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mercredi 12 avril 2017

Même la FCPE reconnaît notre problème d’indiscipline à l’école

C’est un peu comme si le Medef venait à critiquer l’excès de profits et l’envolée des inégalités : la FCPE vient de publier une note sur « La mauvaise discipline dans les classes françaises » telle qu’elle apparaît dans l’enquête PISA. La situation s’est tellement dégradée depuis 15 ans que notre pays est désormais en dernière position de l’OCDE, et avant-dernier sur les 72 pays de l’enquête !



La chienlit à l’école

vendredi 13 mars 2015

Le contre-sens de Najat Vallaud-Belkacem sur la réforme scolaire




Des réponses totalement hors sujet

On retrouve dans les propositions de la ministre tout le gloubi-boulga pédago-mondialiste qui a fait tant de mal à un système éducatif qui était pourtant une fierté de notre pays. Il n’est plus aujourd’hui que dans le ventre mou de l’OCDE selon l’étude PISA, tout en étant devenu particulièrement inégalitaire. Au menu du ministre, parce que les collégiens s’ennuieraient au collège, la création d’enseignements pluri-disciplinaires pour donner du sens à ce qu’ils apprennent, et plus d’accompagnements personnalisés. Il est tout de même effarant que la ministre fasse de l’ennui des élèves le problème du collège alors que le niveau en lecture, en mathématiques ou en sciences n’est pas satisfaisant !

On reste dans cette logique pédagogiste selon laquelle tous les problèmes de l’éducation reposeraient sur un mauvais traitement de ces pauvres enfants, qui devraient pouvoir faire épanouir leur personnalité dans cette éducation nationale devenue un grand centre-aéré. La transmission de repères, d’une culture, d’une identité ne semble plus la priorité aujourd’hui. Il est tout de même effarant de faire de l’école le responsable de l’échec scolaire parce qu’elle serait trop dure (les notes, la discipline), ou que le sens de l’apprentissage ne serait pas donné. Par quelles monstruosités de tels raisonnements ont-ils pu s’imposer, alors même que de nombreux autres facteurs apparaissent mais sont ignorés ?

L’oubli des professeurs

jeudi 24 juillet 2014

Baccalauréat : la grande braderie en graphique





Soldes sur les mentions

En 1974 comme en 1989, 5% des bacheliers décrochaient une mention bien et 1% une mention très bien. En revanche, seulement 20% des bacheliers décrochaient une mention assez bien en 1989, contre 38% en 1974. Il faut sans doute y voir en partie une conséquence de la forte augmentation de la proportion d’une génération atteignant le bac. Mais depuis 1989, la proportion de mentions a explosé alors même qu’une proportion grandissante de la population atteint le bac. Les mentions très bien, confinées à 1% des lauréats jusque là, ne cesse de grimper, passant à 3% en 2004, 7% en 2010 et même un incroyable 12% en 2014 (deux fois la part de mentions très bien et bien en 1989). Difficile de croire qu’il y aurait quatre fois plus de jeunes bacheliers qui l’auraient décroché avec les standards d’il y a 25 ans.

L’envolée concerne également la mention bien, passée de 5 à 18% en un quart de siècle. Alors que 6% des bacheliers décrochaient la mention bien ou très bien en 1989, ils sont la bagatelle de 30% aujourd’hui, 5 fois plus qu’une génération avant ! Même la mention assez bien progresse, plus marginalement, puisqu’elle a été attribuée à 28% des bacheliers en 2014 contre 20% en 1989. Alors, seuls 26% des bacheliers avaient une mention. Ils sont aujourd’hui 58%. Comment ne pas y voir une illustration de cette pensée « pédagogiste » qui consiste à refuser toute source potentielle de tension pour les élèves et qui pousse certains à envisager purement et simplement la suppression des notes ou du baccalauréat pour en finir avec un système qui serait inutilement trop dur et même traumatisant avec les enfants.

