mardi 2 septembre 2014

Déflation : ces "remèdes" de la zone euro qui accentuent le mal


La semaine dernière, les dernières statistiques ont fait état d'une nouvelle baisse de l'inflation dans la zone euro, qui tombe au niveau historiquement faible de 0,3%. Nul doute que les historiens seront sévères avec des dirigeants qui accentuent le mal par leurs "remèdes".



Le danger de la déflation se précise

En effet, sur le fond, rien ne justifie cette baisse continue de l'inflation, passée de 1,3 à 0,3% en seulement un an. Il n'y a eu ni effondrement du prix des matières premières, ni effondrement économique, comme lors de la grande crise financière de 2008. C'est pour cela que la baisse des prix est encore plus inquiétante. Elle semble refléter une tendance de fond des économies de la zone euro, dont la moyenne cache des situations différentes, puisque les prix baissent déjà dans quelques pays, au premier rang desquels la Grèce et l'Espagne. Et la déflation est un grand danger pour la majorité, à plusieurs titres, même si elle peut parfois profiter aux plus riches si la valorisation des actifs ne baisse pas davantage.

D'abord, la baisse des prix ou une hausse trop faible a tendance à avoir un effet négatif sur l'activité puisqu'elle pousse à reporter les achats dans la mesure où les prix sont susceptibles de baisser, comme on a pu le voir au Japon. Cette moindre croissance pèse sur l'emploi, mais aussi la dette, doublement, puisque tant la hausse de l'activité et celle des prix contribuent à en alléger le poids, qui, ici, a tendance à rester toujours aussi lourd, quand ellle n'augmente pas en proportion du PIB dans les exemples extrêmes de déflation comme en Grèce (où le PIB a reculé de plus de 20%, ce qui revient à une augmentation de 25% du poids de la dette), ou, dans une moindre mesure, en Espagne.

Des solutions ubuesques

Face à ce risque de déflation, trois politiques sont menées aujourd'hui en Europe : un léger assouplissement de la politique monétaire, la réduction des déficits publics et la baisse du prix du travail. Si je suis favorable à des politiques monétaires expansionnistes en cas de crise ainsi qu'à la monétisation de la dette publique, en revanche, les politiques monétaires expansionnistes sont à double tranchant, comme on l'a vu dans les années 2000, suite à l'éclatement de la bulle Internet. L'argent ainsi injecté dans le circuit économique, s'il n'est pas mieux dirigé, comme on le voit en Europe avec les programmes de la BCE, peut ignorer l'économie réelle et ne se diriger que vers la finance, nourrissant une bulle classique qui accroit encore davantage les inégalités et accentue les déséquilibres de nos économies.

Pire, la baisse des déficits publics et celle du prix du travail contribuent, elles, à amplifier la déflation, comme dans la zone euro. Ce n'est pas pour rien que les prix baissent à Athènes et Madrid : c'est parce que les dirigeants de ces pays réduisent à marche forcée les déficits et ont baissé les salaires, ce qui pousse les prix vers le bas. Il y a quelque chose d'effarant à voir les dirigeants européens dénoncer les risques de déflation et mener des politiques ouvertement déflationnistes (le pacte de responsabilité de François Hollande n'en étant qu'une version un peu moins extrême). Encore plus effarant, ces dirigeants demandent un cocktail explosif où l'assouplissement monétaire serait sensé compenser l'austérité budgétaire et salarial, mais un tel shéma rend l'économie à la fois plus instable et inégale...

Oui, il y a un vrai risque déflationniste. La monnaie unique joue un rôle majeur ici car la baisse des salaires se substitue à la dévaluation, même si elle est bien plus douloureuse. Mais en demandant à la BCE d'agir, les dirigeants ne demandent qu'un euphorisant temporaire, dont les conséquences sont loin d'être anodines, sans corriger les vices fondamentaux du système délétère qu'ils ont construit.

21 commentaires:

  1. http://www.atlantico.fr/decryptage/deflation-liberaux-francais-sont-plus-betes-monde-philippe-waechter-1728740.html

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  2. "C'est Merkel, cette idiote bornée, qui bloque tout redémarrage. "

    Absolument pas ! Merkel défend une politique favorable aux banques et au patronat allemands, et relativement tolérable socialement vue la démographie allemande. On ne peut pas exiger de l'Allemagne qu'elle mène une politique qui lui serait défavorable pour éponger les fautes de Hollande et Cie et sauver le cancer de l'euro pour lui permettre de s'aggraver encore par la suite.
    Les eurobonds ne résoudraient ni les différentiels de productivité ni la divergence des structures économique et démographique : ils profiteraient aux pays les plus compétitifs, donc l'Europe du Nord, en mettant les autres sous soins palliatifs jusqu'à la prochaine "crise de la dette". Il faut être au clair sur ce point : les politiques de relance à l'échelle européenne sont une foutaise, une overdose de calmants pour ne pas soigner le mal.

