jeudi 17 octobre 2013

Les paradoxes de la fessée





Revendications libérales-libertaires

Ces activistes, partisans de la libéralisation économique, construisent une société toujours plus violente, où la protection sociale est de plus en plus limitée, les droits des travailleurs déconstruits, tout en essayant de faire de la vie des enfants un cocon ultra protecteur. Car les mêmes qui refusent les fessées sont souvent ceux qui veulent que l’école s’adapte à l’enfant ou supprimer les notes. Ne se rendent-ils pas compte qu’ils construisent un monde totalement schizophrène qui rend de plus en plus violent le passage à l’âge adulte, générant des souffrances bien plus grandes que celles d’une fessée.

Ce faisant, voici un nouvel exemple de cette « dissociété » qu’a bien analysée Jacques Généreux. Et, on y retrouve aussi tous les travers de cette société néolibérale, gouvernée par le seul droit, comme si la vie en société ne pouvait être envisagée que par un droit normatif et froid, où les traditions et la volonté arbitraire et culturelle d’une société particulière n’auraient plus leur place. Bien sûr, les opposants de la fessée se feront les avocats des « droits de l’enfant » mais que font-ils pour qu’ils apprennent à lire, à écrire et à compter à l’école, puis trouvent un emploi à la fin de leur parcours scolaires ?

Une tradition justifiée ?

Même s’il s’agit d’une tradition, il n’est pas interdit de se poser la question sur le bienfondé de ces punitions corporelles. Toutes les traditions ne sont pas bonnes. De même qu’elles ne sont pas toutes mauvaises non plus. 95% de la population en serait passée par là et l’immense majorité n’en semble pas du tout traumatisé, au point de répliquer ce comportement une fois parent. C’est qu’il y a une différence entre donner une gifle ou une fessée et frapper violemment, contrairement aux amalgames dans lesquels tombent trop facilement les adversaires des punitions corporelles, que l’on trouve dans Libération.

Les punitions corporelles représentent une forme de sanction plus dure, qui permet une gradation dans les sanctions que peuvent donner les parents à leurs enfants quand ils ont dépassé les bornes. Même s’il peut y avoir des excès et des parents trop violents (et dans ce cas-là, il faut être extrêmement sévère pour protéger ces enfants), la très grande majorité du temps, ces gifles ou ces fessées, utilisées de toutes les façons avec modération par les parents, et sans véritable traumatisme physique, n’ont pas de conséquences autres que délimiter plus clairement l’interdit à un enfant qui l’a dépassé.

Les Français contre l’Europe

Bien sûr, la majorité des pays européens interdisent aujourd’hui ces pratiques ou sont sur le point de le faire. Et alors ? Ce n’est pas parce que la majorité des pays européens vont dans une mauvaise direction qu’il faudrait les suivre. Cette mauvaise Europe nous a déjà poussé à suffisamment de mauvaises décisions par le passé pour résister aujourd’hui. D’ailleurs, l’immense majorité des français s’opposent à cette interdiction, comme le montrent ces sondages réalisés par LCI (80% sont contre) ou RMC (90%). Pour reprendre Jean-Claude Michéa, tout ce qui est plus récent n’est pas forcément mieux.

En outre, l’argumentation des opposants à la fessée est très limite. Dans Libération, on lit qu’en France « on n’a pas le droit de frapper une personne adulte, pas le droit de frapper un animal, mais on peut frapper un enfant ». Comme s’il y avait beaucoup de personnes qui donnaient des fessées, ou même une gifle à des adultes puis étaient poursuivis ! A ce titre, il est important de parler de « punition corporelle » et non de « châtiment corporel », terme beaucoup plus dur, qui biaise le débat. Heureusement, il semble que le gouvernement ne semble pas vouloir donner suite.

Naturellement, il ne s’agit pas de permettre des mauvais traitements, qu’il faut repérer et sanctionner, pour le bien des enfants. Mais l’immense majorité des parents font une utilisation raisonnée et raisonnable des punitions corporelles et il serait absurde de les interdire sans nuance.

26 commentaires:

  1. Une discussion supplémentaire pour retirer du POUVOIR aux parents, ce sont eux qui doivent dit on assurer l'éducation des enfants ????? Bien sur, il faut lutter contre les maltraitances !!!! mais tout de même ne donnons pas trop d'importance aux enfants dans les conflit ?????

