jeudi 21 avril 2016

Macron, Fillon : l’extrémisation économique de notre vie politique




Dérives accélérées des plaques tectoniques politiques

Pour qui parvient à se placer quelques années en arrière, l’évolution du débat politique est aussi incroyable par sa vitesse que par sa radicalité. Ce que l’on appelle la gauche théoriquement a débordé la droite sur les questions économiques sur presque tous les sujets : baisse des cotisations sociales patronales de plus de 50 milliards d’euros, libéralisation du travail le dimanche, démantèlement du droit du travail, poursuite de la privatisation de biens publics. Hollande, Valls et Macron font ce que Sarkozy n’avait pas osé faire, ou même dire ! Le ministre de l’économie est le parfait poisson pilote dans cette affaire et il vient d’oser proposer de supprimer de l’ISF quand Sarkozy l’avait seulement réduit et plafonné quand il était président, même s’il est vrai qu’il a depuis proposé de le supprimer également.

L’ancien premier ministre, François Fillon, cède également à ce mouvement de droitisation extrême de notre débat économique. Pour essayer de se faire remarquer dans la campagne des primaires des Républicains, il achève de brûler son passé séguiniste en se positionnant comme le plus droitier des candidats. C’est ainsi qu’il a proposé un « big-bang économique généralisé », qui passe, outre des baisses massives des taxes sur les entreprises, par le développement d’un « statut juridique de prestataire indépendant », l’uberisation accélérée du monde du travail. Même si je l’avais pressenti début 2009 (sans imaginer que cela soit à ce point), il faut bien reconnaître que nous avons perdu la bataille économique, pour le moment. Cela n’exclut pas une victoire à terme, mais à date, nous avons perdu.


Bien sûr, il faut continuer à mener le combat, ce que j’essaie de faire, sur de nombreux sujets, comme la monnaie, le protectionnisme, ou l’euro. Mais il faut bien reconnaître que la tournure prise par le débat à date est extraordinairement défavorable à nos idées économiques.

30 commentaires:

  1. Ce sont les petits vieux, glorieux retraités de 68, qui veulent presser le citron des jeunes générations (auxquelles leur irresponsabilité a pourtant déjà volé souveraineté, instruction et homogénéité de population).

    Il ne faut pas les laisser faire, les retraites en France étant déjà plus importantes proportionnellement qu'ailleurs.

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    1. Vous manquez visiblement d'informations, les retraites françaises ne sont pas les meilleures et de loin...de plus les retraités ont payé toute leur carrière pour avoir ces retraites et c'est un du, comme s'il s'agissait d'un investissement...en aucun cas une "prestation sociale"les jeunes générations ont profité des impôts de ces petits vieux qui leur ont construit avec leur travail, leur santé, leur école leur culture et leurs sports (et j'en passe)...alors c'est d'une extrême facilité de décider qu'il est injuste de financer les retraites des autres...en ayant profité des autres toute sa vie...enfin soyons clairs ruiner les retraités aboutira à ruiner l'économie, car penser que seuls les riches vont profiter à cetet économie est une ânerie grand modèle...chacun consomme et notre erreur est d'évidence de ne pas financer "la petite consommation" dont les petits ruisseaux feront les grandes rivières économiques de demain...

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  2. Sachant que les politiques économiques de l'UE sont contestées par divers mouvements émergents dans les pays de l'UE, quel est l'intérêt de votre souverainisme ? Il serait plus intelligent de réunir ces mouvements de contestation pour infléchir les politiques de l'UE.

    Le retour au national-souverainisme ne fait qu'affaiblir la possibilité de changer le cours des choses en dispersant la contestation.

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    1. Infléchir les politiques de l'UE. Mais bien sûr : on va faire une "autre Europe". On nous serine ce conte depuis près de quarante ans. "Changer l'Europe", c'était déjà le slogan du PS pour les élections européennes de 1979…

      YPB

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    2. Comme si le "souverainisme" s'opposait à la recherche d'alliance...

      Sans oublier, que "souverainisme" n'est pas le contraire de "fédéralisme"... Le projet fédéral européen est un souverainisme.

      Les libéraux ont bien perverti le concept en assimilant "souverainisme" à "repli sur soi" ; hein ?

      On notera la formulation : national-souverainisme... triste analogie. On est en plein de l'amalgame "souverainisme" = fachisme.

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    3. Certains appellent cela le point godwin si je ne m'abuse...recours au nazisme pour déconsidérer les opinions de l'adversaire...le FN mettra les étrangers dans des camps nous dit-on...et on fait quoi en socialie européenne?...

