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mardi 29 juillet 2025

Le niveau baisse ? Bradons les diplômes…

Bien sûr, ce n’est pas nouveau, et remonte à plus de 30 ans. Mais il n’est pas inintéressant de constater à quel point, là aussi, il y a continuité entre les trois pôles du bloc central, du PS à LR en passant par les centristes. En somme, les résultats de 2025, avec un taux de réussite du baccalauréat encore en hausse, à 91,8% montrent que rien n’a changé dans la direction délétère de notre système éducatif.


 

Baisser la barre plus vite que le niveau

 

samedi 10 juillet 2021

samedi 17 octobre 2015

La fac, variable d’ajustement de la baisse du bac




Une sélection seulement repoussée

Cette année, pas moins de 65 000 étudiants supplémentaires ont rejoint les bancs de l’université, alors que le budget de l’enseignement supérieur est stable, accentuant encore la saturation des amphithéâtres. Les syndicats affirment qu’il manque pas moins de 30 000 personnes pour encadrer les élèves, les départs non remplacés, le recours aux précaires et une baisse des budgets de fonctionnement. Mais outre ce manque flagrant de moyens, les étudiants affrontent également une sélection grandissante, de plus en plus de facs sélectionnant désormais les élèves, y compris à des niveaux élevés. Plus marquant encore, seulement 27% des inscrits en première année obtiennent leur licence en 3 ans, et 12% de plus en 4 ans, soit pas moins de 6 étudiants sur 10 qui sont en situation d’échec.

Ce qui également frappant c’est le constraste avec un baccalauréat de plus en plus facile à avoir, et où la notation est sans cesse relâchée, au point qu’il y a aujourd’hui plus de mentions très bien que de mentions bien il y a 25 ans et que le taux de réussite ne cesse de monter, sans que cela montre, malheureusement une quelconque progression du niveau, puisqu’au contraire, les études pointent plutôt un recul. Le système éducatif français est totalement contradictoire, entre une éducation nationale toujours moins exigeante et refusant de plus en plus la moindre sanction pédagogique (notes ou redoublement), imposant par ricochet aux universités de devenir de plus en plus dures avec le flot grandissant d’étudiants au niveau hétérogène. A trop repousser tout jugement, on ne le rend que plus brutal.

Des conséquences désastreuses

jeudi 24 juillet 2014

Baccalauréat : la grande braderie en graphique





Soldes sur les mentions

En 1974 comme en 1989, 5% des bacheliers décrochaient une mention bien et 1% une mention très bien. En revanche, seulement 20% des bacheliers décrochaient une mention assez bien en 1989, contre 38% en 1974. Il faut sans doute y voir en partie une conséquence de la forte augmentation de la proportion d’une génération atteignant le bac. Mais depuis 1989, la proportion de mentions a explosé alors même qu’une proportion grandissante de la population atteint le bac. Les mentions très bien, confinées à 1% des lauréats jusque là, ne cesse de grimper, passant à 3% en 2004, 7% en 2010 et même un incroyable 12% en 2014 (deux fois la part de mentions très bien et bien en 1989). Difficile de croire qu’il y aurait quatre fois plus de jeunes bacheliers qui l’auraient décroché avec les standards d’il y a 25 ans.

L’envolée concerne également la mention bien, passée de 5 à 18% en un quart de siècle. Alors que 6% des bacheliers décrochaient la mention bien ou très bien en 1989, ils sont la bagatelle de 30% aujourd’hui, 5 fois plus qu’une génération avant ! Même la mention assez bien progresse, plus marginalement, puisqu’elle a été attribuée à 28% des bacheliers en 2014 contre 20% en 1989. Alors, seuls 26% des bacheliers avaient une mention. Ils sont aujourd’hui 58%. Comment ne pas y voir une illustration de cette pensée « pédagogiste » qui consiste à refuser toute source potentielle de tension pour les élèves et qui pousse certains à envisager purement et simplement la suppression des notes ou du baccalauréat pour en finir avec un système qui serait inutilement trop dur et même traumatisant avec les enfants.

