mardi 25 août 2015

Mais ce n'est pas logique ! Troisième dialogue (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui vient de publier « Portrait de l’homme moderne », suite du premier dialogue et du second



- Jean-Claude :

Dites donc Marc, vous êtes souverainiste si je comprends bien ? Là je ne vais pas vous parler d’économie mais de société. Cela ne vous gêne pas cette fermeture aux autres, ce patriotisme rance, ce repli sur soi, cet attachement à des vieilles lunes condamnées par la modernité, ce manque patent de tolérance ?

- Marc (surpris) :

Je ne vois pas de quoi vous parlez.

- Jean-Claude :

Mais voyons, vous savez. Les souverainistes sont des gens attachés aux traditions françaises, au terroir, au folklore français. Ce sont toujours parmi ces gens-là que l’on trouve les discours d’exclusion, de repli sur soi, voire franchement racistes. Que voulez-vous il y a les gens qui rentrent dans la mondialisation, le cosmopolitisme, la rencontre avec l’autre et ceux qui refusent tout ceci, qui se replient sur un patriotisme suranné, qui ne sont plus que dans l’attachement à leur pays et qui refusent la rencontre avec les autres cultures et les autres peuples.
 
- Marc (froidement) :

Ah, je comprends mieux. Nous sommes à nouveau dans vos visions binaires du monde, où non seulement les choses sont tranchées, mais où l’on peut aisément identifier les bons des méchants, que vous nous désignez d’ailleurs, ce qui évite de réfléchir et permet de vous attribuer le beau rôle.

Une fois de plus, vous ne voyez pas que dans le monde réel, les choses ne sont pas univoques. Toutes les notions intéressantes proviennent d’une tension, d’une conciliation entre deux contraires qui doivent trouver un équilibre. Ainsi vous trouvez intelligent d’opposer identité et ouverture aux autres. Vous ne voyez pas qu’elles sont conditions l’une de l’autre ? On ne s’ouvre pas aux autres en s’anéantissant, mais en confrontant ses identités de façon sincère, et en se laissant charmer par ce qui peut être fait d’une façon différente de la nôtre. Vous ne proposez pas de vraies rencontres avec l’autre, vous noyez tout dans une sorte de mélasse où tout le monde se ressemble.

Je connais et apprécie bien plus de cultures autres que la mienne que vous ne pourriez prétendre en connaître. Mais je continue d’aimer et de chérir celle qui m’a nourrie, pour ce qu’elle m’a apporté. C’est d’ailleurs cela qui me permet d’aller sereinement à la rencontre des autres et d’apprécier leurs différences.

- Jean-Claude :

Mais comment comptez-vous promouvoir des valeurs universelles en étant aussi chauvin, aussi patriote ? Vous ne voyez pas que seule la mondialisation permet d’étendre les droits de l’homme et les valeurs universelles qu’ils portent à travers toute la planète ? A terme, la notion d’attachement à son pays doit disparaître, car elle gêne la reconnaissance d’une universalité des valeurs.

- Marc :

C’est amusant, mais un certain 11 janvier 2015, vous vous êtes soudainement aperçu que votre pays n’évoquait pas seulement le camembert, les petites églises de village, le vin et les terrasses de café. Mais que c’est à lui que vous deviez votre enseignement des droits de l’homme, de la laïcité, de ce qu’était une république une et indivisible. Et que ces deux aspects-là n’étaient non seulement pas incompatibles, mais qu’elles avaient grandi ensemble.

On n’atteint pas l’universel de façon abstraite. L’on est toujours issu d’une culture, d’un contexte historique, à partir desquels l’on atteint l’universel si on le peut, grâce à l’enseignement dont on est issu, en voyant l’extérieur qu’il explore. La distance que nous parvenons à prendre face à une tradition n’aurait jamais été possible si nous n’avions été élevé dans cette tradition. Il faut donc concilier notre mémoire culturelle, historique et humaine avec la découverte que certains de leurs fragments sont communs à toute l’humanité.

