mercredi 4 juin 2014

Fusions des régions : quand Hollande se prend pour un patron peu inspiré





Une proposition effarante

La proposition faite par François Hollande ressemble un peu trop  au plan que pourrait concocter le comité de direction peu imaginatif d’une entreprise en difficulté qui ne verrait son salut que dans la baisse des coûts, sans proposer la moindre perspective de croissance ou même de remise en question. Pour faire quelques économies, la majorité propose donc de réduire le nombre de régions comme les entreprises fusionnent des départements ou des organisations nationales. Une illustration de plus du naufrage idéologique complet du PS au pouvoir.

S’il faut bien reconnaître que la régionalisation, accélérée par ces mêmes socialistes il y a trois décennies a provoqué certains abus et une augmentation sans doute pas totalement justifiée des dépenses des collectivités territoriales, le plan proposé hier n’y répond qu’en surface. Traiter les régions séparément des autres collectivités est une aberration. Pourquoi fusionner les régions ? Et quelles compétences doivent-elles gérer ? Quelle sera l’articulation avec les départements ? Le gouvernement se contente d’afficher de nouvelles cartes pour remplir l’actualité, laissant penser que l’organisation de l’Etat est similaire à celle des entreprises. Quelle défaite de la pensée pour ceux qui ont encore le culot de s’appeler socialistes !

Le problème, ce sont les régions

Car la réforme présentée est totalement contradictoire avec la volonté affichée de supprimer les départements. En effet, le fait d’augmenter la taille des régions, et donc d’éloigner plus encore les capitales régionales de leurs administrés, légitime plus encore l’action des départements, qui resteront beaucoup plus proches des besoins locaux qui paraîtront bien petits pour les futurs mastodontes régionaux. Pour l’instant, la disparition des départements reste programmée en 2020 : il en faut du temps pour imaginer comment s’en passer ! Il faut espérer que d’ici là, nous ferons reculer un gouvernement qui a déjà une bonne pratique de la marche arrière.

Ce faisant, François Hollande passe à côté de ce qu’une bonne réforme territoriale pourrait être : la suppression pure et simple des régions, pour refaire des départements l’échelon principal de notre organisation territoriale, avec les communes, en supprimant les communautés, de manière à supprimer deux couches de notre mille-feuille territorial  tout en s’appuyant sur les deux structures les plus anciennes, les plus solides et qui demeurent aujourd’hui les plus importantes. Enfin, difficile de ne pas y voir un outil d’affaiblissement de l’Etat par rapport à l’Europe et un manque de considération caractéristique de l’importance des traditions et de l’histoire.

La réforme territoriale aurait mérité un beau débat. Mais après l’échec de la majorité précédente avec le bien mauvais rapport Balladur, la nouvelle majorité semble également devoir se casser les dents. Une nouvelle illustration de la décomposition avancée du PS et de l’UMP.

30 commentaires:

  1. Et de plus ils prétendent ouvertement contourner les dispositions de la constitution, en supprimant les compétences des départements pour pouvoir ensuite présenter la révision constitutionnelle nécessaire à leur suppression comme une formalité.

    Valls déclare qu'il n'y aura pas de referendum car "les électeurs répondraient à une autre question", ce qui revient à dire qu'il ne sert à rien de voter.

    Et dans le Spiegel :

    http://www.spiegel.de/international/germany/power-struggle-europts-between-european-parliament-and-eu-leaders-a-972870.html
    "One can assume that Angela Merkel would prefer to avoid such questions entirely. Striding purposefully into democratic terra incognita isn't really her thing. She considers the current balance of power in Brussels and the cohesion of the EU to be more important than the results of an election -- particularly given that, in many countries, the vote's outcome was more a reflection of domestic political frustrations than a broader statement on European issues."

    http://www.spiegel.de/international/europe/interview-with-french-front-national-leader-marine-le-pen-a-972925.html
    " SPIEGEL: In truth, though, you didn't win the elections because of the EU, but because the French are furious with their economic situation and with President François Hollande. Have you thanked him?

