vendredi 8 avril 2016

L’effarant budget de parasite fiscal antisocial du Royaume Uni




Couper dans l’éducation pour donner aux multinationales et aux riches

Bien sûr, George Osborne, le chancelier de l’échiquier, affirme avoir conçu un budget « pour la prochaine génération ». Mais, dans les faits, l’addition des mesures annoncées donne une autre image, ce que même la bible des élites globalisées, The Economist, admet. C’est ainsi que de 2015 à 2020, le budget consacré par élève va baisser de 8%, chose d’autant plus inquiétante que ce n’est pas comme si les années qui ont précédé avaient été des années fastes pour le budget du pays, qui a connu des coupes très importantes. Avec d’autres mesures, cela permettra de réaliser 7,6 milliards de livres d’économie supplémentaires. Et dans le même temps, le taux d’imposition sur les sociétés, déjà passé de 28% en 2010 à 20% en 2015, va tomber à 17% en 2020, l’un des plus bas des pays dits développés.

Et ce n’est pas tout, le taux d’imposition sur les gains en capital passera de 28 à 20%, ce qui coûtera 670 millions de livres par an. Alors que le gouvernement multiplie les baisses d’impôts pour les multinationales et les plus riches, il coupe dans les investissements publics, divisés par deux en proportion du PIB entre 2010 et 2020. Enfin, le chancelier introduit la bagatelle de 86 nouvelles mesures fiscales dans ce seul budget, ce qui ferait passer les ministres successifs de notre pays pour des exemples de simplicité administrative. Ce faisant, cela montre que les ultralibéraux sont loin d’être aussi exemplaires que cela dans la simplification de l’Etat, et qu’ils peuvent être des acteurs majeurs de sa complexité en servant les intérêts privés. Et quoi de mieux pour eux que de multiplier les niches fiscales ?

Le budget britannique est sans doute un exemple extrême de la logique décrite par Thomas Piketty, de ce monde où les multinationales et les plus riches poussent leurs intérêts au détriment de ceux de 99% de la population : tailler dans les dépenses de service public pour baisser toujours plus leurs impôts alors même que les inégalités et les profits sont à des plus hauts historiques

15 commentaires:

  1. Peut-être, mais ils ne sont pas dans l'euro (grâce à Brown et malgré Blair) et ils sont patriotes.

    Ils n'ont pas un Piketty, qui utilise son dernier bouquin pour diffuser des informations fausses (et je doute qu'il l'ignore) sur l'apport financier des colonies, afin de continuer à imposer la politique migratoire et de discrimination "positive" catastrophique du clientélisme socialo.

    Piketty écrit que près d'une année de revenus était investi à l'étranger vers 1914, et prétend sur cette base que la France doit sa prospérité aux colonies.
    Le seul problème est que c'est complétement faux :
    - les investissements à l'étranger en 1914 se faisaient à plus de 75% en dehors des colonies (Russie et Amérique du Sud), ce qui prouve aussi que le cadre colonial n'était pas nécessaire à ces investissements.
    - les échanges avec les colonies ont été globalement équilibrés voire légèrement déficitaires, comme l'a écrit Paul Bairoch
    - et l'Allemagne n'a jamais eu besoin de colonies pour devenir le pays industriel le plus avancé d'Europe à cette période.

    Ce n'est pas en Angleterre qu'on verrait des désinformateurs de ce calibre portés aux nues...

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    1. Quelle que soit l'année les investissements à l'étranger se faisaient à 100% en dehors des colonies car les colonies n'étaient pas à l'étranger, elles faisaient partie de la France.

      Ivan

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    2. Le but n'était pas d'investir dans les colonies (développer les territoires en question)... mais de vampiriser les ressources des territoires colonisés. Du coup, les chiffres sont cohérents (peu d'investissements, voir pas du tout).

      Il n'y avait pas d'échange avec les colonies... il y avait des échanges entre les Français de métropoles et les Français (blancs) des colonies (les colonisés étant totalement exclus).

      Il est clair que dans un contexte historique de "révolution industrielle", les colonies n'étaient plus trop un avantage mais une charge...

      Reste à savoir -comme dirait Ivan- si les (maigres) investissements vers les colonies étaient classés "investissement nationaux" ou "à l'étranger" dans les statistiques officiels.

