dimanche 12 février 2017

Le sinistre quart de siècle de Maastricht

Il y a un quart de siècle, bien sûr, tout n’allait pas bien, les pays européens souffraient déjà du laisser-passer et du laisser-faire. Mais la croissance de nos pays tournait autour de 2% par an et les échanges étaient bien plus équilibrés. Les partisans de Maastricht nous vendaient alors plus de croissance et d’emplois. 25 ans après, on constate que la monnaie unique a produit l’exact contraire.



La peur, dernière ligne de défense de l’euro

Le rétroviseur n’est pas tendre avec Maastricht. Dans les années 80 et 90, les quatre principales économies de la future zone euro affichaient une croissance moyenne de leur PIB de 2% par an. Bien sûr, il y avait déjà trop de chômage et la désindustrialisation avait fait des ravages, du fait d’une ouverture inconsidérée et non réciproque aux biens des autres pays. En 1992, les supporters du traité promettaient alors des lendemains qui chantent, plus de croissance et plus d’emplois. La monnaie unique devait être la réalisation majeure du projet européen. Aujourd’hui, cela fait une décennie que la zone euro n’a plus atteint le taux de croissance moyen de ces principales économies avant l’avènement de l’euro…

Bien sûr, le gouverneur de la banque qui se dit encore de France soutient que l’euro serait « notre force dans un monde incertain ». Mais ce faisant, cela montre surtout que seule la peur maintient le soutien d’une majorité des peuples européens, en dépit de l’avis de 10 « prix Nobel d’économie ». Faute de la moindre preuve des bienfaits de leur création monétaire, c’est tout ce qui reste aux eurofanatiques.


15 commentaires:

  1. "25 ans après, on constate que la monnaie unique a produit l’exact contraire."

    Comme si l'Euro expliquait tout et qu'il n'y avait pas d'autres facteurs. Déjà le chômage était important dans les années 70, s'accroissant dans les années 80 et 90 à des taux équivalents à ceux actuels, donc bien avant l'Euro.

    Votre simplisme fanatique anti-Euro est celui d'un ivrogne qui cherche ses clés sous un lampadaire.

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    1. @ Eurofanatique anonyme éructant

      Vous vous ridiculisez : j’explique justement qu’il y a d’autres facteurs à notre problème, dès l’introduction. Votre nervosité et votre argumentation incohérente sont bien réjouissantes !

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  2. Cessez de traiter de fanatiques ceux qui n'ont pas votre avis, c'est grotesque et infantile.

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  3. Bref, l'euro est devenue un "but" alors qu'une monnaie n'est qu'un "moyen"!

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  4. Laurent Herblay12 février 2017 à 12:10

    C'est vous qui éructez quotidiennement vos âneries, vous n'avez qu'une insulte en guise d'argumentation : l'eurofanatisme, c'est bien maigre...

    Vous êtes un guignol souverainofanatique qui ne fait aucune analyse économique digne de ce nom, à part recopier les foutaises Sapir, alors calmez vous !

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  5. Sapir, excellent économiste. Lisez par exemple ses prédictions sur la Grèce au lendemain du premier plan imposé par la Troïka. Qui avait raison ?

    Et puis ses "foutaises" sur l'euro sont partagées par Sen, Krugman, Stieglitz et tutti quanti.
    Vous en connaissez bcp, vous, des économistes, qui défendent l'euro ? (non, JM Colombani n'est pas un économiste, pas plus que Moscovici, Juncker, Peillon ou Fillon).

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  6. "Vous en connaissez bcp, vous, des économistes, qui défendent l'euro ?"

    De nombreux et qui ont le prix Nobel, auprès desquels Sapir passe pour un clown arriéré poutiniste.

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    1. Bis... Pour l'instant, nous en sommes à 10 - 0

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    2. Le clown c'est vous l'euro-béat ! Lisez Maurice Allais. Vous n'êtes qu'un gogol qui plane sur son nuage...

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  7. Edmund Phelps par exemple. Il est curieux de citer des économistes pro euro au début qui seraient devenus crédibles en étant tout d'un coup anti euro.