    Le Pen: No. Then I would have had to call Nicolas Sarkozy as well. France is in this situation because the conservative Union for a Popular Movement (Sarkozy's party) and the Socialists (Hollande's party) submitted to European treaties. These treaties promote German interests quite well, but they are poor at defending France's interests."

    on voit que la mode qui consiste à considérer que le vote (des français, en tout cas) n'exprime rien vis-à-vis de l'Europe (ou de la décentralisation) s'exporte bien...

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  2. @Laurent Pinsolle,
    Le problème, c'est que cette réforme signe l'aveu d'échec de la décentralisation de 1982: loin de faire des économies, elle a fait exploser les dépenses de fonction publique TERRITORIALE (et non de l'Etat, celle qui est accusée de tous les maux...). Or, à l'instar de l'UE, la seule solution prônée par les socialistes, c'est la fuite en avant!
    Evidemment, en créant ces "super-régions", on va encore éloigner les centres de décisions des citoyens, et surtout, faire des choix dignes des maquignons de nos compagnes d'autrefois (et vas-y que je te fusionne l'Alsace avec la Lorraine! une Normandie réunie? P'tet ben qu'oui, p'tet ben qu'non! Le Poitou de Ségolène avec les Pays de Loire de Ayrault-Fillon? Vas savoir...), et le tout, sans consultation des principaux concernés par la question: les citoyens. Avec un rare mépris pour les électeurs, Manuel Valls a d'emblée écarté tout référendum, alors qu'avec cette réforme peu pertinente, plus personne ne saura vraiment où il habite...


    CVT

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  3. Le charcutage territorial auquel tente de procéder Hollande est digne du premier secrétaire du ps qu'il fût pendant 11 ans: naviguer entre les courants et les barons, les éléphants du PS et ses féodalités locales puisque le PS est devenu un grand parti de notables. Il est imposé par l'Europe de Bruxelles qui somme la France de faire des économies budgétaires. Un dogme stupide de l'UE, parmi bien d'autres, parce que Keynes a bien démontré que baisser la dépense publique en temps de crise ne fait que l'accentuer.
    Je pense que cette tentative Hollande-Valls va échouer et je le souhaite par la coalition de tous les intérêts contradictoires: l'opposition de l' UMP, celle de ses élus et celle des élus socialistes petits et grands dont un grand nombre risque de disparaitre si le charcutage est mis en place. Cet échec supplémentaire va fragiliser un peu plus le président Hollande et risque de nous entrainer vers une crise de régime si les élus socialistes s'en prennent à la fonction présidentielle et non à l'homme qui est censé l'incarner, en raison de son autisme. Ou alors en 2017 le PS sera le maillon faible qui sautera à l'issue du premier tour de la présidentielle.

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  4. François Fillon a déclaré :

    "Avec Sarko, ça va être un affrontement sanglant, et je ferai tout pour l'empêcher de prendre le parti. Car, s'il le prend, il réunira dans la seconde un congrès statutaire pour supprimer les primaires et imposer sa candidature en 2017."

    (Le Canard Enchaîné, mercredi 4 juin 2014, page 2)

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    1. @BA,
      et bien ainsi soit-il! "Courage" Fillon n'a pas les glaouis pour affronter Sarkozy durant toute la durée de son mandat, pourquoi l'aurait-il maintenant?
      C'est un personnage extrêmement médiocre, incapable de conquérir quoi que ce soit, même une UMP à la dérive!
      Et puis, si Sarkozy supprime les primaires, c'est tant mieux: il y a en assez de ce système de défausse des partis politiques français qui veulent suivre l'exemple américain, c'est un véritable déni de république car en France, il y a DEUX tours de scrutins, contrairement aux USA... Sans compter que si les militants sont mis au même niveau que le tout-venant, ça signifie que l'adhésion au parti n'est une question d'idées ni de programme, mais de distribution de prébendes. Bref, à mort les primaires!!!


