jeudi 8 février 2018

Bac, rapport Bergé : en marche dans le mauvais sens sur l’éducation



Toujours plus… du même… qui ne marche pas

Ce n’est pas faute que les politiques du passé aient produit de bons résultats… En décembre, un article du Point pointait la dégradation alarmante du niveau des professeurs en français ! Le premier syndicat des enseignants du primaire reconnait « une déperdition en orthographe » et soutient que « le plus important, c’est la pédagogie et la motivation (…) ce n’est pas le concours qu’on brade, c’est le métier. Cela irait mieux s’il y avait de meilleurs salaires, une meilleure reconnaissance ». Il y a deux mois, une étude révélait les piètres résultats des enfants français de CM1 en lecture, 34ème sur 50 pays et dernier parmi l’UE ainsi qu’une profonde insatisfaction des professeurs sur leur métier.

Il y a quinze jours, nous avons eu droit à un rapport sur la réforme du baccalauréat, dans la droite lignée des premières annonces du ministre : suppression des filières, réduction à quatre du nombre d’épreuves écrites, fort poids du contrôle continu, fin des oraux de rattrapage, introduction d’un grand oral. Tout ce que l’on pouvait craindre est bien dans ce rapport applaudi par les cruches médiatiques qui le jugent cher. On peut croire qu’à défaut d’y mettre fin, les opposants au baccalauréat commencent par le déconstruire et que ce n’est qu’une étape. Pourtant, cet examen national est le seul moyen d’assurer une véritable égalité entre les élèves, et éviter une forme de discrimination géographique.

Malheureusement, à la réforme du baccalauréat, s’ajoute l’effarant rapport Bergé, qui reprend les poncifs habituels des intellectuels qui ont déconstruit notre système éducatif, dénoncé par bien des professeurs, Fatiha Boudjahlat ou Olivier Val sur le FigaroVox. Ce rapport effarant incrimine des professeurs déconnectés des quartiers où ils enseignent, utilisant un vocabulaire « involontairement opaque », et propose une semaine du goût où toutes les familles apporteraient des plats de leurs régions d’origine. Le niveau baisse ? Aurore Bergé propose une semaine couscous et mafé pour reprendre Fatiha Boudjahlat, qui rappelle que les professeurs sont mal payés au France par rapport à l’OCDE.

Fatiha Boudjahlat en profite pour rappeler les prises de position de Terra Nova, le think tank aux tendances macronistes, qui font froid dans le dos, entre programmes à géométrie variable ou relativisme sur la place du français. Elle souligne que la dégradation de l’école publique pousse à une fuite vers le privé. Olivier Vial souligne que les difficultés entre professeurs et parents d’élèves viennent justement de ceux qui poussent ce genre d’idées, que les professeurs ont été privés d’autorité, que ce soit sur les élèves, qu’il ne faudrait peut-être même plus noter, et, à qui on demande sans cesse de baisser leurs exigences pour ne pas stigmatiser, dans un grand écart sidérant et angoissant avec le monde adulte.


A la rentrée, on pouvait espérer que l’éducation serait le coin de ciel bleu de ce mandat. Mais ces dernières semaines pourraient bien avoir enterré toute illusion. Derrière les quelques annonces intéressantes du ministre, comme sur bien des sujets, la même politique délétère, dont les échecs sont pourtant patents, se poursuit, inexorablement. Le changement, ce n’est pas pour maintenant.

20 commentaires:

  1. C'est de plus en plus effarant...
    Pour l'anecdote, j'étais étudiant en prépa scientifique il y a quelques années; les étudiants marocains (qui avaient donc passé leur bac au Maroc avant de venir en France) maitrisaient déjà une bonne partie du programme de math, sur l'algèbre en l'occurence... Villani sera-t-il notre derniére médaille fields?