      Et pour finir, la question qui se pose : pourquoi le sujet du colonialisme est-il si sensible ? on se demande. Certains voudraient-ils transformer des bourreaux en anges ?

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  2. Bref certaines concurrences sont saines et d'autre malsaines tout dépend du dogme en vigueur, en ce moment c'est celui de l'UE de Bruxelles!

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  3. David Cameron, ce premier ministre britannique qui a un compte off shore au Pamama, est bien le digne successeur de Margaret Thatcher et de sa politique de classe.

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    1. Maragaret Tatcher dont le fils vient d'être également épinglé dans le scandale du Panama...

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  4. finalement nous tournons tous autour des mêmes thèmes d'un bout à l'autre de l'UE à des degrés divers..

    les anglais en sont au contrat 0 qui ressemble d'ailleurs plus à un coup de sifflet à un chien qu'à un contrat de travail entre hommes..

    les anglais ne peuvent pas tout avoir, il ont la city et une banque centrale, ça semble être incompatible de nos jours avec l'action sociale..

    on se demande bien pourquoi il y a encore des élections pour nommer un représentant de l'état qui ne pense qu'à le diluer une fois à sa tête...

    comme disait je ne sais plus qui "le XXIeme siècle sera spirituel ou ne sera pas...."

    effectivement....

    Stan

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  5. C'est bien joli du gueuler après la GB ou les US.

    Mais faudrait balayer devant sa porte avec les administrations françaises qui font perdre des millions d'heures aux francais, particuliers ou entreprises, avec des procédures et files d'attentes invraisemblables, dignes de l'URSS.

    Tout ca quand le gouvernement francais promeut la productivité alors que ses services administratifs provoquent une gabegie colossale de temps aux contribuables.

    L'administration française est épouvantable.

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    1. Il est certain que, lorsque l'Administration française sera entièrement remplacée par une administration privée, et payante, les queues seront nettement moins longues avec un pouvoir d'achat en chute libre pour 90% de la population !

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    2. Cette fois ci Eurotroll a trainé jusqu'a 21 h pour trouver quelque chose à répondre à Laurent.
      Tu commences à te ramollir mon vieux.

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    3. le monsieur du train de 20:56 évoque peut être l'armée; la douane , l'hospitalière, la gendarmerie, l'éducation nationale...et la territoriale

      comme nombre de personnes il se plaint des impôts à payer pour un tas de branleurs.

      Mais monsieur est certainement en bonne santé, il n'a pas d'enfants, et n'a pas de soucis du tout concernant la sécurité, son emploi et l'aménagement de son territoire.

      alors c'est vrai il n'a pas besoin de branleurs qu'il paie grassement pour rien, si peu qu'il paie des impôts, ce qui reste à vérifier. Oui parce que celui qui ne paie pas d'impôt ne devrait pas avoir de problème avec la fonction publique...

      ça me rappelle toujours un certain journaliste, Jean Marc Sylvestre, qui avait pondu, il y a peut être 20 ans un éditorial sur les échos, éditorial qui louait véritablement le service public hospitalier...

      était il bourré ? était il sous influence d'une drogue administrée à l'insu de son plein gré ?

      que nenni, il sortait tout juste indemne d'un infarctus du myocarde...

      depuis ce temps, l'hospitalière est victime de démantèlement qui serait intéressant de décortiquer entre le tri des opérations, les aides massives de l'état au privé...etc etc...

      ne parlons pas du crachat perpétuel sur l'éducation nationale, qui coûte, qui ne rempli plus son rôle et bizarrement dès qu'une école primaire va fermer, tout le patelin se met la rate au court bouillon en criant à la traitrise et à l'abandon...

      des abus existent aussi dans le secteur privé ou privatisé...

      et ne parlons pas de pays où les services publics sont déficients ou corrompus, où il faut sortir des billets pour obtenir le moindre papier ou la moindre autorisation...c'est plus facile, mais faut il avoir des billets...

      et enfin, à l'heure où nombre de transactions, demandes diverses avec l'administration sont dématérialisées, le nombre de queues a dû sérieusement diminuer ici et là...

