mardi 10 décembre 2013

Travailleurs détachés : le gouvernement capitule !


Lundi avait lieu une réunion des ministres du travail de l’UE sur les travailleurs détachés, ces immigrés qui travaillent en toute légalité dans un pays sans en payer les cotisations sociales mais celles de leur pays d’origine. Malheureusement, l’accord conclut hier soir ne changera pas grand chose à la situation.



Un réveil très tardif

Début 2005, les partisans du Traité Constitutionnel Européen qualifiait parfois de racistes ou xénophobes ceux qui osaient brandir la directive Bolkenstein, avec la fameuse image du « plombier polonais » pour critiquer cette europe antisociale. Devant la réaction des peuples, une version moins extrême est passée en 2006. Alors que sa première version devait permettre aux immigrés de travailler aux conditions de leur pays d’origine, les technocrates fous de Bruxelles et nos dirigeants ont mis un système ubuesque en place puisque salaire et temps de travail doivent se conformer à la réglementation du pays où est exercée l’activité mais les cotisations sociales dépendent du pays d’origine !

Résultat, dans un marché unique européen soumis à la concurrence interne des pays à bas coût de l’Est, où le SMIC peut être 5 à 10 fois plus bas, un nombre grandissant d’entreprises a recours à ces travailleurs détachés. Le Parisien avait tiré la sonnette d’alarme il y a plus d’un an, citant une note du Ministère du Travail qui estimait que leur nombre réel était probablement supérieur à trois cent mille en 2011, ce qui, par extrapolation, équivaudrait à près d’un demi-millions aujourd’hui ! Agri-tempo, agence d’intérim spécialisée dans l’agriculture soutient que « les salariés polonais (…) ne sont pas redevables des cotisations sociales françaises, ce qui permet de vous proposer des prix attractifs » !

L’impact de ces travailleurs détachés est calamiteux pour la France. C’est ce qui permet à l’Allemagne, tant qu’elle n’a pas de SMIC, de faire travailler des immigrés à des salaires ridicules dans l’agriculture. Le Sénat a publié un rapport évoquant un coût « trois fois inférieurs au coût français » et une condition « d’esclave moderne ». Bravo l’Europe sociale ! Même la Fédération Française du Bâtiment demande plus de contrôles pour éviter les abus. L’effondrement du transport routier français, dont la part de marché a été divisée par trois à l’international depuis 1999, vient de cette concurrence déloyale.

Une accord ridicule et négligeable

Dans un dossier complet et bien fait, le Monde rapporte, certes avec retard, l’étendue du problème. Michel Sapin affirme de manière bien aventureuse qu’il ne fléchira pas sur la question, que « la France tient une position extrêmement ferme et travaille avec acharnement à une solution », que « nous ne voulons pas laisser la concurrence déloyale s’installer et précariser les systèmes sociaux des pays avancés ». Mais quelle crédibilité donner à ceux qui ont voté tous ces traités et accepter toutes ces directives européennes et qui se réveillent avec tant de retard, pas faute d’avoir été alertés ?

La portée de l’accord trouvé hier est totalement ridicule et négligeable. Michel Sapin revient avec un accord limité aux sanctions contre ceux qui ne respectent pas la loi. Les Etats gagnent le droit aussi dérisoire qu’ubuesque de demander les documents qu’ils veulent aux entreprises pour vérifier qu’elles ne fraudent pas !!! Parce qu’ils ne le pouvaient pas avant ? On se demande dans quel monde vit le ministre pour oser présenter cela comme une victoire. C’est à croire que bientôt Bruxelles fixera les heures où les ministres ont le droit d’aller manger, pour ne pas dire plus…

Il faut dire que Barroso avait appelé la France « au réalisme » la semaine dernière. Dans ce dossier encore, le gouvernement se moque du monde. Une véritable réforme, ce serait d’aligner totalement les conditions de travail de ces travailleurs détachés sur celles du pays où ils travaillent, leur faire payer les cotisations sociales en France (on ne voit pas bien pourquoi ils ne le devraient pas) et permettre à chaque état de décider de la quantité de ces travailleurs qu’ils laissent entrer sur place, ce qui nécessiterait, en outre, la remise en place de contrôle aux frontières et la fin de l’espace Schengen.

