mardi 18 juin 2013

De l’esprit de résistance


Il y a 73 ans, un homme se levait pour dire que la France n’avait perdu qu’une bataille, qu’elle pouvait poursuivre le combat et que ce combat contre la tyrannie serait gagné. Refusant la résignation qui s’était emparée de tant de nos compatriotes, il nous montrait le chemin qui permit à notre pays de se redresser.



Indépendance et rassemblement

Dans la résistance, le Général de Gaulle s’est appuyé sur deux principes fondamentaux. Le premier, bien sûr, c’est la défense acharnée de l’indépendance nationale. En de multiples occasions, il n’hésita pas à s’opposer à nos alliés, dont il dépendait pourtant, pour défendre les intérêts de la France et refuser toute tutelle sur la moindre parcelle de notre territoire libéré.

En 1942 à Londres, il disait que « la démocratie se confond exactement, pour moi, avec la souveraineté nationale. La démocratie, c’est le gouvernement du peuple par le peuple, et la souveraineté nationale, c’est le peuple exerçant sa souveraineté sans entrave ». Il avait bien compris que l’honneur d’un peuple, sa dignité même, consiste à pouvoir décider de ce qu’il souhaite faire de son destin, sans la moindre intervention extérieure. De même que la reconnaissance du libre-arbitre des individus a été une étape essentielle dans les progrès des droits de l’homme, il ne faut jamais oublier que la communauté nationale à laquelle chaque homme appartient a également besoin de son libre-arbitre.



Mais l’attachement du Général à l’indépendance nationale n’était ni nombriliste, ni recroquevillé sur l’hexagone. Le message qu’il a porté pendant des décennies, et qui porte encore aujourd’hui, est celui d’une indépendance qui rassemble, ouverte au monde, lui qui disait que « le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester celui des autres ». Toute sa vie, il a cherché à rassembler les Français et non à les diviser, que ce soit pendant les années sombres de la guerre ou au pouvoir. Ce souci l’avait poussé à proposer un grand projet de participation, « une brèche est ouverte dans le mur qui sépare les classes », une « association qui placera sur le même plan de dignité tous ceux qui contribuent à l’œuvre économique commune » pour dépasser un capitalisme aliénant.

Une boussole pour l’avenir

Beaucoup pensent que les messages portés par le Général ne sont plus d’actualité, que le monde a changé. Pourtant, quand on les lit, ses propos ont une actualité brûlante. Alors que l’Europe s’enfonce dans une crise qui n’a pas d’équivalent, comment ne pas y voir une conséquence de la remise en cause de la souveraineté nationale et de la démocratie ? Les savants fous de Bruxelles ont voulu créer un nouvel Etat, qui absorberait tous les autres, niant des siècles d’histoire. Mais l’histoire ne se fait pas dans des éprouvettes. L’expérience a abouti à une construction digne du docteur Frankenstein.

Non seulement cette Europe plonge le continent dans une récession brutale aux conséquences sociales monstrueuses. Mais en plus elle en vient à remettre en cause la démocratie dès que celle-ci la conteste, quand la France et les Pays-Bas refusent le TCE en 2005, quand l’Irlande refuse le traité de Lisbonne en 2008 ou quand le Premier Ministre Grec se voit refuser un référendum en 2011. Pire, outre le fait d’être ouvertement sous influence étasunienne, cette Europe ne sert que les intérêts des multinationales et des banquiers comme cela devient chaque jour plus évident.

Face à cette évolution délétère, une partie de nos compatriotes cèdent encore à la résignation, pensant que l’on ne peut pas faire autrement, qu’il ne serait pas possible de reprendre notre destin en main. C’est ce qu’une classe politique paresseuse, conformiste et sans imagination essaie de nous faire croire. Elle le fait parce qu’elle est totalement coupée de la réalité et ne ressent pas, depuis sa tour d’ivoire, la nécessité du changement. Pourtant, il est parfaitement possible, aujourd’hui pas moins qu’hier, d’imaginer un nouveau futur, où la France reprendrait son destin en mains.

Quand l’intérêt général est bafoué par des dirigeants qui ont tout simplement renoncé à le défendre et se soumettent à l’extérieur, les Français doivent se tourner vers de nouveaux chefs pour entamer se redresser. C’était le sens du message du 18 juin 1940. Il est plus que jamais d’actualité.

