lundi 20 mars 2017

De la banane et du libre-échange malhonnête et dangereux




Le libre-échange du bio plein de dérivés du pétrole

On ne peut sans doute pas imaginer meilleur exemple pour alerter sur les dangers de tous ces traités dits de libre-échange, CETA ou TAFTA. Comme l’a rapporté le Canard Enchainé, dans l’UE, les bananes bio ne peuvent pas utiliser de dérivés du pétrole pour lutter contre les champignons et ils sont tolérés pour les bananes conventionnelles, à condition d’une utilisation limitée, sans épandage aérien. Mais les producteurs de la zone dollar le permettent, y compris pour le bio, au point d’avoir racheté les avions des producteurs antillais ! Pas moins de 14 substances interdites pour les bananes conventionnelles produites dans l’UE sont utilisées aujourd’hui pour les productions dites bio de la zone dollar.

Logiquement, les producteurs de Guadeloupe et Martinique voulaient lancer une campagne affirmant « la banane française, mieux que bio, c’est possible », que je vous invite à partager le plus largement possible. Malheureusement, un syndicat de production bio, le Synabio, préfère protéger la réputation de son label que la santé des consommateurs, sans même parler d’une certaine forme de justice et de morale. Il a donc saisi en référé un tribunal qui a ordonné aux producteurs de cesser leur campagne, sous peine d’une amende de 50 000 euros par jour et par infraction ! En cause, les règles dites d’équivalence qui imposent d’accepter un label bio étranger même si les normes ne sont pas les mêmes.

Encore un nouvel exemple des règles calamiteuses et dangereuses négociées par cette détestable commission européenne, avec le soutien d’une majorité de notre classe politique. Non seulement, le libre-échange prôné par Bruxelles peine à protéger les consommateurs (les normes françaises du bio sont plus strictes que les règles européennes, qui sont elles-mêmes plus strictes que les règles des autres pays), mais il créé l’opacité en permettant une utilisation injuste de ce label, tout en pénalisant nos producteurs qui se battent avec des règles plus contraignantes que la concurrence. Et pour couronner le tout, quand ils veulent informer les consommateurs, la justice les menace d’une amende !


Dans ce monde kafkaïen, qui plaide toujours plus pour une sortie totale et immédiate de l’UE, la chose que nous pouvons faire aujourd’hui, c’est agir par notre consommation quand nous le pouvons, en choisissant des produits français, qui restent la meilleure garantie de qualité, outre les bienfaits sociaux et économiques. #SoutienàlabananedesAntilles #Boycottdelabananedollar

2 commentaires:

  1. Un réconfort dans tout ça: Asselineau a ses 500 signatures, et plus.

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  2. Le pire c'est que la pub censurée est parfaitement anodine.

    Ivan

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