Bref, comme avant, les ministres d’agitent pour faire croire qu’ils s’occupent des problèmes de la France. Mais dans la réalité, ils ont abandonné tellement de pouvoirs à Bruxelles qu’ils en sont réduits à discuter de détails insignifiants, laissant faire cette monstruosité antisociale que sont les travailleurs détachés.

35 commentaires:

  1. EFFET NEFASTE des jours de CARENCE .....
    Je rappelerai que le privé a 3 jours de carence à chaque arrêt maladie, que, ces jours de carence sonst parfois payés par certaines entreprises mais, que ce n'est pas la majorité et que cela se fait par le biais d'un contrat prévoyance !!!
    Dans le public, un jour de carence a été institué par le gouvernement FILLON. Il a eu pour effet de diminuer les jours d'arrêt qui, avaient pour effet d'augmenter le nombre de jours ponts, mais de porter ces jours d'arret maladie de complaisance à une semaine, voire 2 semaines !!!
    SANDALEUX, ils ont trouvé la réplique !!! on est passé de quelques jours pour allonger les ponts !!!! à 1 voir 2 semaines ???
    QUESTION ? qui décide des jours d'arrêt maladie ? le médecin ou le patient ? C'est le médecin qui signe ! devons nous rendre coupable le MEDECIN ou le PATIENT ?.
    Je réponds en priorité les médecins qui distribuent les arrêts de travail comme le demande le patient !
    MAIS, en priorité je mets en cause le système, le privilège accordé aux fonctionnaires et, l'injustice à l'encontre des "c...) du privé !
    TENEZ VOUS BIEN !, ce gouvernement va supprimer le jour de CARENCE, la DIVISION continue, les arrêts de travail vont repartir de PLUS BELLE. et, je prédis en AUGMENTATION !!!
    Ou est l'ALIGNEMENT PUBLIC/PRIVE....ou EST LA JUSTICE et l'EGALITE SOCIALE ?

    Je vous en supplie, mes chers amis, prononcez vous ! car, pour l'instant s'exprimer sur le sujet, c'est "bouffer" du fonctionnaire.

    JE SUIS patriote, j'aime la FRANCE et les FRANCAIS, je veux la justice et l'égalité pour tous les français, et notamment la justice de tous les FRANCAIS devant le travail, les avantages, les salaires et la retraite. C'est mon BUT !!!!

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    1. "la justice de tous les FRANCAIS devant le travail, les avantages, les salaires et la retraite."

      Et tu proposes quoi pour l'inégalité entre actif et retraité?

      Est-il juste que quelqu'un qui travaille puisse gagner moins que quelqu'un qui ne travaille pas?

      Que penses-tu de plafonner les retraites un euro en-dessous du SMIC?

      Parce que j'ai l'impression que t'es en boucle sur l'inégalité Privé/Public quelque soit le sujet du post... Quitte à diviser, fais-le bien!!

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    2. Hé Gilco, comme dirait l'autre, t'es la proie des obsessions, t'es l'objet d'idées fixes avec tes charges à répétition sur les fonctionnaires.

      Je te signale, ami, que les fonctionnaires français, qui sont au service de l'intérêt général, cela t'avait peut-être échappé, sont bien plus "patriotes" que nombre de patrons du CAC 40. Ils travaillent pour la France et en France.

      Par ailleurs, camarade, je t'invite à comparer l'utilité sociale d'un médecin urgentiste, d'un pompier ou d'un juge avec celle des grands patrons internationalistes, qui chérissent leurs actionnaires bien plus que leur pays.

      Je préfère ne rien ajouter sur tes solutions sans quoi je risquerais d'être désobligeant.