Les italiens, les chinois, les allemands, les brésiliens ont pu tout autant que nous atteindre à des notions universelles. Mais ils l’ont fait chacun d’une manière unique, portée par leur génie national. C’est pour cela que je suis tout autant ému lorsque je vois les trésors d’inventivité d’un peuple qui procède d’une façon différente de la mienne et dont je tire des enseignements, que lorsque je m’aperçois que par ce chemin différent il retrouve ce qui est commun à toute l’humanité, et que mon propre génie national a retrouvé, lui aussi à sa façon.

Lorsque j’éprouve de l’attachement pour mon pays, à ce calme, cette vie lente, cette saveur unique aux villages français, mon sentiment de quiétude, de force, de confiance en moi, me pousse en même temps à chérir cette mémoire dont je suis issu qu’à laisser sortir librement ma pensée, à être plein de confiance dans la rencontre avec l’autre, à aimer les hommes. Il faut être à l’aise dans son identité, il faut s’aimer soi-même, avant que de commencer à aimer de façon sincère les autres. C’est un fait bien connu de la psychologie.

Votre universalité abstraite ignore la pyramide de Maslow des besoins qui vont du plus terrestre au plus élevé, sans qu’il y ait contradiction entre eux mais au contraire parce que les premiers sont la charpente des derniers. C’est bien aussi le sens de l’épisode de la tour de Babel dans la Bible. On peut trouver l’Eternel trop dur avec les hommes dans cet épisode, car après tout la construction de la tour partait d’une bonne intention universaliste, mais vous savez comme moi ce qu’il faut penser des bonnes intentions. Le sens est pourtant clair : lorsque l’on prétend s’élancer vers les cieux universalistes en rejetant la culture dont on est issu, qui nous a formés, et à qui l’on doit justement d’avoir pu concevoir ces cieux, l’on finit par s’effondrer. Et ce n’est que justice, car n’est-ce pas l’une des formes les plus abjectes de l’ingratitude que de cracher dans le lait qui nous a permis de grandir, sous prétexte que le lait est trop terrestre, trop charnel, trop nostalgique.

- Jean-Claude :         

Mais enfin vous savez bien que ces sentiments nationaux ont provoqué des guerres terribles. Et qu’à la base de ces guerres, l’on trouvait un refus de l’autre, xénophobie, racisme. La mondialisation a permis de faire reculer cela et d’ouvrir une ère de paix.

- Marc :

Parce que vous trouvez que nous vivons dans un monde sans guerre ? La cause des guerres est la violence inhérente à l’homme, ainsi que les pièges de son ego. Que ceux-ci aient pris le costume des nationalismes à une époque cela ne fait pas de  doute. Si cela n’avait pas été ce costume ci, cela aurait été un autre.

D’ailleurs aujourd’hui d’où proviennent l’exclusion, la violence, le rejet d’autrui ? Ce ne sont plus des patriotes au béret basque qui en sont la cause. Ce sont des affrontements communautaristes sans merci, que votre bien aimée mondialisation a provoqués. Ce sont ces communautés tribales qui tiennent un discours d’exclusion et de racisme, non le français qui aime son pays.

Une fois de plus, en appliquant des principes théoriques de façon univoque, sans se rendre compte que tous les principes ont une contrepartie qui résiste à leur application et avec laquelle il faut trouver un compromis, vous obtenez l’inverse de ce que vous visiez : la réalité vous revient en boomerang. Ceux qui ont opposé autorité et liberté par exemple, ont été très surpris eux-mêmes de faire l’éloge de nos forces de police et de gendarmerie un certain 11 janvier 2015, en comprenant qu’ils seraient sous le joug des barbares sans eux.

Lorsque vous ouvrez les frontières à des milliers de personnes, que celles-ci n’ont connu durant toute leur vie que la loi du plus fort, des caïds et de l’intimidation, que de surcroît elles viennent pleines de ressentiment parce qu’elles sont d’anciennes colonies ou protectorats, et que ce ressentiment est aggravé parce que vous avez récemment semé le désordre et la terreur dans leur pays pour vos principes abstraits, par seul souci de valoriser votre petite personne et non de défendre des convictions, que croyez-vous qu’il va arriver ?