    Il y a quatre scénarios imaginables :
    1. la déflation avec la transformation du sud en un vaste Mezzogiorno ; bas salaires, tourisme et mafia ;
    2. des transferts massifs de PIB de l'Allemagne vers le reste de l'Europe (de l'ordre de 10% du PIB allemand : hors de portée) ;
    3. le démantèlement de l'euro suivi de politiques néolibérales à l'anglaise ou
    4. le démantèlement de l'euro, accompagné d'un contrôle de la finance et si possible d'une coopération accrue des politiques publiques.
    La solution (1) découle des politiques actuelles, c'est la pire à tous points de vue ;
    la solution (2) est d'une efficacité douteuse et de toute façon politiquement impossible ;
    la solution (3) briderait durablement la croissance, avec une instabilité monétaire explosive, de la zone et ne profiterait (peut-être) qu'aux pays les plus agressifs (tout le monde ne peut pas dégager un excédent extérieur en même temps) ;
    la solution (4) est la seule permettant une sortie de crise "par le haut" avec mise en oeuvre de politiques économiques de plein emploi et de désendettement.

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  3. "Merkel défend une politique favorable aux banques et au patronat allemands"

    Totalement faux !

    Les carnets de commandes des sociétés allemandes à terme se vident, la récession aggrave les risques de défauts périphériques donc menace les banques et l'épargne allemandes, l'éclatement de l'Euro reste risquée pour l'Allemagne autant que pour les autres quoiqu'en disent les pro-éclatement. La relance de l'activité par eurobonds et les différentiels d'activités sont bien plus gérables maintenant que les marchés, agences de notation, la commission, BCE ont compris la leçon.

    A savoir qu'une monnaie unique ne peut pas entrainer une notation unique en termes de taux d'intérêts obligataires. Ce n'est plus la monnaie qui devient l'ajusteur entre pays, mais les taux et la fiscalité.

    La foutaise c'est de croire que l'éclatement de l'Euro est la solution la meilleure pour rétablir l'économie européenne.

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    1. "Ce n'est plus la monnaie qui devient l'ajusteur entre pays, mais les taux et la fiscalité"

      Formulation confuse qu'il faudrait expliciter... en tout cas jusqu'à preuve du contraire la divergence des taux aggrave les écarts d'investissement et à terme de productivité. Ce que vos chimériques eurobonds ne résoudront pas ; il profiteront au pays dont l'euro multiplie la compétitivité, à savoir l'Allemagne. Mais sans résoudre les problèmes de l'Europe du Sud et au prix d'une aggravation de l'endettement de la Zone.

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    2. Qui est cet "anonyme" ? Un-e passionné-e d'économie ou un-e envoyé-e spécial-e de l'UE ? Conviction ou intérêt ? Une question qui a tout son sens quand on sait que l'UE rémunère des gens désintéressés pour promouvoir sa politique réactionnaire.

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  4. "Chaque jour, les conseillers reçoivent une liste de chômeurs à contrôler. « Nous examinons d'abord si le chômeur a suivi tous les projets d'accompagnement, s'il a créé un espace personnel en ligne, s'est abonné aux offres. Il y a ensuite un entretien téléphonique. Si les éléments ne sont pas satisfaisants, nous lui envoyons un questionnaire en lui demandant des pièces justificatives, comme des mails de candidature ou une copie de son journal de bord de recherche d'emploi. En cas de non-réponse, ou pour ceux qui ne font aucune démarche ou qui nous mènent en bateau, nous prononçons une sanction de quinze jours de radiation », avait expliqué, sous couvert d'anonymat, une contrôleuse."

    https://fr.news.yahoo.com/pôle-emploi-va-généraliser-contrôle-chômeurs-085445604.html;_ylt=AnsC5WKwFYnjTQUjZJrhiJ0SscB_;_ylu=X3oDMTB1b3JraTdlBG1pdAMEcG9zAzI2BHNlYwNsbl9MZU1vbmRlX2dhbA--;_ylg=X3oDMTBhN3R1NmhqBGxhbmcDZnItRlI-;_ylv=3

    Quand le contrôle révèle qu'un chômeur indemnisé ne cherche pas de travail, on lui coupe son indemnisation. Cela ne veut pas dire que quand le contrôle révèle qu'un chômeur non indemnisé cherche activement du travail il se voit attribuer immédiatement une indemnisation !

    Ivan

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  5. "Ce dispositif complète les mesures mises en place par le gouvernement Fillon et qui restent peu applicables, comme les sanctions pour refus de plus de deux offres « raisonnables » d'emploi."

