là-dessus que je souhaiterais une réponse.

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    5. Quand l'Etat investit avec un emprunt de la BdF je pense que cela veut dire que l'Etat (ou tout autre organisme) réalise avec de l'argent qui n'existait pas un chose qui n'existait pas non plus. L'argent crée correspond à la création de richesse réelle. En plus en remboursant la BdF, l'argent crée disparait au fur et à mesure.

      Pourquoi la création monétaire qui existe dans les banques privées, serait plus absurde quand c'est la BdF qui s'en charge pour réaliser des investissements ?

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    6. Je crois avoir déjà répondu à votre question, qui n'est d'ailleurs pas celle de l'absurdité ou pas: la création monétaire est un fait qui n'a rien d'absurde.

      La différence fondamentale, c'est que lorsque l'Etat "emprunte" auprès de sa banque centrale, en réalité, il s'emprunte à lui-même. Et vous comprenez bien que s'emprunter à soi-même n'a aucun sens, ce n'est pas de l'emprunt. C'est de la création monétaire.

      J'ai écrit un article sur le sujet. Après je ne suis pas parfait, je ne suis pas professeur d'économie. Je vous suggère de vous adresser à des personnes plus qualifiées que moi.

      Un dernier point: aujourd'hui, l'Etat se finance en très grande majorité auprès d'investisseurs institutionnels, de grands fonds d'investissements, d'assurance-vie... Il met sur le marché de la dette des titres qui sont achetés par des acteurs économiques disposant de capacité d'épargne. Et dans ces cas là, il n'y a pas de création monétaire pour financer l'Etat. De mémoire, le financement bancaire de la dette française est de moins d'un tiers de l'encours...

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    7. On tourne en rond car qu'il s'agissent de banques privées ou de la banque centrale il y a toujours création monétaire. Se n'est pas un problème. Un prêt est remboursé de toute façon : donc la monnaie crée et re-détruite derrière. Excepté les intérêts.

      Oui l'Etat se finance en grande partie au par l’intermédiaire de bons du Trésor (obligations souveraines) au près d'investisseurs institutionnels.
      Ces II sont des banques privées, compagnies d'assurance et des fonds d'investissement... (on revient aux banques privées qui elles peuvent se financer directement auprès de la BC).
      Ces obligations sont des emprunts à intérêts : il faut payer le coupon régulier en plus du remboursement final du capital.
      On en revient toujours à cette question d'intérêts qui n'est pas réglée.

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    8. On tourne en rond, mais seulement sur à peu près 1/3
      de la dette publique, puisque seul à peu près un tiers de la dette publique est détenue en France par les banques.

      Revenons sur les intérêt. le taux d'intérêt est à peu près la seule source de financement des banques: si vous souhaitez le détruire, parce que vous jugez illégitime que l'on puisse prêter à intérêt une somme créé, la banque n'aura plus aucune rémunération. Elle ne pourra plus payer ses déposants, ses salariés, ses fournisseurs...

      Elle est là, la justification de l'intérêt (autrement que sur un plan théologique, évidemment).

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    9. @ Tythan

      Le commentaire précédent pouvait indiquer le contraire (sur la monétisation). Je n’ai pas caricaturé ta position, j’ai dit qu’elle n’était pas claire selon les commentaires.

      Si l’expérience britannique est OK, cela signifie que tu valides la proposition d’A-J, plus limitée. La monétisation aurait limité la montée de l’endettement, de manière variable en fonction du montant monétisé.

      @ TeoNeo

      Complètement d’accord. Après, l’Etat doit faire cela de manière responsable pour ne pas générer d’hyper inflation.

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  26. Outre les défenseurs du "100% monnaie" (je je préfère appeler "SMART") prôné initialement par Irving Fischer en 1936, repris et défendu par Allais dans tous ses écrits mais en particulier dans "la crise mondiale d'aujourd'hui" résumé par Etienne Chouard ( http://www.fauxmonnayeurs.org/articles.php?lng=fr&pg=47 ), je pense que le lecteur intéressé par cette "école" du financement des besoins monétaires de l'Etat directement par la Banque Centrale peut aussi se référer aux propositions des économistes défendant le "chartalisme" ... les bases sur ce lien : http://frappermonnaie.wordpress.com/category/general/les-bases/

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  27. La création de la masse monétaire correspond au solde des emprunts contractés sur les remboursements.
    Différentes banques centrales prêtent à l'état (UE, japon, USA) et peut-être d'autres que je ne connais pas, cela existe donc et ne crée pas d'inflation plus qu'ailleurs.

    En définitive la question se pose quand on est en récession comme l'UE de ce qu'il faut faire:
    - relancer l'économie par des prêts remboursables aux banques nationales pour des investissements utiles
    ou
    - continuer cette austérité stupide dont l'objectif serait de lutter contre l'inflation pour privilégier les rentiers.

    En ce moment pour sauver les banques, on fait payer la note aux peuples.

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  28. Fin des débats pour le moment. Je reprendrai plus tard.

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