Le dernier des imbéciles trouvera évident que la seule chose que ces personnes auront en tête, c’est de vous faire la peau, et de vous rendre la monnaie de votre pièce. Si vous les faites rentrer sans préparation et sans garantie d’un vrai choix de rejoindre une communauté nationale dont ils admettront toutes les valeurs, en y entrelaçant leur propre culture, ce n’est plus de l’ouverture mais une absence totale de responsabilité. Il est vrai que ce n’est pas vous qui souffrirez des conséquences, du racket de vos enfants à l’école où de menaces larvées sur vous et vos biens à tout instant dans votre quartier.

Et lorsque vous compterez sur le « vivre ensemble » pour arranger les choses, la seule chose à laquelle ils penseront ne sera jamais de s’assimiler, mais d’imposer leur loi, clanique, féodale, tribale, barbare : l’ouverture est pour eux synonyme de faiblesse. A force d’intimidation, ils ne veulent que gagner des territoires, pouce par pouce, qui ne seront plus le territoire français mais celui où ils feront leur loi. Le seul rempart des valeurs universelles que vous prétendez défendre, ce sera justement que ces territoires restent français, dans la façon propre à la France d’être allé à la rencontre de l’universalité et de l’avoir construite à travers son histoire. Vous voyez combien vous avez été « intelligent » d’opposer l’amour de votre pays et de votre culture à l’humanisme universel …

Un dirigeant véritable est celui qui prend sur ces épaules les dilemmes de la société, autorité et liberté, identité et ouverture, en en supportant toute la tension. Le dirigeant dévoyé se décharge de devoir affronter ces dilemmes en les dissociant de façon commode en un camp du bien et un camp du mal pour se faire valoir. Au passage, c’est lui qui sera responsable des conséquences en boomerang de ne tenir que le « bon bout », pour obtenir exactement l’inverse de ses prétendues valeurs « humanistes ».

- Jean-Claude :

Mais toutes ces bandes, il faut aller leur parler, ouvrir un dialogue. Tous ces français sectaires, qui se méfient d’eux a priori. Il faut savoir ouvrir sa porte, faire preuve d’un peu de convivialité !

- Marc :

Mais je vous en prie Jean-Claude, faites. Mais cela ne risque pas de vous arriver : ce dont je parle, vous ne l’avez jamais rencontré, et vous vous garderiez bien de le faire d’ailleurs. Je vous conseille donc d’aller vers l’une de ces « rencontres » auprès de bandes de la place Stalingrad ou à Saint-Ouen, vêtu comme vous êtes et avec vos arguments. Vous vivrez effectivement une expérience inoubliable de dialogue humaniste. Donnez-moi seulement l’adresse de votre hôpital préféré, si du moins vous en sortez vivant.

Sur quelle planète habitez-vous ? Vous n’êtes jamais avare des dangers qui sont courus par les autres. Mais si vous étiez confronté à cette situation, avec vos enfants menacés, vous la géreriez sans doute avec beaucoup moins de sang-froid et de tolérance que ces « français bornés » qui affrontent le quotidien bien plus courageusement que vous. Maintenant, je sais que vous n’aurez jamais le courage de vous y exposer.

- Jean-Claude :

Vous refusez le dialogue avec eux donc, vous les stigmatisez.

- Marc :

Oh que non Jean-Claude. Je ne fais qu’appliquer des réflexes de survie immédiats. Cela non plus vous ne le comprenez pas lorsque vous-même stigmatisez les français qui restent attachés à leurs pays. Lorsque vous êtes menacé, ainsi que votre famille, les questions d’essentialiser ou de ne pas essentialiser la critique de telle ou telle communauté ne rentrent plus en ligne de compte : vous ne pensez plus qu’à vous protéger. La plupart des français que vous critiquez feraient preuve de beaucoup plus de tolérance que vous en en parlant à tête reposée, sans menace immédiate, parce qu’eux au moins ont été confrontés à la réalité.

