mercredi 27 février 2013

Chômage : le Munich social des « socialistes »


La montée apparemment inexorable du chômage de masse vient de franchir une nouvelle étape avec les chiffres révélés hier. Comme on pouvait l’ancitiper en décembre, le record historique va bientôt être battu, sans que cela semble émouvoir particulièrement un PS, plus occupé par les déficits

L’urgence de l’emploi ignorée et minorée



Il y a quelques jours, l’immolation d’un chômeur nous a rappelé la désespérance que produit le chômage de masse. Car contrairement au discours des néolibéraux, la grande majorité des chômeurs sont bien des victimes d’une société qui maintient un niveau de chômage trop élevé. Comme l’avait noté Krugman dans son dernier livre, quand Mac Donald’s offre cinquante mille postes aux Etats-Unis, il reçoit un million de candidatures, signe d’un déséquilibre sur le marché de l’emploi.

Pire le niveau réel du chômage est considérablement sous-évalué par les statistiques. En effet, il ne faut pas oublier que le taux de chômage officiel de 10% environ ne comprend qu’une partie des demandeurs d’emplois. En réalité, si on prend l’ensemble des catégories, le nombre de chômeurs est d’environ 5 millions, soit plus de 15% de la population active. Et encore, il ne faut pas oublier qu’une partie non négligeable de la population active (20%) est fonctionnaire, et est donc protégée.

Cela signifie par conséquent que le taux de chômage chez les salariés du privé tourne sans doute autour de 20% ! Et si on y ajoute tous les salariés qui sont en contrats précaires ou dont l’entreprise est dans une situation difficile, on se rend compte qu’en réalité, il y a deux marchés du travail: celui des fonctionnaires et des salariés du privé protégés et ceux qui sont au chômage ou dans une situation précaire. Aujourd’hui, une grande part de la population n’est pas dans une position stable.

Le laisser-faire effarant des « socialistes »

Il est proprement stupéfiant de constater que le PS, au pouvoir après 10 ans d’opposition, choisisse finalement de donner la priorité à la réduction des déficits, quelles qu’en soient les conséquences sur l’emploi. Il est bien évident que les près de 40 milliards d’euros de réductions de déficits faites en 2012 et 2013 expliquent en partie l’envolée du chômage depuis la rentrée. Les dispositifs pour l’emploi sont un détail cosmétique par rapport à l’ensemble de la politique suivie.

En outre, le PS ne fait rien pour défendre l’emploi : ils laissent rentrer les pneus chinois, Continental et Goodyear ferment chacun une usine. On laisse rentrer les voitures coréennes ou importées des pays à bas coût, PSA et Renault produisent 50% de moins qu’en 2005 et suppriment  plus de 15 000 postes. En outre, nous laissons faire une politique monétaire mortifère qui produit un euro cher quand la Fed étasunienne se fixe comme objectif la baisse du chômage sous 6.5%.

C’est triste à dire, mais les déclarations de Philippe Séguin sur le « Munich social », qui fêteront leurs 20 ans cette année, n’ont pas pris une ride et ont gardé toute leur actualité. Du fait de positions dogmatismes sur la question du libre-échange, de la monnaie ou de la finance, les dirigeants issus du PS ou de l’UMP ne se donnent pas les moyens de véritablement agir pour réduire le chômage. Ils préfèrent des dogmes mille fois invérifiés au sort de millions de leurs compatriotes au chômage.

Non, nous n’avons pas tout essayé contre le chômage, loin de là. Roosevelt, ayant compris l’importance de l’enjeu, avait su prendre des mesures exceptionnelles. Et comme nos politiciens du PS et de l’UMP ne semblent pas comprendre cela, il n’y pas 36 solutions : se débarrasser d’eux.

Actualilté oblige, je publierai demain la suite du papier sur les parasites fiscaux

21 commentaires:

  1. Laurent,

    Où puis-je trouver rapidement les informations didactiques et claires sur comment on calcule les chiffres du chômage en fonction des différentes catégories et sur les chiffres de répartition emploi public/privé et dans le privé CDD/CDI ? INSEE sûrement mais de manière pratique ?