      Pour finir, je te signale que, normalement, on ne souhaite sa fête à quelqu'un qu'une fois par an. Or, toi, tu la souhaites tous les jours aux fonctionnaires et c'est un peu, disons, excessif pour rester poli.

      Demos

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  2. Cher Laurent,

    Quand vous dites "leur faire payer les cotisations sociales en France" alors vous semblez ignorer qu'en 2001, sous Jospin, le PS a validé la directive européenne ouvrant la porte pour les salariés de l'UE à choisir leur assurance sociale (qui reste obligatoire mais dont le monopole d'Etat n'est plus).

    Il n'y a pour l'instant que 15 à 20 000 personnes qui ot réussi en France à ne plus avoir à cotiser à la Sécu et à s'être affilié à une assurance privée, pour l'instant à l'étranger car l'Etat bloque les agréments pour celles qui voudraient ouvrir en France.

    Mais, récemment, la cour de justice européenne a pris un jugement qui renforce encore un peu plus cette possibilité, et je pense que bientot (après les élections européennes) alors ce sera de plus en plus facile de se désaffilier à la Sécu.

    Voila un autre exemple de ce que Bruxelles provoque, le démantèlement de tout nos systèmes sociaux au profit de la concurence libre et non faussée ...

    Des gens comme Claude Reichman se sont fait les apôtres (ou main armée) pour casser notre Sécu, et ils finiront par réussir.

    Cdlt.

    « nous ne voulons pas laisser la concurrence déloyale s’installer et précariser les systèmes sociaux des pays avancés »

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  3. Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen – 1789

    « Article 4 - La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi. »

    Il me semble lire une évidente contradiction entre le principe des travailleurs détachés et l’article 4 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Dans la mesure où les salariés français sont soumis à des règles différentes, ils ne peuvent pas accéder aux mêmes libertés. Le système est donc par nature anticonstitutionnel et attentatoire aux droits.

    Je n’ai pas l’impression qu’on ait jamais abordé la question européenne sous l’angle de sa conformité avec les principes énoncés dans la constitution et notamment ceux qui sont inscrits dans la Déclaration (l’article 3 par exemple). Pour ma part, je m’en tiens à l’idée que la Déclaration est supérieure au droit européen. Mais je n’ai pas l’impression que personne ne se soit posé ce genre de question. S'il y avait quelques juristes pour se pencher sur cet aspects, ce pourrait être intéressant.

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    1. Nul besoin d'être un expert - ce que je ne suis pas - pour savoir que la hiérarchie des normes en France prévoit que tous les textes : traités, lois, règlements ... doivent être conformes à la Constitution de 1958. Mais là n'est pas la question centrale, qui est toujours celle de la volonté politique. En effet, rien n'empêche le pouvoir de réviser la Constitution pour la rendre compatible avec les textes européens et c'est d'ailleurs ce que les gouvernants ont fait à plusieurs reprises.
      Un exemple parmi d'autres : "En vue de la ratification ultérieure du Traité de Lisbonne, une révision du titre XV de la Constitution a été votée par le Congrès le 4 février 2008, par 560 voix contre 181. La loi constitutionnelle a été promulguée le jour même. Les modifications apportées à la Constitution entérinent les transferts de souveraineté énumérés dans le traité de Lisbonne" (source Wikipédia).
      Autrement dit, non seulement "des gens se sont posés ce genre de question", mais encore UMP et PS ont "tordu" notre texte fondateur pour arriver à leurs fins. Ils portent l'entière responsabilité de l'abandon de notre souveraineté.

      Regardez ce qui se passe en Allemagne avec le tribunal constitutionnel fédéral cité assez souvent dans les médias : "ces décisions (référence à Solange) lui permettent d’accepter en principe la suprématie du droit européen tout en conservant en pratique la possibilité d’écarter toute règle contrevenant aux dispositions les plus importantes du droit constitutionnel allemand. Comme la plupart des cours constitutionnelles européennes, le Tribunal constitutionnel fédéral ne se plie donc pas totalement à la vision de la Cour de justice des Communautés européennes, qui affirme la supériorité des normes communautaires sur les normes nationales, fussent-elles de nature constitutionnelle" (source Wikipédia).