Et pour vous répondre, non ce n’est pas à ces bandes que j’en veux le plus, même si mes poings se serrent par pure réflexe lorsqu’ils disent qu’ils « niquent la France », ou lorsqu’ils violent à mort une jeune fille en arguant que « les françaises sont toutes des putes ». Non, je ne me trompe pas de cible. Car les vrais responsables de tout cela Jean-Claude, ce sont les gens comme vous, comme toute votre caste. Car que croyez-vous que font ces bandes ? Elles ne se révoltent pas, elles ne sont pas dans la protestation. Elles vous imitent. Tout simplement.

Lorsqu’elles comprennent que derrière les complets-vestons, les discours sur l’état de droit, la justice, la république, les « élites » de ce pays ne suivent qu’en réalité la loi du plus fort, l’intérêt personnel sur le dos de la communauté, les intérêts de caste et de clan, que se passe-t-il ? Lorsqu’elles se rendent compte que « les représentants du monde civilisé » ne croient pas une seule seconde dans ce qu’ils professent, que les mots vides qu’ils emploient ne sont là que pour masquer la véritable règle du jeu qui n’est qu’une autre barbarie tribale sous un vernis moderne, ils en tirent toutes les conclusions…

Lorsque leur seul modèle de réussite est de faire fortune par la drogue pour s’acheter des grosses cylindrées et des filles à l’arrière, ils ne dévoient pas le modèle des réussites légitimes. Ils ne font qu’appliquer le vôtre, qui est finalement le même, qui veut se donner des apparences plus « classe », mais qui revient finalement au même point : votre jet-set frivole, ne connaissant plus rien à aucun dossier et profitant de l’engagement d’hommes bien meilleurs qu’eux, dans un monde fait de communications superficielles, de poules de luxe, d’arnaques variées, d’enrichissement personnel. Vous n’êtes pas la classe supérieure qu’ils combattent, vous êtes leur modèle en quelque sorte. C’est même pire, ils sont votre portrait de Dorian Gray. Vous commettez les mêmes crimes, mais eux en portent les stigmates pour vous, tandis que vous conservez une allure proprette et convenable, en vous servant d’eux comme repoussoir :



La lâcheté dont vous faîtes preuve vis-à-vis de ces bandes sans foi ni loi, c’est avant tout parce qu’elles vous ressemblent. Vous avez tellement appris à pratiquer l’intimidation, la loi du plus fort et de la mafia dans votre caste, que vous vous aplatissez devant ceux qui l’ont apprise à l’école de la rue, bien plus rugueuse. Parce que vous n’avez plus la fermeté et le véritable courage de faire respecter les lois, bien différent de la lâcheté du maffieux qui ne s’attaque qu’aux faibles, vous laissez faire, et votre arbitrage ne consiste plus qu’à avaliser la loi du plus fort, comme on le fait dans vos cercles, vos commissions. Ainsi sous couvert d’humanisme, vous ne faites que plier devant eux.

- Jean-Claude (lui aussi énervé) :

Il n’empêche que vous avez essentialisé les communautés musulmanes dans ce que vous dites là. Vous êtes donc toujours dans un discours d’exclusion d’une certaine communauté : cela ne fait que confirmer ce que je dis.

- Marc :

Non au contraire, je leur témoigne le véritable respect qui est de parler et de critiquer rudement et sincèrement, non de flatter et de les entretenir dans une culture de l’éternelle excuse pour justifier de leurs échecs. La critique lapidaire est un encouragement pour les âmes fortes : ceux de ces communautés qui le comprennent s’en sortiront. Nier ce que je décris relève de votre petit confort, d’autant plus que ce n’est pas vous qui aurez à l’affronter. Et je ne risque jamais d’essentialiser quoi que ce soit, je chercherai toujours une explication ailleurs. Parce que pour moi, l’universalité du genre humain est un absolu, une vérité écrite dans les fondamentaux de l’univers, bien avant d’ailleurs, que l’homme n’existe, si l’on a une vision un peu étendue du monde du vivant :