      CVT

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  5. Dommage qu'une réforme aussi attendue soit aussi mal préparée ! Cela me semble scandaleux ! Les Français devraient être consultés pour l'application de telles mesures, ils ont leur mot à dire !

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  6. Je ne suis pas certain que de faire des régions plus grandes aille dans le sens d'une décentralisation, mais aille au contraire dans le sens d'une recentralisation au niveau de grosses métropoles régionales. Le problème n'est probablement pas tant le nombre de niveaux mais l'articulation et liens entre ces niveaux, pour éviter des redondances et balkanisations.

    Les communautés de communes par exemple sont utiles car elles pourraient permettre une négociation groupée en position de force face à de gros prestataires privés comme ceux réalisant le traitement des eaux. Un petite commune se fait souvent avoir sur ces contrats, tandis que les grandes villes sont en meilleure position de négociation.

    Soit dit en passant, dans de nombreuses entreprises privées, il y a souvent encore plus de niveaux et elles fonctionnent tout de même.

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    1. L'objectif est : 1. d'occuper l'espace médiatique, 2. de se mettre aux normes européennes. Le degré zéro de la pensée politique et un nouveau signe de la soumission au programme désintégrateur de l'UE.

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  7. Comparaison France/Canada : comme demandé, un lien sur l'étude du Centre d'analyse stratégique, portant sur l'emploi public.

    http://www.strategie.gouv.fr/content/tableau-de-bord-de-l%E2%80%99emploi-public-situation-de-la-france-et-comparaisons-internationales

    Dans le document Tableau de bord, téléchargeable en pdf en bas de page, on voit page 16 le taux d'emploi public par 1000 habitants et page 23 une estimation de la masse salariale + sous-traitance.

    On voit que dans les deux cas, la France est derrière le Canada. Et derrière...les USA dans le second (dépenses militaires importantes aux Etats-Unis, avec naturellement un impact fort en terme de technologie et R&D chez les industriels du secteur).

    On voit aussi que dans le deuxième cas (masse salariale et sous-traitance) elle est au niveau de nombreux autres pays européens.

    Il faut tenir compte du fait que la France a des dépenses d'éducation plus importantes que les autres (2 enfants par femme, contre 1,4 en Allemagne, Italie), ce qui est important puisque le seul budget du primaire et du secondaire est à environ 6% du PIB en France.
    Ainsi que des dépenses militaires plus élevées.

    L'exception est plutôt l'Allemagne, qu'il faudrait examiner plus en détail. Le Luxembourg bénéficie d'un PIB gonflé compte-tenu de ses activités bancaires, donc difficile de comparer sur ce point.

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  8. Scooter 1er, du haut de ses 10% dans les sondages et de ses roustes électorales récentes, décide un soir tout seul dans son bureau une réforme territoriale gigantesque qui engage la France pour des décennies sans demander son avis à la population sur ce sujet.

    C'est quoi le délire????

    Même De Gaulle a organisé un référendum sur ce sujet. De Gaulle!!!
    Et le débile qu'on a en ce moment à la présidence ferait comme bon lui semble??

    C'est quoi le délire????

    On peut décider comme ça de revenir à l'organisation territoriale du Moyen-âge en détruisant l'héritage de la révolution avec seulement l'accord de quelques députés faux-cialistes?

    C'est quoi le délire????

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  9. C'est le Roi Solex, monarque absolu !

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  10. Lire cet interessant plaidoyer pour des regions francaises historiques et culturelles :

    http://alternatives-pyrenees.com/2014/04/23/plaidoyer-pour-des-regions-francaises-historiques-et-culturelles/comment-page-2/

    Pour moi, la France a besoin de regions puissantes, avec une forte coherence et identité culturelle pour au moins trois raisons :

    1. reorganiser l'activité économique autour de circuits courts, plus ecologiques, et de productions locales et solidaires. Ceci est plus facile à l'echelle de la "province" plutot que de la nation. On peut notamment imaginer des monnaies complementaires regionales dans ce but.