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  3. Ces gens-là ont de moins en moins de prise, de crédit chez les Français. La campagne électorale se jouera aussi voire plus sur les réseaux sociaux que dans les médias officiels. Une classe dirigeante qu'il faudra remercier le plus tôt possible dans sa totalité. Selon le politologue Thomas Guénolé ne se représenterait pas pour laisser un autre prendre la raclée électorale où certains sondages voient Mélenchon talonner Hollande. Cependant à 1 an de la présidentielle tout est encore possible. Y compris le fait que l'Allemagne en désaccord et en minorité au sein de la BCE se retire de l'euro pour faire une totale politique monétaire et financière conforme à ses intérêts.

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  4. A la fois je partage le même effroi que toi devant les dérives de ce que tu appelles "l'uberisation" de l'économie, permise notamment par le scandaleux statut de l'auto-entrepreneuriat, je reste quand même un peu sceptique sur certaines de tes propositions.

    C'est surtout sur l'ISF que j'ai beaucoup de mal à te suivre. Sur le principe, j'y suis assez hostile puisque je trouve anormal que le capital soit taxé, seuls les revenus que l'on en tire devant l'être : l'impôt ne doit pas être confiscatoire (et c'était le sens de feu le bouclier fiscal, auquel je suis hostile : on doit pouvoir taxer les très hauts revenus très fortement, mais attaquer le capital ne doit pouvoir se faire qu'en cas de crise aiguë).

    Sans tout connaître, je crois qu'il y a assez peu de débat quant à l'efficacité économique de l'ISF, qui est de notoriété publique totalement contre-productif (à moins que je ne sois moi aussi victime de cette "extrême-droitisation" économique de la société?). S'agissant de tous les secteurs portés à bout de bras par les investissements attirés par les exonérations d'ISF, il suffirait d'augmenter les exonérations sur l'IR pour arriver à un effet équivalent.

    Maintenant, au delà même de cette inefficacité, je crois quand même que l'ISF est devenu un totem, un impôt cristallisant les oppositions au sein de notre pays. Il exacerbe la rancœur des "riches", qui ont l'impression quelque peu justifiée qu'en France on déteste la réussite et la richesse et assouvit chez les autres (dont je fais bien sûr partie) la joie mauvaise d'abaisser ceux qui sont plus fortunés que nous.

    Bref, nous aurions tout à gagner à le supprimer.

    Et cette question, même si l'impact de l'ISF est anecdotique par rapport aux autres problèmes que tu évoques, fait que du coup il est difficile de te suivre lorsque tu dénonces cette "extrême-droitisation" du débat économique en France.

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    1. On critique les riches parce qu'ils abusent de leurs privilèges -position dominante, collusion-, et ils préfèrent interpréter cela comme la haine de la réussite ! arrêtons les foutaises.

      Le seul impôt qui se veut confiscatoire et qui est confiscatoire, c'est l'impôt sur la succession.

      L'ISF est un impôt qui n'a rien d'excessif, et c'est un impôt ; pas une attaque contre le capital.
      Les investissements sont par définition hors du périmètre d'action de l'ISF.

      Nous n'avons rien à gagner à le supprimer... sa suppression ne serait qu'une victoire de plus des très riches contre l'intérêt général. Guerre contre l'intérêt général qui leur vaut une haine bien méritée.

      L'exigence de suppression de l'ISF est effectivement un totem pour les riches qui savent jouer sur les mots et sont capables de présenter leur cupidité comme une recherche de justice !

      C'est pour eux l'impôt qu'ils pensent être le plus facile à faire tomber, celui dont la suppression peut paraître comme la plus aisée à justifier.

      Pour conclure, l'investissement à besoin de débouchés... il faut donc que les (très) riches arrêtent de piétiner les ouvriers pour qu'on puisse consommer...

      Le libéralisme est devenu un outil de "robin des bois à l'envers" ; prendre aux pauvres pour donner aux riches ! et moins il y a de perspective de profits réels, plus il est urgent de capter une plus grande part de la richesse produite pour garantir aux riches des rendements "intéressants"...

      C'est la raison de la lutte contre l'impôt qui s'est intensifiée et de la volonté acharnée actuellement de baisser les salaires (on dit "coût du travail").