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    1. En complément de votre post et anecdote : naufragée de l'assouplissement de la carte scolaire intervenue après l'élection de N. Sarkozy (tout simplement réorientée sur la base de rien en fin de seconde vers un lycée pro' vraiment pas terrible), après un bac' pro' qui ne me permettait pas de passer les concours et autres entretiens des écoles de commerce, j'ai opté pour la capacité en droit. 2 ans de droit, une spécialisation en 2ème année en droit privé tourné vers l'entreprise. Quand j'ai passé mon grand oral en école de commerce, je me rappelle avoir été félicitée par le jury de ma persévérance et d'avoir choisi un diplôme, la capacité, assez compliqué car on ne fait pas de droit au lycée (et encore moins en lycée pro'). Quand j'ai intégré ma 1ère année, j'étais la plus âgée de ma promo', la capacité m'ayant coûté 2 ans supplémentaires. Mes camarades avaient eu leur bac' souvent avec des mentions bien voire très bien, en majorité en filière ES et S, quelques-uns en filière L et 3 ou 4 en STG. Et pourtant, un niveau de rédaction très passable, un manque de méthode et un niveau d'anglais très scolaire les empêchant d'appréhender un anglais très pratique. Moi, mes 2 ans en capacité en droit et mes cours d'anglais du soir (notamment au CNAM) me donnaient des avantages non négligeables sur eux : la rédaction, de l'organisation et de la méthode dans le travail, une appréhension très facilitée sur des matières non étudiées au lycée mais aussi en capacité et un anglais débloqué (pour reprendre le terme de mon professeur d'anglais de 1ère année).
      Grâce à la capacité en droit et son mode d'apprentissage (via le CNED) j'avais appris à devoir me mettre à un mode d'enseignement fondé sur un travail personnel important, à maîtriser au mieux les techniques rédactionnelles et surtout à me mettre à une matière qui si on ne fait pas des études de droit eh bien on ne vous l'enseigne pas. Donc vous devez tout apprendre.
      Quand je vois le bac' tel qu'il est donné aujourd'hui et la réforme qui se prépare, je pense qu'il va y avoir une casse importante. Et les premières victimes seront : les classes moyennes !

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    2. Je suis aussi titulaire d'une capacité en droit, en lieu et place du bac'. Elle m'a permis de faire des études, et pas en droit : BTS puis LMD à l'université. Néanmoins, la capacité reste confidentielle. Il y a eu une mission ministérielle sur son état en 2004. Elle était en perte totale de vitesse. Il faut dire que si elle est une excellente remplaçante du bac (évidemment pas pour des études scientifiques), elle est difficile à préparer, à passer et à obtenir car comme vous le dites on y étudie le droit pendant 2 ans or en France, à l'école, on ne fait pas de droit (à la différence des Italiens qui à l'équivalent de la seconde propose déjà une filière avec des matières juridiques). Si bien que les étudiants en capacité en droit sont très rarement des lycéens sortis du système scolaire ou des étudiants (eux sont occupés à leur propre formation) ou encore des jeunes en reprise d'études (eux sont pris souvent en charge par des structures particulières ou connues pour cela telles que les GRETA ou les CCI pour ne citer qu'eux). Ce sont bien souvent des adultes qui ont besoin d'une qualification juridique ou qui cherche à améliorer leur CV etc...Maintenant je suis entièrement d'accord avec vous quant aux avantages induits par le mode d'enseignement de la capacité en droit. Elle est bien plus exigeante que la 1ère et la terminale (car la capacité se fait en 2 ans et comme elle est classée comme le bac dans le répertoire des diplômes sa 1ère année correspond à la 1ère et sa seconde année à la terminale). Elle induit des méthodes de travail, des qualités de rédaction, une forme d'apprentissage qui demandent plus d'efforts intellectuels, organisationnels etc...Et du coup, elle est plus chère à obtenir qu'un bac. La mention est plus difficile (pour arriver à 12/20 de moyenne générale conférant la mention assez bien il faut bosser) etc...etc...ce qui fait qu'elle a plus de valeur pédagogique, en terme d'enseignement, d'instruction, d'éducation...que le bac mais les deux paradoxes: son champ est restreint (le droit) et comme dit plus haut elle reste confidentielle. Elle n'est pas supprimée car les UFR des facultés de droit en ont fait un produit intéressant parmi leurs offres de formation. Et aussi car c'est aussi Napoleon qu'il a créée.
      Personnellement, quand je vois le bac : son enseignement, ses filières, sa valeur etc...je ne crache pas dessus mais je me dis que j'ai fait le bon choix en décidant un jour de demander mon autonomie dans ma scolarité et de mettre collé à la capacité en droit (même si j'ai mangé).

