samedi 1 août 2015

Pourquoi les théories du complot existent-elles ? – 2ème partie (billet invité)

Billet invité de Marc Rameaux, qui vient de publier « Portrait de l’homme moderne », suite de la 1ère partie 

2.    L’intelligence collective : ni bonne ni mauvaise en soi

 L’intelligence collective n’est ni bonne ni mauvaise en tant que telle. Elle permet les plus grandes réalisations comme pires associations. Les équipes qui conçoivent et construisent un avion le font grâce à l’intelligence collective : aucun plan directif pré-établi ne permettrait de résoudre la complexité du problème. C’est là d’ailleurs la part de vérité de l’économie libérale : aucune volonté consciente et planifiée ne peut résoudre certains problèmes passé un certain seuil de complexité. Il faut s’en remettre à une certaine part d’auto-organisation de la collectivité humaine.

Les cercles du pouvoir, quels qu’ils soient et de tous temps, sont issus de tels réseaux de connivence. Et avec des résultats qui peuvent être tout aussi louables que désastreux. L’entourage de Périclès comme celui de Néron était une « clique », une communauté humaine fondée sur des relations de reconnaissance mutuelle et de connivence selon les « qualités » qu’elles valorisaient. Les meilleurs gouvernements comme les mafias sont nés, ont grandi et se sont maintenus selon les règles de tissage des réseaux biologiques, de lois de renforcement ou d’affaiblissement des cellules qui les constituent.

Le résultat de l’intelligence collective en sociologie, est la formation spontanée de cercles de connivence et d’influence, de réseaux renforcés dans leur relation, qui constituent de véritables noyaux durs au sein de la grande trame des relations du vivant. Une première ébauche d’explication apparaît : là où certains croient voir un complot et une intention consciente, il n’y a que l’influence de réseaux qui se sont constitués par des signaux de reconnaissance mutuels, qui agissent et font pression sur la société par le seul fait des affinités collectives, non selon un quelconque plan. Et ces réseaux s’entrecroisent, communiquent, s’affrontent, se cumulent ou s’annulent : là où les théories du complot soupçonnent le monopole d’influence d’une communauté machiavélique, il faut montrer au contraire qu’il existe une pluralité d’influence adverses, la direction de la société n’étant que la résultante finale de tous leurs affrontements.

Les réseaux d’intelligence collective possèdent deux caractéristiques qu’il est important de connaître avant d’en venir à l’explication proprement dite des théories du complot :
  • Ils possèdent une cohérence et une vitesse dans l’exécution sans commune mesure avec toute action humaine consciente, qu’elle soit collective ou non. Une bonne illustration en est la rapidité et l’impressionnante coordination avec laquelle un banc de poissons ou un vol d’oiseaux vire de direction. Il ne viendrait à personne l’idée qu’il y a un grand ordonnateur de ces mouvements spectaculaires du monde animal, et l’éthologie a montré que la présence d’un ou quelques leaders ne suffit pas à expliquer l’impressionnante force d’action du phénomène. Il s’agit d’un phénomène de communication en réseau, faisant agir la collectivité comme un seul organisme, les individus jouant le rôle de transmetteur d’un influx nerveux. Les lois de renforcement des liaisons nerveuses expliquent l’implacable cohérence des réseaux d’intelligence collective. C’est l’une des meilleures réfutations des théories du complot : la cohérence de l’intelligence collective démontre une puissance, très au-delà de ce que n’importe quel cerveau humain, même machiavélique, serait capable de mettre en œuvre pour polariser à ce point une société. Lorsque ces phénomènes de réponse hyper cohérente de la société sont à l’œuvre, la première remarque que l’on peut se faire n’est pas qu’il s’agit d’un complot, mais que des réseaux d’intelligence collective se sont formés, précisément parce qu’ils sont les seuls à permettre cette effrayante cohérence. L’intelligence collective peut ainsi montrer sa puissance positive, lorsqu’une communauté d’hommes prend conscience de ce qu’il faut faire pour construire un objet complexe, et se met à l’ouvrage spontanément mais de façon très coordonnée, ou négative, comme par exemple lorsqu’un réseau mafieux prend très rapidement la décision d’éliminer une personne qui les gêne, et que la décision et l’action ne prennent que quelques minutes.