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    1. "« Depuis plusieurs jours, il ne me disait plus bonjour, je lui ai demandé pourquoi et il m’a répondu qu’il n’en avait pas envie. Je lui ai dit qu’il me devait le respect et oui, je lui ai donné une fessée » La motivation de cette fessé est quand même ridicule. Le respect d'un enfant ça se mérite. C'est quand meme pas un enfant qui était en train de balancer des cailloux du pont d'un autoroute.

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  2. @ Laurent Pinsolle
    Il n'y a que vous pour détourner ce débat au profit d'une diatribe antieuropéenne. La fessé en question n'était pas éducative pour un sous, mais uniquement parce que l'enfant réfuser de dire bonjour à son père donc une fessé égoïste pour obtenir ce qu'il n'avait pas obtenu avec l'amour. Après il y a peut etre la question de la separation et du role de la mère. Mais donner une fessé c'est pas une bonne solution.

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    1. Non, cette histoire n'est qu'une histoire de plus ou l'enfant est entre deux parents séparés qui se servent de lui comme d'une arme pour atteindre l'autre.
      Le juge qui a rendu le jugement a soit voulu se faire remarqué, soit c'est fait manipuler.

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    2. Sans doute, mais ce n'est pas pour cela qu'il faut parler de fessé educative car dans ces cas ça ne l'est pas absolument.

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    3. ce n'est certainement pas à vous de dire si elle était justifiée ou non, il est là le danger, que tout le monde s'invite dans la maison de son voisin, demain on enlèvera les gosses aux parents pour une fessée, et tout ça "dans le meilleur intérêt de l'enfant", bonjour les dégâts.

      Si enfant battu il y a, alors il y a enquête et sanction, mais enfin arrêtons les délires ! Où on va comme ça ?!

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  3. Il y a fessée et fessée, comme il y a gifle et gifle, certains adultes sous l'effet de la colère peuvent taper fort, voire comme des sourds.

    Par ailleurs, il n'est pas accepté qu'un adulte soit giflé, quand bien même il serait dissipé dans un cours d'université ou une réunion. Dire que les punitions physiques n'ont pas d'impact neuro-corporel dommageable me parait un peu léger.

    Il y a d'autres moyens de négocier que de taper. Ça m'est arrivé une fois, un gamin de 7 ans qui commençait à me donner des coups de pied, après lui avoir dit d'arrêter, j'ai dû lui mettre une touchette du bout des doigts sur la cuisse, une seule, pas eu besoin de lui coller une fessée en rafale comme voit souvent, ni de frapper. Il s'est arrêté immédiatement, pleurs et compagnie...

    Limiter l'étude de des punitions corporelles au seul débat concernant le libéralisme, qui serait l'alpha et l'oméga de tout débat désormais, est un peu simpliste. Il faut d'abord s'informer sur l'histoire de la punition corporelle. En France, il y a eu tout un débat pendant la révolution puis des textes réglementaires :

    "Des prescriptions analogues se retrouvent dans le règlement relatif à l'admission des enfants dans les écoles privées, du 1er mars 1842 ; il faut remarquer toutefois que la mise à genoux et l'obligation de porter un écriteau n'y figurent plus. On y lit, à l'article 8 :

    « Les élèves ne pourront jamais être frappés.

    « Les seules punitions permises sont les notes défavorables, la réprimande, la privation de tout ou partie des récréations avec une tâche extraordinaire, le renvoi de l'école provisoire ou définitif. » "

    http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=3472

    Il serait peut être plus utile d'apprendre aux parents qui perdent souvent les pédales à négocier les conflits avec leurs enfants autrement qu'en leur gueulant dessus comme un putois pour un oui ou un non, ou leur collant des fessés, des comme ça j'en ai vus pas mal.

    De façon plus générale, le climat de l'époque actuelle est loin d'être peu violent sur le plan corporel, avec principal exemple le sport de compétition commencé très jeune, sorte de dressage, puis plus tard le dopage et tous les dégâts musculo-articulaires. Il faut voir dans quel état biomécanique sont nombre d'anciens champions professionnels et même amateurs.