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    3. L'horreur de conjugaison : DE M'ETRE COLLE (et non de mettre collé voilà ce que c'est de ne pas se relire :-(((( )

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    4. La capacité en droit reste tout de même marginale et cible un public bien spécifique. Comme souligné, ce sont surtout des personnes en recherche de formation diplômante en droit ou en amélioration de CV. Loin de moi l'idée d'en modérer voire dévaloriser sa portée de diplôme mais elle n'est pas entrée dans les mœurs comme le bac. Vous en parlez très bien car vous avez ce choix de filière mais je peux vous assurer que lorsque vous consultez les CIO, les CPE dans les lycées ou collèges, la capacité en droit reste méconnue (voire dévalorisée) ou tout simplement inconnue au bataillon.Cependant, je trouve vos 2 témoignages intéressants car il rappelle que la France a quand même su se créer des ressources originales et ouvertes à tous et visionnaires. La capacité en droit en est un exemple. Par ailleurs, comme vous le dites dans vos 2 commentaires, la façon dont on passe et obtient la capacité en droit (c'est le système des partiels de faculté) interroge sur la valeur et la valorisation du bac. La capacité en droit présente en effet une valeur plus certaine et plus claire que le bac. Sauf que cette valeur est fortement temporisée par l'aspect restreint et très mal connu de cette dernière. D'un autre côté, cette discrétion ajoute de la valeur et du mérite au diplôme. Est-on méritant aujourd'hui lorsqu'on décroche le bac sachant que depuis les années 80 le postulat bien installé est : 80% d'une classe d'âge doit obtenir le bac. Et les taux de réussite dépassent largement ce 80%.
      J'ai un fils, adolescent de 15 ans, entré en seconde cette année qui fait état de difficultés depuis 2/3 ans au collège et maintenant au lycée. Pas des difficultés d'apprentissage ou de compréhension, bien au contraire mais des difficultés à se caser dans le moule de l'Education nationale (le système des cours, l'organisation des journées, le nombre de professeurs, les matières etc...). Comme il vise un parcours après le bac dans la filière des métiers para-juridiques (juriste d'entreprise, clerc de notaire et même concours de catégorie B et A de certaines administrations d'Etat etc...) et que le lycée commence déjà à lui parler de réorientation en filière professionnelle (alors que le lycée pro' ce n'est pas non plus ce qu'il recherche), nous nous sommes déjà renseigné sur la capacité en droit. Et mon fils est séduit par ce système d'enseignement et bien évidement par les matières proposées puisqu'il veut entrer dans le monde du juridique et qu'il a une idée de plus en plus claire et posée sur la filière para-juridique. Il va falloir voir dans les 2 prochaines années ce que cela va donner car pour aller en capacité en droit il faut avoir 17 ans révolus. 2 ans cela peut être long !
      Vos témoignages sont réconfortants et donnent une bonne image de la capacité en droit, pas toujours connue ni estimée à sa juste valeur.

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  2. L'important n'est-il pas que les cons somment du gâchis par mentier ?

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  3. Jeudi 8 février 2018 :

    La bourse de New-York s'effondre : - 4,16 %.

    ALERTE - Nouveau coup de tabac à Wall Street, le Dow Jones perd plus de 1.000 points (- 4,16 %).

    http://www.boursorama.com/actualites/le-dow-jones-lache-4-16-a-la-cloture-le-nasdaq-3-90-f63338685b69b099e6abd5cfc7d4817c