Car vous n’employez plus le raisonnement, vous faites des sortes de « collages », dans lesquels ce qui « évoque » ou « ressemble » à vos émotions vous suffit à juger définitivement : « Vous aimez le camembert et la paix d’un petit village ? Vous êtes probablement fasciste. Vous critiquez les institutions européennes ? Vous êtes du côté du repli sur soi, donc certainement un peu nazi. » Si les Grecs de l’antiquité revenaient de nos jours, ils seraient horrifiés du recul de la civilisation que votre absence de capacité à raisonner a inaugurée.

- Jean-Claude :

Les Grecs ? Qu’est-ce qu’ils ont encore inventé ceux-là ?

- Marc :

Oh, rien que des choses désagréables pour vous. La démocratie, ils s’en sont rappelés à votre bon souvenir. Et la logique, l’art de raisonner. Vos « collages » portaient d’ailleurs un nom chez eux.

- Jean-Claude :

Lequel ?

- Marc :

Un sophisme.

- Jean-Claude :

De toutes façons, avec vos arguments, vous rejoignez le discours du F.N., comme tous ceux qui s’opposent à la mondialisation et à l’Union Européenne. Il n’y a pas d’alternative : choisissez l’un ou l’autre.

- Marc :

Je vais vous dire Jean-Claude, je préfère encore le français un peu borné qui fait ce qu’il peut et qui vote F.N. - même si je ne ferai jamais comme lui et que son choix me consterne - qu’une personne de votre acabit. Parce que pour lui, derrière un apparent sectarisme, il est tellement facile d’apercevoir seulement une très grande inquiétude, pour ses enfants et ses proches. Il y a encore une faille chez lui, une ouverture à la discussion, une possibilité de le faire changer d'avis.

Mais quant à vous, vous êtes finalement infiniment plus sectaire et même plus raciste que lui. La seule chose que vous défendez bec et ongles, en employant toutes les méthodes de terrorisme intellectuel possibles, c’est votre petit environnement de privilégié, votre système de captation du travail et du talent d’autrui, vos comptes au Luxembourg, vos manies d’envoyer les autres au feu sans jamais vous-mêmes y toucher.

Tout ce qui n’appartient pas à votre petite aristocratie poudrée et décadente vous le rejetez, avec les arguments de la plus grande malhonnêteté et de la plus grande lâcheté qui soient. Et par-dessus tout cela, vous êtes de surcroît satisfait de vous-même : on peut encore faire quelque chose contre la haine inquiète, on ne peut rien contre la boursouflure satisfaite, elle est inamovible et ne bougera jamais de sa position, persuadée que le Bien est de son côté. Vous êtes finalement enfermé dans le sectarisme le plus absolu que l’on puisse imaginer.

Jean-Claude et Marc se quittèrent définitivement fâchés.

L’un avait pour fardeau de continuer d’entretenir une illusion sur un système auquel il ne croyait plus lui-même, afin d’en tirer le maximum pour lui-même avant son effondrement.


L’autre avait pour fardeau de ne pas s’arrêter à la critique de l’indigence des dirigeants devenus usurpateurs qui servait d’excuse trop commode à certains, mais de montrer sa liberté et de montrer l’exemple en construisant une alternative, un mode de vie fondé sur des valeurs remises à l’endroit. Que puissent un jour naître les cités de l’Orque !

1 commentaire:

  1. Cette troisième partie est un magnifique texte.
    Ce passage notamment
    [Il faut être à l’aise dans son identité, il faut s’aimer soi-même, avant que de commencer à aimer de façon sincère les autres. ]
    C'est quand je me suis aperçu de cela il y a quelques années seulement que j'ai changé d'avis pour rejoindre le "camp" du souverainisme. Pour aimer l'autre, encore faut il qu'il y en ait un! Et c'est impossible par définition sans identité.

    Et un grand merci à Laurent de l'avoir publié sur son blog.

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