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  4. Des fessées qui se perdent, il y en a beaucoup, contre le laxisme, la faiblesse et la diversion.....

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  5. Personnellement, je pense qu'il n'aurait pas du attendre plusieurs jours pour la lui mettre...

    Moi aussi j'en ai pris des fessées, et puis ? Je suis toujours là non ? Je ne l'ai pas vécu comme un traumatisme.

    La fessée est un argument d'autorité qui montre les limites lorsque l'enfant ne les a pas saisis.

    Selon vous, le père aurait du demander gentiment pendant encore combien de temps que son enfant lui dise bonjour ? Si ça commence comme cela tout jeune, et que le père ne peut plus jouer le rôle de poseur de limites, il va être beau l'enfant chéri de la société.

    La volonté de cette époque est de détruire les familles et les peuples, c'est ça le seul bilan dont pourront se targuer les libertaires actuels.

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  6. Je ne suis absolument pas d'accord avec votre position.

    Tout d'abord, il ne faut assimiler les opposants à la fessée avec les libéraux. C'est peut-être le cas pour Libération, mais on peut parfaitement être opposé aux punitions corporelles ET au libéralisme économique, ce qui me semble d'ailleurs tout à fait cohérent. Vous parlez de "cocon ultra protecteur" pour les enfants par opposition à la violence économique de la société. Mais bâtissons des protections pour les enfants comme pour les adultes. Ce n'est pas parce que la protection sociale est attaquée qu'il faut renoncer à protéger les enfants.

    Ensuite, vous différenciez les punitions "raisonnables" des "mauvais traitements", les premières étant bonnes, les second à proscrire. Mais la limite est extrêmement difficile à déterminer, et certains parents ne se rendent pas forcément compte du rapport entre leur force et la fragilité de leurs enfants. Vous parlez d'ailleurs de "fessées utilisées avec modération par les parents, et sans *véritable* traumatisme physique". Certains traumatismes physiques seraient donc sans importance ? Je ne pense pas.

    Enfin, et c'est le principal problème je pense, l'utilisation de punitions physiques (même modérées, raisonnables, etc.) banalise la violence physique domestique, ce qui a long terme est une très mauvaise chose. Autrement dit, un enfant peut se dire "si papa me frappe et que c'est normal, ça doit être aussi normal qu'il frappe maman (et un peu plus fort, puisqu'elle est grande)". Je ne dis pas bien sûr que légitimer l'un implique de légitimer l'autre, mais il peut y contribuer.

    C'est pour cela que je pense qu'il faut interdire toute violence sur les enfants, d'autant que les punitions alternatives ne manquent pas.

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    1. @Leulier,
      bon courage pour ne pas avoir recours à des claques et des fessées! S'il n'y a jamais de châtiment physique, ça veut dire que l'enfant est tout-puissant...
      Encore une fois, le refus de lever la main sur les enfants est le signe que notre société vénère trop ses enfants. Résultat, on en fait des adultes immatures car peu conscients des limites...

      CVT

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    2. D'aacord avec CVT sur ce sujet , l'enfant est devenu un petit dictateur nous rencontrons ces monstre tous les jours au lieu de demander la majorité a 16 ans il faut la porter a 25 ans l'immaturité fait des ravages .

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  7. @ Olaf
    Mais une fessé quand l'enfant a un comportement qui peut nuire aux autres ou à soit même (ex, marcher sur une balustrade) c'est une chose, une fessé parce que l'enfant ne dit pas bonjour c'est une idiotie, il faut d'abord s'interroger soit même et puis la mère. Si non on peut très bien grandir sans fessé, et il n'est absolument pas prouvé que les enfants qui se font fesser sont moins delinquants que les autres souvents c'est bien le contraire.

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    1. @Fiorino,
      à défaut d'amour, un enfant à l'OBLIGATION (et c'est bien une OBLIGATION LEGALE) de respecter ses parents! Ne pas dire bonjour à ses parents, ou pire les ignorer, est un manque profond de respect à l'égard du père... Et on voudrait ensuite que les enfants soient équilibrés alors qu'ils méprisent l'un de leur parent?


      CVT

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  8. J'espère que l'UE va bientôt se prendre une grosse fessée cul nu, pour ne pas dire une grosse baffe dans sa tronche. Je suis archaïque....