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  4. Je ne comprends pas trop cette réforme du bac'. Améliorer sa valeur, le rendre encore plus accessible, le simplifier, le faire cadrer avec l'entrée dans les études post-bac, faire des mentions de véritables distinctions ?????
    En tout cas, on va progressivement sur la sélection à l'entrée des universités (et pourquoi pas), que l'entrée dans les grandes écoles restent toujours à la portée des plus aisés malgré les classes d'intégration type sciences politiques Paris, que la filière professionnelle doit être entièrement revue, que l'assouplissement de la carte scolaire et l'autonomie de plus en plus grandissante des lycées (et prochainement des collèges) permettent d'évacuer les élèves qu'on ne veut plus (en les envoyant dans les lycées professionnels dont beaucoup ont un niveau passable voire pas bon, sauf dans des filières type hôtellerie-tourisme par exemple car ces établissements ont fait de la sélection depuis longtemps la clé de leur succès).
    Cela me fait sourire car déjà aujourd'hui le bac même avec mention dans beaucoup de cas ne suffit plus (et ne suffira plus dans tous les cas dans un avenir proche). J'ai 2 enfants. Ma fille aînée est en master II management unités commerciales. Après un bac' technologique (STG mention bien) elle a choisi de faire un double BTS: assistant manager bilingue et management des unités commerciales. Pour pouvoir entrer dans l'établissement de son choix elle a dû passer un examen écrit (QCM) et monter un dossier pour l'entretien qui comprenait: un CV détaillé, une lettre de motivation recto-verso manuscrite (pas rédigé à l'ordinateur). Le bac lui permettait juste de postuler. Seule sa mention lui rapporter un petit bonus. Pour son master II, elle n'a pas pu le faire en présentiel car le master II est devenu très sélectif. Elles est passée par l'enseignement à distance, si déjà tous les master II en présentiel sont sélectifs. Ceux à distance aussi plus ouverts mais aussi sélectifs. Rebelote, elle a monté un dossier avec CV, diplômes obtenus, lettre de motivation etc...(elle n'a pas eu d'entretien mais les commissions de sélection universitaire se réservent ce droit pour l'enseignement à distance).Il faut savoir que le Master II à distance outre la sélection sur dossier et titres, il y a une sélection induite par l'argent. Un master II à distance coûte plus cher qu'en formation initiale en présentiel. Mon fils est en 2ème année d'université filière administration économique et sociale. Il a eu un bac L mention assez bien, il a postulé sur APB et c'est son 2ème choix d'université qu'il a eu (il en était très content).L'inscription directe à l'université vit ses derniers jours. Ce qui ne serait pas idiot car la sélection s'est imposée dans pas mal d'études post-bac. Donc pourquoi cette réforme ? Pour asseoir définitivement (et enfin) l'idée d'une sélection post bac. Le bac ne serait plus qu'une formalité ? ou au contraire le début d'une sélection, assez injuste selon l'établissement de provenance ?
    Hakima

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    1. @Hakima
      A mon sens cette réforme sent bon les économies budgétaires : moins de déplacement d'élèves, moins de salles à prévoir, moins de professeurs à déplacer et à "rétribuer" (car ils ne gagnent pas beaucoup en plus pour la correction des copies ou encore la passation des oraux), moins de copie papier à distribuer, moins de sécurisation à prévoir etc...etc...Pour un résultat tronqué en effet puisque comme vous je pense que le bac sera juste "un papier d'identité" justifiant que vous êtes bien qui vous êtes et que vous avez bien reçu l'enseignement que vous avez reçu. Car la sélection post-bac va effectivement se généraliser. Et je pense comme vous qu'elle ne sera pas faite sur le bac en lui-même en revanche l'établissement de provenance pourrait bien entrer en ligne de compte (phase contrôle continu). Si le gouvernement passe en douceur et de façon évolutive la sélection en 1ère année d'université, il aura gagné.Et il ne fera que reprendre ce qui se fait à l'entrée des grandes écoles, des écoles d'ingé' ou comme vous le racontez sur les filières BTS-DUT etc...J'ai connu le même parcours que votre fille. Pareil, choix d'un double BTS communication - marketing. J'ai tout simplement dû postuler auprès de l'établissement choisi : le bac comme je l'ai dit, une sorte de papier d'identité (bac ES mention assez bien) après examen écrit, entretien et dossier avec CV, lettre de motivation et tout autre doc'touchant à mon profil (mon BAFA et attestation de compétition de badminton si,si). Ma mention m'a rapporté très peu car juste la mention assez bien. Pendant 3 ans j'ai été tranquille (jusqu'à l'obtention de la double licence). Ma 3ème année a été super dure car pour être sûr de pouvoir entrer en master I je préparais aussi à distance une licence AES administration publique (licence universitaire cursus général que j'ai eu avec mention assez bien quand même bon...y'avait 3/4 matières que je pratiquais aussi en com' et marketing). Je n'ai pas eu mes 2 premiers choix de master I mais le 3ème ce qui m'a valu de me délocaliser un an dans la famille en Province (pas de regrets car les facultés régionales en France sont de bonne qualité enfin celle où je suis passé super). Le master II comme votre fille à distance car le couperet de la sélection a été très aiguisé cette fois-ci. Personnellement le master II à distance à part le coût effectivement(le diplôme en lui-même mais aussi le séjour + le train pour aller aux exam'), j'ai bien aimé la formule et fondamentalement cela change peu à la valeur du diplôme (puisqu'il y a aussi des mentions). En revanche, il faut savoir bosser en autonomie et seul (monter un groupe de travail avec des élèves éparpillés dans toute la France voire l'étranger bon...y'a skype mais franchement ce n'est pas pareil). Donc mon bac : ne m'a pas trop servi le long de mes études post-bac. Et je pense que mon type de parcours et celui de votre fille (sélection à tous les niveaux) ce sera la norme. Le gouvernement Hollande a officialisé la sélection en MI et MII en formation initiale mais cette officialisation a aussi touché les MI et MII que peuvent faire les étudiants, les salariés, les fonctionnaires, les chômeurs, les mères et pères de famille etc...à distance.
      C'est pour cela que je vois la réforme du bac comme un coup pour des économies budgétaires.
      Martin