    Est-ce que le modes de calcul ont évolué au cours du temps ? à savoir : les régles sont-elles les mêmes pour pouvoir justement comparer 1997 et 2013 ?

    commentaire très terre à terre mais bon...

    Merci

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  2. Les "néolibéraux", faut arrêter... On est un pays qui a 57% de dépense publique par rapport au PIB. Vous voulez de l'emploi ? Faites reculer ce chiffre massivement, baisser les prélèvements, vous aurez de meilleures marges, de l'embauche et de l'innovation. Ce qui peut se faire tout en protégeant quelques secteurs en punissant la Chine et autres qui ne respectent pas les règles de la concurrence et du libre-échange réciproque, d'accord. Mais enfin, il faut descendre de votre nuage, on ne meurt pas d'un excès de libéralisme en France, bien au contraire. Nigel Farage a tout compris, Dupont-Aignan et DLR beaucoup moins.

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    1. J'ajoute que ce n'est pas l'austérité qui tue les pays, c'est la hausse des impôts en parallèle. C'est évidemment l'inverse qu'il fallait faire, il fallait faire baisser les dépenses publiques (faire des réformes structurelles que personne ne fait) ET baisser fortement les prélèvements (cf Courbe Laffer).

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    2. @Serge,
      57% de dépenses publiques ne signifie ABSOLUMENT PAS que nous sommes étatisés, bien au contraire! Une bonne partie de ces dépenses sont justement des exemptions d'impôt accordées INCONDITIONNELLEMENT à des entreprises qui ne créent pas d'emploi (66 milliards par an!!!). Le gonflement des dépenses est bien dû à la privatisation à outrance!
      Lorsqu'on était "étatisés" comme vous le laissez entendre au début des années 2000 (soit avant l'avènement de l'euro), les dépenses publiques éteignaient 44%!!! Or on a libéralisé pendant cette période!
      Avec votre remède ultra-libéral, le malade va mourir guéri. Si votre désire le plus cher est de vivre dans l'ultra-libéralisme, pourquoi n'allez-vous pas vivre au pays de Nigel Farage?

      CVT

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    3. Suivons Serge un moment: Qu'est-ce qui occupe une place très importante (la deuxième pour être exact) dans le budget de l'Etat -par rapport au PIB ? Le remboursement des intérêts de la dette aux banquiers privés! Donc démontons l'euro cette monnaie scélérate, réempruntons à la Banque de France à 0% pour supprimer ce boulet dans le budget de l'Etat !

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  3. @Serge
    En période de récession qui est la notre actuellement, il ne faut surtout pas baisser les dépenses publiques ( vous avez tort), mais il faut baisser les prélèvements (vous avez raison).
    On ne peut résoudre cette équation que dans une optique néochartaliste dans laquelle:
    - la banque centrale émets directement de la monnaie au bénéfice du Trésor Public
    - l'Etat prends la place des employeurs défaillants (employeur en dernier dernier ressort .. Lerner)

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    1. @A-J Holbecq
      Vous avez bien sûr raison, mais je doute que le dogmatisme religieux des néo-libéraux (la manière dont ils brandissent la courbe de Laffer à tort et à travers comme si c'était le Saint Graal…) cède aussi facilement.

      Pour les curieux :

      "Petit précis de politique budgétaire par tous les temps. Les multiplicateurs budgétaires au cours du cycle", par Jérôme Creel, Éric Heyer et Mathieu Plane, Revue de l'OFCE, 116, janvier 2011
      et
      Éric Heyer, "Une revue récente de la littérature sur les multiplicateurs
      budgétaires : la taille compte !" sur le blog de l'OFCE, 21 novembre 2012 (http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?p=2887)
      Le second article fournit un lien vers le premier. Voici sa conclusion :

      « À l’exception des travaux d’Alesina, un large consensus émerge des derniers travaux théoriques et empiriques existants dans la littérature économique : une politique de consolidation budgétaire est préférable en période de reprise de l’activité et est pernicieuse voire inefficace lorsque l’économie est à l’arrêt ; si celle-ci doit être menée en période de basse conjoncture, une augmentation des impôts serait moins néfaste à l’activité qu’une réduction des dépenses publiques […] ».