    2. developper de fortes "images de marque" locales, avec des connotations historiques, culturelles et geographiques positives, afin d'attirer les touristes et les investisseurs etrangers.

    3. Creer un veritable "contre-pouvoir" face aux derives de la 5me Republique : culte de l'homme providentiel, president tout puissant, hyper-centralisation... Les regions fortes seront ainsi une echelle democratique interessante, suffisamment grosses pour avoir du pouvoir, suffisament petites pour etre proches des gens. Cela pourrait permettre de calmer en partie la colere du peuple contre ce qui est percu comme un parisianisme exacerbé de nos dirigeants.

    Malheureusement, nous avons elu un enieme jacobin au pouvoir et il nous sort donc une reforme mal ficelée qui, au lieu de veritables regions coherentes culturellement et economiquement, creera de grands machins sans saveur, auxquels les citoyens ne pourront pas s'identifier. Il pense ainsi conserver tous les pouvoirs dans sa tour d'ivoire elyseenne, au seul profit des banques et des lobbies indutriels. La non-reunification de la Bretagne, amputee de sa capitale naturelle depuis le regime de Vichy, est notamment une offense qui sera tres mal vecue par ce qui est pourtant une region favorable aux socialistes.

    Il nous faut, vite, tres vite, une 6me republique, plus participative, plus parlementaire, plus decentralisee, construite sur une dizaine de regions fortes et coherentes, un nombre similaire de grandes metropoles capables de contrebalancer le pouvoir etouffant de Paris, et davantage d'engagement citoyen. Mais il n'y a helas rien à attendre d'enarques franciliens pour cela.

    Talisker.

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  11. Voulez-vous que je vous dise ? Ce dont monsieur Hollande et monsieur Valls aux petits poings toujours serrés ont besoin avant toute autre chose, c'est une sérieuse expertise psychiatrique.

    Sancelrien

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  12. Il serait bon que DLR travaille plus serieusement sur ces questions institutionelles et territoriales. Son programme actuel, qui vante encore la presidentialisation, la centralisation et parle d'une "France des 60 departements" parait completement déphasé avec les enjeux du nouveau siecle et les aspirations des citoyens (demondialisation et relocalisation, economie solidaire, ecologie, democratie participative, desir nouveau d'identité et d'enracinement...) Un tel biais jacobin est tres couteux electoralement car forcement suspect, soit d'un prisme de classe parisiano-centré méprisant les "ploucs de province" et leur "folklore beauf" (type BHL), soit d'une admiration malsaine pour un "Etat fort et viril" dans les mains d'un "vrai chef" symptomatique des regimes autoritaires. Or il me semble que ce n'est pas du tout l'état d'esprit de beaucoup de symathisants de ce parti.

    Talisker.

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    1. Vous ajoutez "sortir du nucléaire" et vous avez les Verts...

      Bon j'avais pas senti cette incroyable "aspiration citoyenne" qui les portait irrésistiblement vers le pouvoir. Mais si vous le dîtes...

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    2. Il y a du bon et du mauvais dans chaque parti. Je ne partage pas l'euro-beatitude des Verts, ni leur ligne libertaire extreme sur les sujets de société, ni leur maniere "adolescente" de faire de la politique, mais il faut reconnaitre qu'ils apportent quelque chose d'interessant sur les questions territoriales, en faisant notamment le lien entre decentralisation et ecologie. Par contre, je suis contre tout "statut particulier" pour telle ou telle region. La necessaire decentralisation doit se faire de facon uniforme et simultanée pour toutes les regions, sinon cela attaque le principe d'indivisibilité de la République.

      Talisker.