      Stan

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    4. Ca fait presque 1 an que je n'ai pas été dans une file d'attente de l'administration. On peut presque faire toutes les démarches à distance mais c'est pas grave, ne vous fatiguez pas trop Stan. Il n'est même pas dans le sujet du jour. Il aurait pu répondre aussi sur la hauteur des lampadaires ou le ramassage des crottes de chien ce qui comptait c'était de cracher quelque chose.

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  6. Les Pays-Bas viennent juste d'organiser un référendum. Le Royaume-Uni aura son référendum le jeudi 23 juin 2016.
    A propos de la construction européenne :

    Cette phrase de Jean-Claude Juncker résume la philosophie de la construction européenne.

    Le 25 mai 2005, Jean-Claude Juncker déclare à propos des référendums :

    « Si c'est oui, nous dirons donc : « on poursuit » ; si c'est non, nous dirons : « on continue ! »

    http://archives.lesoir.be/juncker-le-non-francais-serait-une-catastrophe-_t-20050525-0007O1.html

    En clair : lors d'un référendum, même si les peuples européens votent « non », les européistes n'en tiennent pas compte, et les européistes continuent quand même à faire plus d'Europe.

    La construction européenne est anti-démocratique.

    1- Premier exemple. Le traité de Maastricht. Le 2 juin 1992, par référendum, le peuple danois dit « non » au traité de Maastricht. Que croyez-vous qu’il arriva ?

    Réponse :
     
    Le peuple danois fut obligé de revoter une deuxième fois : il y eut un nouveau référendum sur le traité de Maastricht !


    2- Deuxième exemple. Le traité de Nice. Le 9 juin 2001, par référendum, le peuple irlandais dit « non » au traité de Nice. Que croyez-vous qu’il arriva ?

    Réponse :

    Le peuple irlandais fut obligé de revoter une deuxième fois : il y eut un nouveau référendum sur le traité de Nice !


    3- Troisième exemple. Le traité établissant une Constitution européenne. Le 29 mai 2005, le peuple français vote « non » par référendum. Le 1er juin 2005, le peuple néerlandais vote « non » par référendum.

    Que croyez-vous qu'il arriva ?

    Voyant le résultat des référendums en France et aux Pays-Bas, les européistes décident de suspendre les référendums prévus dans les autres pays ! Les européistes veulent bien consulter les peuples, mais à condition que les peuples votent « oui » ! Si les peuples commencent à voter « non », les européistes suspendent les référendums ! Et ça, ce n’est pas de la démocratie, peut-être ?!

    En 2005, quels sont les peuples qui auraient dû être consultés par référendum ?
    - Le peuple danois aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    - Le peuple irlandais aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    - Le peuple portugais aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    - Le peuple tchèque aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.
    - Le peuple anglais aurait dû être consulté. Le référendum est suspendu jusqu’à nouvel ordre.


    4- Quatrième exemple. Le traité de Lisbonne. En réalité, le traité de Lisbonne reprend 98 % du texte de la Constitution européenne, mais la grande différence est que, cette fois-ci, le traité de Lisbonne N’est PAS soumis à référendum !

    Le traité de Lisbonne est adopté par les parlements des Etats européens.

    Une seule exception : le peuple irlandais est consulté par référendum. Le 12 juin 2008, le peuple irlandais vote « non » au traité de Lisbonne. Que croyez-vous qu’il arriva ?

    Comme d’habitude, on a refait voter le peuple irlandais une deuxième fois !


    Conclusion :

    La construction européenne est anti-démocratique. Elle doit être détruite.

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    1. Très bien de le rappeler.
      Voilà pourquoi il existe un tel malaise dans notre pays, malaise que nos bien aimés dirigeants ont compris en nous qualifiant dans un bel ensemble de "conservateurs", "peureux"
      et "corporatistes". S'ajoutent à ces aimables compliments des attaques en règle contre tout ce qui ressemble à un danger de perdre le pouvoir. La place est bonne.

      DemOs

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  7. @ Anonymes

    Les analyses de Piketty sont reconnues dans le monde entier.

    Sur l’administration, tout ce qui excessif est ridicule. Ce que vous dites ne repose sur rien de factuel. Le droit fiscal étasunien est si complexe que 90% des citoyens doivent passer par un expert comptable pour remplir leur déclaration d’impôts. Et outre-Manche, le gouvernement vient d’annoncer 86 nouvelles mesures fiscales…

    @ Ivan

    Merci

    @ BA

    Merci pour ces rappels

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