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    2. Tout à fait en phase avec Abd_salam...le patron d'Air France prône l'austérité pour ses personnels et prend au passage 2.000.000 € de prime...alors que personne ne veut le remplacer parce que 640.000 € par an c'est trop peu dans leur monde...Ces gens sont des rapaces qui se gavent en prêchant la modération pour les autres...c'est cela que les français ont du mal à supporter, pas la richesse...si seulement ils apportaient autre chose que des licenciements...mais leur imagination est très limitée..."économiser" c'est tout ce qu'ils savent faire...

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  5. Lisez donc ca :

    Il ne faut donc pas préconiser un changement de la politique monétaire ou de la politique budgétaire de la zone euro, mais des mesures rétablissant la mobilité interne du capital (Eurobonds, développement des financements de la Banque Européenne d’Investissement…).

    cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=90878

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  6. "on va faire une "autre Europe"."

    Ben, c'est bien ce que vous voulez faire aussi...

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  7. "c'était déjà le slogan du PS pour les élections européennes de 1979"

    Oui et alors, vous sortez de l'Europe avec toujours des umps au pouvoir ca sera pareil, voire pire.

    C'est pas de sortir de l'Euro qu'il faut, c'est modifier son fonctionnement. Seulement les umps n'ont même pas essayé. La France a largement assez de poids économique et diplomatique pour faire pression sur l'Allemagne et entrainer d'autres pays avec elle pour faire une coalition contre les absurdités de Merkel et Schäuble.

    Encore faut il essayer, Hollande s'est couché en trahissant toutes ses promesses électorales.

    Avant de tout péter, la première étape c'est le bras de fer, et il y a de fortes chances que l'Allemagne pliera devant le risque de se retrouver avec un nouveau Mark surévalué entrainant chômage et troubles sociaux.

    Une négociation ca demande deux parties fortes et actuellement le seul pays qui impose sa volonté, c'est l'Allemagne et ses dirigeants.

    Le jour où vous sifflez la fin de récré, l'Allemagne pliera car elle sait ce qu'elle va perdre avec la fin de l'Euro, ca sera la ruine de tous ses épargnants qui vireront Merkel et Schäuble à coups pieds dans le derrière.

    Tant que la confrontation n'a pas été engagée, il n'y a aucune raison de détruire l'Euro.

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    1. Il y a des tas de raisons politiques et économiques de détruire l'euro (ce qui ne signifie pas renoncer à toute possibilité de coordination des politiques monétaires), mais pour s'en tenir à l'Allemagne, on peut douter qu'elle ait tant à perdre d'une sortie de l'Euro : des économistes allemands de premier plan, comme Joachim Starbatty ou Kai Konrad, l'ont formellement contesté. Voir ce qu'en dit notamment Konrad dans Die Welt du 17 août 2013.

      L'Allemagne a la plus faible élasticité-prix des exportations de toute la zone euro, ce qui contribuera à amoindrir fortement l'impact d'une sortie de la zone euro pour son commerce extérieur. En mars 2013, P. Artus estimait tout de même dans un Flash-Éco de Natixis que le coût pour l'Allemagne d'une sortie de l'euro l'emportait sur les gains envisageables, du fait essentiellement de la perte en capital sur ses actifs bruts extérieurs. Dans un numéro de novembre 2013 de la même publication, il titrait par contre : « Sur des bases purement macroéconomiques, l’Allemagne devrait sortir de la zone euro ». C'est tout dire de la solidité des arguments que l'on peut opposer à l'idée d'une sortie allemande de l'euro…

      Il n'y a pas de porte de sortie de la crise européenne qui n'implique un coût très élevé pour l'Allemagne et une renonciation aux dogmes fondamentaux de l'ordolibéralisme, pour des résultats par ailleurs parfaitement hypothétiques à long terme. Tout indique que les dirigeants politiques et économiques de l'Allemagne n'accepteront pas que leur pays soit transformé en « vache à lait de l'Europe » (en tout cas de leur point de vue : on comprend que la Grèce ou l'Italie voient les choses autrement…) dans l'espoir de sauver une monnaie unique dont on peine aujourd'hui à identifier les avantages.

      YPB

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    2. «Une négociation ca demande deux parties fortes et actuellement le seul pays qui impose sa volonté, c'est l'Allemagne et ses dirigeants.»

      Non, non... beaucoup de gouvernements de la zone euro sont des parties fortes... qui veulent s'aligner sur l'Allemagne (idéalisée).

      C'est pas tant l'Allemagne qui impose sa volonté, que le libéralisme qui est l'idéologie dominante chez tous nos "chers" élus (ou l'immense majorité, et ceux qui devraient s'y opposer... croient y retrouver leur internationalisme gauchiste).