      En résumé, c'est l'UE, qui déclare que ses normes sont supérieures aux normes nationales, mais ce n'est pas le cas. Elles deviennent effectives quand les normes nationales le permettent ou ont été révisées pour leur permettre de s'appliquer. Dans ce domaine, comme pour ce qui concerne l'économie (cf. la question de l'euro), c'est le renoncement des "nôtres", leur soumission volontaire, qui ont donné le pouvoir à l'UE. C'est INCONTESTABLE.

      Demos

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  4. La régression économique et sociale organisée par l'UE menace de nous dresser les uns contre les autres, chaque catégorie tentant désespérément de transmettre la "patate chaude" de la paupérisation à une autre.

    Je souligne le message de Glico comme symptomatique de la dérive réactionnaire qui nous menace si nous sombrons dans une logique de division et d'opposition des salariés entre eux. Il ne s'agit plus de participer aux fruits de la croissance, mais de réduire les soi-disant "privilèges" de ceux qui sont "en retard" dans la régression générale. Comme Glico je suis favorable évidemment à l'alignement public-privé, mais par l'EXTENSION des quelques avantages dont bénéficient les fonctionnaires (et par le rattrapage des pertes de pouvoir d'achat de ces mêmes fonctionnaires ces dernières années) et en aucun cas à l’alignement par le bas.
    Exactement selon la même logique, il faudra remettre en cause les directives européennes concernant les travailleurs détachés, lutter sérieusement contre l'immigration clandestine - c'est à dire re-réguler le marché du travail et renouer avec le progrès social. Il ne s'agit pas seulement de "justice" abstraite, mais aussi de reconstituer la solidarité sociale et recréer l'espérance qui mobilisera les forces vives de la Nation.

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    1. Avez vous des exemples ou l'alignement a été fait par le haut ?
      Et si nous arrêtions de comparer public / privé il y a des citoyens qui travaillent et beaucoup n'ont qu'un boulot ce qui n'a rien a voir et pour la rime tout est a revoir .

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  5. @jHalpern : MERCI,
    N'ai je pas déjà dit : si les fonctionnaires considèrent que les salaires et, avantages sont plus faibles dans le public que dans le privé, ALORS alignons sur la base du privé....tout : les conditions de travail, d'avancement, d'assiduité, de rendement etc...etc....
    Si les retraites sont plus favorables dans le PUBLIC que dans le PRIVE : conditions d'attribution,Y COMPRIS avancement d'indices systématiquement 6 mois avant la retraite (ce qui explique très bien le calcul sur les 6 derniers mois, comparés aux 25 dernières années dans le privé...ALORS AGISSONS en plaçant tout le monde au régime par point sur des salaires égaux pour tous (classification et indices identiques...)
    Dans ces conditions, je serai heureux, je ne me serai pas battu pour rien. Je me serai battu pour la LIBERTE, l'EGALITE, la FRATERNITE ....

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    1. @ Gilco

      Bravo ! Beaucoup de réformes sont possibles sur la base d'un progrès partagé - aucune ne l'est sur la base d'un appauvrissement général. Prenons garde à la stratégie de division, de saucissonnage des catégories, que l'oligarchie ne fera que multiplier en avançant dans son agenda néolibéral.

      Une seule petite remarque cependant :
      "Y COMPRIS avancement d'indices systématiquement 6 mois avant la retraite"
      Ne rêvez pas, la plupart des fonctionnaires voient leur carrière plafonner bien plus tôt, et avec le recul de l'âge de la retraite cela ne va pas s'arranger.

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    2. Appauvrissement sauf pour les "1%" qui n'ont aucun besoin d'assurance chômage vieillesse et vont se désolidariser en échappant aux contributions.