    Le Gars Huzac

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  9. Fiorino

    C'est exactement ce que je dis.

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  10. La fessée pour la BCE et surtout Trichet, d'accord :

    La macroéconomie a quant à elle échouée et Fréderic Mishkin a prouvé que les évènements restaient prévisibles, envisageables, et évitables. L’ampleur de la crise doit tout aux banquiers centraux et seuls les représentants de la Banque centrale européenne se refusent encore à entrevoir toute responsabilité dans ces évènements. Il appartient aux politiques de corriger ces erreurs, en modifiant les statuts de la BCE. Les Etats-Unis, Le Royaume-Uni, le Japon ont déjà agi en ce sens, et admis par la même la responsabilité de la « pensée » monétaire alors en vigueur.

    http://www.atlantico.fr/decryptage/finance-banques-etats-banquiers-centraux-5-ans-apres-declenchement-grande-crise-avons-vraiment-compris-qui-etait-coupables-nicol-842506.html#i4KAxvqsulJODZ3Y.99

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  11. Merci à de nombreux intervenants qui ont nuancé les propos de Laurent Pinsolle. On ne peut pas, en effet, assimiler les anti-fessées aux ultralibéraux ; toute question sociétale n'est pas forcément une diversion antisociale. Je peux presque prouver le contraire. Il y a, en effet, un autre paradoxe étonnant à ajouter.

    Le Venezuela de Hugo Chavez a supprimé la fessée en 2007 ; en tant que père adoptif d'un enfant russe, la justice russe nous a demandé de nous engager à ne pas l'utiliser, car ils savent que la France n'est pas folichon sur le sujet. Au regard de la géopolitique, les anti-fessées seraient donc même largement compatible avec la résistance au mondialisme.

    Je suis, depuis mes 14 ans, un militant des droits de "l'enfant", même si mon thème privilégié est en fait l'adolescence et la pré-majorité, un sujet qui mériterait autre chose que ce mépris et ce dédain franchouillards ; je travaille dessus avec mes lycéens et anciens lycéens. Sur ces questions aussi, la France est très en retard, ce malgré certains travaux pionniers, dans les années 1970, du Doyen Carbonnier de la fac d'Assas.

    La France a toujours eu un gros problème avec la jeunesse (il en fut d'ailleurs de même avec le droit de vote des femmes). On envoyait des jeunes de 18 ans dans les conflits tout en les considérant comme des enfants pour voter et diriger sa vie. C'est un véritable scandale historique.

    De nos jours, il me paraît particulièrement anormal que les parents puissent encore violer la correspondance et imposer leur religion jusqu'à 18 ans : c'est une entorse grave à la laïcité. Pourquoi ne décrasse-t-on pas le code civil de toutes ces moisissures ? En Allemagne, la religion est sortie de l'autorité parentale dès 14 ans. Autre aberration française : le lycéen ne signe même pas sa propre orientation scolaire, c'est un pouvoir des parents, sans recours.

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  12. Je suis hostile aux châtiments corporels, pour des raisons pratiques, car je ne crois pas à leur efficacité, et aussi parce que je mesure les risques de dérives dont leur légitimation est porteuse.

    Mais je suis méfiant face aux arguments de principe qui sont mis en avant par les adversaires de toute forme de contrainte physique dans les rapports éducatifs et qui les conduisent à demander leur criminalisation, indépendamment des fins poursuivies et des conséquences endurées. Une société où un père qui inflige une légère punition corporelle à son enfant pour l’éduquer est traité comme un délinquant, montre qu’elle n’est plus à même d’établir une hiérarchie entre les fins de l’action humaine, parce qu’elle place sur le même plan moral d'une part un acte qui vise à préserver — maladroitement sans doute, et avec une efficacité discutable — un principe d’ordre social, et d'autre part un autre acte qui ne peut avoir pour fin, à supposer qu’il soit érigée en norme, que l’extension d’une anomie destructrice.

    L'interdiction et la culpabilisation moralisante de la fessée n'affecteront que des honnêtes gens désireux de respecter la loi et soucieux de ne pas traumatiser leurs enfants. Croit-on vraiment que les bourreaux d'enfants dont la motivation est le sadisme en seront en quoi que ce soit freinés dans leurs pulsions ?