Une voie sans issue

vendredi 27 juin 2014

La remise en question des notes, la nouvelle folie du PS

Il y a quelques jours, Benoît Hamon a précisé ce qu’il compte apporter au ministère qu’il occupe : la remise en question des notes ! Encore une idée complètement fumeuse et absurde qui révèle la pensée mais aussi les contradictions profondes de ce gouvernement.


Cohérence et incohérences

L’idée de remettre en question les notes n’est malheureusement pas nouvelle. En effet, elle est assez cohérente avec la dialectique des associations de parents d’élèves (qui se sont pressées d’applaudir l’idée) pour laquelle les élèves seraient de pauvres petits êtres opprimés par tous les cadres de l’école et pour qui cette dernière ne devrait être qu’une gigantesque garderie où ils devraient pouvoir faire tout ce qu’ils souhaitent pour permettre à leur personnalité de s’épanouir. Le tout, naturellement, sans la moindre sanction, que ce soit disciplinaire, ou finalement académique. Supprimer les notes représenterait l’aboutissement logique de décennies de mauvaises réformes qui feraient de l’école un espace qui serait l’héritier sans nuance de l’esprit de mai 1968.

Ce faisant, cela illustre peut-être une fois de plus le biais libéral du PS. Mais critiquer les « notes sanctions » est tout de même culotté étant donné le grand relâchement dans la notation depuis 20 ans : en 1990, il y avait 0,8% de mention très bien au baccalauréat, elles sont 7% en 2010, plus que les mentions bien 20 ans avant. Malheureusement, il ne semble pas vraiment que le niveau des élèves explique cela… Ensuite, il est curieux que le PS construise en même temps une école de plus en plus Bisounours alors qu’il souscrit à la logique économique la plus guerrière en faisant de la compétitivité son cheval de bataille. Curieux avenir que nous dessine le PS avec une enfance et une adolescence dans une bulle ouatée avant d’affronter un monde adulte digne de la pire jungle, avec chômage et concurrence des chinois ou des indiens.

Une mauvaise réforme

lundi 23 décembre 2013

A l’école, pas assez de professeurs pas assez payés !


Après avoir montré que le poids des dépenses publiques en France n’est pas si élevé que les statistiques le laissent entendre, du fait de gros écarts de périmètres entre pays, on peut pousser la démarche en montrant également que notre pays consacre finalement assez peu de moyens à l’éducation nationale.

Notre école publique abandonnée

Certes, cela va à l’encontre de la propagande néolibérale fustigeant des professeurs qui seraient trop nombreux et trop payés. Mais, de plus en plus de données et d’études démontrent l’exact contraire, à savoir que la France manque de professeurs, notamment dans le primaire (merci la RGPP de Nicolas Sarkozy) et qu’ils sont relativement peu payés. Tout d’abord, l’étude PISA rapportait que les professeurs sont payés 7% de plus que le PIB par habitant dans le premier cycle et 8% de plus dans le second, contre 24% et 29% en moyenne dans l’OCDE, soit 15 à 20% de moins !



Le site La vie moderne y ajoute de nombreuses statistiques, issues du rapport de la Cour des Comptes, dans une analyse qui remet en cause les préjugés. D’abord, le site souligne qu’entre 2000 et 2009, le poids des dépenses d’éducation a légèrement baissé dans le PIB, alors qu’il a augmenté de plus de 10% en moyenne dans l’OCDE. Et leur part a aussi fondu de plus de 10% dans les dépenses publiques, contre une hausse moyenne de 3%. Bien sûr, nous dépensons 5,9% du PIB pour l’éducation, contre 5,1% en Allemagne et 5,8% dans l’OCDE, mais cela oublie la démographie.

La dégradation du statut des professeurs

mercredi 4 décembre 2013

Ce que le classement PISA dit de notre système éducatif


Bien sûr, les classements internationaux n’ont pas tous de la valeur. Certains étant mal faits, d’autres biaisés idéologiquement. Mais l’étude PISA a bonne réputation et ses résultats vont globalement dans le sens de ce que l’on ressent. Les résultats de la France sont mauvais, mais moins que certains ne le disent.