    Si ils ont été incapables de prévoir les prétendues nuisances de l'Euro, pour quelle raison ils seraient capables de prévoir les conséquences d'une fin de l'Euro. Ça prouve que leur Nobel d'éco concernant l'Euro a été aussi utile qu'un peigne à un chauve.

    L'Euro n'est pas qu'une construction économique, mais d'abord une construction politique, comme le dollar aux USA.

    Autre Nobel, Mundell, favorable à l'Euro, ne dit pas autre chose :

    "Au delà des considérations essentiellement économiques et techniques, il s'agit aussi pour Mundell de placer la création de l'Euro dans une perspective plus large, celle du système monétaire international, dont il a analysé, peut-être mieux que quiconque, le fonctionnement dans son oeuvre. l'Union monétaire européenne est un acte éminemment politique qui ne peut se comprendre qu'à la lumière de l'évolution historique du vieux continent."

    https://www.imf.org/fr/News/Articles/2015/09/28/04/54/vc121399

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  8. "Si ils ont été incapables de prévoir les prétendues nuisances de l'Euro, pour quelle raison ils seraient capables de prévoir les conséquences d'une fin de l'Euro"

    Là je suis en désaccord. Quand on a vu l'avant et l'après il n'y a plus rien à deviner. Il suffit de reconnaître son erreur quand on s'est trompé au début pour être sûr de ne pas se tromper à nouveau.

    Il y a eu un saut dans l'inconnu quand nous sommes passés à l'Euro, il n'y en aura aucun à revenir au point de départ.

    Ivan

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  9. @ Anonyme 17h04

    Je vais me renseigner sur les dires de Phelps et Mundell, le seul extrait que vous donnez n’étant pas un jugement sur la pertinence de la monnaie unique européenne. Mais au mieux, cela fait 10-2 pour les euro-critiques… Et justement, bon nombre d’entre eux, même s’ils n’y étaient pas hostiles au début, en pointaient les limites dès le début, comme Krugman ou Stiglitz…

    D’accord pour dire que c’est un projet d’abord politique. C’est justement un de ses problèmes

    @ Ivan

    Bien d’accord

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  10. Le soutien à l'Euro est en effet par défaut. L'opinion des pays du Sud le soutient encore par souvenir des années de dévaluations en série de leurs monnaies nationales. Dans le cas de la France, les émissions décrivant la sortie de l'Euro comme l'apocalypse et le côté pratique la monnaie unique en voyage jouent sans doute.

    L'Euro n'est pas le seul responsable des difficultés des pays de la zone. Mais on peut dire qu'il a aggravé les difficultés existantes en donnant la même monnaie (forte) à des économies de structures différentes. L'Allemagne est devenue hyperhégémonique et les pays du Sud sont passés de "en difficulté" à "Argentine".

    On pourrait me répondre que la Silicon Valley et Detroit ont la même monnaie. Sauf que les USA ont une culture de la mobilité supérieure à la nôtre et que pour aller là où il y a du travail il n'y a pas besoin d'apprendre une langue étrangère. Surtout, cette mobilité est quand même socialement sélective puisque les plus pauvres restent à Detroit. On a d'ailleurs quelque chose d'un peu analogue en Europe: les ressortissants des pays du Sud qui s'installent en Allemagne sont de profil qualifié et donc probablement relativement aisés.

    Enfin, l'autre problème est un Euro pensé à l'origine comme un Mark bis. Le problème n'est pas seulement dû au fait que tout le monde ne produit pas des Mercedes. Il s'agit du fait que le Mark est à la base une monnaie d'inflation zéro... donc une monnaie pour retraités et épargnants. Elle évite les dangers de l'hyperinflation au prix d'une logique anti-jeunes. Ce qui me fait penser que le vieillissement de la population et la zone Euro et l'attachement par défait à la monnaie unique ne sont pas sans lien.

    JZ

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  11. @ JZ

    Merci pour votre analyse

    On pourrait ajouter que l'atout pour l'Allemagne est d'en tirer un mark bis moins cher + l'impossibilité de dévaluer pour ses partenaires de la zone euro...

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