      YPB

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  4. Cath-anonyme -1
    Bonjour à tous,
    Je crois qu'il faut cesser d'opposer le public au privé, et par la même occasion les Français les uns aux autres (ce qui est une formule pratique, quand on est impuissant à résoudre le moindre problème), la fonction publique, comme j'entends, serait un monstre gras et chassieux, qui boufferait tout et permettrait à ceux qui s'y gobergent, de ne rien faire en ricanant ??? Mais répéter ce mantra bien utile est un mensonge total, et c'est justement grâce à la fonction publique et donc à ses services afférents, que la France a pu rester un peu en deçà de l'enfer que vivent les autres pays européens depuis la crise.
    J'ai été dans la fonction publique, dans un petit, tout petit poste, j'en suis sortie depuis peu, et je sais ce que travailler veut dire, et je sais ce qu'obéir veut dire, et je sais ce qu'être un simple pion qu'on déplace veut dire également. Je sais aussi ce que veut dire n'avoir droit à rien, pas de chômage puisqu'on y cotise pas (contrairement à un cadre du privé, où j'ai travaillé également, et où j'ai vu comment ceux ci parvenaient à se maintenir aux assedics pendant plusieurs années, avec une indemnité mensuelle dont rêverait un fonctionnaire actif, le tout après avoir négocié grassement son licenciement. A l'identique, demandez donc aux déçus du Royaume Uni, ou aux traders qui reviennent en France, s'ils n'ont pas tous les avantages de ce service public que sont les Assedics qui sont tant décriés, alors qu'ils sont partis chercher fortune dans le beau monde privatisé de Mme Thatcher, qui les a laminés), et aucun avantage, de ceux dont on nous parle sans cesse, mais que moi, franchement, je n'ai jamais connus.
    La sécurité de l'emploi ??? Mais ça ne fait pas tout, bien au contraire, c'est un boulet, un dead end, un moule dont on ne peut se dégager qu'en démissionnant, être coincé dans un poste difficile, payé avec un lance pierre, soumis à toutes les contraintes, et ne pouvoir ni évoluer, ni bouger, ni partir, cette sécurité là se paye plein pot, et bien des fonctionnaires lassés et démotivés, finissent par s'en aller d'eux même, harcelés, ou totalement détruits psychologiquement : c'est sur, on ne peut pas les virer, mais alors il faut tout avaler, et, quand les services se délocalisent ou se restructurent, on est obligé de partir ou de vendre sa maison et de déménager toute sa famille sans avoir un mot à dire.
    Demandez aux infirmières, aux facteurs, aux petits aux humbles qui forment la cohorte de ceux qui vous servent, de la Poste à la Sécu, de l’Hôpital au Écoles, si leur vie est belle, si leur paye est bonne, si le dé tricotage qu'on a déjà commencé de leurs services est si merveilleux que ça, tant pour eux que pour ceux qui les utilisent....

    C'est un mensonge éhonté de dire que ce sont les services rendus à la population par l'intermédiaire de ces services publics qui ont grevés la France, c'est au contraire ceux ci qui lui ont permis de ne pas chuter encore complétement, en amortissant un peu la descente vertigineuse amorcée depuis 2008.

    La privatisation de tous ces secteurs, on peut le voir avec ceux qui ont déjà commencé comme justement La Poste, EDF, France Telecom, SNCF, Autoroutes, etc.. est une véritable catastrophe. Explosion des tarifs, investissements zéro, services néant délocalisés au bout du monde, dégradation complète des structures dont on a absolument rien à faire, profits maximum, sous traitance constante, entretien zéro, après moi le déluge, voilà comment fonctionne le secteur privatisé qui s'attaque à des domaines aussi sensibles que la santé, l'énergie, le transport, et je ne parle même pas du nucléaire, déjà comptable de mille catastrophes, mais juteux secteur où s'engouffrer...