Une situation très médiocre stabilisée

Bien sûr, la France perd trois rangs dans le classement en mathématiques, reculant à la 25ème place. Mais outre le fait qu’il y ait 65 pays classés, notre score est stable, la glissade ayant eu lieu de 2000 à 2006. Sur le seul périmètre des pays de l’OCDE, nous pointons en 18ème place sur 34. Bien sûr, ce n’est pas glorieux, d’autant plus que la France avait une bien meilleure position en mathématiques dans le passé, mais nous sommes devant les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Espagne ou l’Italie. En revanche, il faut noter que l’Allemagne fait un grand bon en avant et nous dépasse nettement.

Même si les mathématiques étaient la matière principale du millésime 2012 de cette étude, il faut modérer la sinistrose en notant que nos résultats ont légèrement progressé en sciences, où nous passons de la 27ème à la 26ème place sur 65, malgré de nouveaux pays étudiés. Idem pour la compréhension écrite, où la France retrouve son score de 2000, après la baisse de niveau constatée en 2003 et en 2006, prolongeant la reprise notée en 2009. Du coup, nous maintenons notre 21ème place dans ce domaine, sur 65. Enfin, si les inégalités sont extrêmement préoccupantes, elles se stabilisent pour la première fois.

De gros points noirs prévisibles

samedi 13 juillet 2013

Bac, bourses au mérite : les mauvais signaux du gouvernement





Le baccalauréat en soldes

Chaque année ou presque, les statistiques du baccalauréat s’améliorent, presque comme par magie. On pourrait se réjouir de la hausse de niveau que cela devrait indiquer, mais personne ne le fait car tout le monde sait que cette augmentation de la réussite au bac est le fruit d’une baisse des exigences pour l’avoir. Nous devrions finir par amener 80% d’une génération au bac, mais ce sera parce que le thermomètre aura été trafiqué. Pour preuve, les études internationales PISA sur le niveau des élèves indiquent au contraire une baisse des performances des jeunes Français.

Les statistiques sont confondantes. En 1990, le taux de réussite de la filière générale était de 75%. Il atteint 92% cette année (86% pour le bac technologique et 78% pour le bac pro). En 90, 0,8% des élèves avaient la mention très bien et 5% la mention bien. Cette année, en filière générale, c’est la bagatelle de 10,5% des élèves qui ont obtenu la mention très bien ! Tout indique que les standards ont été largement abaissés pour augmenter le taux de réussite des élèves, année après année.

Bien sûr, cela n’enlève pas au baccalauréat son caractère républicain. On peut aussi juger que le taux d’échec reste (inutilement) important. Néanmoins, ce relâchement des standards pose plusieurs problèmes. Tout d’abord, on peut se demander si cela ne participe pas à une entreprise plus générale d’attaque contre le principe même du bac. Ensuite, cela envoie le signal que l’exigence de l’école est sans cesse abaissée, ce qui ne pousse sans doute pas les élèves à faire des efforts.

Un bien mauvais message

samedi 1 octobre 2011

Leçons internationales pour améliorer l’école


Comme régulièrement, The Economist a publié il y a deux semaines un dossier passionnant sur la révolution scolaire. L’hebdomadaire britannique libéral analyse les résultats des tests PISA et de l’étude de McKinsey pour en tirer des leçons sur les meilleures pratiques en matière d’éducation.

Les bonnes pratiques internationales

Le journal soutient que l’argent ne fait pas tout en soulignant les succès de pays qui dépensent moins que la moyenne et le relatif échec des Etats-Unis qui dépensent pourtant plus que les autres. Néanmoins, d’autres points modèrent cette analyse. Tout d’abord, l’inégalité scolaire est un critère fondamental de la réussite d’un système. Quand l’école oublie ses élèves en difficulté, c’est tout le système scolaire qui en pâtit. Or les inégalités ne cessent de grimper, notamment aux Etats-Unis.