    Quel aveu !


    Eh oui, pour démasquer les chômeurs qui ne cherchent pas de travail il suffirait...de leur en proposer ! Mais pour cela il faudrait qu'il y ait du travail. Alors on préfère harceler et humilier sans cesse les chômeurs, exiger qu'ils produisent continuellement des preuves de recherche d'emploi, sans jamais bien sûr leur en proposer aucun.


    Question : pourquoi obliger les chômeurs à chercher du travail, puisqu'il n'y en a pas ? Y-a-t-il une tâche plus débile, une aliénation plus profonde que de feindre de chercher ce qu'on sait ne pas exister ?

    Ivan

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    1. D'accord avec toi. Maintenant, je le répète une nouvelle fois : les lib'soc' se foutent du chômage comme d'une guigne, mais il n'est bien entendu pas question pour eux de le reconnaître.

      De toute façon, ils connaissent la réponse : il n'y a qu'à partager le travail en réalisant une opération très simple : baisser le salaire de 30% (proposition des banksters et des journaux libéraux anglo-saxons) et "alléger les charges des entreprises". Le pouvoir pourra ainsi créer plusieurs millions d'emplois. Il lui restera juste à déterminer s'il faut travailler 35 heures, 40 heures, voire plus. Aucun souci, Macron, le promoteur de la "gauche" efficace, s'est déjà emparé du sujet.

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    2. En plus du travail low cost, les socialistes ouvrent maintenant la chasse aux chômeurs. C'est de saison et terriblement efficace pour faire baisser ne nombre de chômeurs. A défaut de faire baisser le chômage, ils pourront en rayer le nom de quelques centaines de milliers d'entre eux des listes de Pôle emploi. C'est toujours ça de pris, non ? Beurk !

      Demos

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  6. La France a peu d'emplois vacants :

    https://scontent-a.xx.fbcdn.net/hphotos-xap1/v/t1.0-9/1451488_10203722397953982_636386273707074157_n.jpg?oh=1c27d0e8652bab528a108fc72d8f02d3&oe=545ED52F

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    1. Ca tord le cou à l'idée qu'il suffirait de mettre les chômeurs sous pression pour diminuer significativement le chômage.

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    2. 0.6 % d'emplois vacants en France je doute que ce soit suffisant pour assurer une rotation satisfaisante des emplois pourvus, sans même parler de résorber le chômage.

      C'est comme au jeu de dames, il faut un minimum de cases vides au milieu du damier sinon le jeu se bloque.

      Cela ne m'étonnerait pas que ceux qui dénoncent les emplois vacants les jours pairs soient les même que ceux qui prétendent favoriser la mobilité les jours impairs, sans se rendre compte qu'ils veulent une chose et son contraire.

      Le même raisonnement s'applique d'ailleurs aux logements vacants. Sont-ils seulement assez nombreux pour assurer une rotation satisfaisante des logements occupés (sans même parler de résorber la pénurie) ? Les professionels de l'immobilier disent que non, notamment à Paris.

      Ivan

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    3. Un rapide calcul indique qu'un seul emploi vacant doit permettre de faire tourner...166 emplois pourvus ! Et on s'étonne que la mobilité soit très faible...

      S'il était possible de les boucher comme feint de le croire François Rebsamen tout ce qu'on y gagnerait c'est d'avoir comblé les derniers interstices qui permettaient au marché du travail d'être paralysé seulement à 90 % et pas à 100 %.

      Une fois atteint ce merveilleux objectif on pourrait annoncer aux chômeurs qu'ils resteront au chômage jusqu'à la fin de leurs vies.

      Cependant il est impossible en pratique de préserver un volant d'emplois vacants suffisant pour permettre une rotation satisfaisante des autres emplois quand des millions de chômeurs désespérés se jettent sur les rares emplois disponibles comme la vérole sur le bas clergé.

      Il est normal et inévitable que la pénurie paralyse le marché, et c'est d'ailleurs vrai également pour le logement.

      Cela rend encore plus irresponsable la propagande mensongère de François Rebsamen sur le sujet.

      Ivan

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  7. J. Halpern2 septembre 2014 17:29

    Avec une BCE qui fait le boulot...

    Les souverainistes comme Sapir ou Lordon préconisent une monnaie commune, mais une telle monnaie ne peut pas par définition est souveraine, car les règles de sa gestion et de calcul des parités doivent être approuvées par tous les pays de cette monnaie commune, tout comme les statuts de la monnaie actuelle ont été ratifiés. Même une monnaie commune ne dépend pas uniquement des désidératas de la France, Lordon ou Sapir. Cette simple démonstration montre que les chantres du souverainisme sont incohérents ou se moquent du monde.