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  6. Pas d'accord sur tout dans la vidéo suivante, mais le fait que les membres de la commission ne payent pas d'impôts est quand même assez "surprenant" :

    http://www.youtube.com/watch?v=jbLFo02jlH8&feature=share

    olaf

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    1. Ce monsieur-là :

      http://www.xerficanal.com/emission/Olivier-Passet_Ces-reformes-incontournables-que-l-on-ne-fait-jamais_1183.html

      le dit aussi, mais de manière un peu plus...calme.

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  7. Fausse manoeuvre, mon commentaire vient de disparaître.

    Je disais qu'exiger l'alignement des travailleurs sur la législation locale n'était pas la solution car cela impliquerait que le cas où les "détachés" gagnent plus que les "locaux" ne serait plus possible (or c'est ce qui se passe quand par ex. un ingénieur français va travailler en Roumanie).

    Il me paraît plus simple d'exiger une compensation pour l'Etat "receveur" égal à la différence entre le salaire complet du travailleur "détaché" (donc avec les cotisations employeur et salarié) et le salaire complet du travailleur autochtone équivalent (ou à tout le moins, le salaire complet minimum). Si la différence est négative (cas de mon ingénieur français en Roumanie par ex.), l'Etat ne reçoit rien, si elle est positive (le fameux plombier polonais en France), l'entreprise devrait s'acquitter de celle-ci.

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  8. Cela fait un moment que j'observe dans ma région (et j'ai des témoignages récurrents pour d'autres régions de France) des entreprises étrangères (avec des travailleurs étrangers, dont je doute qu'ils soient traités selon le droit du travail français) qui ont obtenu un quasi monopole, si j'ose dire, sur certains secteurs (notamment le nettoyage de la voirie, l'élagage des arbres, etc.). Beaucoup d'entre elles viennent soit d'Europe de l'Est, soit d'Espagne, d'ailleurs. On est vraiment mal, si on ne peut même plus faire ça nous-mêmes dans le cadre de la règlementation actuelle...

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  9. Pour une fois que la commission proposait une mesure de protection :

    Les élus européens ont rejeté mardi à l’issue d’un vote serré, par 342 voix contre 326, un projet d’interdire le chalutage en eaux profondes, réputé très destructeur pour les fonds marins, mais farouchement défendu par les armateurs français.

    http://www.liberation.fr/economie/2013/12/10/peche-le-parlement-europeen-pourrait-interdire-le-chalutage-profond_965404

    olaf

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    1. Les députes n'ont plus rien a perdre ils savent qu'en juin 2014 une bonne partie ne sera plus la et peuvent passer a la caisse des lobbies au contraire de la commission qui va tenter de lâcher des miettes pour se protéger

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  10. @J Halpern : j'en sais rien, toujours que je connais des cas ou celà a été pratiqué, il n'y a pas très longtemps ? Là aussi, peut être y a t'il injustice, c'est pourquoi, je suis aussi intransigeant pour les classements et indices identiques ??? MAIS l'administration est tellement trouble ??? Il n'y a pas, j'en suis persuadé d'autre solution.

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  11. Il y a 56 ans, Pierre Mendès France à propos du traité de Rome : http://blogdenico.fr/intermede-2-discours-de-pierre-mendes-france-a-lassemblee-en-1957/

    Extraits :
    « aucune autre généralisation d’avantages sociaux n’est vraiment organisée ni même garantie »

    « nos partenaires veulent conserver l’avantage commercial qu’ils ont sur nous du fait de leur retard en matière sociale »

    « lorsque nous sommes menacés par le chômage ou lorsqu’il s’en produit dans notre pays, l’afflux de chômeurs venus du dehors et susceptibles, souvent, d’accepter des salaires sensiblement inférieurs à ceux qui sont pratiqués dans notre pays est évidemment de nature à provoquer des contrecoups et des difficultés que nous avons intérêt à éviter. »


    Et comme je crois qu'il n'a pas été écouté et que ça s'est aggravé depuis (Maastricht, Lisbonne), je vois pas par quel miracle, quelque chose aurait pu être fait pour les travailleurs détachés.