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  5. cath-anonyme -2

    Ce ne sont pas les dépenses liées à ces services qui ont explosées, certains rapports dont je n'ai pas les références mais que vous trouverez facilement, font état d'une stabilité constante de ces dépenses, au regard de l'augmentation de la population, ce qui tue notre pays, c'est la dette, la dette indue, qui sert à approvisionner les caisses des banques, ces au moins 1500 milliards que nous avons donnés à ces établissements PRIVES pour rien, pour une ligne d'écriture sur un ordinateur, depuis 1973.
    Il y a belle lurette que nos impôts ne servent plus à rien d'autre qu'à ça, avec la complicité de nos gouvernements successifs, de l'union soviétique européenne, et de tous les acteurs privés qui attendent de reprendre les secteurs qu'on est ainsi tenus de leur brader pour tenter de faire face à cette escroquerie, sans jamais la remettre en cause.
    Le jour où ces gens, qui achètent tout car ils sont nos créanciers, tiendront définitivement ce qui reste encore debout, la santé notamment qui est bien partie, vous pourrez vous apprêter à crever sur le bord de la route si votre porte monaie n'est pas garni comme il faut.

    Le rôle d'un état est de protéger sa population, de lui assurer un avenir, c'est à ce titre qu'elle accepte le joug qu'on lui impose dans de nombreux domaines (et notamment celui des impôts), dès lors que cet état cède au plus offrant, au détriment de ses enfants qu'elle rend misérables alors qu'il était censé protéger et améliorer leur situation, le tout pour engraisser des intérêts privés venues de partout à la curée et qui se gavent, il ne joue plus sa partition.

    C'est ce qu'on voit partout dans toutes nos belles démocraties, de la Grèce à l'Espagne, et chez nous depuis déjà un certain temps, alors continuer de diffuser l'antienne de la fonction publique énorme et mangeuse de ressources, c'est celle désormais bien rôdée des intérêts privés et de leur affidés idiots utiles, qui n'attendent qu'une chose, élargir leurs marchés en récupérant des secteurs largement rentables, qu'ils exploiteront comme il faut jusqu'à leur mort (voir Renault, Peugeot, et tous les autres) au détriment des populations qui n'auront définitivement plus que leurs yeux pour pleurer

    Bien sur, il y a des abus.
    J'ai déjà fait bien long, je ne vais pas développer ici, mais ce ne sont pas les services au populations qu'il faut viser.
    Les premiers, tous premiers d'entre eux sont surtout ceux de nos hommes politiques, qui devraient tous commencer par s'appliquer très largement les purges austères qu'ils proposent à leurs peuples, et cesser de dire que ça ne suffirait pas : d'une part, essayons donc, nos quasi 600 députés, nos sénateurs et notre gouvernement ont des dépenses absolument faramineuses, des prébendes inimaginables et stériles, sauf à entretenir une cour et un train de vie qui n'a rien à envier à une monarchie bien sentie, sans oublier tout ce qui gravite de conseils, intervenants, intermédiaires, cabinets pléthoriques, népotiques attributions de postes et amicales rétributions, et tant de divers parasitisme dans ce dans ce si beau fromage qu'est notre République, bref une réelle coupe sombre et un retour à la vraie normalité dans tout ça (type pays du nord par exemple, ou c'est étrange, mais l'état y est très fortement présent et protecteur, et ceux qui le servent sont en revanche à la portion très très congrue en ce qui concerne leurs avantages...) ne serait surement pas aussi cosmétique qu'on veut bien nous le faire croire et surtout perpétuellement nous le répéter, et quoiqu'il en soit, ce cercle vertueux au moment où les impôts pleuvent sur tous ne serait que justice, et puis après, et bien on verrait.
    Autant dire qu'on en est pour le moment, le plus loin qu'il soit possible.

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    1. @ Cath.

      Tout d'abord, je rappelle que nous avons en France des services publics dont la qualité est unanimement reconnue sauf par les ultra libéraux.

      Eh oui, car tu sais certainement que tous ceux qui ont construit ce discours méprisant et dévalorisant sur les services publics et les fonctionnaires, comment tous ceux qui le portent publiquement - leurs sherpas des partis politiques, des médias et des agences de com - le font dans leur propre intérêt. Ils ne cherchaient et ne cherchent toujours qu'une seule chose : mettre la main sur des activités à fort potentiel de développement, ce qu'ils ont réussi à faire avec la complicité du PS et de l'UMP.