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    1. Bien sûr, mon pote, Sapir et Lordon se moquent du monde ! Dis-moi, où sont tes arguments ? Deux lignes sur la monnaie et c'est tout ! Un peu court, mon gars, quand Sapir et Lordon démontrent, arguments et exemples à l'appui, que le système en place (monnaie unique, libéralisation du marché des capitaux, absence de mesures douanières ...) est nuisible, pervers et profite aux puissants au détriment de 90% de la population.

      Demos

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    2. @ Anonyme2 septembre 2014 20:56

      "Cette simple démonstration..." Qu'avez-vous démontré ???

      @ Saul

      La monnaie commune est justifiée économiquement, mais effectivement improbable politiquement à court terme. Mais c'est en semant aujourd'hui que nous préparons l'évolution des esprits demain ; il est donc utile d'en affirmer l'objectif dès aujourd'hui. Transitoirement il faudra sans doute passer par une période de changes flottants.

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  8. J. Halpern3 septembre 2014 08:24

    De toute façon aucune démonstration ne vous convaincra, la position de Lordon et Sapir sur la monnaie commune est une juste une décoration pour montrer qu'ils ne sont pas trop souverainistes, au risque de passer pour nationalistes.

    Demos

    Pas besoin de longues pseudo démonstrations alambiquées à la Lordon pour comprendre qu'une monnaie unique ou commune demandent toutes sortes de mécanismes régulateurs qui passent par la BCE et sur lesquels il faut un accord de tous les pays.

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    1. Mais, cher ami, dont le nombre d'arguments est inversement proportionnel à la force des certitudes, ta question pose la question de la souveraineté de notre pays, qui n'existe plus grâce aux serviles et incapables clones Sarkozy et Hollande.

      La France peut sortir de l'euro et de ce machin anti-démocratique qu'est l'UE, système pervers qui la mène à la ruine. Aussi, pour cela soit possible, il faudrait d'autres dirigeants politiques que des larbins cyniques et couards, qui ont enfilé un costume beaucoup trop grand pour eux.

      Maintenant, je continue à attendre une vraie critique sur la monnaie commune vs la monnaie commune et, surtout, des idées constructives pour sortir de la situation dans laquelle nous sommes grâce à l'UE.

      Demos

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    2. la monnaie commune vs la monnaie unique, of course !

      Demos

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  9. @ Anonyme

    Je partage la réponse de J Halpern. Vous gobez le « story telling » « socialiste ». Les euro bonds ne viendraient pas à bout du biais déflationniste introduit par la monnaie unique. On peut avoir une monnaie commune qui respecte parfaitement les souverainetés, à partir du moment où elle ne serait que la somme des monnaies des pays participants et où chaque pays garderait une totale liberté de sa politique monétaire.

    @ J Halpern

    Bien d’accord. On aura sans doute une séquence de plusieurs politiques, en aboutissant in fine à la solution (4), en espérant que cela prenne le moins de temps possible.

    @ Ivan

    Papier vendredi. Merci pour toutes ces sources

    @ Démos

    C’est effarant

    @ Saul

    Merci pour la réponse au troll eurobéat

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  10. oui, il faut baisser drastiquement les dépenses publiques !!! il faut supprimir des fonctionnaires inutiles, ils sont TRES NOMBREUX (absentéismes, théodules, doubles emplois, etc....) leurs privilèges, il faut les ALIGNER, salaires, avantages, retraites sur le PRIVE, tous les fonctionnaires dont les politiques...et tous les nantis....Les retraites du PRIVE ont déjà été rognées.. dérembourser des médicaments, c'est déjà fait notamment sur les gens les plus malades !!!, supprimer des écoles, des crèches, NON, mais supprimer des emplois en surnombre ? supprimer des aides aux handicapées, certainement pas ? Facturer l'université ? j'ai 2 fils qui ont fait des études universitaires, qui ont bossés à l'extérieur et sont aujourd'hui INGENIEUR et MANAGER INTERNATIONAL !!! sans bourse ni aide quelconque, avec un simple salaire de PETIT CADRE ... Que tout le monde en fasse autant et ne compte pas uniquement sur l'assistanat....CE QU'IL FAUT SUPPRIMER AUSSI, ce sont les aides ahurissantes aux IMMIGRES CLANDESTINS qui ne travaillent pas, ont tous les droits, même à la retraite quand ils n'ont pas travaillé en FRANCE, jamais payés de charges etc... on les loge et les entretient .. la FRANCE de la HONTE. SI VOUS TROUVEZ NORMAL, pas MOI !! que TOUS CEUX QUI PARTAGENT MON POINT DE VUE LE DISENT !!!!!

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