    60 ans qu'on nous promet autre chose pour l'UE que le paradis des élites européennes. Je sais pas pourquoi, j'y crois moyen...

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    1. Mendés France était vraiment un politicien de grande valeur.

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    2. @TeoNeo,
      vous avez raison pour PMF, mais il avait une attitude que j'ai souvent rencontré du temps où je militais au Parti de Gauche chez certains de ses alliés, dont le NPA: celle du puriste. A cet égard, il ressemblait beaucoup à Jacques Delors quand on lui avait proposé de se présenter aux Présidentielles de 1995 (que j'exècre autant, sinon plus que Jean-Marie Le Pen, mais c'est un autre débat...).
      La posture moralisante est fatigante, à la longue. Mais son discours de janvier 57 sur le Traité de Rome est visionnaire et lucide! Séguin et Chevenement ont tenté vainement de reprendre le flambeau en 1992, mais c'était déjà trop tard: nos dirigeants avaient cessé de croire en la France...

      CVT

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  12. La liste de ceux pour le chalutage profond, dont JMLP. Ils sont seront avancés quand il y a de moins en moins à pêcher...ça sera un paquet de chômeurs en plus :

    http://www.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.europarl.europa.eu%2Fsed%2Fdoc%2FvotingResult%2FP7_PV%282013%2912-10%28RCV%29_fr.pdf&h=7AQFZg64q

    olaf

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    1. Sur ce sujet de le chalutage profond, voir l'article d'Hélène Harder et Hervé Kempf avec le texte soumis au Parlement européen sur le site Reporterre et les espèces de poissons à ne pas acheter. Bravo à Leclerc et Intermarché à l'origine de cette pêche pour ce qui nous concerne.

      Demos

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    2. Ce texte, c'est du chinois, non ? Bon, mais la référence est là. Si vous voulez jeter un œil.

      Demos

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  13. Sapin déclare donc : "nous ne voulons pas laisser la concurrence déloyale s’installer et précariser les systèmes sociaux des pays avancés ". C'est une blague ou quoi ? Il doit vivre sur une autre planète.

    Laurent, je propose que nous nous cotisions pour lui acheter un réveil, un appareil auditif, voire les deux, plus, en cadeau, quelques boules de Noël. Cela traduira bien notre ressenti et c'est bien le moins qu'on puisse faire pour un sapin - fût-il du plus mauvais bois - en cette période de l'année.

    Demos

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  14. A l'attention spéciale de Gilco, pour se faire les dents sur autre chose, et qui a dû tomber sur une infirmière acariâtre un jour :

    Quand les actionnaires accaparent 60% des bénéfices des entreprises

    http://www.bastamag.net/article3591.html

    olaf

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  15. @Laurent Pinsolle,
    quel réveil tardif? Les politiciens européistes sont des faux-culs! Cette réunion européenne sur les travailleurs détachés, c'est la même chose que la réglementation des marchés: une vaste fumisterie.
    Ce n'était pas faute de les avoir prévenus, ces politiciens irresponsables (ou plutôt cyniques, car ils savaient ce qu'ils faisaient...): la ratification du TCE en 2005 échoué précisément à cause de la directive Bolkestein sur les travailleurs détachés! Les Français avaient pourtant averti les dirigeants européens qu'ils ne voulaient pas de cette directive, on a passé outre...
    Je vais être franc et direct: en faisant cette réunion, les ministres européens prennent vraiment les travailleurs des pays européens pour des cons!!!

    CVT

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    1. La seule raison de cette réunion, c'est les européennes l'année prochaine.
      Alors on tente un petit coup d'esbroufe avec la complicité des grands médias dans l'espoir d'enterrer le sujet avant la campagne.

      S'ils en sont là juste après l'histoire du vote blanc "pas pour les municipales mais juste après pour les européennes", c'est qu'ils doivent commencer à sérieusement s'inquiéter d'un rejet massif de leur UE et de leur euro.