      @ YPB,
      si on menait des politiques favorables au travail plutôt qu'à la rente (et autres positions dominantes), les Grecs et les Italiens n'auraient pas besoin d'être "secourus".

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    3. Les allemands ont été moins scrupuleux, quand l'Europe les a aidés à sortir de leur crise et a effacé leurs dettes de guerre...

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  8. "Tout indique que les dirigeants politiques et économiques de l'Allemagne n'accepteront pas que leur pays soit transformé en « vache à lait de l'Europe"

    Pour le moment, c'est l'Europe qui est la vache à lait de l'Allemagne, mais ca ne durera pas.

    Les économistes allemands sont pour la plupart de piètre qualité, très peu cités dans les publications internationales. Les allemands sont de bons micro-économistes mais de très mauvais macro-économistes.

    Le problème de la zone Euro est d'être excédentaire commerciale avec une épargne mal utilisée. Si l'Allemagne sort de l'Euro ce sera encore pire pour elle, son épargne et ses excédents commerciaux seront dilapidés dans des investissements planétaires sans aucune cohérence avec ses intérêts.

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    1. « Les économistes allemands sont pour la plupart de piètre qualité, très peu cités dans les publications internationales. Les allemands sont de bons micro-économistes mais de très mauvais macro-économistes. »

      C'est fort possible. Mes inclinations keynesiennes ne m'incitent pas à une indulgence particulière pour les ordolibéraux. Il se trouve cependant que les économistes que j'ai cités sont des pointures en Allemagne. Qu'ils envisagent sans sourciller une sortie de l'euro pour leur pays mérite d'être pris en compte. Beaucoup d'économistes étrangers se sont prononcés dans le même sens : c'est le cas de l'indien Ashoka Mody (longtemps économiste au FMI), qui a fortement argumenté l'intérêt pour l'Allemagne de quitter l'euro (http://www.bloombergview.com/articles/2015-07-17/germany-not-greece-should-exit-the-euro) ou, il y a juste un mois, du britannique Mervyn King, ancien gouverneur de la Banque d'Angleterre (http://www.cnbc.com/2016/03/21/germany-should-leave-eurozone-mervyn-king.html).

      Bien sûr, la sortie de l'Allemagne de la zone euro ne peut pas être une affaire simple. Je dis juste qu'on ne peut pas présenter la volonté à tout prix des Allemands d'y rester comme relevant de l'évidence. Ils resteront dans l'euro aussi longtemps que le rapport coût-efficacité de ce maintien leur semblera plus supportable que celui d'une sortie ou d'une dislocation. Il se trouve que je fais partie de ceux qui ne croient pas que l'on puisse sauver l'euro à peu de frais.

      YPB

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  9. Le PS ne se cache plus, mais ça n'est pas nouveau, pour mémoire les vagues de privatisation sous le gouvernement Jospin de 97 à 2002, avec DSK, Fabius et compagnie...
    De toute façon, ce parti vit ses dernières heures, avec la triplette de la mort Hollande-Valls-Macron.
    Tout est prêt pour l'avènement du Parti Démocrate en 2017, gros comme une maison.
    A pleurer de rire (ou à pleurer tout court) la séquence actuelle sur le TAFTA de Hollande et de Valls, ils nous prennent vraiment pour des cruches.

    Quant aux Mélenchon, Laurent, PC, NPA and co, on les laisse faire leur show car tout le monde sait qu'ils ne sont pas dangereux.

    Fillon quant à lui est pathétique...

    ***Jacko***

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  10. YPB

    Des économistes allemands aux mêmes remettent en cause la politique allemande :

    http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/4-economistes-allemands-critiquent-le-modele-germanique_1666331.html

    Personne ne peut savoir les conséquences d'une sortie de l'Euro, par conséquent il est plus prudent de tenter de modifier l'Euro que de le détruire. Pour le moment, aucune tentative sérieuse de modification de l'Euro n'a été faite par nos dirigeants. Commençons par là.

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  11. Les partisans de la sortie de l'Euro, sans même tenter une confrontation avec l'Allemagne, me semblent faire partie de ces cas psychiatriques qui dénient leurs tendances suicidaires.

    Les "souverainistes" sont des suicidaires pathologiques qui refoulent leurs pulsions.

    La France a gardé toute sa souveraineté dans l'UE et l'Euro du fait qu'en termes de rapport de force elle est la deuxième puissance économique et la première puissance diplomatique de l'Euro.