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  5. @Hakima @Martin

    Titulaire d'un bac S mention très bien, 17/20 de moyenne générale. Cela ne m'a servi à rien pour m'inscrire en filière informatique à l'université car c'est le classement que j'ai fait sur APB qui a compté. Par contre, mon MASTER I et mon MASTER II je les ai préparés et passés à distance car là j'ai été sélectionné pour les faire en présentiel et formation continue. Sauf que pour le Master I je me suis rendu compte que pour la voie présentielle et formation continue outre le nombre de places restreintes et malgré ma mention très bien en bac S et mention bien en licence info' les autres candidats affichaient une double licence: info' + mathématiques appliquées, ou info' + sciences de l'information & de la documentation option informatique ou info'+ communication option NTIC (nouvelles technologies de l'information et de la communication) etc...Donc master I à distance dans une fac' de province (très bien). Master I en poche avec mention bien je postule au master II en présentiel et formation continue. Candidature non retenue : vous avez fait le choix de l'enseignement à distance (pas du tout en fait), vous devez rester dans cette formule d'enseignement. Donc Master II MIAGE à distance dans une grande fac' parisienne en plus. J'ai fini on cursus en septembre (2ème session) avec mention assez bien. Depuis j'ai fait des CDD de 1 mois, 2 mois et là en mars j'attaque un CDI.
    Mon bac' S mention très bien il me sert plus aujourd'hui sur mon CV que lors de mon parcours universitaire. Car pour la licence système APB et après sélection donc...La réforme future ce ne sera qu'une question d'argent !
    TH.

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  6. @Martin @ TH @ Hakima

    Déjà F.FIllon en son temps (je ne sais plus si c'est lors de sa candidature à la présidence ou lors de sa mandature à Matignon) avait aussi proposé une réforme du bac notamment fondée sur le contrôle continu. L'argumentaire des économies budgétaires était bien avancé, parmi d'autre mais en bonne place. Cette nouvelle proposition de réforme a aussi pour pilier les économies budgétaires.
    Bon WE
    Sylvie

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    1. Ah oui...sur un autre sujet du blog de Laurent sur l'éducation, j'avais parlé du débat des primaires à droite et au centre et des positions de N. Kosciusko-Morizet sur l'école. Elle avait pointé (à juste raison à mon humble avis) le côté très élitiste des projets des uns et des autres sur la réforme de l'école. Elle avait osé avancer l'opinion que chacun des projets rappelait la vision que le régime de Vichy avait de l'école et de la scolarité fondées effectivement sur l'élitisme social. La réforme proposée me fait penser à ce que NKM avait dit.
      Bon WE bis
      Sylvie

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    2. Bonjour,

      Je ne comprends pas le sens de votre commentaire "du calme" en réponse au post vous précédant.
      Je ne trouve pas ce post agressif, insultant ou énervé. Juste un rappel du d'une partie du débat des primaires à droite et au centre.
      Dommage que vous n'ayez pas étayé votre propos. Cela aurait contribué aux échanges d'idées.
      J'espère que vous reviendrez faire un tour par ici.
      Cordialement

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    3. Bonjour, j’espère ne pas vous avoir offensée. Votre post n'avait rien d'agressif en effet.

      Mais je pense que nous devrions boycotter les références à des auteurs qui dépassent les bornes, et pas seulement prendre nos distances avec leurs excès. Je comprend l’indignation, l’émotion, la caricature. Mais Vichy, c’est la collaboration avec les nazis. Alors ce genre de comparaison, c’est carton rouge. Et il n’y a pas de "oui mais en fait d’une certaine manière elle a pas tort parce que il y a des choses vraies dans ce que NKM a dit" qui tienne.