16 commentaires:

  1. Je suis DLR, en souvenir de charles de Gaulle, de la résistance : je suis un résistant

    RépondreSupprimer
  2. Parfaitement d'accord, et la première chose à faire est de nous débarrasser de cette ignoble classe politique sans foi, sans dignité et sans convictions, parfaitement symbolisée par François Hollande.

    Sancelrien

    RépondreSupprimer
  3. Je crois que les Français ne cèdent pas a la résignation le tour de France du député Lassale (étonnant son étonnement) nous enseigne le contraire et le vote de Villeuneuve sur lot également mais cela sert bien sur le FN .
    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/jean-lassalle-le-depute-qui-marche-fait-une-halte-a-paris_1257673.html

    Le grand ménage se rapproche .

    RépondreSupprimer
  4. Un autre appel :

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/16/l-appel-des-1-taxer-les-predateurs-aider-les-createurs_3430397_3234.html

    RépondreSupprimer
  5. Si je me souviens bien le Général a dit qu'un jour tout serait à recommencer. Telle est la situation aujoud'hui ! Non pas tant du fait de ses adversaires mais aussi de ses épigones et présumés héritiers qui n'ont eu de cesse d'amoindrir, réduire puis détruire avec divers alibis son oeuvre politique, économique et sociale. Cela a commencé dès Pompidou et n'a cessé de se poursuivre puis de s'accélérer avec Chirac puis le plus a-gaulliste, l'ex-président battu l'an dernier.
    Le problème est que si, comme le disait Malraux entre nous et les communistes il n'y a rien, ce rien est devenu tout, mais comme l'histoire ne se répète jamais à l'identique la ruse de l'histoire serait que ce soit les héritiers de ses plus grands adversaires qui soient à même de reconstruire en s'inspirant de son oeuvre. Je veux parler du Front national version Marine Le Pen et Florian Philippot. Nous verrons dimanche prochain avec le résultat de l'élection partielle dans la circonscription de Jérôme Cahuzac si le score du jeune homme investi par le FN valide ou invalide cette hypothèse. Nous le verrons aussi en mars 2014 pour les municipales, et juin 2014 pour les européennes.

    RépondreSupprimer
  6. Bonjour,
    Un peu hors sujet, mais l'accord de libre-echange USA-UE semble de plus en plus inquietant..

    - Dans une chronique video, J.M. Quatrepoint explique que GB+All. sont tres interessees par cet accord et pretes a lacher les secteurs qui les interessent moins (culture, sante, agriculture,..) qui sont pour partie ceux qui comptent pour la France...
    http://www.xerficanal.com/emission/Jean-Michel-Quatrepoint_L-accord-transatlantique-un-marche-de-dupes_920.html

    - Dans Le Monde, je lis que Hollande declare (de maniere informelle) aux journalistes
    "qu'il puisse y avoir à la fin de la négociation retour sur la question des services audiovisuels, c'est possible mais ça supposera l'accord unanime, donc celui de la France. Donc, je l'ai dit dès le départ et je le dirai à la fin, il n'est pas question que l'exception culturelle puisse être dans la négociation."

    C'est tres ambigu et signale peut-etre la future capitulation a venir. En effet, les negociateurs UE (comme De Gucht) sont clairement decides (comme Barroso) a discuter culture si les USA insistent, et Hollande semble leur en laisser la possibilite tout en menacant de son veto final.
    Mais si cela se passe comme ca, il est evident qu'au moment de conclure la France aura du mal a mettre son veto: d'autres pays et les lobbys expliqueront qu'on ne peut pas mettre en danger un accord qui va creer des millions d'emplois (!..) juste pour les soucis egoistes de la France...
    Et comme pour l'europe sociale depuis 20 ans, le PS (+UMP) va expliquer qu'il faut signer pour avancer et permettre plus tard de faire mieux, et que de toute facon au nom de l'Europe on ne peut pas aller contre les autres pays...

    Ceci dit, je trouve un peu exasperant cette elite culturelle/mediatique qui ne se reveille que lorsque ses interets immediats sont en danger, mais le reste du temps traite la "populace" de beauf moisi/xenophobe/germanophobe et vante la mondialisation+UE....

