jeudi 29 août 2013

Manuel Valls, apprenti Sarkozy


Il fallait voir le Grand Journal de Canal Plus avec Manuel Valls lundi soir. Derrière la nouvelle formule de cette émission phare de la chaine cryptée, difficile de ne pas voir dans le ministre de l’intérieur actuel un homme qui met ses pas dans ceux du ministre de l’intérieur d’il y a 10 ans.



Copier-coller pas très discret

Pour une fois, il était difficile de ne pas être d’accord avec le petit reportage de Damien Cabrespine, qui pointait les trois recettes du succès du ministre Valls : un activisme de tous les instants, des peopleries et un goût pour les polémiques. Ce faisant, le journaliste faisant un parallèle évident avec le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy de 2002 à 2007. Si Manuel Valls a répondu de manière habile dans un premier temps, évoquant le manque d’originalité de cette comparaison, la relance d’Hélène Jouan lui a fait perdre un peu de sa superbe un peu suffisante car il niait une évidence criante.

Cela fait longtemps que Manuel Valls emprunte le chemin dessiné par l’ancien président de la République, comme je le pointais dès 2009. Comme lui, il cherche à prendre son parti par la droite. Comme lui, il n’hésite pas à faire voler en éclat les tabous de son camp (quitte à se contredire sur les 35 heures, comme il l’avait fait en 2011). Comme lui, il est ambitieux et joue une partition personnelle, qui lui donne de la popularité, même si, pour l’instant, il la joue plus collectif du fait d’un contexte politique différent (premier mandat de François Hollande contre second mandat d’un Jacques Chirac).

Faux semblants sécuritaires

Mais les points communs ne s’arrêtent pas là puisque dans la gestion du ministère de l’intérieur, il pousse le mimétisme assez loin, dans le costume d’un premier flic de France hyperactif, qui se déplace partout où il se passe quelque chose, débitant avec un ton martial un discours sécuritaire à mille lieues de l’angélisme trop courant à gauche. Mais comme avec Nicolas Sarkozy, il est difficile de ne pas constater que le ministre ne semble préoccupé que par la communication et pas par le fond des problèmes. Certes, il a plus de moyens humains, mais cela était déjà inscrit dans le projet présidentiel.

En revanche, on peine toujours à identifier une réforme concrète pour améliorer les problèmes de sécurité dans notre pays. Certes, il ne s’agit pas de demander un projet de loi par fait divers marquant, comme sous Nicolas Sarkozy, ce qui ne résoud rien sur le fond et complique un droit qui n’en a pas besoin. Mais Manuel Valls semble se cantonner à un rôle de porte-parole martial et sécuritaire du ministère de l’intérieur sans toucher au fond des dossiers. Certes, cela lui a assuré une belle popularité, comme son prédécesseur place Beauvau, mais ce n’est pas cela qui résoudra les problèmes.

Mais de tout cela, il n’en a cure. Ce qui compte pour lui, c’est son avenir personnel. Il s’est construit une trajectoire qui pourrait un jour le mener à l’Elysée et si cela implique de ne pas se soucier du fond pour ne jouer que sur la forme. Cela lui fera un point de commun de plus avec Nicolas Sarkozy.

12 commentaires:

  1. je ne sais pas s'il est apprenti Sarkosy, mais il est particulèrement "professionnel" du mensonge, de l'enfumage et des naturalisations.... + 14% depuis qu'il est au pouvoir ????
    Il est pour la FRANCE islamique !!!!

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  2. Avez-vous remarqué que quasiment toutes les personnalités politiques "montantes" de l'UMP ou du PS ont été "invités" à la conférence annuelle du Bilderberg. Certes, pas toutes la même année, mais, si l'on en croit les auteurs de "Circus Politicus", le fait d'y avoir assisté une fois fait qu'on est destinataire de tous les agendas.
    On peut donc prédire avec une probabilité élevée que le match électoral de 2017 verra s'affonter (entre autres) Manuel Valls et François Fillon...

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  3. Fillon - Walls etc.... quel combat ? un combat de coqs ????
    aussdi injustes les uns que les autres !!!!!!
    Seul NDA est patriote, les autres sont arrivistes ?

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  4. Depuis le début, depuis qu'on le voyait "monter" dans l'appareil du PS, je ne pouvais pas supporter ce petit arrogant arriviste et puant de Valls, ce libéral-répressif, ce conservateur moisi de la "gôôche môôdèrneuheu" qui a tous les attraits du nouveau beauf de la nouvelle droite du fric.

    C'est, à la fois physiquement et "intellectuellement", le mélange de Mac-Mahon, Adolphe Thiers, Tony Blair et Jose-Maria Aznar. En y ajoutant, juste pour la forme, une rose rouge en plastique et pour les gogos, pour les idiots utiles, une pincée de république espagnole comme alibi de gauche, ainsi qu'une expression d'ordre sur la lèvre pour attirer les crétins du FN, les mêmes que Sarkozy a cocufiés, et ça marche. Oui, Valls aime l'ordre : Valls, c'est le Nouvel Ordre Mondial, "éternellement lié à Israël" comme cerise sur le gâteau...

    Valls, c'est celui qui prétend les prisons pleines pour la racaille du RER mais trouve une place le jour même pour le manifestant Nicolas... Valls, c'est le commissaire de la Brigade des Néo-Mœurs.

    L'histoire prouve que la gauche a toujours plus réprimé le mouvement social que la droite : Valls a le profil parfait pour exécuter la prochaine répression que Bruxelles lui ordonnera pour l'austérité.