      Ceci dit, le mouvement ultra libéral à l'oeuvre depuis plus de vingt ans en Europe et trente pour les pays anglo-saxons avec Reagan et Thatcher, dépasse largement le cadre de notre pays. L'Union européenne n'a évidemment pas été pensée depuis Maastricht pour garantir la paix, la solidarité et la fraternité comme beaucoup d'Européens ont pu le croire. Il nous faut comprendre que l'Union européenne à douze, quinze ..; vingt-sept pays représente un nouvel Eldorado, un remake de la conquête de l'Ouest ou de la ruée vers l'or pour les banquiers et les multinationales, servis par des dirigeants et des technocrates dont le seul objectif est de favoriser l'affairisme. D'autant qu'ils sont sûrs de gagner à tous les coups. La crise de 2008 le démontre clairement.

      Nous, citoyens lambda, nous avons subi et nous subissons une propagande structurée, puissante, sournoise, une pression psychologique énorme, CULPABILISANTE - nous sommes des privilégiés, des nantis, nous avons une vision archaïque, pas MODERNE -, un conditionnement, qui s'appuie sur des relais d'opinion, des lobbyistes.

      Mais ILS ne l'emporteront pas car nous réagirons et nous saurons dire stop à ces profiteurs, qui nous manipulent, nous mentent et nous spolient.



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    2. En tout cas Cath DLR aurait besoin de gens comme vous qui tapent dur et clair au niveau national .

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  6. Si on ajoute les bénéficiaires du RSA, les contrats aidés, et les emplois déguisés divers et variés, on atteint bien les 8 millions de chomeurs en France. On revient à la situation de l'année 1997 ou un certain Henri Guaino, plus courageux que maintenant, alors Commissaire au Plan, dévoilé les vrais chiffres sur la pauvreté, il fut pour cela limogé par Jospin dès 1998. Mais nous sommes sauvé, nous avons les "emplois d'avenir" et le "contrat de génération". La politique des pansements. Rappelez vous de la pub des pansements Hurgo, moi je dis la phrase suivante..."il y a de l'Ayrault dans l'air, il y a que de l'air dans l'Ayrault" !!!

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  7. Ayrault plane, d'où l'Ayroport.

    Hollande attend en croisant les doigts que le SPD soit élu, ce qui n'est pas gagné, et même élu ce ne serait pas non plus gagné...

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  8. Si donner du travail aux Français était une vraie préoccupation pour les socialistes, ils ne manqueraient pas d'agir - positivement ou négativement - grâce aux nombreux leviers à leur disposition :
    - l'éducation
    - la formation
    - les règles douanières, dont le protectionnisme
    - l'aide aux entreprises
    - la définition d'une stratégie industrielle
    - les textes sur le travail et le chômage
    - les accords internationaux
    - le coût de la monnaie ...etc

    Or, que font les socialistes plutôt que mettre en oeuvre un plan d'action d'envergure ? Ils prennent des mesures cosmétiques sur l'emploi des jeunes et maintiennent le cap sur leur unique priorité : rétablir l'équilibre des comptes de la France en laissant filer le chômage. Entêtés et fiers de l'être !

    Conclusion : leur absence d'engagement démontrent bien que ce sujet ne les intéresse pas, soit parce qu'ils sont résignés, soit, plus sûrement, parce que le chômage ne les concerne pas. D'ailleurs pourquoi seraient-ils concernés ? Ont-ils connu ou connaissent-ils le chômage, l'exclusion et les difficultés financières directement ou indirectement ?

    Les socialistes libéraux de 2013 n'ont pas les mêmes préoccupations que les Français. Ils sont les promoteurs de l'individualisme et du droit de jouir en toute liberté et sans tabou de sa vie et de ses biens. La solidarité et le sens de l'intérêt général ont été rangés aux oubliettes sauf quand il s'agit de faire des discours publics. Et encore, ils ne s'en donnnent pas toujours la peine !

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  9. @ Vincent

    Je ne sais pas. Mais je pense que l’INSEE doit être une bonne source. Sinon, le ministère du travail.