  • Les phénomènes d’intelligence collective sont des engrenages, des logiques dans lesquelles tous les membres qui y participent sont pris, là encore pour le meilleur et pour le pire. L’erreur fréquente est de penser que « les classes dirigeantes », c’est-à-dire ceux qui ont réussi à tirer le mieux leur épingle du jeu, sont aussi ceux qui tirent les ficelles de l’ensemble de l’organisation sociale. En réalité, tous sont dépendants de la logique dans laquelle l’intelligence collective a plongé ses membres, y compris ses plus grands bénéficiaires. Chacun est pris dans l’engrenage de la société, quelle que soit sa classe sociale. Même lorsque la logique est mauvaise, c’est-à-dire lorsque l’organisation sociale est fondée sur l’usurpation et le crime, les chefs de file de la société sont tout autant prisonniers de cette logique que le sont leurs subalternes. Ce phénomène est très bien décrit par Roberto Saviano dans l’ensemble de ses livres sur le phénomène mafieux. La grande force de Saviano est de montrer la logique collective qui préside à la mise en place de toute mafia, bien plus que le stéréotype du machiavélique « parrain ». Les chefs mafieux se retrouvent très rapidement pris dans l’engrenage de l’ensemble de leur société du crime, au point de parfois vouloir en descendre. Mais il est à ce moment trop tard : ils ne peuvent se retirer sans risquer leur vie, montrant qu’il s’agit bien d’une logique générale qui maintient cette organisation, non la volonté ou les desseins de quelques uns. Pour preuve de ceci, les chefs de mafias sont très facilement interchangeables : si l’un disparaît, son remplaçant émerge très rapidement. D’où la grande difficulté de combattre « la pieuvre ». C’est aussi la raison pour laquelle Saviano est tant pourchassé par la mafia : présenter ses chefs comme de redoutables stratèges machiavéliques ne fait que renforcer leur orgueil et l’image qu’ils aiment donner d’eux-mêmes. Mais les rabaisser à la réalité de ce qu’ils sont, de simples rouages mus par les instincts les plus élémentaires de la cupidité et de l’ego, qui plus est très facilement interchangeables, voilà ce qui ne lui a pas été pardonné.

13 commentaires:

  1. @MR,

    "Il faut s’en remettre à une certaine part d’auto-organisation de la collectivité humaine". On voit poindre l'auto-organisation du marché.

    Je ne crois pas à la notion d'intelligence collective. Ce qu'à mon sens vous appelez intelligence collective n'est en fait qu'un raisonnement a posteriori sur des choses sur du temps qui a passé. La cohérence que vous observez est la cohérence de votre propre esprit attaché à la compréhension d'une portion de temps.

    Cette auto-organisation peut peut-être se trouver au sein de la nature, dans les "sociétés animales" - déjà le terme me semble impropre et abusif - comme la ruche et les abeilles, mais elle ne correspond pas, pour moi, à la liberté de l'esprit humain. Nous sommes justement du côté de ce qui n'est pas achevé et qui a la liberté de s'achever lui-même, s'arranchant ainsi aux vérités purement matérielles et déterministes du monde, de la nature (voir Pic de la Mirandole - De la dignité de l'homme, 15ème siècle).

    J'ai par ailleurs le sentiment que vous êtes en train de justifier la main invisible du marché à la manière des libertariens. Je ne vois pas enfin selon quels éléments concrets, précis, tangibles, se caractérise ce phénomène d'intelligence collective.

    Entendons-nous bien, le réseaux ne peut-être que la résultante, l'effet, de cette fameuse intelligence collective, et non l'intelligence collective elle-même ; à défaut on est dans une auto-justification du fameux phénomène par lui-même et non une démonstration de la cause vers son effet.

    Les sociétés humaines ne sont pas des ruches, formées d'abeilles, ou des fourmis organisées en colonie.

    Il n'y a pas de main invisible du marché. C'est d'ailleurs pour cela que cette main a été définie comme invisible, afin de donner un simple potentiel spéculatif à une notion qui ne correspond a rien d'existant. On en arrive presque à l'idée qu'elle existe justement parce qu'on ne la voit pas, ce qui avec une meilleure acuité se traduit par, la main invisible existe parce qu'elle n'existe pas. CQFD.