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    3. Où avez-vous vu que les Verts s'occupent d'écologie ? Le mariage homosexuel, ça oui. La théorie du genre, ça oui. La dissolution de la France dans l'Europe, ça oui ; je n'exagère même pas : c'est l'horrible bonne femme qui préside le groupe EELV à l'Assemblée ( 3 % des voix avant les Européennes ) qui a souhaité publiquement la disparition de la France. Et on laisse son mandat de député et sa nationalité française à cette ... chose !

      Sancelrien

      P.S : A propos,quelle est la position de DLR concernant cette ... chose ?

      Sancelrien

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    4. @Talisker.

      Toutes les îles ont déjà des statuts particuliers (Corse, Guadeloupe , Martinique, Réunion, etc...)

      Arthur

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  13. C'est bien beau de dénoncer, mais, concrètement, DLR mènera-t-il une campagne républicaine contre cette réforme lors des élections territoriales de 2015 ou bien ses militants préféreront-ils encore une fois s'allier avec des liquidateurs de la France dans une vaine tentative de placer quelques élus ?

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    1. "Liquidateurs de la France", c'est l'expression adéquate. C'est ce que sont ces libertaires apprentis sorciers, qui exercent une véritable tyrannie en accélérant le mouvement. Hollande ponctue d'ailleurs chacune de ses interventions d'un "il faut aller vite". Allez savoir pourquoi !

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  14. Tu es un vrai petit girondin Talisker ! (en plus d'être anglomane … )

    Tu dis : « Pour moi, la France a besoin de regions puissantes, avec une forte coherence et identité culturelle »

    L'organisation des activités (surtout agricoles, mais aussi autres) et les circuits courts sont beaucoup plus logiques au niveau départemental. La seule activité qui pourrait préférer les régions aux départements est celle basée sur le tourisme (et encore …), mais le tourisme ne fait pas à lui seul une économie stable et durable.

    L'idée de monnaies régionales complémentaires est « folklorique » ou même « identitaire » : aucune utilité (je n'en vois pas) voire un effet néfaste.

    Créer des régions autonomes de l'État et identitaires détruirait à petit feux notre unité.

    Le « centralisme jacobin » c'est aussi la solidarité de tout les territoires de la République ! Le plus fort soutient le plus faible (pensez aux transferts de richesse des franciliens). Ce n'est pas Paris gouverne, la Province obéit. Un provincial a tout à fait la possibilité d'être élu à l'échelon national et Paris obéit autant que tous. L'idée de coopération entre département selon un projet est suffisant. Dans votre système fédéral, à vous les girondins (qu'il y ait de différence d'autonomie entre régions ou pas ne change rien) les plus pauvres se ruinent et les plus puissants deviennent plus riches, c'est la guerre économique et le sentiment que rien ne les lie. Rajoutez une pincée de régionalisme identitaire qui mène vers plus de revendications de pouvoir qui mène vers moins de solidarité qui mène vers plus de revendications de pouvoir, etc … et c'est l'explosion qui se rapproche (Royaume-(dés)Uni, Espagne, Belgique). Ah que le projet girondin concorde avec l'idée d’anéantissement de la puissance et de la solidarité française !

    Sur le même site que le tien : http://alternatives-pyrenees.com/2014/05/04/pour-les-departements-contre-les-regions/

    Concernant le pouvoir important du président en la Vème République, je n'y vois pas d'inconvénient, surtout si on veut un parlement de représentation proportionnelle. Le seul truc à rajouter est un contrôle direct du Citoyen sur le Président ou ses décisions, tout le long de son mandat ou une fois par an, et le Sénat tiré au sort… à réfléchir

    Au passage, Hollande n'est sûrement pas jacobin, et c'est Pétain et l'Antifrance collabo et soumise qui ont refondé une région de Bretagne (Nantes a failli faire partie du projet) et à la Libération on est revenu à la situation d'avant-guerre : pas de régions que des départements.

