mardi 21 février 2017

Brexit : l’indécent appel de Tony Blair

Il ne nous manquait pas, mais l’ancien Premier ministre britannique, théoricien de la conversion de la gauche aux idées de droite les plus rétrogrades, a pris la parole pour appeler à résister contre le Brexit. Après avoir soutenu une agression militaire injustifiée qui a fait des centaines de milliers de morts, le voici qui défend une agression contre la démocratie de son propre pays !



Mépris aristocratique et anti-démocratique

Pour lui, « les personnes favorables au Brexit ont voté sans véritablement avoir connaissance des termes exacts du débat. Maintenant que les choses sont claires, ils peuvent changer d’avis ». En deux phrases, il parvient à résumer tout ce que les peuples de bien des pays ne supportent plus chez leurs dirigeants, et qui a fait le lit de Trump aux Etats-Unis. Comme avec Alain Minc, on retrouve ce mépris incroyable pour ce peuple jugé stupide qui ne comprendrait pas ce que les élites éclairées cherchent à lui expliquer. Il est bien aventureux de sa part de s’engager dans cette direction, sachant que les prévisions des Bremain ont été infirmées par la réalité, comme l’impact sur la croissance.


Mais aussi indécent soit cet appel de Tony Blair, il restera sans doute heureusement sans conséquence tant son discours est inaudible auprès d’une immense majorité de la population. Ce n’est pas en traitant ses concitoyens d’imbéciles qu’il parviendra à changer le cours de la démocratie de son pays, qui semble mieux fonctionner que bien des démocraties de notre continent.

8 commentaires:

  1. voilà, on verra bien ce que disent les Lords (auxquels May est allé mettre la pression) mais la chambre des communes a décidé de respecter le choix de ses mandants, alors que ce n'aurait pas été le leur.
    Il est curieux de voir que les sujets de sa majesté sont mieux représentés que les citoyens du peuple souverain en 2005/2008...

    On peut remarquer que Blair a truffé la chambre des Lords de ses créatures. Un peu comme Sarkozy a remplacé Seguin par une de ses créatures, particulièrement néfaste, à la tête de la Cour des comptes.
    Seguin, mort d'une crise cardiaque au moment du plus grand battage sur la discrimination "positive", et qui aura été cyniquement remplacé par un type qui détourne le rôle de la Cour pour la promouvoir.

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  2. Tony Blair, comme certaines pseudos élites françaises (politiques, journalistiques, etc.), prennent vraiment leurs compatriotes pour des imbéciles lorsqu'ils prétendent que quand ces derniers votent par référendum contre l'actuelle construction européenne, c'est qu'ils n'ont rien compris. Au contraire, les Français et les Néerlandais en 2005, de même que les Britanniques en 2016, ont très bien compris. Ils ont saisi que cette Europe ne va pas dans le sens des intérêts de leur pays respectif. Les européistes sont décidément bien peu démocrates et prétendent donner des leçons en la matière... Risible !

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  3. Tony Blair est l'aboutissement terminal de la gauche quand elle se néoconnise après s'être néolibéralisée.

    Il s'est converti à la "tolérance zéro", aux frais universitaires chers, à la guerre en Irak, aux écoles privatisées à fric et à uniforme, aux minidjobes à 50 centimes de l'heure, à la vieille morale puritaine...

    Mais il y a un truc encore plus hallucinant : il pensait aussi à supprimer l'enseignement de Darwin dans les écoles. Alignement total sur les rednecks texans analphabètes, le tout en s’affirmant "socialiste".

    Même Robert Ménard passerait pour un dangereux gauchiste à côté de lui.

    Ah non... Pour les idiots utiles, il lui reste quand même un seul truc degôche : le mariage homosexuel.

    Un parfait résumé de la dégénérescence du socialisme, ce type. Valls était engagé sur la même voie mais il a avorté avant de passer à la phase néo-ringarde. Mais maintenant, on sait comment ils vieillissent, on a la description du processus par lequel un jeune gueulard faux-rebelle gauchiste à la fac finit en vieux con néo-puritain ultralibéral adepte des châtiments corporels.

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  4. "sachant que les prévisions des Bremain ont été infirmées par la réalité, comme l’impact sur la croissance."

    Vous êtes également parfaitement malhonnête dans la mesure où la GB n'est factuellement pas sortie de l'UE puisque aucun nouveau traité n'a encore été négocié, encore moins signé et mis en application. Vous vous foutez de la gueule du monde !

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    1. Les partisans du Bremain prévoyaient souvent une chute dès après le vote...

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    2. Ca n'a aucun sens de prévoir une chute immédiate, tant que la situation n'a pas changé. Il y a probablement quelques idiots parmi les Bremain, comme partout, ce qui n'enlève rien aux idiots du Brexit.

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  5. A ma connaissance Tony Blair est totalement dévalué au Royaume-uni mais en France où les élites ne respectent pas le vote populaire lorsqu'il leur déplait il aurait pu continuer sa carrière politique.

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  6. @ Anonyme 10h57

    Il y avait beaucoup d’idiots du côté des Bremain… D’ailleurs, ceux qui pensent que Londres pourrait verser 40 à 60 milliards de dédommagements en seront pour leurs frais…

    @ Anonyme 4h38

    Blair rassemble les élites des deux côtés de la Manche pour lui mais sans doute les peuples des deux côtés de la Manche contre lui

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