    Les effets que vous exposés sont pour moi le fait d'une construction a postériori, aucun mécanisme mystérieux n'agissant de la sorte dans les sociétés humaines, lesquelles sont par ailleurs et effectivement traversées par des enjeux de pouvoirs et de classe, ce qui ne constitue pas pour autant l'auto-organisation des "sociétés animales" - avec toutes réserves sur cette expression.

    Cordialement.

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    1. Les phénomènes d'auto-organisation ne sont pas une opinion de ma part, ce sont des faits scientifiques étudiés depuis longtemps, au croisement de la biologie et de la théorie des jeux.

      Par exemple : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8gle_de_Hebb

      L'auto-organisation (ou intelligence collective) intervient lorsque des problèmes complexes sont résolus par un ensemble de cellules individuelles obéissant à des lois très simples de relations entre elles (il n'est pas même nécessaire qu'elles soient douées d'intelligence) et qui évoluent de façon spontanée.

      Vous vouliez un exemple concret : le calcul des tournées qu'un transporteur doit faire pour desservir des entrepôts de façon à minimiser son trajet est un problème mathématique qui devient très complexe avec un grand nombre d'entrepôts. On peut le résoudre de deux façons : 1. Soit par un algorithme classique où l'on spécifie explicitement toutes les règles de calcul. 2. Par simulation d'une population de cellules qui évoluent spontanément et cartographient les différents trajets possibles. Dans le deuxième cas, les cellules "s'auto-organisent" pour fournir la solution. Personne n'a spécifié ce qu'elles doivent faire, c'est une évolution spontanée. Et la complexité du problème des tournées dépasse largement la somme des complexités individuelles dont chaque cellule est capable.

      Oui, l'économie de marché et "la main invisible" est une autre application des phénomènes d'auto-organisation.

      La main invisible existe : sur un grand nombre de marchés complexes, essayez de formuler une loi explicite et directive fixant les volumes et les prix des échanges. Vous serez largement débordé par la complexité de la tâche, même avec un supercalculateur. En revanche, et c'est ce qui a fasciné les libéraux, ce problème très complexe (même insoluble) mathématiquement est optimisé par l'évolution spontanée des acteurs économiques, qui suivent individuellement des règles de transaction très simples.

      Il y a eu une tentative de déterminer et planifier à l'avance les prix et volumes de biens de l'économie : cela s'appelait l'URSS, avec le succès que l'on sait. La nécessité des phénomènes d'auto-adaptation a été bien expliquée par Paul Watzlawick, selon l'argument "du thermostat" : problème à résoudre, je veux chauffer une chambre à une température régulée et agréable, la chambre étant équipée d'un radiateur. J'ai deux façons de résoudre le problème : 1. Je calcule et prévoit la température extérieure, ce qui revient à prévoir finement toutes les conditions météorologiques, et je fixe de façon directe la température du radiateur selon un plan prévisionnel. Un tâche insurmontable, nécessitant les calculs ultra-complexes des équations météorologiques. 2. Autre façon, utilisant quelque chose de beaucoup plus simple et plus "bête" : un thermostat, c'est à dire le baba des systèmes auto-adaptatifs. C'est à dire un système muni d'un thermomètre, qui se contente de baisser un peu la température si la température ambiante est supérieure à celle désirée, ou l'augmenter dans le cas contraire. On obtient un équilibre par "tâtonnements", selon des oscillations qui n'ont pas été calculées à l'avance, mais dont on sait qu'elles vont converger. Le vivant est rempli de "thermostats" : les organismes vivants sont un équilibre entre des inhibiteurs et activateurs qui permettent l'auto-régulation du corps.

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    2. En revanche, je ne comprends toujours pas votre argument, qui voit les choses en noir ou blanc. Je n'ai jamais dit que la totalité de l'humain se résumait à de tels mécanismes. Très loin de là. On ne doit pas les cantates de Bach ou la théorie de la relativité à "l'auto-organisation". Mais ces déterminismes existent, et pèsent sur les relations humaines. Nous ne sommes pas qu'un animal, mais sommes aussi un animal. Vous citiez Pascal, "qui veut faire l'ange ..."