    YPB

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  13. CVT

    Quand un voisin ou un collègue ne vous dit pas bonjour, vous lui mettez une fessée sous prétexte qu'il ne vous aurait pas respecté ?

    Non, mais c'est grotesque...

    Un gamin qui ne dit pas bonjour à ses parents a sans doute des raisons que la fessée n'expliquera pas. Même à l'armée, un type qui ne salue pas son supérieur n'est pas soumis à une punition corporelle de ce type, directe et irréfléchie qui ne fait qu'éduquer un enfant au même type de comportement épidermique qu'il reproduira assez probablement dans des situations de conflit.

    Qui vous dit qu'au préalable de la sanction physique, le père n'a pas eu des comportements, propos blessants ou dévalorisants à l'égard de son gamin entrainant celui ci à ne plus souhaiter vouloir lui dire bonjour ? Vous pensez qu'un enfant ne dit plus bonjour sur une simple lubie ?

    Un forme de libéralisme actuel, c'est justement de sanctionner sévèrement l'employé qui n'aura pas suffisamment ciré les pompes de son supérieur ou lui avoir souri quand bien même il avait toutes les raisons de ne pas le faire en raison des crasses que le second lui a faites. Vous prenez les enfants pour des imbéciles ?

    L'autorité, c'est l'exemple de la patience et de la modulation des moyens pas l'enseignement de l'hypocrisie sournoise d'une politesse de façade.

    Pour en savoir plus sur la maltraitance des enfants qui est bien plus courante que le déni l'affirme :


    Frapper des adultes, c’est de la torture, frapper des enfants, c’est de l’éducation. Est-ce que cela ne suffit pas à mettre clairement et nettement en évidence une anomalie qui perturbe le cerveau de la plupart des gens, une "lésion", un trou énorme à l’endroit où on devrait trouver l’empathie, en particulier ENVERS LES ENFANTS ? Au fond, cette observation suffit à prouver la justesse de la thèse selon laquelle le cerveau de tous les enfants qui ont été frappés en gardent des séquelles, parce que presque tous les adultes sont insensibles à la violence que subissent les enfants !

    http://www.alice-miller.com/articles_fr.php?lang=fr&nid=110&grp=11

    Olaf

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    1. "Un forme de libéralisme actuel, c'est justement de sanctionner sévèrement l'employé qui n'aura pas suffisamment ciré les pompes de son supérieur ou lui avoir souri quand bien même il avait toutes les raisons de ne pas le faire en raison des crasses que le second lui a faites."

      Excellente analyse.

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  14. La fessée

    http://www.lejournaldepersonne.com/2013/10/la-fessee/ ‎

    La mère a déposé plainte contre le père...
    Qui a donné la fessée à son fils après lui avoir ôté sa culotte!
    Du fil à retordre pour notre sens de la justice :
    On ne sait plus qui est à plaindre ?
    Trop de victimes, ça vous fout en l'air la rime!
    Lequel des trois mérite bien une fessée?
    Le fils, puisqu'il l'a eu sans culotte.
    La mère culottée qui ne l'a pas eu... quel dommage!
    Et le père qui a bien raté son mariage.

    Vous l'avez compris je l'espère
    Pour cesser d'être n'importe qui
    Chacun s'efforce de faire n'importe quoi...
    C'est le dérèglement absolu avec ou sans culotte

    Un sage m'a dit un jour :
    Que la musique est bonne pour le mélancolique
    Mauvaise pour l'affligé
    Mais pour le sourd, elle n'est ni bonne, ni mauvaise
    Autrement dit :
    N'y voyez ni bien, ni mal... Mais que du bon et du mauvais.

    Car la bonne fessée et la mauvaise réaction sont toujours relatives à un sujet.
    Et quoi qu'on en dise : nul n'est à l'abri
    De l'affection, de l'affliction... ou de la friction entre sujets qui n'ont pas le même centre d'intérêt, ni la même approche des objets.
    Pour chacun sa leçon particulière...
    Plus de morale nourricière... Nous nous affrontons de particulier à particuliers pour vendre la mèche universelle.