    Alors vive les communes, les départements, l'État et Vive la France solidaire et indépendante !

    Levelche (un alsacien jacobin)

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  15. Sur le même sujet, voici deux exemples tirées de "sa" tribune dans la presse pour illustrer la nullité crasse, la pensée formatée de l'énarque, qui dirige notre pays :
    - il déclare que, "pour renforcer les régions, il (je) propose de ramener les régions de vingt-deux à quatorze. Elles seront ainsi de taille européenne "(sic),
    - "il s'agit de simplifier notre vie publique, de rendre plus efficace nos collectivités et de limiter le recours à l'impôt." Ce baratin est, au mot près, le sabir débité dans certains organismes et entreprises publiques.
    Cerise sur le gâteau, la réforme coûterait plus cher dans un premier temps pour une soit-disant économie de dix milliards dans les cinq à dix ans à venir, le temps qu'on oublie les promesses.
    Bref, un tissu d'âneries invraisemblables débitées par des irresponsables dans la plus grande improvisation et un camouflet à la démocratie. La réponse aux électeurs exaspérés du 25 mai, probablement !

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  16. *une soi-disant économie (it's better)

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  17. Ca y est ! Un article paru dans Atlantico pose la question de ce qu'il faudrait faire dans certains cas, en autres si Hollande se révélait ne pas être en possession de toutes ses facultés. La question ne se pose pas que pour moi...

    Sancelrien.

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  18. @ Anonymes

    La façon de procédé de Hollande et la déclaration de Valls sont choquantes.

    Bien d’accord sur la décentralisation, qui ne va pas forcément avec des régions plus grandes.

    @ CVT

    Bien vu (sur la réforme et sur Fillon)

    @ Démos

    Bien d’accord. Ces extraits sont effarants.

    @ Anonyme 12:24

    Merci.

    @ Bip

    Tristement juste

    @ Talisker

    La relocalisation peut être impulsé par l’Etat et être aidée par les départements. Pas sûr que les régions apportent une valeur ajoutée particulière. Les images de marque existeront toujours : Bordeaux, Bourgogne, Champagne. Il ne me semble pas qu’il faille affaiblir l’Etat dans le contexte actuel, au contraire. Nous avons besoin d’un Etat fort pour remettre de l’ordre.

    @ Gérard

    Aux régionales de 2010, nous avons présenté des listes indépendantes qui le sont restées (pas de consigne de vote au second tour).

    @ Levelche

    Assez d’accord

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  19. Bizarre que dans cette question complexe, le problème central soit quasiment absent du débat. Le problème n'est pas de savoir si les régions sont suffisamment grande ou pas dans l'abstrait, mais si des complémentarités peuvent apparaître ou pas entre telle et telle région bien précise. Car, oui, les régions dessinées par De Gaulle ont une certaine cohérence. Elles correspondent en gros aux aires d'influence des métropoles universitaires que toute l'évolution sociologique et démographique de la société française a placé à un niveau spécifique bien différent de celui des simples chef-lieux de département (cette évolution ayant été de toute évidence largement amplifiée dans les dernières années). Il y a cependant trois principales exceptions : la concurrence Nice/Marseille en PACA ; Lyon/Grenoble en Rhône-Alpes et Orléans/Tours dans la région Centre. Un point de départ pragmatique du débat pourrait consister à évaluer si l'association de plusieurs pôles de direction dans ces trois régions a été ou non positif, quels problèmes il pose, à quels problèmes il est susceptible de répondre.