    Il a d'ailleurs été repeint par un tocard de "conseiller en communication", sorti d'une école de publicité, dans le but de le faire élire. c'est le poulain choisi par le système euro-mondialiste. Ce mélange de puanteur répressive, de bling-bling, de pipolerie, de libéralisme et de sécuritarisme, bref les ingrédients de la droite "populaire" repeinte en socialisme de caserne, c'est ce qui plaît le plus aux veaux et aux incultes.

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    1. ...les avis d'imposition sont arrivés ?

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    2. Certes, mais ça n'a rien à voir... Arrivée d'un enfant, 2 mois sans salaire pour démarches en Russie et lourd investissement de fonds personnels dans la création d'une association juridique pour mes lycéens : je fais partie des rares Français pour qui il y a eu un remboursement de la trésorerie...

      Donc si Valls me dégoûte et que je le sue par tous les pores de ma peau, c'est structurel, pas conjoncturel.

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  5. Quand Sarkozy a été élu il a déclaré si je me souviens bien (je vais essayer de retrouver la vidéo ) que Valls serait son successeur dans 10 ans un passage de relai umps en quelque sorte .

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  6. Je n'ai rien à ajouter a part cette remarque de pure forme.
    Vous ne trouvez pas que Valls est un orateur désagréable lors des meetings ?
    Je l'ai vu sur les chaines d'infos lors de leur meeting anti-fn et sa prestation est toute en nervosité les yeux semblant remplis de haine !
    Sur ses qualités d'orateur il n'est pas au niveau de Sarkosy en tous cas.
    Loin de moi l'idée qu'il faut voter selon les qualités d'orateurs des candidats. Mais malheureusement dans notre système ca compte.

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  7. TeoNeo

    Effectivement, il a l'air de ne pas être à l'aise, une forme de crainte ou de trac de l'acteur que n'avait pas Sarko.

    olaf

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  8. @ Gilco56

    La France islamique ? Il ne faut pas exagérer ?

    @ Cliquet

    Certes, mais il ne faut confondre cause et conséquence.

    @ Rodolphe

    Après, il ne faut pas oublier que les sondages ne sont que des sondages et qu’il avait fait un très mauvais score aux primaires socialistes. Valls et Copé sont les deux faces d’une même vision arriviste, égotique et sans scrupule de la politique.

    @ Patrice

    Logique : il reconnaît sa progéniture politique… Et Valls n’a pas le besoin de le tuer pour exister, contrairement à Copé et Fillon

    @ TeoNeo

    Je suis d’accord. Il manque de naturel. Il fait faux comme Copé. Sarkozy était un meilleur acteur.

    @ Olaf

    D’accord.

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  9. La politique, c'est la société du spectacle avec les belles ritournelles ou les pièces dramatiques - il en faut pour tous les publics - les paillettes, les brushings et tout le reste ... Il n'est donc pas étonnant que ceux et celles dont c'est le METIER restent à la surface des choses d'autant que le phénomène est aggravé par la vision "court termiste" actuelle et par ... l'appât du gain.

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  10. Cath Anonyme
    Outre que Sarkozy n'a pas pratiqué les naturalisations à tours de bras, comme c'est le cas de Vals, et ce pour deux raisons. La première, bien sur, c'est le clientélisme électoral, les foules n'étant pas prêtes, après le mariage pour tous, à se coltiner juste derrière, le vote des étrangers, alors, pour récupérer des voix, il ne reste plus qu'à fabriquer des français à la chaine qui seront fort reconnaissants, et sauront pour qui voter, aux élections municipales, qui s'annoncent cataclysmique pour la gauche (qui n'en a plus que le nom, étant donné la politique qui est la sienne, en tous domaines).
    La seconde raison, et probablement la plus importante, c'est le contrôle social que font régner sur la France, les foules hétéroclites qui sont importées, et auxquelles le pékin de base est tenu de se soumettre partout où s'exprime à la fois leur mépris, et leur conquête : mode vestimentaire agressif, constantes exigences exorbitantes, de l'école au travail, anathème permanent de racisme dont sont taxés tous ceux qui ne se poussent pas assez vite pour faire place aux protégés du régime. Les tribunaux sont à la clef, pour qui conteste, se défend, ou simplement s'interroge. Ajoutons à cela, l'insécurité galopante qui suit de très près toutes ces communautés, de par le fait qu'elles ne peuvent, ni ne veulent obéir aux lois de notre pays, quelles qu'en soient les raisons, la masse qu'elles forment désormais, dans de nombreuses villes, les autorisent non seulement à échapper à la loi commune, mais à imposer la leur (hidjab, hallal, mariages intempestifs, et toutes démonstrations de force d'une entité sacralisée par les lois même de la République, qui ont ainsi institué par angélisme et culpabilité, une préférence étrangère de fait, dont les victimes au sein de ce pays ne sont ni reconnues, ni aidées, mais au contraire, vilipendées pour ne pas assez s'ouvrir à ce qui devrait faire leur bonheur. De par leur nombre, et leur impunité, ils appliquent dans notre pays, un joug de fer, qui va du silence, aux murs qu'on rase, et à la peur qu'ils engendre, non pas tant par ce qu'ils sont, que par ce que chacun sait désormais, que la loi et les plus hautes instances les protègent. Ainsi, le peuple français, est il soumis à un contrôle social qui ne dit pas son nom, puisqu'il vit sous la botte de communautés étrangères qu'il se doit de subir et d'accepter, il va de soi, que ce gouvernement obtient ainsi la certitude sans faire donner la garde, que ce peuple là filera doux, qu'il n'aura ni l'occasion, ni les capacités, ni le loisir dans un tel contexte, de se rassembler, de se battre, et de contrer un gouvernement délégitimé, tout occupé qu'il est à survivre au milieu du chaos dans lequel on l'oblige à vivre, et où il devient, au fil des ans, de plus en plus minoritaire et étranger.

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