Une voie sans issue

samedi 13 juillet 2013

Bac, bourses au mérite : les mauvais signaux du gouvernement





Le baccalauréat en soldes

Chaque année ou presque, les statistiques du baccalauréat s’améliorent, presque comme par magie. On pourrait se réjouir de la hausse de niveau que cela devrait indiquer, mais personne ne le fait car tout le monde sait que cette augmentation de la réussite au bac est le fruit d’une baisse des exigences pour l’avoir. Nous devrions finir par amener 80% d’une génération au bac, mais ce sera parce que le thermomètre aura été trafiqué. Pour preuve, les études internationales PISA sur le niveau des élèves indiquent au contraire une baisse des performances des jeunes Français.

Les statistiques sont confondantes. En 1990, le taux de réussite de la filière générale était de 75%. Il atteint 92% cette année (86% pour le bac technologique et 78% pour le bac pro). En 90, 0,8% des élèves avaient la mention très bien et 5% la mention bien. Cette année, en filière générale, c’est la bagatelle de 10,5% des élèves qui ont obtenu la mention très bien ! Tout indique que les standards ont été largement abaissés pour augmenter le taux de réussite des élèves, année après année.

Bien sûr, cela n’enlève pas au baccalauréat son caractère républicain. On peut aussi juger que le taux d’échec reste (inutilement) important. Néanmoins, ce relâchement des standards pose plusieurs problèmes. Tout d’abord, on peut se demander si cela ne participe pas à une entreprise plus générale d’attaque contre le principe même du bac. Ensuite, cela envoie le signal que l’exigence de l’école est sans cesse abaissée, ce qui ne pousse sans doute pas les élèves à faire des efforts.

Un bien mauvais message

lundi 17 juin 2013

Bac : ce chef d’œuvre en péril


Aujourd’hui, plusieurs centaines de milliers de lycéens vont passer le baccalauréat, ce rite initiatique qui structure la vie de notre pays. Pourtant, entre la baisse continue des exigences, les fuites, les polémiques sur son coût et l’oubli de ce qu’il apporte, il est de plus en plus menacé.



Un coût dérisoire par rapport à ses bénéfices

C’est la nouvelle bombe qui a été posée la semaine dernière. En ces temps d’austérité et de coupes en tout genre, le Syndicat National des Personnels de Direction de l’Education Nationale (SNDPEN) vient de publier une étude affirmant que le vrai coût du baccalauréat à la française serait de 1,4 milliards d’euros, et non les 57 millions du coût d’organisation des examens avancé par le ministère. Dans un papier sans nuance, le Figaro reprend les arguments du syndicat, pour qui la seule utilité du baccalauréat serait de barrer la route de l’enseignement supérieur à ceux qui ne l’obtiennent pas.

Il est proprement hallucinant que ce papier militant ne remette pas plus en cause le discours du SNDPEN et ne questionne pas les motivations de ce syndicat, qui semble clairement vouloir la suppression du bac. Tout d’abord, le mode de calcul est hautement contestable. S’il est vrai que prendre en compte le temps de travail utilisé a du sens, à partir du moment où il pourrait être utilisé pour autre chose, faute est de constater que le baccalauréat n’induit pas du tout autant de dépenses supplémentaires. En clair, si on le supprimait, l’Etat ne ferait pas 1,4 milliards d’économie, mais seulement 57 millions.

Mais surtout, chose ridiculement oublié par ce papier du Figaro, nous perdrions alors un examen républicain qui permet à tous les Français d’être évalués de la même manière, sur un pied d’égalité. Aujourd’hui, le bac a la même valeur, quel que soit le lieu où l’on a étudié, ce qui permet aux classes préparatoires de distinguer les meilleurs élèves. Si, demain, on venait à le supprimer, le système deviendrait plus opaque et le risque serait que cela favorise plus encore les lycéens des beaux quartiers. Il n’y aurait plus de système permettant de juger tout le monde de manière égalitaire. Et cela n’a pas de prix.

Un monument qu’il faut restaurer