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    3. Je ne suis en rien un libertarien, sans quoi je n'écrirai pas dans ces colonnes. Un fort interventionnisme est nécessaire en économie, mais il ne peut négliger les phénomènes d'auto-organisation et doit en tenir compte. L'erreur majeure des néo-libéraux est d'avoir "divinisé" ces phénomènes pour en faire l'alpha et l'oméga des sociétés humaines. Ce que les libéraux historiques n'ont jamais fait : Adam Smith a présenté la main invisible comme un mécanisme parmi d'autres de l'économie de marché, un mécanisme important mais nullement une explication totalisante comme le firent les néo-libéraux.

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    4. @RM,

      J'entends ce que vous dites. Je n'ai par ailleurs aucune prétention à être, incarner, le camp de la raison. Chacun d'entre nous détient sa part ou une part de vérité. Mais, manifestement, sauf erreur de ma part, vous semblez bien justifier bien l'idée de la main invisible chère aux libertariens et aux libéraux. Mais vous me direz si je me trompe.

      Vous dites :

      "La main invisible existe : sur un grand nombre de marchés complexes, essayez de formuler une loi explicite et directive fixant les volumes et les prix des échanges".

      Pour moi cette main invisible n'a pas plus d'existence que le plafond de verre déjà ici débattu. Je ne vois aucun élément exposé permettant de mettre à jour cette main invisible.

      Je ne peux donc que réaffirmer mes points précédents dans notre échange :

      "J'ai par ailleurs le sentiment que vous êtes en train de justifier la main invisible du marché à la manière des libertariens. Je ne vois pas enfin selon quels éléments concrets, précis, tangibles, se caractérise ce phénomène d'intelligence collective.

      "Entendons-nous bien, le réseaux ne peut-être que la résultante, l'effet, de cette fameuse intelligence collective, et non l'intelligence collective elle-même ; à défaut on est dans une auto-justification du fameux phénomène par lui-même et non une démonstration de la cause vers son effet.

      "Les sociétés humaines ne sont pas des ruches, formées d'abeilles, ou des fourmis organisées en colonie.

      "Il n'y a pas de main invisible du marché. C'est d'ailleurs pour cela que cette main a été définie comme invisible, afin de donner un simple potentiel spéculatif à une notion qui ne correspond a rien d'existant. On en arrive presque à l'idée qu'elle existe justement parce qu'on ne la voit pas, ce qui avec une meilleure acuité se traduit par, la main invisible existe parce qu'elle n'existe pas. CQFD."

      Cordialement.

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    5. Je suis désolé, je ne peux aussi de mon côté que réaffirmer mes propres arguments : s'ils ne vous convainquent pas que des mécanismes d'auto-organisation guident la fixation des prix et volumes en économie, je n'ai pas d'autre moyen de le montrer.

      Peut-être puis-je préciser une anecdote qui a marqué les esprits des premiers penseurs libéraux : ils avaient assisté à l'écoulement de marchandises qui provenaient de bateaux et devaient trouver preneur sur un marché à quai.

      En deux heures, des tonnes de marchandises étaient écoulées, avec un accord sur les volumes et prix qui s'était formé spontanément. La remarque des libéraux est que s'il avait fallu organiser cette vente avec des arbitres officiels des prix et volumes, cela aurait été une tâche extrêmement compliquée qui aurait pris des jours.

      Tandis que les échanges spontanés et simples de personne à personne avaient optimisé cet écoulement. C'est une application pratique de "l'argument du thermostat".

      Je confirme que je soutiens effectivement l'existence de la main invisible (ou phénomènes d'auto-organisation, ce qui revient au même). Mais attention au sophisme : ce n'est pas parce que les penseurs libéraux la soutiennent, que tous ceux qui en soutiennent l'existence sont libéraux : un syllogisme ne s'inverse pas.

      La main invisible n'est pour moi qu'un mécanisme parmi d'autres de l'économie. Il faut le connaître pour éviter l'irréalisme de solutions trop dirigistes. Mais je considère qu'il existe des mécanismes beaucoup plus importants en économie que celui-ci, notamment l'antinomie entre concurrence et création de valeur, idée que j'ai défendue dans nombre d'autres billets, et qui elle est totalement opposée à la pensée libérale classique. Je considère qu'elle constitue le principe moteur de l'économie, "la main invisible" n'est donc pour moi qu'un mécanisme annexe, dont je reconnais cependant l'existence.