    Emmanuel B

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  20. de Lagausie Jean-françois10 juin 2014 à 12:17

    je souhaite relier votre texte avec le mien:
    pour-les-départements-contre-les-regions

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  21. LA POLITIQUE ..... éternel recommencement.... Une HONTE de ce système ou de mandature en mandature se reposent toujours les mêmes questions, sans que JAMAIS ne soit apportée une solution pérenne et efficace... Mais que font ils donc à toujours se répéter ?, faire la comédie pour faire croire au peuple qu'ils sont déborddés ? que les problèmes n'ont pas de solutions....
    Merci M. PONIATOSKI, qu'ont fait les politiques depuis 21 ans : rien, ils ont laissé faire !!!!
    PAUVRE FRANCE, TRISTE FRANCE...
    Gilbert Perrin


    > C'était il y a 21 ans, et il n'y a
    > rien à rajouter ! Le grignotage est pratiquement terminé,
    > plus longtemps à attendre !!!!
    >
    >
    > Il y a 21 ans PONIATOWSKY dépassait
    > Marine LE PEN
    >
    >

    > Il y a 21 ans, Mr Poniatowski
    > (ancien ministre) écrivait ces lignes. Lisez bien
    > attentivement . . ....... .
    >
    >
    > L’ancien ministre
    > Giscardien, Michel Poniatowski, écrivait dans
    > son livre-testament une
    > conclusion dont on ne voit pas quelle ligne on pourrait
    > changer 21 ans plus
    > tard.
    >
    >
    >
    > "Son âme, la France est en
    > train de la perdre, non seulement à cause de la
    > mondialisation, mais aussi, et surtout, à cause de la
    > société à la fois pluri-ethnique et pluri-culturelle que
    > l’on s’acharne avec de fausses idées et de vrais
    > mensonges, à lui imposer. Si cet essai a permis à
    > quelques-uns de mesurer devant quels périls nous nous
    > trouvons placés, il aura déjà atteint son but.
    >
    >
    > Ces pages peuvent apparaître
    > cruelles. Mais elles correspondent à un sentiment très
    > profond. Le moment est venu de
    > traiter énergiquement le problème de l’immigration
    > africaine et notamment
    > musulmane. Si tel n’est pas le cas, la
    > France aura deux visages : celui du «cher et vieux
    > pays» et celui du campement avancé du tiers monde
    > africain.
    >
    >
    > Si nous désirons voir les choses
    > dégénérer ainsi, il suffit de leur laisser suivre leur
    > cours. Le campement africain toujours
    > plus grand, plus vaste, plus illégal, grignotera d’abord,
    > puis rongera, avant de faire disparaître tout entier le
    > cher vieux pays, dont la défaite sera annoncée du haut des
    > minarets de nos nombreuses mosquées. Nos temps sont
    > assez graves pour ne pas faire appel à de médiocres
    > facilités
    > politiciennes.
    >
    >
    > Nous allons vers des
    > Saint-Barthélemy si l’immigration africaine n’est pas
    > strictement contrôlée, limitée, réduite et expurgée de
    > ses éléments négatifs et dangereux, si un effort
    > d'intégration ne vient pas aussi compléter cette
    > nécessaire répression. Les mesures à prendre
    > sont sévères et il ne faudra pas que le vieux
    > pays frémisse de réprobation chaque fois qu'un charter
    > rapatriera des envahisseurs illégaux. Il faut donc ainsi
    > que ce cher vieux pays restitue à l’état sa place
    > normale.
    >
    >
    > Les libéraux l’ont
    > affaibli, les socialistes l’ont
    > détruit.
    >
    >
    > "Où sont les grandes tâches
    > dévolues à l’État ? La Justice, l’Armée,
    > l’Éducation nationale, la Sécurité, la Police, notre
    > place en Europe ? En miettes. La France est à l’abandon,
    > est en décomposition à travers le monde. Sa recomposition
    > est dans un retour énergique à l’unité et à la
    > cohérence, et de la Nation et de
    > l’État."
    >
    >
    > "Si la vérité vous choque,
    > faites en sorte qu'elle devienne acceptable, mais ne
    > bâillonnez pas celui qui en dénonce l'absurdité,
    > l'injustice ou
    > l'horreur."

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