    La souveraineté de la France est incontestable, car elle a le pouvoir de changer les règles de l'Euro de par sa puissance géographique et économique.

    Le tout étant d'avoir des politiciens francais qui arrêtent de baisser leur froc devant les ploucs de la politique allemande. Les politiciens allemands sont des provinciaux pingres sans aucune envergure, ils roulent des mécaniques tant qu'on ne leur met pas un coup de boule dans leur face de cake.

    J'ai eu affaire à des allemands bornés et frimeurs, un coup dans les gencives et ils baissaient d'un ton leurs prétentions à la con.

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    1. Si on regarde les faits, ce sont plutôt les partisans de l'Euro qui sont suicidaires : demandez aux Grecs si une confrontation peut être fructueuse à l'intérieur de l'euro. Il ne faut pas tout mettre sur le dos des Allemands : pour changer l'euro, il faut aussi affronter les banques, Bruxelles et Washington.

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  12. Il ne faut pas surestimer l'aura de ces messieurs.
    Fillon, Sarko font du bruit pour exister dans la primaire UMP qui semble acquise à Juppé.

    Macron, c'est l'émissaire à peine voilé du Medef. S'il fait le buzz dans les médias, je suis persuadé que la plupart des gens ne sont pas dupes.

    Non, celle qui est véritablement dangereuse, c'est Marine Le Pen, car elle instrumentalise les inquiétudes sociales et culturelles légitimes pour mieux dissimuler que sur le plan économique, le FN ferait le jeu du système néolibéral.

    Il suffit de voir comment votent les eurodéputés FN. Ce matin sur France Inter, une chronique a pointé l'incongruité du vote FN en faveur de la directive sur le secret des affaires.

    Avec le FN, les barons du capitalisme dérégulé ont trouvé un nouveau subterfuge pour berner le peuple et faire durer leur plaisir...

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    1. Il n'y a pas eu de vote n'en déplaise aux journaleux anti-FN...il s'agit d'un accord sur le contenu revisité de la directive...et si vous avez le courage d'aller sur le site des communautés, vous verrez que de gros efforts ont été faits...pas parfaits certes, mais intéressants...cependant on verra quand le vote interviendra quelle version sera soumise...si vous vous fiez aux journalistes français, vous croirez que la terre est plate...si Bolloré le décide...

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  13. @ Anonyme

    Infléchir l’Europe ? C’est une blague. Cela fait 45 ans que les socialistes tiennent ce discours, avec le résultat que l’on sait…

    @ Tythan

    Une telle proposition, seule, est indécente, car ceux qui paient l’ISF ont vu leur richesse et leurs revenus progresser bien plus rapidement que la moyenne. Il est loin d’être confiscatoire avec ce taux. Après, dans le cadre d’une réforme globale de la fiscalité, sous réserve d’en augmenter la progressivité tout en haut (et uniquement dans ces conditions), parce qu’il est complexe, pourquoi pas.

    @ Abd_Salam

    Bien d’accord sur Robin des bois

    @ YBP

    Très intéressant

    @ Jauresist

    Merci

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  14. Jauresist21 avril 2016 à 22:22

    Le FN est un parti de notables féodaux et le confirme avec son vote en faveur du secret des affaires.

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    1. Soyons clair il n'y a toujours pas eu de VOTE, c'est un accord de principe sur le contenu de la directive qui a été conclu...le vote interviendra dans plusieurs mois, après que le texte ait été caviardé allègrement par toutes les instances juridiques européennes...on ne peut pas reprocher en permanence au FN de vouloir tout casser et hurler quand il négocie...

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  15. "visiblement vous n'aimez guère les politiques qui dérangent"

    Vous non plus, vous préférez votre esprit dérangé.

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  16. "Soyons clair il n'y a toujours pas eu de VOTE"

    Si, il s'agit d'un vote, ne tortillez pas du cul en racontant n'importe quoi.

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  17. "pour changer l'euro, il faut aussi affronter les banques, Bruxelles et Washington"

    Washington a toujours plaidé pour une autre politique économique de l'Euro, même le FMI s'y met.

    C'est la classe politique allemande qui fout la merde depuis 2008, donc il faut lui rentrer dans le lard pour qu'elle arrête ses conneries qui foutent le bordel partout.

    Ces cons de souverainistes à la petite semaine comme Herblay ou Sapir passent leur temps à cirer les pompes de la politique allemande pour faire exploser l'Euro.

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