      Enfin, nous sommes loin de l'objectif de l'article initial, qui traitait des théories du complot. Pour nous ramener au sujet, ce que je veux montrer est que les gouvernements de caste et d'oligarchie que nous subissons sont bien plus un engrenage dans lequel les classes dirigeantes se trouvent prises elles-mêmes, qu'un complot orchestré par des dirigeants machiavéliques se payant sur le dos du peuple. Les processus d'auto-organisation permettent de décrire ces engrenages. Cela ne retire rien à la responsabilité de ceux qui auraient du montrer l'exemple et sortir d'eux-mêmes de ces logiques.

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    6. @MR,

      Je vous suis sur les théories du complot. Nous différons sur les notions de libéralisme et d'intelligence collective, par suite de liberté humaine à mon sens. J'ai tendance à croire que notre désaccord recouvre la distinction suivante : être du monde ou dans le monde.

      Cordialement.

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  2. Anonyme1 août 2015 08:48

    Vous pouvez nier les faits, "libre" à vous. il n'en reste pas moins que si l'humain n'est pas une fourmi, il reste un animal avec tous ses automatismes régulateurs physiologiques et sociaux.

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    1. @Anonyme1 août 2015 10:45

      Oui, effectivement, le libéralisme est une anthropologie, donc une certaine vision de l'homme. Libre à vous de réduire l'homme à la donnée biologique, faisant de celui-ci un simple calculateur rationnel pris dans un grand réseau de calcul. Je ne suis pas libertarien, pas même peut-être libéral, faut-il encore s'entendre sur la définition de ce mot - encore les définitions... Ce qui est sûr c'est que je ne suis pas matérialiste. Quant à l'accumulation capitalistique - et accumulation en général, culturelle par exemple - je trouve cela sans aucun intérêt.

      En dernier lieu, je ne sais pas de quels faits vous parlez, étant entendu que je sollicitais l'exposé précis de ces éléments - le mécanisme à l'oeuvre - qui donnent lieu à la fameuse preuve de l'intelligence collective.

      En ce qui me concerne, je considère que je ne suis pas un animal, étant entendu que ce n'est pas ma part biologique qui définie mon humanité.

      Au fond, entre libéralisme et christianisme, j'ai fait mon choix - enfin si l'on peut parler de choix.

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    2. Une fois encore, les choses ne sont pas en noir ou blanc. Les libéraux authentiques n'ont jamais prétendu que l'homo economicus constituaient la totalité de l'homme. Ils ont prétendu que cela est un aspect de l'homme, et qu'il est important de le savoir et d'en tenir compte pour comprendre certains phénomènes des sociétés humaines.

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  3. J'avais pris une volée de bois vert sur un forum ou j'ai osé parler de l'arrivée de proches de John Kerry et Joe Biden dans le conseil d'administration de Burisma holding, en Ukraine, peu après Maidan.

    Oser parler du moindre conflit d’intérêt semble pire que de souhaiter publiquement l’élimination des juifs d'Ukraine. Je n’exagère pas, Svoboda a bien moins ému nos chasseurs de complotistes.

    A cause de nombreux idiots utiles jouant aux chevaliers blancs le debat en France est devenu de bien mauvaise qualité.

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    1. C'est pourquoi il faut parler des conflits d'intérêt qui eux peuvent exister. En parler est même un bon remède au complotisme, car les conflits d'intérêt montrent qu'il n'y a pas un seul "grand ordonnateur" mais une multitude de puissances adverses qui poussent chacune leurs pions ; une géopolitique sans tabous et sans hypocrisie est le meilleur remède au complotisme.

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  4. Je dois être un cerveau malade, mais quand je vois ce genre de projet rampant revenir à la charge régulièrement pour nous "habituer" petit à petit, je ne crois pas à la théorie du complot, je suis sûr qu'il y a complot :

    http://www.dailymotion.com/video/x2vrxan_implant-party-paris-13-06-2015_news

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