      Cette sanction par le boycott de celles et ceux qui de toute évidence vont beaucoup trop loin, bien au-delà de la « zone grise », permettrait peut-être d’apporter un peu de sérenité, de calme aux débats.

      Non ?

      Bien cordialement

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    4. Bonsoir,

      Je comprends votre grande réticence et votre profond rejet à propos du régime de Vichy. Le contraire m'aurait affolée. Mais je crois que vous vous méprenez sur les idées de NKM. Nous sommes bien d'accord que Vichy c'est la collaboration avec l'Allemagne nazie (et pour certains ses membres c'est le collaborationisme). C'est aussi la révolution nationale et une idée très, très, très réactionnaire de la société et de son creuset qu'est l'école. Lors du débat des primaires NKM n'a pas vanté le système de Vichy, elle a pointé le fait que les autres candidats versaient dans l'idée de ce qu'était l'école selon le régime de Vichy à savoir une école élitiste socialement, complètement déconnectée des idéaux de la République. Pour elle nous passions d'une égalité du citoyen devant l'école à un égalitarisme pas toujours de bon aloi avec comme retour de balancier une sélection plus sociale que par le mérite...comme l'envisageait le régime de Vichy. Alors on peut boycotter NKM (et je crois que ce n'est même plus du boycott au stade où elle en est actuellement mais de l'oubli). Vous êtes libre de vos choix et positions. Peut-être que pour vous elle a dépassé les bornes en se référant à une période très particulière de l'Histoire de France mais elle n'en a pas vanté le système. Bien au contraire, elle estime qu'on fait un retour en arrière vers ce genre de positionnement sur l'école à travers des politiques, des idées de réformes qui détricotent l'école de la République au profit d'un élitisme social qui ne profitera qu'aux plus aisés et défoncera (excusez mon vocabulaire) la pièce maîtresse de la société française: les classes moyennes.
      Pour ma part, je pense que le constat qu'elle posait n'était pas dénué de sens. Après les solutions qu'elle proposait n'ont pas fait un effet particulier.
      Je vous remercie de votre réponse (au post d'Anonyme11 février 2018 à 07:51).
      Au plaisir de vous lire de nouveau
      Et merci pour ce rappel sur la nature du régime de Vichy.
      Bonne soirée à vous
      Sylvie

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    5. J'excuse bien volontiers votre vocabulaire, mais vous conviendrez qu'il témoigne d'une certaine émotion. Et donc je maintiens : du calme. L'histoire, les liens avec l'actualité, c'est aux historiens de nous l'expliquer. Pas à NKM.

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    6. Je ne vois l'émotion dans les posts de Sylvie. Par contre votre "du calme" je le trouve condescendant et arrogant. Quant à laisser aux historiens le soin de nous expliquer le régime de Vichy et sa conception de l'école et dire que ce n'est pas à NKM de s'en charge. En 1er lieu c'est faux, elle n'a pas cherché à faire un traité d'histoire sur le régime de Vichy et l'école mais a pointé le fait que les solutions proposées par ses adversaires avaient un fonds qui hélas ! se rapprochait de la conception de l'école par le régime de Vichy. Laisser les historiens faire leur travail (comme on aime dire de laisser la justice faire son travail) en soi quoi de plus normal. Dire que ce n'est pas à NKM de nous expliquer le régime de Vichy c'est une façon de concevoir la liberté de penser et de s'exprimer. Mais alors si on lui dénie ce droit de s'appuyer sur l'histoire pour amener son message politique (qu'on peut accepter ou combattre) alors il faut absolument reprendre TOUTES les femmes et TOUS les hommes politiques de ce pays qui à longueur de temps s'adossent (ou jettent en pâture selon son point de vue) l'Histoire de France.
      Frédéric
      Professeur d'histoire et géographie

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    7. "(...) qu'on peut accepter ou combattre"

      Et bien je peux témoigner que sur ce blog il est plus facile d'accepter la comparaison avec le régime de Vichy que de la combattre ... Désolé de ne pas développer mais là c'est moi qui ai besoin de me calmer.

      Bonne continuation

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  7. L'absurdité grandes écoles-concours français :
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1476417-concours-classement-grandes-ecoles-les-ingredients-de-la-faillite-francaise.html

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