    Moralité sans morale :
    Dans le royaume des aveugles, mieux vaut faire la sourde oreille.

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  15. Ce qui est tragi-comique, c'est ce travers contemporain, qui consiste à partir d'un fait isolé, si possible terrible, pour en tirer des généralités. Cette posture bien pensante n'a aucun sens d'autant qu'elle se prend quasiment toujours sous le coup de l'émotion. Encore bravo aux médias, qui s'appuient sur ces faits pour doper leurs ventes.

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  16. @ Gilco56

    Assez d’accord

    @ Fiorino

    Je ne préfère pas juger le fait divers car je n’ai pas tous les éléments pour juger. Je préfère traiter le cas général. L’Europe a un rôle important ici car elle souhaite nous interdire cette pratique.

    @ Olaf

    Bien d’accord, tous les gilfles et les fessées ne se valent pas. Je précise dans le papier que cela ne doit pas être une excuse pour les vrais comportements violents, qui sont inexcusables. Je suis d’accord pour dire que cela doit rester rare et exceptionnel mais je pense qu’à usage exceptionnel, cela peut être utile.

    A l’école, il me semble normal que l’on ait stoppé les punitions corporelles. C’est une autre histoire à la maison. Le climat actuel me semble au contraire beaucoup moins violent qu’il y a quelques décennies.

    Les hommes ne portent pas plainte quand une femme leur donne une gifle.

    Je tiens à préciser que je ne juge pas le fait divers car je ne connais pas assez bien le dossier.

    Bien d’accord pour la BCE.

    @ Leulier

    Pas faux, il n’y a pas que les libéraux qui sont pour l’interdiction, mais c’est plutôt une revendication que l’on retrouve dans les milieux libéraux-libertaires. Pas étonnant que l’UE soit en pointe là-dessus. Et puis, cela rejoint tellement la critique du néolibéralisme de Michéa.

    Bien d’accord sur la limite. Elle n’est pas évidente à trouver. Mais je pense que l’immense majorité des Français la trouvent, sans que cela provoque les conséquences que vous évoquez.

    @ CVT

    Plutôt d’accord avec votre point de vue.

    @ Le Gars Huzac

    Bien d’accord

    @ Rodolphe

    Intéressant en effet. Ce n’est pas une question que je maitrise. Mais quid du contexte historique et des autres pays. Je n’ai pas parlé de diversion antisociale. J’ai juste souligné, ce qui me semble juste, que ce sont notamment les libéraux qui poussent cette idée.

    @ YPB

    Merci pour ce point de vue équilibré. En outre, certains délinquants ne sont même pas poursuivis.

    @ Démos

    Bien d’accord. L’émotion envahit la sphère politique et tend à imposer des solutions qui ne sont pas forcément les bonnes.

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  17. "Je suis d’accord pour dire que cela doit rester rare et exceptionnel mais je pense qu’à usage exceptionnel, cela peut être utile."

    Le seul usage exceptionnel est quand un enfant menace l'intégrité physique d'autrui, comme dans le cas de la légitime défense, mais c'est rarissime pour un enfant d'être dans ce cas qui de plus n'a pas la force physique équivalente d'un adulte.

    A l'age de 10 ans, frêle comme une herbe, j'ai reçu non pas une gifle, mais une baffe monumentale dans la tête, qui m'a été assénée sur la gauche par un instituteur de la république, il s'appelait le Bigot et ses mains étaient des vrais battoirs, il était trapu comme peuvent l'être les bretons. Comme par hasard, j'ai souffert depuis de douleurs cervicales, torticolis, contractures musculaires du cou sur le côté gauche et déviations du rachis jusqu'au bassin, des névralgies aiguës de l’œil gauche sans aucune solution trouvée auprès des kinés, médecins ou ostéos.

    Alors, est ce vraiment utile de frapper un gamin pour de telles conséquences ?

    olaf

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  18. @ Olaf

    Je suis totalement contre les violences aux enfants, et contre le fait qu'une personne autre que les parents lèvent la main sur un enfant.

    Mais parfois, les enfants ont des comportements dangereux pour les autres ou pour eux-même et quand les mots ne suffisent pas, cela peut être utile (voir éventuellement, à dose limitée) pour des comportements inappropriés.

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