    Si Barroso arrivait a rendre l'UE impopulaire aupres des milieux intellectuels/artistes ce serait superbe (pour le progres des idees de ce blog), mais je n'ose pas trop l'esperer...

    RépondreSupprimer
  7. Citations De Gaulle :

    "Il ne faut pas non plus que l'augmentation des dépenses publiques dépasse celle du revenu national [...]. La rigueur s'impose à nous. Ce n'est pas seulement un problème d'équilibre des dépenses et des recettes, mais il faut que la part de l'Etat dans l'économie soit contenue."

    "Rouvrir carrière à l'esprit d'entreprise et à la concurrence en rendant la liberté à toutes les activités." De Gaulle, Discours de Saint Etienne, 4 Janv. 1948

    "Nous dépensons beaucoup trop par rapport à nos moyens. Toute notre administration doit être refondue en réduisant d'un bon tiers les activités et le train de l'Etat. Cela revient à supprimer des services entiers, à comprimer tous les autres, à arracher ceux qui servent l'Etat aux pressions et aux influences qui les abaissent et les démoralisent, à imposer à tous les échelons cette discipline et cette responsabilité que sont les charges, mais aussi l'honneur, de la fonction publique" Discours de Vincennes, 5 octobre 1947

    "Nous ne produisons pas assez, parce que nos activités sont gênées par des règlements excessifs et, qu'indépendamment de nos insuffisances en fait de matières premières, la somme globale de travail que nous fournissons n'est aucunement ce qu'elle devrait être. Cela veut dire qu'il faut rendre carrière à la liberté et à l'initiative." Discours de Vincennes, 5 octobre 1947

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ JP

      À l'époque où de Gaulle tient les propos que vous citez, le PCF est la première force politique en France, avec 800 000 adhérents et 28,6 % des voix aux législatives de décembre 1946, les communistes ont été au gouvernement jusqu'en mai 1947 (avec notamment Charles Tillon à la Reconstruction), l'URSS domine l'Europe orientale et son modèle collectiviste exerce une fascination sans bornes sur les intellectuels. Le PCF est massivement implanté dans la fonction publique. Grâce à Maurice Thorez, les fonctionnaires ont obtenu le droit de grève, qui leur avait toujours été refusé jusqu'alors.

      Citer le de Gaulle de 1947-1948 en faisant abstraction du contexte dans lequel il s'exprimait, marqué par la crainte d'une prise de pouvoir par le PCF ou d'une collectivisation progressive de l'économie, à seule fin de le faire passer pour un libéral pur et dur en économie, c'est se condamner à ne rien comprendre. On pourrait aussi bien le présenter comme un partisan acharné de l'Algérie française en s'appuyant sur son « je vous ai compris ! », ou comme un crypto-communiste, en invoquant sa constante opposition à la politique étrangère américaine.

      YPB

      Supprimer
  8. Je profite de cet article pour vous demander, M. PINSOLLE, de clarifier la position de DLR vis-à-vis de François ASSELINEAU qui ne tient pas un autre discours... et d'énoncer clairement les points qui vous opposent.

    1) Y a-t-il des éléments de fond (au niveau politique et/ou économique) qui vous différencient ? Je vous remercie par avance de les préciser.

    2) Qu'est-ce qui empêche selon vous un rapprochement de DLR et de l'UPR dans un esprit de conciliation pour créer (enfin) un vrai courant politique capable de profiter tout à la fois de l'audience naissante de la première et de la volonté de rassemblement au-delà des clivages habituels de la seconde ?
    Bref, à qui la faute ?

    Devant l'urgence de la situation pour le pays, avec en ligne de mire les prochaines élections européennes qui pourraient permettre enfin à cette force politiquer d'émerger véritablement, il ne s'agit plus de tergiverser.

    3) Quelle explication avancer pour justifier le maintien du statu quo ?
    DLR souhaite-t-elle réellement devenir une force politique qui compte dans le pays ou rester un mouvement marginal servant à canaliser les attentes des quelques esprits qui ont ouvert les yeux ?