      Enfin, c'est pas non plus comme s'ils respectaient le vote des populations...

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    2. @ CVT - Je vous demande de vous arrêter.

      Signé Edouard B.

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    3. @Doudou Balla,
      gnark, gnark, gnark :)))

      CVT

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  16. C'est une habitude chez les socialistes de capituler en rase campagne, sans se battre! Après ils s'étonneront de connaitre le sort de Jospin en 2002.

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  17. UE selon la croix rouge le niveau de pauvreté est proche de celui de la seconde guerre mondiale

    http://www.blogapares.com/union-europeenne-selon-la-croix-rouge-le-niveau-de-pauvrete-est-proche-de-celui-de-la-seconde-guerre-mondiale/

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  18. @ anonyme à 19 h 46', qui êtes vous ??? je me fais les dents contre les in justices et les inégalités ....
    Mettez de l'argent dans les entreprises, vous verrez ce que vous gagnerez, ne confondez pas 60% des benefices avec 60% de taux d'intérêts, je vous précise car je suis tellement habitué à des absurdités. Les bénéfices des entreprises, quand il y en a, se situent à quelques petits pourcentages du C.A., rares sont celles qui en font. Et quand elles n'en font pas, les actionnaires ontleurs yeux pour pleurer.. Pr contre vous utilisez sans doute le livret A ??? mêmesi le taux baisse, vous êtes au moins garanti d'un intérêt et, s'il y a baisse, adressez vous à qui de droit ????

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  19. @ Gilco56

    Je ne vois pas bien le rapport entre ce papier et votre commentaire. Mon blog n’est pas un panneau d’affichage à disposition de tous ceux qui souhaitent dire ce qu’ils veulent. L’idée est de réagir sur le sujet du jour, ou éventuellement signaler une information intéressante. Je me réserve le droit de supprimer les commentaires qui ne respectent pas cela, même si pour le coup j’étais également contre la suppression du jour de carence (même s’il faut noter que dans les grandes entreprises privées, il n’y a pas de jours de carence pour les salariés absents).

    @ Bip & Démos

    Merci. Merci pour la citation de Mendès.

    @ Anonyme

    Je l’ignorais en effet. Merci pour l’information.

    @ Léonard

    Merci pour ce rappel

    @ J Halpern

    Totalement d’accord. Il est intéressant de noter que Michéa souligne justement qu’il est nécessaire que fonctionnaires et salariés du privé cessent de s’opposer à la manière de Gilco, sans quoi le système actuel risque de rester en place.

    @ Olaf

    En effet, il est assez effarant que ceux qui imposent des hausses d’impôt n’en paient pas. Merci pour l’info. Dommage que le vote ne soit pas passé. Les lobbys sont puissants dans l’UE.

    @ Claribelle

    Pourquoi plus possible ? En outre, je pense que toute personne qui travaille en France doit respecter les normes françaises et donc payer les mêmes cotisations sociales. C’est plus simple et plus juste.

    @ Démos

    Très juste. Il lui faudrait une nouvelle paire de lunettes (pour reprendre une action de NDA pour Hollande).

    @ CVT

    Très juste. C’est un pur coup de communication. Il est effarant que la plupart des médias le relaient sans la moindre distance critique.

    @ Patrice

    Quelle tristesse

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  20. @laurent,
    Dans le passé et depuis des dizain es d'années, le les ai tellement entendu les fonctionnaires "bouffer" du patron, que ma réaction est devenue hypodermique, naturellement.
    Je ne veux en rien opposer les fonctionnaires et le privé, ma proposition est claire et honnête. Je suis persuadé que vous ne pouvez que l'admettre !
    Elle est le BON SENS même du souhait et de la volonté d'un alignement réel entre tous les travailleurs français.
    A moins que vous ne soyez pas d'accord sur la justice de ma proposition de ma proposition, alors, il faut le dire clairement.....

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