    @ Serge

    « On ne meurt pas d’un excès de libéralisme » : pas sûr… Sur l’austérité, je vous renvoie aux écrits de Krugman et Stiglitz. Sur la courbe de Laffer, c’est un mythe : il suffit de voir ce qui s’est passé quand Reagan et Bush ont baissé les taux d’imposition.

    @ CVT

    Très juste. Le niveau des dépenses publiques est une conséquence de la libéralisation.

    @ A-J Holbecq & Alex D

    D’accord

    @ YPB

    Merci pour ces précisions.

    @ Cath

    Je suis bien d’accord. La plupart des économistes reconnaissent que la récession de 2009 a été moins dure en France qu’ailleurs du fait de la place du secteur public. Complètement d’accord sur les privatisations qui ont été une catastrophe.

    Je suis bien d’accord également sur le fait que les Etats ne cherchent plus à protéger leur population, comme on le voit en Grèce, en Espagne et ailleurs.

    @ Anonyme

    Merci pour le rappel.

    @ Démos

    Complètement d’accord

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  10. Renault installe une usine au Maroc , dans une zone franche ( pas d' impot pendant 5 ans, terrain offert etc etc ) .

    Cette usine produit des Dacia et sont exportés vers l' Europe.

    Le Maroc a signé un accord de libre-echange avec l' Union Européenne , donc pas de soucis.

    Bien que je trouve cette idée idiote (pour le protectionnisme ), les syndicats proposent d' appliquer ce concept de zone franche à l' industrie automobile (quid des autres secteurs de l' economie ).

    Mais contrairement au Maroc , la France risque les foudres de Bruxelles :

    http://www.boursier.com/actions/actualites/news/emploi-des-zones-franches-pour-la-filiere-automobile-francaise-520046.html

    Juste une question au internaute : suis-je fou ou c'est ce qui nous gouverne ( UE, gvt) qui tourne pas rond ?

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  11. C'est juste pour les constructeurs une manière d'echapper à l'impot, la course au moins disant social via le chantage à l'emploi dans le pays de destination. Il existe des forces des affaires et de la finance en jeux qui promeuvent les traités permettant ces abus. (GATS, AMI, AGCS, Maastrich, Lisbonne etc) Les gouvernements ne sont plus que des marionettes d'ou les questions sociétales et la fiscalité interne qui sont leur seul levier. Que peut faire un ministre des finances et de l'eco quand il n'a plus les leviers:
    - monétaire (création et tx de change)
    - du controle des capitaux
    - du controle de ses taxes dounière

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  12. Je ne suis pas expert loin de là, mais donnez 200€ de plus par mois aux salariés jusqu'à 2500€/mensuel pour un couple et vous les retrouverez dans l'économie, favorisez les reprises de pme en scop sous la tutelle (surveillance) d'un administrateur judiciaire (syndic) les 3 premières années,intéressez les salariés au capital de leur entreprise avec participation et vote au CA,si Renault veut vendre des Logan en France,il doit les produire ou les assembler en France, surcoûtde m/o made in France 5% du prix de l'auto, baissons la TVA d'autant! etc Qu'en pensez-vous, qui va-t-on mécontenter, les gros actionnaires , s'ils se retirent instaurons un droit de préemption sur les actions à tous les français qui nommeront de nouveaux dirigeants. Utopie ? sûrement , mais baisser les bras : JAMAIS.

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  13. Allez, rions un peu tout de même avec « L'Invasion des Austerions » (vous y reconnaîtrez Krugman…) :

    http://www.dailykos.com/story/2012/05/14/1090839/-The-Austerions

    YPB

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  14. De Jacques Sapir sur FB
    Serait-ce la lucidité de la 23ème heure????

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/02/27/reve-allemand-cauchemar-europeen_1839727_3232.html

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    1. C´est amusant car hier j´ai lu un article concernant Airbus.

      Les allemands refusent de debloquer les fonds qu´ils avaient promis pour le developpement de l´A350 pour contraindre Airbus d´investir industriellement en Allemagne :

      http://www.usinenouvelle.com/article/berlin-refuse-de-donner-les-600-millions-d-euros-promis-a-airbus-pour-son-a350.N192389

      PS : Le Boeing 787 Dreamliner est cloué au sol suite á des incidents electriques, son concurrents direct est l´A350

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