    Il faudrait bien sûr poser les mêmes questions à M. Asselineau qui doit être sorti groggy du scrutin de Villeneuve s/Lot; mais ce scrutin a au moins eu le mérite de montrer que les électeurs ne sont pas prêts à entendre un autre point de vue que le discours dominant, et qu'on ne peut plus attendre...

    Je vous remercie par avance de l'éclairage que vous voudrez bien apporter à ma demande.
    Cordialement.
    Pimo29

    RépondreSupprimer
  9. @ Sancelrien

    Merci

    @ Patrice

    Je suis d’accord. La résignation devrait faire place à la révolte démocratique

    @ Anonyme

    Je ne le pense pas, ni ne l’espère.

    @ Anonyme

    Deux papiers à venir sur l’accord transatlantique : demain et après-demain.

    @ JP & YPB

    Merci pour ces citations. Je mettrai d’autres citations pour équilibrer le tout.

    @ Pimo29

    1- J’ai déjà beaucoup développé il y a quelques semaines… Trois points majeurs à mon sens, outre les critiques incessantes contre NDA (quand celui-ci a l’élégance de lui apporter son soutien lors des législatives) et le fait que nous nous exprimons sur davantage de sujets (éducation, sécurité, immigration, identité, laïcité…) :
    - je n’adhère pas à la vision complotiste de FA
    - notre objectif est de radicalement réformer l’UE (respect à 100% de la souveraineté nationale) pas d’en sortir
    - sur les modalités de la sortie / réforme : passage par l’article 50 pour l’UPR, dénonciation des traités pour moi

    http://www.gaullistelibre.com/2013/04/de-larticle-50-de-leurope-et-de-lupr.html

    2- Asselineau veut qu’on se rallie à lui. C’est comme si le PRG demandait au PS de se rallier à lui.

    3- Je crois que NDA a déjà tendu la main à FA, qui a refusé…

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci de votre réponse détaillée.
      C'est plus clair pour moi à présent, même si je pressentais certains points importants de désaccord au niveau politique ou humain.

      J'ai bien compris que DLR ne peut accepter une fusion eu égard à la différence de taille et d'audience avec l'UPR, même si les 2 restent (malheureusement - et sans que cela soit désobligeant) microscopiques...

      La divergence essentielle semble concerner l'U.E. : DLR milite pour la réforme et non pour la rupture. Cela amène 2 questions à mon sens essentielles (je dirais même vitales pour l'avenir de notre "pays") :

      1) La perte accélérée de souveraineté des États au profit de l'UE (et plus encore de l'Euroland) - merci MM. SARKOZY et HOLLANDE) permet-elle encore une action simplement réformatrice sans rupture plus profonde ? Quand on voit la perte de démocratie liée à la montée du pouvoirs des Institutions, peut-on encore agir à ce simple niveau, de l'intérieur ?

      2) Je sentais bien chez DLR un tropisme atlantiste marqué (ce que ASSELINEAU reproche d'ailleurs à NDA) .

      Compte-tenu de l'évolution de l'intransigeance américaine sur le devenir des vieilles nations européennes (dont on peut voir tous les jours au travers des personnels placés dans les organes de décision européens ou des négociations en cours tant au niveau politique qu'économique) et de l'état d'adhésion des élites européennes au projet d'empire transatlantique, une rupture brutale dans la politique étrangère française n'est-elle indispensable pour sauvegarder ce qui peut l'être de l'indépendance nationale (au profit d'un rapprochement avec la Russie par ex.) ?

      Vous faites en ce 18 juin un billet sur le général de Gaulle; mais n'est-ce pas la politique que celui-ci a essayé de mener quand il était au pouvoir ???
      Merci encore de votre réponse.
      Pimo29.

      Supprimer
  10. Le Général de Gaulle a fait preuve d'une lucidité extraordinaire, d'un courage exemplaire et d'une volonté admirable. Quelle vision, quelle force et quelle énergie ! Une telle personnalité (homme ou femme), rare, existe peut-être aujourd'hui, mais, de toute évidence elle ne s'est pas révélée.

    RépondreSupprimer
  11. Les questions de la Commission d'enquête à M. CONDAMIN-GERBIER au Sénat.
    http://videos.senat.fr/video/videos/2013/video18551.html

    A gerber...
    Passage hallucinant où Devedjan menace le témoin s'il révèle qu'ils sont arrivés à Genève dans l'avion d'une grande fortune française délocalisée en Suisse plutôt qu'en TGV, juste avant la présidentielle 2007.
    Confirmation de la quinzaine de dossiers de ministres et anciens ministres évadés fiscaux. PS et UMP dans le même sac...
    Triste moment où il explique que ce qu'on fait actuellement ne changera absolument rien et n'est que de la poudre aux yeux, que plus on s'agite, plus l'argent part loin (Singapour maintenant) et que la seule solution qu'il envisage est la cellule de dégrisement anonyme avec obligation d'investir en France l'argent rapatrié.
    Au moins les Sénateurs ne pourront pas dire qu'ils n'étaient pas au courant...
    J'en viens à penser que seul un retour aux monnaies nationales AVEC un contrôle des capitaux sévère permettrait de revenir à une situation saine où les 1% paie l'impôt.
    Et je deviens de plus en plus allergique à tout discours d'austérité / réforme tant que rien n'est fait dans ce domaine.
    Honnêtement, faut-il s'étonner de l’écœurement des français et de la montée des extrêmes dans ce contexte?

    RépondreSupprimer
  12. @ Laurent

    Comment voulez-vous transformer l'UE? Cela me semble impossible car il faudrait que les 26 autres pays soient d'accord. Sans parler de la commission, de la cour de justice, la BCE etc... La seule solution réaliste consiste à quitter l'UE (et l'OTAN aussi).

    Antoine

    RépondreSupprimer
  13. @Laurent
    Transformer radicalement l'europe OUI, mais comment ? je ne vois que la sortie !
    Concernant les noms des "personnalités concernées par les placements" dans les paradis fiscaux. Il faut le dire, ce qui se prépare est un nouveau scandale, ne va t'on pas vers une amnistie, à ceux qui reviennent avec leur "magot"
    Pour quelle raison ces gens là seraient exonérés de pénalités ?
    Quand à la liste ? pourquoi la publication traine t'elle autant ???

    RépondreSupprimer

  14. @ Pimo29

    De rien. Microscopique pour l’UPR, OK, pas pour DLR. Nous sommes certes petits, mais notre candidat a été le 7ème de la présidentielle, a réuni 700 000 voix, plus de 700 parrainages. On ne boxe pas dans la même division tout de même.

    1- Je suis pour une rupture avec l’UE actuelle. Pour moi, il est très clair que soit nous réformons radicalement l’UE, soit, si cela n’est pas possible, on en part. La différence avec l’UPR est claire ici. Eux veulent partir et n’envisagent même pas une Europe détachée de toute tentation supranationale. Le scénario, expliqué dans le papier mis en lien hier ne préserve pas moins notre souveraineté que les propositions de l’UPR, qui maintiendraient potentiellement la France sous la tutelle européenne, alors que nous proposons d’en sortir immédiatement. En outre, ne vaut-il pas mieux détruire cette mauvaise Europe de l’intérieur définitivement plutôt que d’en ressortir (et risquer de voir la France la rejoindre plus tard).

    2- Alors, là, je ne vois pas ce dont vous parlez. Il n’y a aucun tropisme atlantiste chez nous. Nous avons fait une campagne forte contre le retour de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, nous dénonçons la loi Fioraso, le traité transatlantique… Comme gaulliste, l’indépendance nationale n’est pas négociable.

    Le Général de Gaulle, en 1966, n’avait pas choisi de quitter la CEE pour imposer ses vues. Il a mené la politique de la chaise vide pour obtenir la PAC et le compromis de Luxembourg qui protégeait notre souveraineté. Et il a obtenu tout ce qui lui semblait essentiel. C’est exactement ce que nous proposons.

    @ Antoine et Gilco56

    On dénonce les traités et on donne 6 à 12 mois à nos partenaires pour faire un nouveau traité qui fait table rase des traités actuels, uniquement sur les questions institutionnelles (plus aucun politique ne devant être institutionnalisée). Et on annonce que si nous n’obtenons pas satisfaction, nous partons.

    Je crois que les grands pays sont mûrs pour une telle évolution (All, GB, Ita, Esp) et les petits devraient alors suivre.

    RépondreSupprimer